MER
noiént mi! par c!crit ; ils
peftr~nt
enruite toute la marre'
&
preoant huit fois la Comme d'une drachme pour cha·
que once qui contient huit drachmes' toutes les rom·
mes rc!unies produifireot le total de
9
millions
334
mille
eufs.
Suppofons maintenant ( comme le fait M. Leeuwen–
)IOek par le
[mm•
maf<ulimrm
des grenouilles) qu'il
y
:a
dix mille animaur petits· dgns la laite pour
c~aque
ceuf
de la femelle,
i1
s'enfuit que pui[que la laite de la fe·
m elle s'en
trouv~e
cootenir neuf millions
334
mille
c:eufs, la laite du
m~
le conriendra
93
milie
440
millions
de petits animaux; ce qui, quoique bien au·delious du
premier catcul,
efl
toujours
fept to is autant que
toute
J'efpece humaine.
Pou.- trouver la grandeur comparativo de ces petits
animaux, M . L eeuwenhoek
pla~a
aupres d'eu< un che–
ven de fa tete, lequet
a
travers de fon microfcope pa–
r oiífoit avoir un pouce de largeur,
&
i1
trouva que ce
cliametre pouvoit aifément contenir foiunte de ces ani–
mau x; par conféquent leurs corps étant fphériques,
i1
s'enfuit qu'un corps dont te diametre ne feroit que de
l'épaiífeu~
de ce cheveu, en conriendroit 216 mille.
11
obferva
fin~tement
que lorfqoe t'eau ou il avoit dé–
layé la fe menee d'un
>1u rlui
étoit exhatée, les petits corps
de ces petits
animan~
fe metroient
en_
piece , ce qui n'ar–
rivoit point
il
ceu~
de la feme
0
ce d' un bél ier.
11
attri–
bue cette ditférence
a
la plus w1nde confinance
~
fer–
rneré du corps du bél 'er, la chatr d' un animal
~tant
plus
compa&e que ce\le d'un poillon .
Daos la h ite d' une autre forre de
nurllu,
nommt!
i•ck
en angtois , on diflingue au·moin• dix mil le petits
snimaux dans une quantité qui n'ell pas plus grande qu'un
grain de Cable, qui fonr exa&ement femblables en sp·
parence
a
ceux :tu
nurlui
ordinaire, mais plus fons
&
plus vifs .
Vuy .
Baker,
Mierofcop. o/Jforvationi .
(D.
J.)
MERLUS,
(Pi
che . )
La
p~che
du
mcrlui
ne fe pra·
' !que que dans
la baie d' Audierne'
a
rrois
Oll
quarre
}¡eues leutemeot au large; te poiífon fe
tient ordinaire·
rneot fur des fonds de Cables un peu vafeux , il fuit les
fond s durs
&
couverts de rochers; quand
il
en bien
pr~par~.
fa qualité ne differe guere de cetle de t'Amérique,
l~s
chai" aux connoiífeurs en paroillent un peu plns co–
rtaces; la
p~che
commence
a
la fin d'Avrtl
&
linit
a
la fainr Jean .
. L es
pé,c~eurs
qn} font cette
p~che
ont chacun pluÍJeurs
l tgnes;
1
atn ou t
hame~oo
en garni d'uo morceau de
chair d'orphie ou d'éguille que t'on
p~che
expres pour
cet ufage; tes rets font dérivans ; deux hommes de t'équi–
page nagent continuellemeot, paree qu'aurrement les
p~cheurs ne prendr01eor rien . La meitleure péche fe fair la
nuit rur les fo nds de treme braífes de profondeur .
Pour fater
&
fai re fécher le
>mrlsu,
on lui coupe ta
!~te
&
o n le fen d par le ventre du haut en bas, on te
met dans
le
fet pendant deux fois viugt·quarre heures
d'ou on
le
retire pour le la ver dans 1
1
eau de mer,
o~
l'expore
a
_terr~
ao foleil
~endant.
plufienrs jours jufqu'i
ce qu ti fo11 b1en fec , apres quot o n te m et en grenier
daos les magaíins ¡ufqu'a ce qu'on te pone
a
Bordeaux
pour y érre vendu en paquets de deux ceos livres
pe~
fant .
MERLUT,
f.
m .
