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MON

li'<;.ntr'eur au . travail,

&

1

'

l o~

y aonrraindre par amendes,

roe me par pnvatton ou [ufpenGon de leurs droits . .

·

A

u mois

~e

Janv icr

1701,

il fut créé ées chorí(es de

pre vórs

&

hcmcnans des monnoyeurs

&

ajulleurs , m ais

elles

fu r.m

fupprimées péu ' de tems aprb ,

&

ré uníus

n11

corps des· monnoyeurs

&

aj u ll~urs ,

qui depuis ce tems

Qnt

continué d'élire leurs prd ó ts

&

lieureoans

~

vie

lefquels ront

re~ us

&

'pretent (m n enr en

la cour de;

monnoi<s.

( A)

~

C our des

monnoies

d, Lyon

fut crUe

un~

premitlfe f<•is

par édir du mois d' Avril r64 ; , lequel fut alors prefqu'

au ffi · tó t rá voqu é . E lle fut créée de n" tll•eau par édit

du mois de J uin t 70'l ,

i

i'in(br de celle de 'Paris, donr

el

k

efl un dé membrement.

· ¡..•aunée fuivame le roi

y

réu oir la [énéchaulfée

&

fi<'ge p¡é l!dial de la

m~me

vi!le , pour pe fai<e

a

)'ave·

n ir qu'un

m~me

corps, par édit du mois d' A vril I 70f .

Le reCiorr de

b

cnur des

monnoia

de L yon s'étend

fuivam fon édit de création daos k s pro • inces , géné –

r alités

&

déparremens de L yor¡, D auphiné , Provence,

Au vrrgne

1

T'ouloufa , M ontpellicr, Montauban

&

Baym¡ne.

:

Et

par

un

autre t!dit du mois d'Oétob'c

1791,

le roi

a

ajouté

~

ce telfort les provinces

&

pays de Brelfe ,

Bugey, V alromey

&

Gex, daos lefquel lcs pro vinaes

é –

nnncées dans les deux édits ci.derlus

1

fe trouvent les

monnoits

de L yon, Bayonne , T ou!oufe , M ontpellrer,

Riom, G ranoble

&

Ai~ .

L a

mon~<oi'

de Pcrpignaq cll

auffi du

r~ffort

de la cour des

monnoio

de Lyon .

.Cett~

cour efl compofée d' un premier pré fidcnt

&

de

c:ing autres préfidens, aux o ffi ees defquels fotlt joints

Geux de

lieurenant g6uéral, de préfidens

a

u pré(jdial

1

ide !ieutenant ariminel, lieutenam parriculier ,

&

a(iélfeur

crimine! ; de deux chevaliers d'honneur , dont l'un efl

Jie11tenant général d'épée; de deux confdl k rs d' hÓnneur ,

~e

vingt-neuf autres oonfeillers, dont un

<=<~nfdl ler

olerc-,

&

un autre fait les fonétinns de com 'l'lis au comptoir,

&

un autre celle de contró!eur ; de deux avocats gén<'·

raux , un pro cu reur général , quatre fubniluts , un gref-

1

fier

en chef, lcquel efl fecrétaire du roi; trois greffi<rs

c o mmis, un receveur-payeur des gages , un receveur des

2mendes; un premier hUJ ffier , trois huiffiers-audienciers,

&

dix autres huiffiers .

· " 11

y

a en outre huit commiffions établies

~

l'effet de

fairc"des vi6tes daos les

monnoiaJ

du relfon de ce

u

e cour ,

dont deu x devoient cltre poifédées par deux préÍidens,

&.

les

(j¡

a\!tres par des cw oÍCillers

1

lefque!lcs charges

•font réunies

a

u corps .

·

Par l'édir de création ai· delfus , du mols de Juin 1704 ,

le roi a établi pres la cour des

monnoieJ

de L yon , une

c~ancellerie , J~quell~

efl com pofée d'un

g~rde-fc~l ,

qua·

tre fecrétaires du roi andienciers , quatrc contróleurs ,

· quatone fecrétaires, deu¡¡ référendaires , nn chauffe·dre ,

lin receveur des t molumens du foeau, un greffi er ,

&

deu

t

huiffiers .

JI

y

a encare pres cette cour une prevóté géoérale

des

monnoies ,

laquelle efl compofée d'un prev ó t g¿ né–

ial des

mo;moies,

d'un lieutcnant , d' un guidon, d'uo

a[–

feifeur, d'un procureur du roi, de

qnatr~

e'fll)pts, d'un

greffier, de 30 2rchers ,

&

d' un árcher tro mpette.

