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MON

Ses droirs.

&

privileges ont encore été

t'Onfirm~s

-&:

arnplifiés par divers édits

&

déclarations, nomnmenr par

un édit du mois de Juin IÓ3f·

La

cour Jn

monnoiu

jouit du droit

~e

commirtimus ,

du droir de franc fallé,

&

autres droits attribués aui cvurs

fou veraioes

.

Elle a raog dans toutes les

cérémo~ies

publiques im-

médiatement apri:s la cour des aides.

.

La robe de céré mooie des préfidens efl de velours

noir, celia des confei llcrs, ..gens du roi,

&

gre.ffier e11

chef efl de Catín noir; ils s'en (erven! dans toares les cé–

rémonies publiques,

a

l'exception des pompes fu liebres

des rois, reines, princes

&

princcffes , ou en qualiré de

commen(aux

ils conferve11t lcurs robes ordinaires avcc

chaperons, comme une marque du deu:l qu'ils portcnt.

Par un· édit du mois de Mars 17t9,

re~ifl ré

tant au

parlement qu'a la chambre des compres

&

cour des ai–

<fes

le roi a accordé la nobleffe aux officiers de la cour

dos,

molfnoi<J

au premier degré ,

a

l' inflar des a

u

tres

cours.

L'édit de

1

no ordonna que les officiers de

cett~

cour

fen·iroient alternativement, c'eO -a-dire la moirié pendant

tu~e

nnnéc, l'nurre moitié l'année (uiwame; mais par un

autre édir du mois d'Oélobre r647, cctte cou

r a

été ren–

due (emellre ,

&

tel ell

Con

état ailluel pour

l.es

conreil–

lers;

a

l'égard des préfidens' ils fervent pa

r tr

imellre'

favoir trois mois daos un

f~!l)efire

&

rrois

mois d•ns l',u–

tre , excepté M. le premier préfident,

&

M. le procu·

rcur

g~néral,

qui fom de feryice toute \'année .

La

cour des

moniZoiu

a, fuivant (a cr<farion, le droit

de

connolrre en dernier reffqrt

4

toute fouveraineré,

priva!ÍV<!ment

a

IOUICS COUrS

&

juges, du

travail des

m ownoiu ,

des fautes, mal verfarions

&

abus commis par

les maltres , gardes, railleurs,

effay~urs,

contre-gardes ,

prevóts, ouvriers , monnoyeurs

&

ajuileurs, changeurs,

affineurs'

dépaneurs'

batteurs, tireurs d'or

&

d~argenr'

cuilleurs

~

amaífeurs d'or de paillole, orf•vres, jouail–

liers, mineurs , raillems de gravures, balanciGrs, fourbif–

feurs, horlogers , couteliers,

&

~utres

iaifanr fa ir des

mo11noiu,

circo'nfiances

&

dépendances

d~icelles,

ou tra•

~aillans

&

employans les matieres d-'or

&

d'argent, en

ce qui aoncerne leurs charges

&

inétiers, upporrs

&

vi–

litanons d'iceuK.

Les ouvriers qui font des vaiffeauJ de rerre refinaos

liU

feu

a

fec, propres

,¡.

ls fonre

de~

rnétaux, font auffi

foumis

a

fa

ju rifdiélion.

