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MON
te on obCavc
la
dégradation des re;mes pour les chofes
~loignée,,
por le clair
&
l' obtcur , C<>m .ne 31'ec
k
crayou.
La peincure antique , en •'achcmiuanr
a
la repréfellta–
tion fi delle de la nature, ne contilloír cependanr et¡cure
que dans l'emploi d'une feu)e cnuleur pour
cha~ue
ra–
ble3u
,fin)[ulis coloriblu;
&
quoique C<tre efpece d< pein–
ture ne fa t pas entieremem dans les re¡,; les de la parfaite
imit1tion' elle ne fu t pas moins goutée ; elle
3
meme
paffé
a
la ROflérité . llline
rema~q ue
qu
1
on la pratiq noir
c!c fon tem ; elle étoit connue
f-""
le nom de
mqr.Q·
ebromat•>! ,
qui la déligne . Auj.>urd'hui elle efl encare
en ufage; c'efl cette peinture que 110us nqtntnons
ca–
may~,. .
11
ne fau t pas la confondre avec T'efpece de
travail
que les anciens appelloient
mon•gramma,
ainli que l' ont
fait quelques commentareur> de Pline.
Voyez
MoNo–
CRA ~f ME ,
MONOGLE, f. m.
(Optir¡su.)
on appelle ainli quel–
quefois les perites l"nettes ou lorgnettes qui ne fer vent
que pour
~n
feul <llil, de
11}"',
feul ,
&
oculru,
ceil.
1/•:ta:.
L u><ETTE, Lo RGNErTR , BINOCLE.
M ONOCORDE,
f.
m. (
~uth.)
efl un inflrumen t
9ui a
été
imaginé pou r connoltre par íon moven
la
v~-
·
riété
&
il
pr•>portinn des fons de. muli que
Voy .
ToN.
!.,e
mo~ocord•,
felon B<>ece , efl uo inilrument qui a
~té
inventé par Pithagore pour mefurer
~éumétrique-
·
m el)t 011 par
1
ignes les propon ions de< lons.
L~
monocord•
anczien étoit compofé d'une
re~le
divi–
fée
&
fubdivi(éc en plulieurs partie; , fur ¡,,queJie il y
~vqit
une
~orde
de boyau ou de métal médiocrement
tendue fur deux chevalets par fes
extrémiré~ ;
au milieu
ele ces dcut chevalets il y en avoit un autre mo!lile par
te moyeu duq11d , en l'a¡¡pliquanr aux différenres
divili.mseje la ligue,
on
trouvoit en quels rapports les fo
ns étoient~vec le~ lon~ueurs
des cordes qui les rendoient .
Qn •pp.elle auf!i le
monucprde
r,~le
harmonir¡ue
ou
ca–
•o"i9'" ,
paree qu'ellc fert
a
mcfurer le grave
&
l'aigu
ele¡ lo ns.
Ptolomée examinoit ces interva\les harmoniques avec
le
monocor,fe . Voya.
R EGLE, GRAV!1'É,
&,·,
11
y a au ffi des
monotordu
qui ont diverfts
cardes~
plutieurs
chev~lets
im:n >biles . mais qoi peuvenr erre tous
fPPRiéé§
p~r
le feut chevalet n¡obile , en \e promenanr
fous
~ne
nouvelle carde qulon met au milieu, qoi repré–
fente toujours le
Con
entier ou
o
uven, c•>rrcfpondant
3
Jqures les diyifions qm font fi1r les autres
ohevaler~ .
Lorfq ue la ca rde
efl
divi fd~
en deux parties
é~alcs,
de
fa~on
que fes panies fotent commc
1
a
1 ' 0 11
le~
~ppelle
uniff'on;
li efles funt comme
2
~
t, on les oorn ,
m e
olla
ve
ou
diapafon;
com rne
1
a
3'
quiote ou dia–
pente; comme
4
a
3,
qoarte ou
~ iatdferun;
comme
5'
a
4
>
diton
Qo
IÍ<r<?e 11l3jeure;
COtn
ne
Ó
a
f,
demi-dt•
ton QU
~i~rce mjneure~
en fin
Cl'mmc
24
3
2.5',
dcmi-di–
ton
Oll
diete .
Vóyn
U >I ISSON, OCTAVE, .DIAPASON,
DI APENTE, Dt ATESSERON,
&c.
L e
mo>?oeor¡lc ,
ain!i ·
divif'é , étoit ce qu'on appolloit proprement un
(y
fleme,
&
il
y en avoit de plufieurs efpeces, fuivant
le~
divilions
d u
rnonuc•rde . Voye:¡;
S
Y~
T
E' M
E.
Le doéleur W allis a donné dan¡ les
Tranfatlions phi–
lofopbir¡uo,
la diviflqn du
"'""ocord~;
mais cet inflru–
ment n'efl plus en u(age , paree que
1~
mufique moder–
ne ne demande pas de pareille di vifion.
