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MON
eap de bonnc,F.Cpéranc:e, tous l>s échánges
&
les
éval~z
tions
&
des march3nd•les fe fon t par macou¡es
&
p~r
p>e–
ces. A
Lo~o~o
d• ]Joirée
&
quelqu'auues licux de la c6 ·
te d'Angola, les eflimations
[e
fom par macoutcs. A
M ~fi mbp
&
Cabinqo qui [ont auftl
fiu
Ja
meme
cóte , les
negres comptent
~~r
pieces. Che?. les
prem;~rs,
la
¡n~cou
tc ell équivaleme a 10,
&
dix macoures
font
100; che)'.
les
~utrc~
!a
piece vauí
1 ,
mais elle s'augmenre par addi–
tiou, jufq u'a rel nombre qo'ii cónvienr pour Ja traite des
marchandifes d' A frique ,
&
leur 6cha
0
ge cootrc adles
d'Europc. 6 uppofe1. dottc 11 u'ils ayent fixé leur e[clave
a
3fOO
1
ce qui revient
a
39f maooura<; pm¡r
fair~
ce no m–
bre de macourcs en marchandifes d'Eu rooe, chaque efpe–
ce de ces
march~ndiC~s
a fqn prix aulli en macoure¡.
P~r e~ernple,
deut
couteau~
ftama
ns Ce cornptent une
macoute ; un ballin de cuivre de deux
livr.espcfaqt, va\11
trois macoures; un fufi l s'eflime 30
macol)tes,
un~
piecc
de falampouris bleu 110 rnacourcs, ainfi du rcfle; en Cuite
de quoi , les negres prennent Cur cette é valuation a
utam
de ces marchandiCes qu'íl en fau t pou• 30f macoures,
a
quoi ils ont ¡nis. leur efclave, il en
efl
de meme de la pie–
ce: les narurels du pays éyaluent leur efclave
ii
ro pieces;
ainf¡
les ¡::nropéens ine!tent, par
cx~mple,
un fufil pour
valoir
1
piec~, un~
piecc de falampouris blell pqur 4 pie–
ces,
& r.
En
fin ,
on Cait que les aoquillages qo'on appelle
bougtJ
en Afrique ,
cauris
aux lndes , fervent de menue
raonnoie.
Le
cac~o
pareillement Cert de menue
mawnoie
en A •néri–
ljUe ; le mays
f¡.
les amandes de
l~r ,
en fcrvcnt en plulieurs
endroits des Jodes orientales.
(l.,
e
ehnu¡lier
~ E
J
.Av–
c ovRT.)
l\1Qs ~ or¡::s,
couRS DI!:S,
Com des coors Couverai–
pes qui wnnoilroiell! en dernicr reffi>rt
&
rouverainement,
de tour ce qui conaerne les
monnoiu
&
leur fabricatiun,
• comme auftl de l'ernploi des rnarieres d'or
&
d'argem ,
4
de to¡tt ce qui y a rapport tant aq civil qu'au crimine!,
foir eu premiere inijance, Coit par appeJ des premiers j ul(es
¡de
leur re!fort .
Origin3ireroent, la
cour deJ mon11oieJ
de París éroit Ccu–
le,
&
avoit rout le royanme pour rcllort jufqu'en I 701f.
que fu¡ créée
1~
cour dn m•nnoieJ
de L.,yon.
Cour' des
>t~onnoin d~
PdriJ.
La fabrication des mon–
p oies, alnfi que l' tll)ploi des matieres d'or
&
d'acgcnt,
font de teJie importance, que les fouverains
0111
eu dam
JOUI
l~s
tems des ofli ciers parriculiers poo r veiller fur les
opérations qui
y
avoient rapport,
&
Cor
ceu~
ql)i ¡!toient
prépoC~s
pour
y
travailler .
Chez
les R omains,
il
y
avoit trois o fliciers
~ppellés
eril<mv iri "'tn/arii fe
u
monetarii'
qui prélidoiel)l
a
la fa–
bricatioo des
monnoieJ;
ces
of!ide~s
faifoien¡ partie des
centurn virs ,
&
é toient tirés do corps des cheval iers .
11
paroit que ceue qualité lcur fut
~on fervée
iufqu'au
regne d< Conf)antin , qui
a~res
avoir fupp,imé les rrium–
v irs
ll)'>ll~¡aires,
créa un >ntendant des rinances, ayant
~ulli
l'intendsnce des
monnoieJ
auqqel on
qonq~
le nom
_de
cqmeJ farr4rr¡m
/qrgi~ton11m.