Les partÍCI)Iiers quj veulent

~~~blir

des laboratoires de–

fiin és

a

la fufion éles

m~taux,

doivent en obrenir la p?r–

rniffion,

&

fairc enregiflrer teurs brevcts- en la cour des

tlfOtJ1JtÍ~J ,

' •

-

Elle

a

droit,

de

rn~me

que les

ju~.es

qui luí (oni fu–

bordonnés, de connoltre des matieres de

ía

eompéten–

ce, ramau civil qu1au crimir¡el,

&

de condamner :\ ton-

tes forres de peines affiiélives, méme

:1

mort,

.

Les

jours

d'~udience

font les mercredis

&

famedls;

"'

ceu~

que

M ,

Je premjer préf¡dem veut accorder

e~traordinairement: les autrcs jours font employés a

u~

af–

faires

d~

rapport.

D ans les audiences les juges

fe

mettent fur les hams

fié~es,

lorfqu!il elt 'queflion d'appel des

(entonces des

premieres jurifdiélions;

&

lor[que ce (qnt de'

alf~ires

en

prert¡iere in1lance, ils

(e

mettent fur les !¡as

fi~ges.

·

Le rdfom de la cour des

monnoin

de París s'étend

daos tour

1~

royaurpe,

a

l'oxception de quelques pro–

yin~es

qui en ont éré démeml?!'ées poqr forq¡er celqi d¡:

b

c;_our de'

11J"Il"oiu

d~;

Lyon .

J/ótrh <lu

rnonnpies

&

j~tri(diélio>JJ

át)

r•./Jorl

<f•

ft¡

fOtlr

tief

ll)ODfiOies

df

Pari¡.

·

Paris.

B.ouen·.

Caen.

T ourS.

Angers .

Portie".

L a

Roc~ell(!

1

L imogcs.

Bourde~ux.

D ijon,

Orléaos.

Reims.

N antes.

Troyes',

Am1er¡s,

Bourge!,

R ennes.

M er,.

Srrasbourg .

Befan~oq. '

Lille .

ll

y

3

~ncore

une jurifdiélion fubordonn6e

a

la cour

de<

mq~rlfoiu,

qui efl c<lle du prev(>t général des

mon·

• •i•f ,

d nt la compagn;e

a

été créée pour le fervice de

,Jad.i¡e cou• ;

il

eu fera parló

pl11~ a~

l!)o¡:

dan~

l'a¡¡jcle

1u1

le

~'l'l~~r11;,

·

NI

O N

La <:our des·

mo>moiu

conn oír par prévention

&

par

concurrcnée avec les b•illifs,

r~n~chaux,

prevórs des

maréchaux,

&

autres juges, des faux-monnoy<urs, ro·

gneurs

&

altérareurs des

monnoin,

billoooeurs, alchimi–

Oes, tran (gretfeurs des ordonnaoces fur le fait des

moll–

noies

de France

&

étranfiere'.

N

ous obferverons en palfanr

a

ce fujet, que le

e

rime

de fauffe

monnoie

eil un cos royal , donr la peine a tou–

jours été rres·íévere. Ancienoement on faiíoit bouillir

les fau

~

monnoyeurs; leurs exécutions

f<

faifoicnr

au

marché aux pourceaux.

11

y en eut deux qui fubirent cer–

re

peine

on

t347; d'autres furent auffi attachés en croix;

deux aurres furent bouillis, l'un en

1

fl), l'•utre en t

fíO.

Préfenrement on les cond•rnne

:l

erre peudus ;

&

la pla–

ce OU

(e

font les eiéCUIÍOII

, en

VCrlll

d'arret de

la

cour des

monnoiu

,

ell

la place de la croix du

tra–

hoir.

L'Iiglife emplovoit auffi c.onrre cux

le<

armes fpiri–

tuelles . Clemenr

V.

excommunia les fau <-monnoyeur¡ .

de toute efpece qui <!roient en France,

&

ordonna qu'ils

ne pourroiont

~tre

ab(ous que par le pape,

c~cepté

a

l'article de la mort . Charles

V.

en

voy~

une copie de

cene bulle

~ l'év!qu~

de Langres, pour la faire atficher

a

la port< de roures les églifes de Con d1occfe.

La cour des

monnoin

a oncore, entre autres préro–

gativcs, cclle d'érre Mpofitaire de l'étalon ou poids ori·

ginal d• France, lequel efl confervé daos un colfre fer–

m~

l

tfOÍS ferrures

&

cl~s

différentes .

Ce poids original pefe fO mares'

&

contient !OUIC'i

(es

<lllféren~es

parties; c'efl fur ce poids q'on étalonne

tous ceux du royaume, en pré(ence diun confeiller.

