P4
MON
d'argon~
p{eíqqe toutes frappés en creu¡ ,
&
par conf<l–
quent ru; un (cul
c6~~ :
plufieurs- ne paroilfent l'avoir été
que (urdes eoins de bois . L'or.igioe n'en remome point
au-del:i des. fiecles barbares; communes en Suede , en
:(>anemark
&
daos les diverf<S provinces de 1'
llema–
Kne,ou
l'ufa~e
s'en efl perpétt¡é long-tems, elles (ont
t.OS·?CU connues daos les
amr-<~s
pays de I'Europe.
Par·IOUt cni
ces
n,o,ngieoJ
euronl cours,
on
doit
les
y
tegarde< cor))me une produ&ion de l'art ou oai lfam ou
d.!gén~ré :
ce font des 6b3l\Ches qui fu ffiroient
fcui~S
a
car~élérife•
le mauvai¡ f!QUt
&
l'ignonnc~
d"s tel))S
éc~m:
lés entre la cbOte
&
la renai(fanee des Lcttres . M01s rl
n'efl poínt d'noje¡ indiffé rent pour la van)tol des hom–
mes. L'origipe des
m•JI"oio br•fllntes
fe trouve reven–
diquée pu wus les pcuples qui s'en (onr
fervis , 1• ns
dome cornrne le monumen¡ d'une antiql)ité rcfpeétable
dout ils ·crqioor ti,er quelqu'avanrage (ur Jel)rs rivaux
&
.J,eurs vnilins.
Cwe
diverlité de fentimens a falt ¡le l'é–
poque de ces
monnviu
pn
probl~me
¡loor Ja fo)u¡ion de–
maude un eu¡ne¡1
~ pineux,
En, e
7ft
le hofard ñt
n~i¡re
a
M,
Scho~p6in
l'idée
d'approfondir la que!}ion,
&
de COffill)QOiqucr
a
l'aca–
di!1)1Íe de Paris fes rech<rcne<
&
fes vl\es fur
~et¡e
¡na–
lier¡:, doot pous ;tllons
f~ire
ufage.
On Mcouvrir en 1736 un
d~pót
de
mo!f1foits br.r
c!Ua!tr
daps le monaflere de Gneo!!;enbach, )lbbaye ¡lu
diod:fe de
Strasbour~,
au-del a du &hin, par rappnrr
a
nous,
&
)'une des plus anciennes de l'ordre de faint Be–
noir. On
y
rrouv~
den
K
petiles urnes
~r!!~s
de terre Clll–
te ., po(ées
l'un~ aupr~s
de l'atur·e, Jans un ¡nur qui pa–
rolt avoir fa't partie d'un ton¡be1u.
1)~
¡:es vafes, l'un
pe coq¡enoir
q
~~ .des charbons, l'autre renfermoit plu–
fieurs
monnoies
br.aé¡./attJ:
~h~<¡Ue
Vafe ¡IVOÍC pour
l:OU–
vercl~
un
¡nprc~a~
¡:le
brlqn~.
Ces Cortes ¡le
monnoin
fon t ;tlfe:z. rares: elles noient
trap peu de .folidité pour ! tre durabks. Tome< celles
qul
!l'olll
pas été reqfermées dam des vafes fe (ont dé
tru)¡es
1
p~rce
qu'elle< n'é10ient ppim en érat de fe pré–
ferv~r
par .elles·.mcC)les d'un décl¡ :t prornpr daos la ma–
~iere,
&
d'ync
al¡éra~jon
plus prompre encare dans la for–
me . Quoique pll¡s comn¡uqérpent
répandu~
en Alk –
magno .qu'ail le¡ns, ¡;e ¡¡'ell pourrant point en
f!.ll~magne
que l'uf\Tge
s'~n
eil d'abord établi,
Ce teroit
m~rne p~r
une
inr~rpréra1ion
for cée de quel–
ques
t~rmcs
.ubfcurs, qu'on Jeur affig:ncroit , avec Tilc: .....
mat)ll
f
rife' une origine amérieure
a
!'ere chrétienne.
D'.1nrr~s écriv~'tJS
la placent .cette
ori¡~ine ~u
vij, Ílecle
depuis Je!us-Uhrifl; leur opinion ell plu_, yraiffemhlable ,
mais
(J•l5
./Jrre mi<ux fondée, L es lois dos Saliens, des
F,ipu·•i•e . des
V
!li~oths, de~
Ba
v~¡ois
&
des L ombar¡ls,
lois M pofi taircs de leu rs ufages ,
f•>~rujlfenr
par leur li–
lence une prc11 ve fa ns répliquc
q ~e
ces
peupl~s
n'.ont point
,co~tnu
ks
brn!léatc-s;
do nt ja f<.lrmo n'a. uul
r3pport
avec
ce!le ¡les (ols
'• de< den'ers ¡nenri•>nr¡és dans ces lois,
ain li qqe dan; les q oiu!l.aires , j':lle n'cn a pas daV<ltlta–
gc avcc la
fr>n¡le
de ces picces , tjom J uf) inien parle darn
fa novel/e
105',
fons
le nom de
!ll·ueii ,
atJqncl
les au–
reurs de la barfe lariniré paroilfent
au~cher
la
¡n~rne
idé<
qu'ou mm
(cyphaei.