Cet
of!ici~r
avqit l' jnlpeétion fllr ¡oqs
ceu~
qui
~¡oieot
prépoCés pour
la
fabrication des
monnoiu,
il
~toit
au
l1i
le dépofiraire des poids qúl fcrvoient
a
pefer
1
1
\lr
&
l'ar·
gent ,
&
c'étoit par
Con
ordre qu'un envo yoit daos les
provinaes des poids étalonnés [t¡r l'oriBinal, comme il
fe pratique attuelkll)Clll
a
la
cqur der mo1¡nOiN'
Ceule
dépofiraire <14 pojis
ori~iual
ele France .
Tclle étoir la
fqrm~
du gou vernetneot des Rom• ins,
pa~
ropport aqx
monnoin;
lorCque
Ph~ramond ,
premier
~q•
de
Fran~e, s'empar~
de
T reves
qui leur
app~nenoit;
il
fuivir , aiofi que fes
ft¡cce(feors, la poljce ejes R 0 -
plains ponr
le$
'9fDti110Ín.
yc;rs la fin de la premiere raae, il
y
avoit des
mon"
""'u
dan~
les principales villes du royau me, qui é toient
fous )a
d,~reétion
des d•Jcs
~ ~Qmtes
de ces villes , m ais
fOUJOl!"
fo~ts
l'infpeélion du
eqmo fac rar¡<1'1 larg,tionum,
ou des généraux des
monnoier
que le bien du Cervice
obligea de ful>flirue r
a
l'inrend~nt
général .
q es
~~nérau~
des
»~•nnoie/
furen t d'a!¡ord appellés
tnon~tani,
on les appe)lqit en 121
¡ .
&
d~ns
les annécs
C11h•ant.e¡
1
'!!t¡gi/1< mqneta,
&
e 0
fr~n~l)js ,
"!aÍtreJ du
m onnota;
ce~
mames étoient d'aboril toUS
¡\
la (hite de
la c.our ,
~a<c_e
GU'oti fu.briql¡oit
l~s
mon>toiu
que daos le
pala1~
de¡
re~>
S;
1ls $!to1ent. co¡nq1enCaux de leur hótel,
¡¡
e efl de-la que les offjc>ers de
l~
<•11r
t!u
¡n•nnoiu
tir<nt
l~ur
dro•t de
romi¡1ittimttJ :
·
D epui>
c¡ue Char)es le Chauve ent établi huir hótels
<le.
monnoi{f,
il
y
eut amar¡¡ de mairres particuliers dos
zrt•!moiu
auodcffus de[quels
~tqieot
los autres maitres,
!'JU'on appella pour les diflmguer,
maítru gln/r,.ux ¿,J
~··~noin
par-t,ol\1 le royaume
d~
F rapfe, ou
gln{rt¡ux
P.'a•tr~J
O!f
g<fl¡lrtmx
tfeJ
mpttnOuf :
·
·
M
o·
N
J::n 13f9 , l.e roi les qualifioit de fes
~o,foilltrr,
ils Cont
m eme qualifiés de
pr!fi.itnJ
dans des le> tre
d~
Chules
le Bel dc .131.2,
4
dans des comptes de 1473
&
lf?+,
ils
fom qual16és
de
jir11.
Le nombre des gb¡cfrau
1
des
mon>1oiu
a beaucoup
Ylrié: ils étoient d'abord au nombre de trois,
&
c'efl
dans ae te
ii)S, qu'ils furent uois
&
incorpor~s
ave.c le¡
mal¡res des
compr.esqui n'éroient pareillernent qu'au nom"
bte de troi
s, 4 a vccles tréforiers des ti !)ances qui étoient
~ufli ~n
pareil nombre,
&
placés dans le palais
¡¡
Psris,
au lieu
mi
cfl encore préfenreme!)t la chambre des com–
pres.
C~s
trois jurifdiélions dilférentes qui €ompofoient an–
deonernem la chambre des compres , eonqoi!foient con,
joiotemept
4
fépartlment, fuivant
l'e~igence
des cas du
maniemenr
&
diflribution dos finanacs, de celui du do.
maine qu'on appelloit
trlfor d<J monnuieJ,
d'ou
~
été ti–
rt'e la chambre de<
monnoicJ
¡ cela fe jufli6e par diverCes
co¡nmillior¡s ,
dun~
l'adrelle leur 6toit faite en comrnun..
par nos rois .
Les généraux: des
mon1zoiu
avoient daos l'enceinte de
la chambre des aomptes
l~ur
chambre
parriculier~,
daos
laquclle ils s'affemb.loienr puur rout ce qui cqncernoir le
fair de leur JUrilaiélion,
&
mom; pour y faire fairc les
~!fais
&
éprepves des deoiers des boites qui Icor étoient
apporrées, par les maltres
&
gard~s d~
toures les
monnoiu
du
royaume.