·
Monotorde
efl auffi un iflrumen r de mufique qui n'a
~u'une (~ole
carde
1
telle qu'ell
la trompeue marine .
V oya:.
CaRDE
&
TRO~IPETTE .
Le mor efl grec,
,.u,ox.opltc
de~~''',
fnd',
&
x,opl'>í,
cord~ .
MONOGROME,
f.
m. (
Peioture.)
d'une feule
couleur .
Voye:¡;
C a"AYEuJ.C , C LAIR o nscuR. Ce mot
~fl
compofé du ¡(rec
1'1"' ,
Jml,
&
<le
x,p<»,w',
eor¡lmr
.
MQ~QCRQ
r
N,
f.
a¡. (
H'fl·
"'" )
vailfeau
a
un banc de ramcs de chaque cété. On \'appelloit auffi
muneriJ:
ce
n'~toit
done
pa~,
comme on
le
pourroit croi–
re,
une barque qu'un feut homme pút gouverner ,
MO , O C
U
LE, f. m.
terme
de ch.ir_wgie
1
bandage
pour la fiOuk lacrymale
&
autres n>aladres qut affeélern
un ceil .
11
fe t1 it
~
vec une bande
lon~ue
de rrois aunes,
Jarge de
peu~ doi~t<,
roulée
a
un glolle qn'on tieot de la
inaln oppofée a la partie ma\3de; c'ell·a-dire. que pqur
appliquer cene b1ncle lilr l'q!il droit, le
glob~
en daos la
inain droire,
S:
l'on tient le bom avec la m1in gauche ,
f¡.
••iet
veruí.
On applique le bout de la
b~qde
3
1~
nu–
que
&
t'on faiL un circulaire qui pafle (ur
le
front,
&
vien't eq)l3)ler le !¡ou t qe
1~
bancje; on
de~cend
enCuite
fous J'oreille du cóté maJade,
&
011
patfe oblrq uement fur
la ¡oue au-deffims de
\'a:il
1
fur la rac_ine
a
u
11ez ,
fur le
pariétal
0
ppofé ,
&
3
la nuque; le tr01fieme t'!'" de ban_–
de
forme un doloire avec le_
f~cond;
le qoatnen_>e en fat t
~O
[u
e l,t;
tr~ifi~LJl~!
l!f
O!J.
I)!J\!
r~r q~elql!~' CtrC\)l31f~~
MON
a,u·.tn~r ~e
13
t~re,-
Ce
~ar¡dage
efl cen!entif',
&
(oppere
1
appltcatron de
1
a)lparerl convenable. Son no
m
tui vie111
du grec/ ,.,,.,,
Jolttl,
~<nicru,
feul , llnique
&
du la–
tin ,
ocu
111,
ceit.
f/oyn fig.
4·
PI. XXVII.
'
Un mouchoir en triangle en auffi-bon
&
efl moins
embarralf.1~t
que
ca
bandage. (
T)
M O N OC
1)
LE S, (
Glogr.)
peuples qoi n'avoient
qu'un ceil , au rapport d'Hérodote, de Ctéítas
&
de
quel ques autres autuu rs. Ces
M onqculn
fa buleux 4toient
ks Scythe , qui tirant ao'ntiuuellemem de !'are, tenoiem
toujours un ooil ferm.é pour vifer plus j ufl e.
11
n'y aja–
mais cu de peuples 9ui
n'~ulfem
en n!alité qu'u11 ceil.
Les Cynoaé phales qulon a pris pour des hom'lles,
Cont
des fing,es d'l\frique
3
longue queue;
&
ces peuples,
qui
palfoient pou r avoir des piés
(¡
h rgcs , font le; habitans
de la
'Lonc
glaci~le,
qui marchent fur des raquenes pnur
franchir les neiges dont Tour pays ell prefque tnoJours cou–
v~n;
mais l'ignnrance
&
la barbarie penvcnt faire renal•
tre les
.#on"cNJ.,
.
(
D .
J.)
MONO DI E,
(.
f. (
Littl r.)
,...,,¡-,.,
daos llaneien–
nc poélie grecque, fone de larnentJiion on de G:han[on
\ugubre qu'on chantoir
a
voiJ
[e
ule , G:omme !'indique
alfe~
ae mor formé dn grea '"'" ,
(e
u/
&
,¡-, ,
cha11t .
M O N O E'
M
U G
1, (
GJog. )
r.oyanme d' Afrique,
dan<
la baffe Ethiopic . L nytS
le divife en einq ponions,
qui fnm l'etnpirc de
i\llonolmu~i,
celui de M onomota·
pa, la Cafrerie, le royaume eje Congo
&
cel \!1 de Bia·
faro.