~cue
monnoit
grecque n'éroir pas
tnujo11rs mince;
ót
Ion mt!mc
qt~'elle
l'é_toit )e plus, elle.
ne le tul Jamais autant .que
le~
bralflatn,
·
L e f<ntimenr le plus commun auribue !'origine
d~
ce<
dern·er.s
at¡ ~
Allemard <,
&.
la fixe au rem< .des empe·
r.eurs (}thons, ce, q•u d >¡1neroit )e x. tiecle pour .ép<>que
aux
braéJ!atrJ
1
Plulkurs iodu.:t ons tfrées de faits inco.n·
tetlapk s, fe:nblenr d'abord fav nr'fer ¡:e fyfleme, adopté
par Q learius, par
Ludwi~,
par Poederlin,
&
pluij~urs
au:res
(~vans .
Ce fue fous l'empire des Orhons que les
mrne~
d
a r~~nt
fe:. découvrirenr en Allema¿ne. Dn tems
de T acite la G er mañie intérieure ne co1iuoilfoir poim ·l'ar–
geor ; li l'ufage en a pénérré depuis dam cette cnutrée
~'e(l
pa.r le<
~ran<;ois conqu~rans
des
Ga~lrs
qu'il
y
fu;
Jf!lrodHU. Ma1:i
les
monnoin
d'argem qne ceq.t-ci
répan–
dtrenr de lcur< nouvelks /la!>'•arion< dans leurs anci<nncs
¡lemeures, p' étoient pn'nt des
bra{!/1/t<J;
elle~
érnienr de
l'e!peoe
q~i
(ous le
roi>
Corlovin~iens
s'
:.ppello'r mon–
P\?'~e .
p3laune_,
mont>ta
p~lati11r1,
p3rce
que
r.esp1inces
Ja
fatloronr fabnquer dam leur palais meme .
L eurs moné–
taires le
fmvnient
plr·
~\)Ut;
ils
al!oi~ot
avec '¡a cour
d'une
réli.dence
a
l'amrc ! tanrót <:n·d<<;a '
tantót en-del3 du
R hrn ,
&
p~r-¡ottt
1is frapporenr ao coin du monarque
des pieces dotll le poids
&
la (olidiré fulti fcnt pour nous
em pe,·her de
l~s
.confu ndre,avec les
brafl¡lqt•s ,
pJo min–
ce. fa ns cn mpara¡(on. Ce
lJ
cfl done qu'apres l'e<rindion
de la race Carluyiogienne que 1'A
llema~ ne
a fair tt f3ge
de cette
mqnnoir
légere; c'efl d.ooc aux regnes de< Othons
qu~il
faut en placer•!'origine: aioli raifouoeot Oléarius
&
fes parrifaus .
MON
Cene conféquence feroit bonne li le
brnéUatts
avoient
en ellet Dris uailf3oce en Allcma ;ne ; maj,
fi
ell~
fooc
venu~
d'ailleurs , el les peuvent avoir éu! plus anciennes
que le x. liecle,
&
c'eil ce que penle M . Schoep6in
qu i ne donnc cepcndanr C<m opi1•iun que puur uoe con:
jdtur~,
mais qui funde certe conJ<dure lur des monu–
mens.
Les cabinets de Suede
&
de D ancmark
lui ont
pr~feiué des
bra fl!3ttJ
d'un tems plus recu lé que celles d' 1\1-
kmagne ; il en cooclud que l'u(age en a c'lmm ncé daos
le D .•ne nark
&
dans h Suedc. Selon lui , c'ellla Sue–
dc qui la premiere a fabriqué ces Cortes de
monnoiu.
E lías l:lrenner, fam eux amlquaire (uéJoh , a produi¡ uno
brnlllau
du roi Biornn
l.
couremporain de Chnrle¡n•–
.~ne,
fi
vec le nom de ce prince pour
légen le. Brenner
rappOrte que de ((m rems on découvrit
a
Stockl¡oln¡ des
•kniers de Charlemagne, avec leiquels ces
n¡onHo>tJ
de
B10rnn paroiffent av'JÍr quelquc crait de rcffem'>lance •
M . Schocp6iu en cnnclud que ces dcniers om lervi de
modele aux
~•aiUata
(uédui(es pnm
l'omprein¡e, oort
pnur l'épallf<ur, car
la
rareté de
l'argent dnns tour le
N urd
y
tit réduire les
(ols
3 " " " feutlle trcs-mince .