· Celte

compa~nie

a été créée par éd it du mois de J uin

1704,

·~

!'in flar de celle qui efl attachée

~

la cour des

monno•es

de Paris . Suivant cet édit, le prevót gén<'ral

·des

monnoies

de Lyon doit fai re j uger en cette cour des

mo>tnoies

tes proces par lui inil ruits contre le. délinquans

doot

il

aura fait la capture daos l'éteudue de la géné–

.ralfté de Lyon ;

&

hors cen e généralité, íl doit faire

juger les proces par lui inflruits' ao plus prochain pré·

Ji

dial .

(A)

H ñtel

J,

¡,

monnoie.

G'efl

ii

N

ancy quo les ducs de

·Lorraine fai[oient baure

monnoie.

Le duc René

11.

y fi t

e onflruire un hórel de la

monnoi'

¡

il

fu r dé moli

&

re–

c ooflruit

ave~

plus de magniti cence fous le regne du duc

Léopo!d en 1720. Les

o ffi~iers

de

la

"'''" noie

y !0'–

'(eoient . T'outes les macbines qui ferven t

;l

la iabriea–

tton y font encore ; mais il n'en a été fait ufage, de–

·!>uis l'avéuement du roi S tanislas, que

po~r

y frapper

des médail!es.

, L a chambre des compres de L orraine efl en

m~(Tle

t~ms

cour des

monnoies ,

&

elle

en

a

tootes les attribu·

-tions .'

MONNOYAGE AU MARTEAU ET AU MOULIN ,

(

Hifl. des monnoies . )

aaion de marquer les fla nes de

l'cmpreinte qu'ils doivent avoir, par le moyen du mar·

teau óu du monlio .

• · Toutes les efpeces de France nnt été fabriquées au

lmarteau j ufqu'au regne d' Henrl

11,

que les inciJnvé–

·aiet¡'

de ce

monnoy,ge

firent penfer

a

lui

én

fubllituer un

5

Tome X.

MON

53

1

m'ei!leur . ' Un menuifi er no .nmc! A u8ry 'O iivier, inven–

ta pour lors l'art de monnoyer au mou lin

~

&

ce fut Guil–

b~t:'e.

de M arlllac , géuéra l des monnnks , qui le pro·

dmltt a la cou r, ou toll{

le monde admira la

besut~

dés elf.•is qu'il 6t. L e roi fui permit l'érablilfement de

ce.

monnoya,{e

p~r

fes lectres-patentcs du

3

de Mars

1

íí3 ,

lc!qud ks pon ént : ,. N ous avnn1 pon rvu Aubry Olivier

, d\' l'ofl_i ce de

m~ltre

&

conduéteur des engins de IR

, . monnote

"~' ."'•"'"' , .

lit Aubry O livier s'alfocia Jean

R ondel

&

Ettenne de Laulne, graveurs exccllens

qui

tirent les

poin~ons

&

les carrés .

'

Cette monnoie fn t

la

plus belle qu'o n ellt encare vuc '

mai 1 paree que la

dépen~

excédoa de beoucoup

cell~

de

la

mom~oic

au

mart,

..art,

il arriva qu'en If8 )'"'

Henri

11

l.

défend ir de fa ire

a

l'avenir de la monnoie au

mou•

/in,

&

tes machines

d'

A nbry O livier ne Cervireut plus

qu';l frapper des

tr,~dailles,

des jetona ,

&

autres piece&

de ce

genrc .

·

N icolas Briot

t! ~ha

en t6 t6

&

en 1623 de falre re•

aevoir

a

la monnoie

l'ufa~e

d'une nouvel!e machine rrcs–

propre au

monnoyage,

qu'il dilc>it avoir

ioventée ;

mai~

o'ayant pu la falfc gollter daos

c¡e

royaume , il fe rendit

en

An~leterre ,

ou on l'approuvn peu de tems apr/:1. Les

machinas d' A ubry O !ivier ayant palfé de1 maim de

r~

héririers dons <!elles de W arm, aelui·d les perf<étinnna ,

de

fa~on

qu'il n' y eu t plus ríen de comparable pnur la

forae , la vitdfe

&

la' facilité

~V'ec

laq aelle on y frappoit

toutes fom·s de pieces , qul y recevoient l'emprd otc d' un

Ceol coup, au lieu qu'auparavant oo ne pouvoit les mar•

qaer que par fept ou huit coups , done !' un giltott bien

foavent l'empreiu te des aunes.

fies avanmges

Í1

fenÍibles firen t qu'en t640 on com·

men~a

a

Pari; de ne plus fe Cerv ir que do balancier

&

des nutres macoines nécerfaires phnr monnoyer au

m•u•

/in•;

&

qu'au moi& de Mars

1641

on fupprima entiere•

ment ¿n F rancc l'u fage

dll

monnoyag~

att marteare .

