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534

MON

te on obCavc

la

dégradation des re;mes pour les chofes

~loignée,,

por le clair

&

l' obtcur , C<>m .ne 31'ec

k

crayou.

La peincure antique , en •'achcmiuanr

a

la repréfellta–

tion fi delle de la nature, ne contilloír cependanr et¡cure

que dans l'emploi d'une feu)e cnuleur pour

cha~ue

ra–

ble3u

,fin)[ulis coloriblu;

&

quoique C<tre efpece d< pein–

ture ne fa t pas entieremem dans les re¡,; les de la parfaite

imit1tion' elle ne fu t pas moins goutée ; elle

3

meme

paffé

a

la ROflérité . llline

rema~q ue

qu

1

on la pratiq noir

c!c fon tem ; elle étoit connue

f-""

le nom de

mqr.Q·

ebromat•>! ,

qui la déligne . Auj.>urd'hui elle efl encare

en ufage; c'efl cette peinture que 110us nqtntnons

ca–

may~,. .

11

ne fau t pas la confondre avec T'efpece de

travail

que les anciens appelloient

mon•gramma,

ainli que l' ont

fait quelques commentareur> de Pline.

Voyez

MoNo–

CRA ~f ME ,

MONOGLE, f. m.

(Optir¡su.)

on appelle ainli quel–

quefois les perites l"nettes ou lorgnettes qui ne fer vent

que pour

~n

feul <llil, de

11}"',

feul ,

&

oculru,

ceil.

1/•:ta:.

L u><ETTE, Lo RGNErTR , BINOCLE.

M ONOCORDE,

f.

m. (

~uth.)

efl un inflrumen t

9ui a

été

imaginé pou r connoltre par íon moven

la

v~-

·

riété

&

il

pr•>portinn des fons de. muli que

Voy .

ToN.

!.,e

mo~ocord•,

felon B<>ece , efl uo inilrument qui a

~té

inventé par Pithagore pour mefurer

~éumétrique-

·

m el)t 011 par

1

ignes les propon ions de< lons.

L~

monocord•

anczien étoit compofé d'une

re~le

divi–

fée

&

fubdivi(éc en plulieurs partie; , fur ¡,,queJie il y

~vqit

une

~orde

de boyau ou de métal médiocrement

tendue fur deux chevalets par fes

extrémiré~ ;

au milieu

ele ces dcut chevalets il y en avoit un autre mo!lile par

te moyeu duq11d , en l'a¡¡pliquanr aux différenres

divili.ms

eje la ligue,

on

trouvoit en quels rapports les fo

ns étoient

~vec le~ lon~ueurs

des cordes qui les rendoient .

Qn •pp.elle auf!i le

monucprde

r,~le

harmonir¡ue

ou

ca–

•o"i9'" ,

paree qu'ellc fert

a

mcfurer le grave

&

l'aigu

ele¡ lo ns.

Ptolomée examinoit ces interva\les harmoniques avec

le

monocor,fe . Voya.

R EGLE, GRAV!1'É,

&,·,

11

y a au ffi des

monotordu

qui ont diverfts

cardes~

plutieurs

chev~lets

im:n >biles . mais qoi peuvenr erre tous

fPPRiéé§

p~r

le feut chevalet n¡obile , en \e promenanr

fous

~ne

nouvelle carde qulon met au milieu, qoi repré–

fente toujours le

Con

entier ou

o

uven, c•>rrcfpondant

3

Jqures les diyifions qm font fi1r les autres

ohevaler~ .

Lorfq ue la ca rde

efl

divi fd~

en deux parties

é~alcs,

de

fa~on

que fes panies fotent commc

1

a

1 ' 0 11

le~

~ppelle

uniff'on;

li efles funt comme

2

~

t, on les oorn ,

m e

olla

ve

ou

diapafon;

com rne

1

a

3'

quiote ou dia–

pente; comme

4

a

3,

qoarte ou

~ iatdferun;

comme

5'

a

4

>

diton

Qo

IÍ<r<?e 11l3jeure;

COtn

ne

Ó

a

f,

demi-dt•

ton QU

~i~rce mjneure~

en fin

Cl'mmc

24

3

2.5',

dcmi-di–

ton

Oll

diete .

Vóyn

U >I ISSON, OCTAVE, .DIAPASON,

DI APENTE, Dt ATESSERON,

&c.

L e

mo>?oeor¡lc ,

ain!i ·

divif'é , étoit ce qu'on appolloit proprement un

(y

fleme,

&

il

y en avoit de plufieurs efpeces, fuivant

le~

divilions

d u

rnonuc•rde . Voye:¡;

S

Y~

T

E' M

E.

Le doéleur W allis a donné dan¡ les

Tranfatlions phi–

lofopbir¡uo,

la diviflqn du

"'""ocord~;

mais cet inflru–

ment n'efl plus en u(age , paree que

1~

mufique moder–

ne ne demande pas de pareille di vifion.