ConOant qui écrivoit en
IÓJ'3.
dit qu'il n'y avoit pos
lon~-t~ms
que l'on voy0i1 encare daos cene chambre des
v¡:f11ges de fourneaux, od
les
généraux faifoicnt faire
!u
e!fais ejes cjeniers des b"ltes
él(
deniers courans .
ll
y
a mc!me aéluellement daos l'mtérieur de la
tOMr
du mon,qin,
un cndroit detliné
a
faire lefdirs e!fais.
En 1296, il y avoit qua¡re
~énéraux ,
dont un étoit
mairre de la
monnoie
d'or; on n'eu trouve plus que trois
en 131
r,
ils étoient quatre en 1341'í ; l'année fitivante
ils f¡¡rent réduits de mt!me
a
quatre par Charles
V.
alors
régent ¡lu royaume ; il établit eo
IJfS
un gouverneur
&
Cou
ver~ir¡
mai¡re des
r-•onnoieJ
du
roy:lllffiO,
mais ron
ad milii!lration dont on ne fut pas conrent ne dura qu'un
ª";
il y en eut C!=pendant encare un fem blable en 1364.
Pqur ce qui efl de généraux, ce mt!me prince en mit
un cjnq uieme en t
3f9;
&
dans
la rnt!me ann6e
il
en
tixa l¡; nombre
a
huir, dont
ti ~
étoient pour la languc:
d'Oil e¡t pays comurnier,
&
réfidoient
a
Paris, les
deu~
autres étoient pqur rendre la juflice en qualité de com•
mi!faire daos les provinces de la langue d'Oc ou pays
de droit écrit .
Les trois corps d' ofli ciers qui
Ce
réu nJIJoient
a
la
.¡:hambre des ¡:omptes ,
ay~nt
(!:r¡!
aug m~nt~s ,
cela don•
na lieu
a
leur Céparation, ce qui arriva vers 13r8 , alors
la chambre des
monnoie1
fut placée au-deffit& du bureau
de
l~
charnbre des cornvres , auffi-bicn qtte leur grelfe
&
parquet,
&
ce tribunal tint en cet endroit Ce¡
féances
jufqu'en
t l5~6 ,
gue la
eottr
dn
monvoieJ
fut
tran~férée
au pavilluo neuf dtt palais du cóté
d~ 1~
place D auphi–
ne, od elle
eommen~a
a
tenir !'es Ieances au mois d'O–
élobre <!e ladite année;
&
depuis ce teros, elle les a tou–
JOnrs tenues daos le m eme lieu .
Pour revenir aux généraux, l'augmentation qui avoit
eu lieu fut confirmée par
l
e roi )can en 131$1,
&
ils
demeurerent <lans le
m~me
nomt.rc!le huir, juf"qu'á ce
que Charks V. en
1 ~78
le
s r.éduitit 3 fix. Charles V
l.
eu 138 1. r¡'en oomma que cinq en titre,
&
un tixitmc
pour fnppléer en l'abfence d'un des ainq qui étoit éche•
vio. jls furent cependanr encare áepuis au nombre de
fi x,
&
rneme en 1388 Charles
VI.
ordonna qu'il
y
en
auroit hu ir ; Cavoir,
Íll
pour la langue d'Oil,
&
deux
pour
1~ lan~ue
d'Oc:
iJ
r~duifit
en 1400 ceux de la
l~ngue
d'Oil
¡\
quatre,
&
con firma
~e
méme nombre
~n
1413.
Lor fq ue les Anglois forem maltres de París [,ms C har–
les V
1,
les
gén~raux
des
monnoie1
trausfér erenr
leur
chambre 3 Bourges , od el le demeu·a depuis le
2
7 Avril
{418, jufqu'en 143-f qo'clle fur
rét.1blie
a
París apri:s
l'expul fi on des Anglois; il y eut néanrnoios pcndant ce
tems une chatpbre des
monnoiu,
tenue
a
París par dcux
générau;
&
un
commi!fair~
exrrao>dinaire qui étoient
du
_partí
des Anglpis .
T ous ces offi ciers étan t réunis ,
lorfque la cham>.re
f~t
rétablie
a
París, C:harles V
11.
trouva qu'lls éroicm
en trop grand nombre; c'ell ponr¡¡uui en r443 il les r<'–
dn!fit
a
fept, ce qui
demeur~
Cur ce pié jufqu'en 14H
qu'il les réduifit 3 quarre .
L puis X
l.
les maintint de me!me ; mais Charles
V
111.
~n
1463 en tixa le nombre
~
fix,
4
en 1494 il en aJoa-
1¡1 deux .
Ce