Table of Contents Table of Contents
Previous Page  545 / 760 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 545 / 760 Next Page
Page Background

MON

~

l

Ca!lainl:.

!.a

An(:loi;

pr~tendent

avair eu

la

mar–

que fur rranche avant Gatl11ing .

V

9ici la preuve qu'ils en donnent. O livier Cromwel

en

t6r8

fit fr<!pper des picces

~ppellées

c•uron11e

&

áe–

,.¡_.,.,.,,ll"e,

qui font marquéos fur tranche. Mais long–

tems avant Cromwvel on avoit marqué fur tranche

ev~c de~

viroles.

Vo.Jé

:r.

V

1

ROLE.

Cene

~pération

[e

faifoit

~n

mettant le fhoc dans une

virole jufle qu'il excédoit de hauteur;

&

ea froppant

de!fus plu·lieuts coups de balancier, la matiere s'étendoit ,

&

r~cevoit

l'empreime des lettre; qui étoienr .gravées fur

la virole.

Lorfque les flaoc; font .marqués fur traoc-he, on

l·~s

JKlleve

AlU

balancier, <lont on peat voir la ligure, qui efl

une

invention de la

fio

du fei1.ieme liecle .

L.es

principales panics du balancier font le fléau, la

vis, l'qrbre, les deux platines,

&

les boltes , Toures ces

pacties,

4

la ·réferve

du

ftéau, font comenues daos le

corps du balancier, qui efl quelquefois de fer, mais plus

>fouvem

de

f0nte o u de

bton~e.

Ce

corps qui efl rres–

ma.ffi( pour [outenir l'etfort du travail ; e!l porté par un

fort maffif de bois ou par un bloc de marbte. Le ftéau

qui cll placé .horifomalemen¡ au-delfus du corps du ba–

bnder, ell une longue barre de fer ., quarrée, garoie

a

Eh

aque pou¡ !l'une groife fphere de plomb; Je mouve–

ment de cene malfe fait toute la force du coup.

11

y

a

au 6é;¡u p¡:s 11nne¡;ux auxquels ('out acuchés des cordQns

c¡ue des hommes tirent .

Daos

le

milie11 du 1\éau ect encl•vée ta vis; elle s'en–

grene

dan~

t'éqou qui efl

tra~alllé

dans

hl

parrie fupé–

rieure pu balancier meme,

&

preife

l'arbr~

ql)l efl •u–

d~lous .

A cet arbre qui e!t

drdf~ perpend~ulair~ent ~

qui rraverfc les deux platines qúi fer•ent

~tui

·oonferver

régulieren')Ct)t cette fitl)atiop, ell acraché le carrE ou coi11

d'éc11lfon dans une efpcce de

bol.té

, o

u

il ell retenu par

des

vjj

&

l~urs

tcrilils.

En

fin,

la

bolte ou fe mer le

coin

!i'effigi~.

ell W\!l-41!-dc(lus,

&

foli:letn~nt

ar¡achée

a

la

p~rtie

i¡¡ff!rieure du corps du l;>alancier qu'on vqit,

PI. d• Mo,.

il

y

~

ll.lllij

un

autre pe¡it reffort

a

la botce

de delfous pour en déracher l'e('p"ce quand elle

a

re~u

l'empreinte .

En

fin, il

y

a 011 bas dn baland er une pro–

tonge~r

qui sl4ppelle la

f•ffo

ó\!

fe tiont auffj le

mon~

noyeur qui doit mettre les fl anes et¡tre

t~s

carrés ou les

~n

r.e.tirer quªnd ils fb!lt marqués.

Voye:r.

BALJI.NCJ€1< .

Lorfqu'on •e!lt

marque~

un

flane, ou frapper une mé–

claille_,

PD

le met fur le . tarré

d'effigi~;

&

a

l'inllar¡t

des

homme~

tiraqt chacun de leur cOté un des cordons

du

fl~au ,

fout tourner la vis qui efl

encl~vée

qui par ce

moqy~ment

jait bailfer l'arbrc . On tiene le carré d'écuf–

[on,

enl\:¡rté que

1~

mt!ral ,qui fe trouve au q¡ilieu

1

prend

1•

double

eqt pr~nJe

des deu1:

carr~s.

·

·

J.,e¡

flanc§ ainfi marqQés <les· trois empreintes, de t'ef–

~gie,

de l'éci)ITon

&

de

1~

tranche, deviennent mon–

noyés, ou comme on parle en terme

.i~

monnoies,

de–

llitrs

ti-

momsoies;

mais

il~

p'ont coors qu'apr/:s la dé–

livrance ,

&

que la cour a dono¿ p-.miffioq aux dire–

éleurs

d~s

monnoies

de

les expofer en public .