·

Monotorde

efl auffi un iflrumen r de mufique qui n'a

~u'une (~ole

carde

1

telle qu'ell

la trompeue marine .

V oya:.

CaRDE

&

TRO~IPETTE .

Le mor efl grec,

,.u,ox.opltc

de~~''',

fnd',

&

x,opl'>í,

cord~ .

MONOGROME,

f.

m. (

Peioture.)

d'une feule

couleur .

Voye:¡;

C a"AYEuJ.C , C LAIR o nscuR. Ce mot

~fl

compofé du ¡(rec

1'1"' ,

Jml,

&

<le

x,p<»,w',

eor¡lmr

.

MQ~QCRQ

r

N,

f.

a¡. (

H'fl·

"'" )

vailfeau

a

un banc de ramcs de chaque cété. On \'appelloit auffi

muneriJ:

ce

n'~toit

done

pa~,

comme on

le

pourroit croi–

re,

une barque qu'un feut homme pút gouverner ,

MO , O C

U

LE, f. m.

terme

de ch.ir_wgie

1

bandage

pour la fiOuk lacrymale

&

autres n>aladres qut affeélern

un ceil .

11

fe t1 it

~

vec une bande

lon~ue

de rrois aunes,

Jarge de

peu~ doi~t<,

roulée

a

un glolle qn'on tieot de la

inaln oppofée a la partie ma\3de; c'ell·a-dire. que pqur

appliquer cene b1ncle lilr l'q!il droit, le

glob~

en daos la

inain droire,

S:

l'on tient le bom avec la m1in gauche ,

f¡.

••iet

veruí.

On applique le bout de la

b~qde

3

1~

nu–

que

&

t'on faiL un circulaire qui pafle (ur

le

front,

&

vien't eq)l3)ler le !¡ou t qe

1~

bancje; on

de~cend

enCuite

fous J'oreille du cóté maJade,

&

011

patfe oblrq uement fur

la ¡oue au-deffims de

\'a:il

1

fur la rac_ine

a

u

11ez ,

fur le

pariétal

0

ppofé ,

&

3

la nuque; le tr01fieme t'!'" de ban_–

de

forme un doloire avec le_

f~cond;

le qoatnen_>e en fat t

~O

[u

e l,t;

tr~ifi~LJl~!

l!f

O!J.

I)!J\!

r~r q~elql!~' CtrC\)l31f~~

MON

a,u·.tn~r ~e

13

t~re,-

Ce

~ar¡dage

efl cen!entif',

&

(oppere

1

appltcatron de

1

a)lparerl convenable. Son no

m

tui vie111

du grec/ ,.,,.,,

Jolttl,

~<nicru,

feul , llnique

&

du la–

tin ,

ocu

111,

ceit.

f/oyn fig.

PI. XXVII.

'

Un mouchoir en triangle en auffi-bon

&

efl moins

embarralf.1~t

que

ca

bandage. (

T)

M O N OC

1)

LE S, (

Glogr.)

peuples qoi n'avoient

qu'un ceil , au rapport d'Hérodote, de Ctéítas

&

de

quel ques autres autuu rs. Ces

M onqculn

fa buleux 4toient

ks Scythe , qui tirant ao'ntiuuellemem de !'are, tenoiem

toujours un ooil ferm.é pour vifer plus j ufl e.

11

n'y aja–

mais cu de peuples 9ui

n'~ulfem

en n!alité qu'u11 ceil.

Les Cynoaé phales qulon a pris pour des hom'lles,

Cont

des fing,es d'l\frique

3

longue queue;

&

ces peuples,

qui

palfoient pou r avoir des piés

h rgcs , font le; habitans

de la

'Lonc

glaci~le,

qui marchent fur des raquenes pnur

franchir les neiges dont Tour pays ell prefque tnoJours cou–

v~n;

mais l'ignnrance

&

la barbarie penvcnt faire renal•

tre les

.#on"cNJ.,

.

(

D .

J.)

MONO DI E,

(.

f. (

Littl r.)

,...,,¡-,.,

daos llaneien–

nc poélie grecque, fone de larnentJiion on de G:han[on

\ugubre qu'on chantoir

a

voiJ

[e

ule , G:omme !'indique

alfe~

ae mor formé dn grea '"'" ,

(e

u/

&

,¡-, ,

cha11t .

M O N O E'

M

U G

1, (

GJog. )

r.oyanme d' Afrique,

dan<

la baffe Ethiopic . L nytS

le divife en einq ponions,

qui fnm l'etnpirc de

i\llonolmu~i,

celui de M onomota·

pa, la Cafrerie, le royaume eje Congo

&

cel \!1 de Bia·

faro.