(Migiffiric . )
on appetle
pcaux
m
meriHt,
des peaux de boucs, de chevres
&
de mou·
tons ' en potl
&
laiue' qu on fait fécher
a
l'air fur des
cardes, afin de pouvoir les conferver faos qu'elles fe
corro~pent,
en arrendant qu'etles puiífent fe palfer en
chamo1s.
Vo1_c:r.
M ÉG II! .
.
ME~OCT~,
C.
f. (
Hift.
n11t. )
pierre faboteufe dont
1\
en fatt menuon daos Pline, qui nous dit qu'elle étoit
d'un verd de poreau,
&
fu intoit du lair.
M
~:RO
E, i LE
DE, (
Glog. anc.)
ile ou plutót
p~efqu,
tle de la haute Eg ypte . Prolomée
,t.
IV .
<.
t•ii¡.
dtt qu elle ell formée par te N it qui la baigne
a
l'occi1
dent,
&
par les ft euves Arlape
&
A (laboras quila mouil·
~ent
du :_;6ré de .l'orient . D iodore
&
S traba n donnenr
a
c~tte
tie t
10
llenes de ton¡¡ueur fur
40
de large '
&
a
la
vtlte, de
Mlroé
16
degr~s
30 de
latitHdc
fepteorrion~le .
. 11 n y a CJen de plus
c~lebre
dans les écrits des an–
ctens que cette i le de
Miro!,
ni rien de plus difficile:}
trouver par les .modernes .
~¡
ce que les and ens en onc
racont~
en
~éntable, c~tre
tle pouvoit
m~rrre
en armes
deux cens .ctn_quante
~tite
hommes,
&
nourrir jufqu'3
quarre cens
m1~\e ~mvrrers
·. Elte reRfermoit plufieurs vil–
·les, dont la
pt'luctp~te ~t~tt ~cite
de
Mlrol
qui fervoit
de réíidence
~ux
.remes ;
JC
dts aux
~.eines,
paree qu'
¡¡
fembl~
q ue. e
étot~n.t ~es fem~es
qu.t régnoieot daos ce
pays-la, putfque 1 hlrlotre en ctte trots de fuite
&
too–
tes ces trois s'appelloient
Ca.,dace:
P tine nous' apprend
que depuis long-tems ce aom écoit commun au¡: reines
U.Mirll.
MER
Mais
la
difficult~
de trounr cette ile daoi la
G~o·
graphie moderne, en
ri
grande, que le pere Tellez,
jé–
fuite,
&
autres, fe font
laiCfé perfuader qn' etic éroit
imaginairc; cependant le moyen de révoquer en dome
Con ex irlence, apr es tous les détails qu'en ont fait tes
anciens? P line rapporte que Simonid e y a
demeur~
cinq
ans ,
&
qu'apres luí , A rinocréon, Bion
&
Bafi lis, ont
décrir fa lougueur, fa dillanee de Syene
&
de la t:der
Rouge , fa
fenil it~,
Ca
vil le capitale,
&
le no mbre
á.~J
reines qu'elle a eu po ur fooveraines. Ludolf, fans avoiL'
mieux réuffi que le pere Tellez
a
trouver Cctte !le ,
n'l
pas do uté
n~anmoins
qu'elle n'exifl h .
Les peres j éfuites qoi out été en Ethyopie, fc'tnbtent
co nvaincus que l'ile de
Miro!
n'en autre chofe que te
royaume de G ojam , qui erl prefque tout enrouré de lá
riviere dn N it
1
en forme de prefqu'ile; mais cene pref•
qu'ile qui fait le royau me de Gopm en fonn ée par le
Nil (eut; point d' Arlape, point d'
A
(laboras, je veut
dire, aucune riviere que l'on puiífe fuppofer
~rre
1'
Ana–
pe
&
1'
A (laboras
1
ce qui en conrre la defcriptioo qué
tes anciens
en
onr faire. Ajourez que la vitle de
Miro!
1
capitale do pays, étoit placée enrre le 16
&
te 17 degre
de
latituJt
feprentrionate'
&
le royaume de G ojam ne
paffe pas le
13
degré.
L'opinioo de M . de Lisie efl done la feute nailfem•
bt~bte.