Tm¡¡

~e

qui fait la

dilf~tence

entre le

mon11oyagf

des

c:fpeces

&

celui des

Ql~d~jlles

au balancier, c'ell que la

monnoie tl'awnt pas

no

grand relief, fe marque d'un

feul' c0up;

&

que poyr le¡ médailles , il f.1ut les rengre·

ver plu f]·eurs fois ,

&

tirc:r plu(leurs fs>is la parre avant

qu'dles ayet\t pris toutc l'cmprcinte: outre que les mé–

dailles dont le rclief efl trop fort,

(e

moulent COUJOurs

fans.

fable

&

ne

fout que

r~

rengrever au

bal~ncier,

&

quelqqefois

djfficileq¡ent qu'il faut jufqu':l dou?-e

ou

q11io~e vol~cs

de fléaux poqr l,.s acheyer ,

{/pye:r,

II4 É~

l:>A!LLE.

On connolt qu'u'ne

médaill~

efl

fuffi í.1mrnent mar–

quéc, lorfqu'en la ¡ouchant ave9 la .main dan1 le

carr~

'Cl'éculfon, elle' porte également de toqt cOté,

~

ne re•

mue poiut.

f/oyH

MÉDli.ILLQJ'I .

MoNNOYAGE,

(fa~rication

de mon11oie aJ< marttau.) ,

Qoojque

c~tte

rpanutention

n~

foit plus

p'ufa~e, pou~

'

ne rien' o¡netcte de tout

ce

qui peuc fe¡vi¡

~

l'hifloire des

Arts, voici le

procéd~

que l'on fuivoit .

La fome 'du métnl fe faifoir, de

m~me

que les effais, '

a·peq pres pe la

mani~re

que l'on a décaillée

a

l'articl~

précédcm; c'efi auffi-c6r aprl:s

1~

foote

d~~ lam~s qu~¡

commence

1~ di!fér~nct:.

LeS

lames d

1

qr,

<!'~rgent

ou de cuivre,

ay:~,n!

étt ti–

récs des

monl~s,

on les

~tendoif

fur l'enclurpe ,

apr~s

les avoir fait recuire;

>e

qui s'appelloit

ba~trr

{q

·rhauáe.

A prcs qu'elles

~toient

iuffi fammenr

b~tmes

1

on les cou–

poit en morceau'; ce

qo'un

11ommoit

c•I!P•r-

<drredu.r ,

'Voye:r_

CA RREAUX.

C~ carr~au~ ~tOient ~nfuite

recoits

o&

flaris

voyt::.

FLATIR, c'ell-:1-qire

r~cqits

&

écendus

...vec

le

inaueau

appellé

ft•uir;

pois

aju!l~s,

ce

qu'oo

fai-

MON

[oit

en coupant les angles avec des cifailles; apres quoi

en les coupant

&

arrondiifant , on les réduifoit au poid'

de! deneraux !

voyeC~;

D ENERA•L, fuivant les efpeces; ce

qu on appellon

approcher carr.aux.

Enfin

011

le~

rééhatlf–

foit .

t•oye:t

RÉCRAUFFI!&, f11r l'enclume c'ett -a-diré

qo'on achevoit de les arroodir avec un ma;tesu nomm6

dchauffoir, voyn

RÉCRI\UFFO!R, qui rabattoic les poio–

ces

q.ui

_refloienr encore

a

.la cranc,he; enforce qu'on les

rédUI(oll .au vol ume des preces qu on vouloit fabriquer ·

ce qu'.on appelloit

adortcir,

quelquefois

Jlatir .

'

Les

c~rreaur

en

cet étac fe nommoienr

ft<~,cs :

on por–

toÍt les 6aocs au hlanchimenr,

7Joye:r.

BLA)ICQIMEMT

commc on l'a dir

a

l'article précédenr, enfuite on l'e;

.donnoit aux monnoies pour les

frapp~r

au martcau.

Pour ceu¡: demiere opération qui achevoir la mon–

noie, on fe fervoit de d¡;ux

poin~ons

ou coi

os

!'un

oommé

la pile, voye>:.

PJLE,

&

l'autre,

trouff••,;,fJoy.

TROUSSf;A

u ,

T ous

dcnx

écoienr gravés

en

creux; la

plle ponoir l'écuffon,

&

le crouffeau l'effigie du prioce

ou la croix;

~

l'atttre, leor ltgende,

&

le gréneus, lh

milléÍJme,

7Joyn

MlLLÉS t).fe.

La pile qui avoic enviCon huit pouces de hauleur , avoit

une efpece de talan au milieu ,

&

finiffoit en poi

me;

elle avoit cette fi gu re, pour

~~re

plus facilement enfon–

cée,

&

plus Colídement atrachée au billoc nomm6

clp'"" ,

poy•:r.

CÉPEI\

u,

fur lequel on b1ttoit la monnoie.