De la Suede ,
l'u(a~e
des
brm:llatn
(<
trao fmir eu Da–
neroark ,
&
par la fui te aux provinces de l'empire Ge.r–
manique,
N ous ovons déja remarqué
qu~
les
br:.fl!tttts
(ont
plus communes en
... llemagne o.¡u'ailleurs:
la ratf. >u en
di fimpte; c'ell une (uirc de la
contl~t·ltion
rnc! rne de
l'étor Germaniq)JJ:, compofé d'uu nombre infini <le fou–
verains,
&
de plulieurs cité5 libres qc i fous dilfóens ti–
tres
an~
joui du droit de battro
n~•rnnoir,
prodigué par
les fuccetfeurs de Charlerna¡¡ne, avec taut d'autres droits
régalieps,
C'ell au x. liecle que
l'~(a~e
des
brafllat.s
cl'l deva•
nu commun dans la G "rmanie, du moins
l'é"poque de
celles qu'nn a découver¡es ne remopre poinr au-deli; ni
le cabrne¡•do doc de Sare-G •tha, ni cclni de l'abbayc
de Gottian en ba!fe Autricl¡t, le> deux piU< riches daos·
ce genre que connoilfe M. Schoeptlin, n'offrem point
de
bralUaus
plus anciennes,
L es mines d'argcnt décnuverres ·alors en balfe Saxe,
n'cmpechcrent
point'
ceue
mow1oit·
fO:bh:-
de s'inrroduiro
daos le Jl'IYS
&
de
,•y
perpéruer . Plamres provinces d'Al–
lemagne ont anffi
leurs mines
d'ar~em, trouv~es
p<UJ
opres ce)les
d~
la.
IY.l lfe Sa,e; 1'(\l lace a les flenncs; ce–
~endunr
ces pro.-incc>
&
I'Alface
o lll
fabriqué lorJg-tema
des
6rafll,u<-J.
~~
a<bourg a aontinué ¡ufqu'au X•VJ . líe–
ele,
&.
la
vill~
de Bol-le pcrfé ver
e
encore aujourd'hni danll
oct ofa!(e·, qui auclle peut·érre: rnoins l'ind!ge>rce des lie–
cle< ba<bares , que la mé-fiance des ancicns A llemands.,.
en
gor<le
a.lo~s,
comme ao terns ¡:le Tacite, contrc les.
munno;u
fourrées.
T ilemaon F rif"
&
Dni!derlin prérendent que l<s pre•
mieret
bf'ltth!atu-·(ont
1~ plu~
fin'5,
&
qu'infertliblement
le
ti~e
s'cn· cll ahéré de plus Crt pl us. Cela· fe peur ·
,cepend:!OI les,
/fra{Untes
trouvées par M. Schocpftrn
r ...
n
preli.Jue
r<>ul~·
de
différen~
titre , quoiqoe wures paroilf<nt!
dn
m~me
lge-, C e Í<>nt les l raljens
q~i porrer~nt
en Al–
km,¡gne l'art des
allia~es;
par la fnite le cuivre a relle ...
, mcnr prévalu daos quelques pieces de-cene
monnoir,
que
les .1\.ntiqtuires ont cnt
rronv~r
de
s IJralUaus
de bron–
'te.
tyl.
Schocpfjin en a vO. quelo.
¡u.et'-unes en
or,
mois,
' elles ne (0 nr pas fort ancienn.,; ;. il
en connoir auiU quel–
ques-unes de- bi-larér1les.
mai~
elles fu nt
fi
rarcs, que
cette exe.eption p'etnpéche pas qu'nn ne doive-, généra-–
lement parJanr, dé fin ir
l~s
bralll au.J
des
monnoits
ib
ft:u'lles d'argent frappées e-n creux (ur
W1
(eul o6té .
La fqrmo en efl commuoétnenr ronde, mais (QI¡vent–
ceue feuil le de métal ell coupée avec rant de néglr).\en–
ce, ¡:¡p'on la prendroir porH un q.uarré tres-irrégulíer.
La !(randeur a. beaucnup yarié; on en diflinl!,ue jufqu'a
dou~e modl)i<~
différens, dont
le plus grand ex cede• lo.
circonférerrce
d~s
cnmorniates des empereurs,
&
!e plu
perrt etl
é~al
au perir· bron2e du
bas-em~ir~.
N i ces dr–
yers modules 1 ni ces diver< alloi< ne fonr
fp~cialemerrt•
affcél-és
j
cerrai~s
étars de l'empire plilt6t qu"a d'autres .
J_,es emp'leurs,
1~
prince; eccléGa!lique;
&
!éculicrs,
les \•illes imoériales . en onr fra poé de grandes
&
des pe–
rites indifféremm eíu. Le<
premieres n'ayant poinr urre
épaiifeur proporrionnée
a
leur diamerre'
étoi~nt
encare
moins propres que les
fecond~s
au corpmerce; auffi penr-–
roit-on croire- que c'éroir ·des médailles plllt6t que des
mo>Jflqin .
li..
dire vr2i,
ni
les unes ni les autr<s oe pou–
'"'ien
lons:·rCJns (e confe<ver-, ni par con(équem
~re
d'un ¡¡rand- ufage . Mais nous
fav'ln~
qulaJors )es lbm–
mes un peu
Cvnfidérables
fé
payoient en aq¡eot pon mon-
noyé ,
p:u
mar.cs&
¡¡ar
livre~
•
De