Pour

lors W arin fm uommé ma1tre

&

direélea; général de<

monnoies dans le royaume ,

!le

no

cfpeces

d~vinrent

bellos

&

(j

parfaites , qu'elles onc été

admir~es

de to •

tes les nations policées.

A cene invcntion on en

a

ajomé une

autr~,

qui

cft

celle de marquer un cnrdon fur la tranche des efpeces

d'or

&

d'argcm, en

m~me

tclm qu'on

marqu~

la piJe•.

L a machioe

ícrvnnt

a

cet uf<lge a été invemée par le

lieur C aflamg , ingénieur

du

roi,

&

l'on commenp

·á

l'employer en t68r .

(!J.

J .)

M

ONNOYAGE , (

llrt de fab>·i'lrur la rJto;moio . )

On

monuoyoic anciennement lrs efpecei au marreau; ceue

manutention a été abanJonnée daos

P,refq ue toutes les

parries de l'Eurnpe ; on fuit maintenant en F rance,

eo

A oglererre ,

&c.

ce!lc du laminoir

&

ciu balancier, corr. –

me moins couteufe , plus prompte

&

bien pl us parfaite.

M ais, pour fui vre cct art avec ordre , co mmenc;ons de

l'inftant

ou

le

.nonn•vage

au masteau a éré abandono.:!·,

&

ce qui y a donné lieu.

J

nfqu'au regnc de H enri

11,.

on s'étoir rDUJOUrs fer vi du marrean dans les monnoies

de F rance: ce

fu!

ce prince , qui le premicr orjoona

<f\

1

í í3

que l'on f tbriqueroir :jes tartouftes

a

u la minuir

dan·~

Con

pal ais, Perfoune ne doute plus que l'iovent<ur

du

laminoir, appellé anciennement

&

alljou rd'hui par les

nuvriers ,

moulin ,

ne fU t

A

ntoine 1::\rucher , non Aubry

Olivier . qui n'cn étoit que l'infpelleur ou conduéh·ur.

H enri

11 1.

eu

u 8s,

rétablir la manutention du mar–

re• u ,

&

la fabricatton

a

u laminoir ne fervir pl us que pour

les médailles, les jerons,

&

les

pie~:os

de fetes ou de

plaifirs .

Entin , l'ancienne maniere fut entierement abolie · par

L ouis

XI V .

qui par f<>n

éd it du mois de Mars 164; ,

défendit aux o u\· riers

&

autres officiers des monnoies ,

de fabFiquer aucune monnoie ailleu¡s ni autremcnt , que

par la voie du

laminoir ,

&

ce pour reodre toutes les

monnoies · unifo rmes,

&

év itcr tous les abus qu'on pou·

voi1 1i facilement commem e ,

&

qui cootiouel!emenr s'in·

trorluifoicnr d1ns la fabrication au tn3rteau .

On a continué depuis ce tems

:l

fe fervir du !aminoir

dans tous les hOtels

oe;

monnoks de F ran, c, ia cnmmo–

dtté des onvricrs

&

la beauté de l'nuvrage s'y

tro~vanc

c!galement . S on effer ert trap (1\r pour ne pas regard"r

le

mQnwoyn¡,e

au

martea11

comme ané3nd pour

COUJOUrs,

quoique ·r on s'en fcr ve encore en H nllande .

.

Poor le

mom(O)•agf

au laminoir

&

au bnlancier,

1!

fa ur

poin~on

des matrices

0 11

des r arrés avec k fquel• on

puilfe

impri m~r

fur les Hancs, c'efl::l ?ire fur les mor·

ceau x de métal diCpofés

3

rc<:c\'Oif

I _effi ~te

du. pnucc,

ou les autrcs marques

&

!égcndeo qut caratl_én fenr les

e[

peces ,

&

qu! reglenr Icor poids

&_

leur prtX .

A

yant

expliqué ai lleurs la maniere de les tatller

&

de les

gra~

ver, on ne

la

rcpétero pas ici.

1/oyn.

Pa iN~o N ,

M.<I-

T

RICE,

CI\Rl\t ,

L~GEttllt ,

X

u

l.

Los