J.,e m:mnoyeur ayaot mis le ftanc h, rifonralement

Cur la pile,

&

le

couvr~nr

cnfuice

du

troulfeau qu'il te–

noic fenne de la m1in ¡¡auche, il donnoic fn r ce crouf·

feau plu (Jeurs smups d'un maillet de fer qu'il tenoit de

ll

mato droice, pl us ou moins, fuivant que l'empr<inte

des

coins éfQit plus o•J moins gravée prof<lndémenr . Si le

j\anc , apres ces ptemiers coups, n'avoit pas

~té

fuffi –

famtnent frappé, on le rengrevoic,

voyn

RENGREVER,

c'ell-3-dirc qu'on le remettoit entre

13

pile

&

le trouffcau,

jufqu':i ce que les

enwreint~s

de l'un ou de l'autre fof–

fent parfaiteq¡enc marquées .

1\.inJj s'achevoient les diverfes

efpec~s

de rnnnnoies au

mart~au,

¡¡ui, non plus que celles que l'on fait aujourc'

hui au lamlno!r, n'av oient cours

qll'a~rc!s

que la dé livr3n•

~e

en avoit été faice par les juges-gardes.

M

o

NNo

y

A

e

E,

(

Hótel

áes munnoies.)

lieu

óil

l'on

frappe les moonoies.

11

a trente villes en France ,

o\i

J'on bat rn.onnoie ( il en fau t

e~cepter

Angers nii l'on

n'a jamais fabriqué); elles font citées :\ l'arciele déférenr,

-~vec

leurs Jemes, chaque h6 tel en

ay~

m

une .

11

y

a dans chaque hO•cl de monno1e , pour la régie,

deux juKes-gardes,

pn

direéteur, un cootróleur, un gra•

yeur, des

ajult~urs

&

monnoytllrs, dom le nombre n'eft

pas

Jimit~.

]):tr¡s

c~lle

de Paris il y

a

de plus un dire,..

~eur

général, ur¡

¡r~forier

géuéral, un conrrOieur

g~néral, un graveor général, un elfayeur général, qur le

fonc de toutes les monnqies de france; de plus,

uo

ré–

~eveur

&

un contróleur au change.

Pour la juflice

d~ns

quelques·unes , un ¡!énérat pro–

yinejal, qui

a

féanae

a

la \:OQr

~es

monn?ies, les deui'

juges•gárdes, un procureut du rot, des hurl!iers .

11

n'y a en Frar¡ce

qoe

deo~

COtH'&

des monnoies ,

ra–

yoit, Paris

&

Lyo

0 ,

!1

y

a

de

plus une chembre des

monnoies

a

lV) ecs, ur¡e

ii

Dole,

&

une autre

~

Pau .

Mm¡ NOY

!\CE ,

1•

>nonnoie,

lieu o\l

en

placé le

bi–

lancier,

&

confé quemment oii l'on marque les fl anes.

11

y

~

dans l'hO¡el des monnoics de París un inf'pe•

éleur du

mo:zn~ya,ge:

ce fonr. les juges-gardes qui ont

¡:ette infpeél1on dans les provroces .

La

~hambre

du

mqnnqyage

~ll

le lieu o\j les officiers

monn

0

ye11rs s'affeonplent

1

Coit pour leurs

Qélib~racions, '

pu autre chofe de cetre

n~t(¡re .

· MONNOYERIE,

[.

f,

ancien t<rme de >nonnoie,

liéti

ou

~tt~Jier

ou Ion dqn11oi¡

i

la

monr¡oj~

fqQ empreinte .

{/9yn

MoNNOYA Gi; ,

MQNNOYEU R,

t<rm~

Je monnqit,

nom que l'on

donne aux bas

ouvrier~

qui travaillent

~

la fabrieaciot\

de;

monnoies . Nul ne peut étre

re~

u

~t~•lfnoya¡r,

•'il n'd t

d'efloc

&

de ligne de

111•nnoy<11r .

!..es

mu1¡nqyntrs

re~oi•

v~nc

<tu d;reéleur les efpeacs, ou au poids ou au com•

pte; leq¡s fonélions fonr

q'arran~er

les quarrés ro;lS le

b~lan9ier,

&

d'y placer les fla nes pour y

~Jre ~rappes

.ou

monnr¡y~s

; leur droic efl

1~

mt!me que celut des

3JU··

flenrs.

Vo yez

A

IU~TE U R.

. MONOBRICI\,

(Giog.

q11c. )

ville de I'Efpagne

b~Jiqqe,

(~Ion

d'anciennes infcriptions. On

1~ r¡Q~me

au–

jourq'h~i Mo

11

brig~;

mais ce n'e(l plus qu'un vtllage de

1'

1\nd~loufie.

· MONOCI'!ROS,

Vovez

MI\ RWI,L .

l\10NO IJHROMAT!ON •.

C

p,;~'· 41f<. ) '""'XI•~.,_

-ror,

pu

piéluu '""':X.I•P""'" ,

Pilo.

Hijl.

e('pece de

pem–

tQre -tracéc

&

on'lbr~e

.d'une feule

c~leur,

daM

laq

1

~el-