11
a au nord le royaume d' Alaba,
ii
Jlorient le
z~nguc:ba~,
au m idi le royaume de; Borores,
&
:l.
l'oc·
cident _i:etui de Macac-o.
Ce pays comprend en par1ie les montagncs de !3 lu·
ne.
11
a ·des · riches mines d'nr , d!argem dom les habi•
rans
no
rirent aucun parti. J,Js fonr noirs , idolatres, fau·
vages,
&
obéiffenr en géné•al
a
un chef que nous ap•
pellons
roí.
(D .
.
7. )
~
·
MONOGAME,
C.
m .
('Jurifpr. )
terme de droit,
qui (ignifie
.-elui r¡ui n'a •u qu'u11e
fat~m•.
Voy•:¡;
ci-def–
fou¡ M
osO<:l A~fiE .
MONOGAMIE,
f.
f.
('Juri[prud. )
~tat
de celui
ou de celle qui n'a qu'une femme ou qn'un mari, o iJ
qui n'a éré marié qu'une fois.
Voyn
MARIAGE, Bt–
GA~fiE,
&e.
ce
mor efl compo('é de ,...,;, ,
fn•l,
uní.
t¡Uf' ,
&
de -ys,.u'r,
mnriagt'.
M ONOG R A
M
ME, f m.
(
Mon, oies. lnf<riptioni .
.Midaillei . )
c3
aélere compofé d'un chif!re,
fOFmé de
plufieurs Jemes eurrclacé.-s. Ce caraélcre · ou cllttfre étoit
aurrefois une abré<-iarion de nom,
&
fervuit de
tigne,
de
fceau, ou d'armn1ries.
·
La figna•ure avec des
m·m~~rarmnes
étoit fort en ufa•
ge. au vij .
&
viij. fiecles.
Charletnd~ne
re fcrvoit du
"'o•
no~ranmu
dans fes
fi¡;namres, cornrne une infinité de
titres de ces tems·la le juttifienr , il
1~
fit meme graver
fur un calice donr L ouis·le- Débonnaire; ou plútót le
foible ,. fit préfent a
S.
M édard, ain fi que l'a!fure l'au–
reor de la translatinn de fainr Séblllien;
calicem oum pa.
tera
patriJ fui magni Caroli
rnonogramrnate
in/ignita.
L'on cornmenc;a pour-lors,
a
l'imitatio de l'empereur.,
a
fe fervir en F nutce plus fré9uem,,.nt du
mono~ram•
me .
Eginard rapporre que ChJrlemagn
1
ne
fav.Oit pu
écrire; qu'il tenra fans
(u
oc
eh
de l'apprendre dans un 3ge
avancé,
&
qae fon ignora11ae fu t caufe qu'il fe fervit
pour fa ligna ture du
monogramme'
qui étoil facile
a
for–
mer,
ut imperitiam ha11c, houeflo , ¡¡u
{uppleru,
monc–
grarnmatis
u(urn, loco propriifigni inve:út.
N ombre d'<!–
ve~ues
de ce tems-la étoient nbligés de fe ferv ir du
mo·
11•f,ramm•
par la
m~1ne r~i(on.
O r¡ troove auffi le
mon~r:ramme
de Char\emagne fur
les monnoie de ce prince ,
&
c'ett u e preuve que Char·
les·le·Ch•uve n'a pas c!té le oremier, comme l'a cru le
pere Sir•nond, qui 3;t ordunné qu'on mit fon
mono~ram
me
[ur les monnoiel , il ue fert de rion pour dékudre
l'opinion du í.1vanr jéíi1ite, de dire qu'i\
a
feu\ement pré–
tendu que Charles-le·Chauve étoít le premicr, qui avoit
ordonné par un édic, qu'on maq uh
les
m•~nnoies
avec
fon
mono,J[r:amme ,
puifq u'il etl cenain que fans l'ordre
expr~s
du fouverain' on ne s•avi(e ¡amais de toucher
a
!a
marque de
la monnoie , qui efl uue chofe
Caer<~
e.
Sous la feconde race de no• rois, on mir prefque IOUJOUr>
le
mollctY;rnmnte
du prioce (ur la m >nno;e,
&
ce11e cou–
tume dura jufq ues (ous le roi R .>berr . Du Oange s'en
dnnné la peine de recndllír les
mon•g,rAmmu
des ruts de
F.rance , des papes ,
&
des empereurs .
Mais l'objet le plus intéretralll des
mono,grammtJ,
efl
relatif aux médailles. Le pere Hardouin prétend qo'ils
détiJ~nent
les différens tributs qu'on payoit
ii
l'empereur ,
du dil ieme, du vingtieme, du treotieme, du quanntie·
me,
&
du cinquamieme . Selon lui,
1
marque le di1 iemc
geni~r,
K
le
viogti~n¡e
1
tylle
q~araa¡ieme,
De
lloeme
1~
-"'
limpie