En Ií29 l'empereur Charles

V ,

ayant voulu confoc.–

mer le poids du marc de l'empire pnur les Pays-Bas,

au poids royal de Franca, envoya un de

Ces

générau¡

des

monnoiu,

P,OUr en demander permi!J]on

a

u rQÍ;

&

Je¡

lettrcs de créoncc luí ayant été

expédié~s

a

cer ef–

f.,r, la n!riticarion

&

l'étalonnement fut

f~it

en

pr~fen·

ce du préíident

{f.

des généraux des

momroi<s .

Er dernieretnent en I7f6, la m.!me véri6catioo

~

éra–

locnement ont été fairs en préfecce de

(on

excellence

le

·comre

de Staremberg , con(eiller

a

u confcil aulique de

l'Empire, chambellan aéluel qe leurs majeltés jmpériale$

&

royales,

&

leur miniOre pléniporentiaire

a

la cour

de

France,

&

auffi en

pr~fence

de deux confeillers en la

cottr des

monnoiu,

&

d'un [ubOirut

d~

M. le. procureur

général en ladite cour, (ur un poids de 64 mares avec

toutes fes divifions, pré(énté par le fi eur Marquart,

e(–

fayectr

g~néral

des

ononnoies

de

Ca

majellé impériale

&

rovale anx Pars-Bas ,

&

chargé par le gouvernement

del'dirs

P~ys-Bas,

pour lefquels ledit poids e

O de

(Jiné.

(A)

Glnlraux provinciaux du nronnoiu.

L.es

généraux

provinciaux fubficjiaires des

monnoies,

(on

t de

s officiers

érnblis pour veiller dans les provin(=eS de leur déparre •

mem,

f:>us l'autorlré des cours des

monnuies

auxquelles

ils

fi>~H

(ubordonnés,

a

l'exécutÍO~

des ordnonances

&

des réglcmens fur le fair des

monnoies,

ainfi que fur rou'

les ouv riers jyrliciables d'icelles, qui

emploi~nt

les matie•

res d'or

&

d'argent,

&

fabriquént les différens ouvrages

compofés

d~

ces maueres précieufcs.

lis connoiffent de toutes les tran (greffions aux ordon–

nanc;cs

&

réglemens, aioli qu,e de tomes le> coorrav<n·

tion~

qui penvent

~tre

cqmnlifes par lefdirs Jufticiables ,

a

la charge de l'appel daos

l~s

<;ours des

monnoin

aux–

quelles ils refforti!fen¡; ils prl!fident aux jugemens qui

(or¡t

rondu~

daos les jurifdiélions

:¡u~

fieges établis dan$

le~

hl\tels des

mqnnoies,

&

(ont tenus de faire exaélement

des chevliUd¡ées daos les provinces de leur déparrement,

ii

l'cflet de découvrir les difiéreos

~bus,

délits

&

mal ve!>'

farions qtli peuvenr

Ce

cpmme¡rre fur le fait des

mo11noiu

&

des rnatieres

~

ouvrages d'or

&

d'argent,

lis connoiífenr des

me

mes rnarieres'

&

ont la

m~me

jurifdiéliou en premierc inOance, que les cours des

m•n–

noies

daos lefquelleS iiS Ont entrée,

f~aoce

&

VOÍXdéli–

bér~tÍVe,

Je jour de leur réception,

&

toures les fois qu'il

s'y juge quelqu'alfaire venaru dF

leur dé partetn<:nt, ou

qu'i~

pnt que)que chofe

~

propofer pour le bien du fer·

vi¡::~

&

l'in¡érEt public .

On les :¡ppelle

fubfidi¡rires

1

paree qu'j¡s

repréfeotoien~

en quelque far;on les généraux des

moHnoies,

&

qu'il ~

répréfenrer¡t encore daos les

province~

les commiffaire$

des cours ·des

mon11oies

1

qui étanr obl igés de réfider con·

tinuellement pour vaquer

a

leurs foqClions , ne peuveot

faire de rournées

&

chevauchées auffi fouvent qu'il feroit

~

defirer pour la manurentation des réglemeps; auffi ont•

ils !lroit daos les provinces de leur

d~parremenr,

com•

me

le~

commiffaires defditc> cours, de jugcr en dernicr

reffort les accufés de crirne de fsbrication, expofition dt:

(a~iJe

monn•i•,

rognur<;

alt~ration

cl'efpeces,

&

au~rc.~

Clfl•