11

a au nord le royaume d' Alaba,

ii

Jlorient le

z~nguc:ba~,

au m idi le royaume de; Borores,

&

:l.

l'oc·

cident _i:etui de Macac-o.

Ce pays comprend en par1ie les montagncs de !3 lu·

ne.

11

a ·des · riches mines d'nr , d!argem dom les habi•

rans

no

rirent aucun parti. J,Js fonr noirs , idolatres, fau·

vages,

&

obéiffenr en géné•al

a

un chef que nous ap•

pellons

roí.

(D .

.

7. )

~

·

MONOGAME,

C.

m .

('Jurifpr. )

terme de droit,

qui (ignifie

.-elui r¡ui n'a •u qu'u11e

fat~m•.

Voy•:¡;

ci-def–

fou¡ M

osO<:l A~fiE .

MONOGAMIE,

f.

f.

('Juri[prud. )

~tat

de celui

ou de celle qui n'a qu'une femme ou qn'un mari, o iJ

qui n'a éré marié qu'une fois.

Voyn

MARIAGE, Bt–

GA~fiE,

&e.

ce

mor efl compo('é de ,...,;, ,

fn•l,

uní.

t¡Uf' ,

&

de -ys,.u'r,

mnriagt'.

M ONOG R A

M

ME, f m.

(

Mon, oies. lnf<riptioni .

.Midaillei . )

c3

aélere compofé d'un chif!re,

fOFmé de

plufieurs Jemes eurrclacé.-s. Ce caraélcre · ou cllttfre étoit

aurrefois une abré<-iarion de nom,

&

fervuit de

tigne,

de

fceau, ou d'armn1ries.

·

La figna•ure avec des

m·m~~rarmnes

étoit fort en ufa•

ge. au vij .

&

viij. fiecles.

Charletnd~ne

re fcrvoit du

"'o•

no~ranmu

dans fes

fi¡;namres, cornrne une infinité de

titres de ces tems·la le juttifienr , il

1~

fit meme graver

fur un calice donr L ouis·le- Débonnaire; ou plútót le

foible ,. fit préfent a

S.

M édard, ain fi que l'a!fure l'au–

reor de la translatinn de fainr Séblllien;

calicem oum pa.

tera

patriJ fui magni Caroli

rnonogramrnate

in/ignita.

L'on cornmenc;a pour-lors,

a

l'imitatio de l'empereur.,

a

fe fervir en F nutce plus fré9uem,,.nt du

mono~ram•

me .

Eginard rapporre que ChJrlemagn

1

ne

fav.Oit pu

écrire; qu'il tenra fans

(u

oc

eh

de l'apprendre dans un 3ge

avancé,

&

qae fon ignora11ae fu t caufe qu'il fe fervit

pour fa ligna ture du

monogramme'

qui étoil facile

a

for–

mer,

ut imperitiam ha11c, houeflo , ¡¡u

{uppleru,

monc–

grarnmatis

u(urn, loco propriifigni inve:út.

N ombre d'<!–

ve~ues

de ce tems-la étoient nbligés de fe ferv ir du

mo·

11•f,ramm•

par la

m~1ne r~i(on.

O r¡ troove auffi le

mon~r:ramme

de Char\emagne fur

les monnoie de ce prince ,

&

c'ett u e preuve que Char·

les·le·Ch•uve n'a pas c!té le oremier, comme l'a cru le

pere Sir•nond, qui 3;t ordunné qu'on mit fon

mono~ram­

me

[ur les monnoiel , il ue fert de rion pour dékudre

l'opinion du í.1vanr jéíi1ite, de dire qu'i\

a

feu\ement pré–

tendu que Charles-le·Chauve étoít le premicr, qui avoit

ordonné par un édic, qu'on maq uh

les

m•~nnoies

avec

fon

mono,J[r:amme ,

puifq u'il etl cenain que fans l'ordre

expr~s

du fouverain' on ne s•avi(e ¡amais de toucher

a

!a

marque de

la monnoie , qui efl uue chofe

Caer<~

e.

Sous la feconde race de no• rois, on mir prefque IOUJOUr>

le

mollctY;rnmnte

du prioce (ur la m >nno;e,

&

ce11e cou–

tume dura jufq ues (ous le roi R .>berr . Du Oange s'en

dnnné la peine de recndllír les

mon•g,rAmmu

des ruts de

F.rance , des papes ,

&

des empereurs .

Mais l'objet le plus intéretralll des

mono,grammtJ,

efl

relatif aux médailles. Le pere Hardouin prétend qo'ils

détiJ~nent

les différens tributs qu'on payoit

ii

l'empereur ,

du dil ieme, du vingtieme, du treotieme, du quanntie·

me,

&

du cinquamieme . Selon lui,

1

marque le di1 iemc

geni~r,

K

le

viogti~n¡e

1

tylle

q~araa¡ieme,

De

lloeme

1~

-"'

limpie