11
conje&ure que l'ile de
M !rol
des anciens eft
ce pays qui e(! entre le N il
&
les rivieres de Tacazé
&
de D ender,
&
il érablit cette conJeéture par la lirua• ·
tion du pays, par tes rivieres qui l'arrofent, par Co n éren"
due, par fa figure,
&
par quetques
~mrc>
fingularitt!'
communes
:l
t'ile de
Miro!,
&
au pays en que ilion. ·
Voyc:r.·cn
les preuves daos tes
M bn. de l'acad. dn S<.
ann.
1708. Je rem arquerai fen tement que la riv iere de
T acaze a bien l'air
d'~tre
en effcr
1'
A (laboras des anciens,
&
le D ender
d'~rre
1'
Artape
1
paree qu'il
n'y
a que ces
deux rivieres, an· moins de que\que confidération, qul •
entrent immédiatement daos te N i! d¡¡ cóté de l'orieot .
(D.
J. )
M E'RO PE
S,
(
Glog. anc. )
anciens peuples de
1
1
llo
de Cos, l'uoe des Spara<!e<, voifine de la D oride. Elto
fut appeltée
M,,,,..,,
de Mérops, l'un de tes rois, dont
la
tille
nommée
Co<
o u
Coo1
donna depuis fon nom
l
eerre !le. Les
Mlrupn
de t'ile de Cos étoient contem•
porains d' Hercule . P lurarque décrit une flatue qu'
ilr
avoient éri¡¡ée dans l'ile de D é los, en l'honneur d' Apol•
Ion .
(D.
J.)
M E' R O P S,
v oyc:r.
G utF rER.
M E' R O S,
C.
m. (
Hi(l.
11111.
h hthyol. )
grand poif·
fon d' Amérique, nommé par les Breliliens
aigupu,~uat,..
11 a cinq ou íix piés de long, une to!te tres·groífe , une
gueule large, fans aucune denr . Ses nageoires font au
nombre de cinq , érendues fur toure la longueur du dos,
prefque JUfqu'a la queue; leur parri<
ant~rieure
efl armée
de poiotes; la nageoire de la queue e(!
rre~·large
fur·
tour
a
l'exrrémité . L es
écail le~
do ce po1Cfon font fort
perites; Con vemre e(! blaoc ; fa tete,
Con
dos ,
&
fes có•
tés fonr d'un gris brun.
(D. '}. )
M ÉROS
ou
M ÉRUS, (
Glog. an<. )
montagoe de l' ln·
de, feion Strabon, Théophrarle, .JEiien, M ela ,
&
au–
tres. Elle étoit confacrée
a
J upiter. L es anciens
don~
nent des nom; b1en ditféreos
á
cette mo ntag ne . Elle eft –
appellée
Nyfa
par Pline
1
/.VIII.
c. xxxix. Sacrum,
par
Trogus;
& ,
par Palien,
Trhoryphui
1
a
cauCe de fes trois
fommers .
( D .
J . )
M E' RO U , (
Glo.{ . )
ville d'Afie en Perfe, daos te
Khoraífan. E lle a produit plulieurs favans hommes ;
&; •
Jacur a!fure qu'it
y
a vil trois bibtiotheques, dans l'une •
defquelles it y avoit quetques milie volumes manufcrits.
L 'agrément de fa limation, la purété de
Con
air ,
la
fer·
titité de Con rerro:r ,
&
les rivicres qui l'arrofent en font
un féj our déticieux. Elle ett aífC1. également éloignée
de N ichapour, de Hérat , de Batk,
&
de Bocara.
Lo,z.
8r.
lat.
37·
.¡o.
C'e(! dans cetre vitle que mourut en 1072 A lp· Arslan,
fecond ,rutran de la dynaflie des Selgincidcs,
&
!'un des
plus potífans monarques de 1' Afie. On y lit certe épita·
phe fur fon tombeau : , Vous tnus qui avez vtlla gnn•,
,
de~r
d' Alp· Arslan élevée jufqu' aux cieux, venez la
,
votr
a
Mlrou
enfevelie daos
ls pnu ffi ere ;, .
( D .
J.)
·
ME'~OVIN G IEN ,
ful>rl.
&
adj . mafc.
(Hrfl.
d<
Francc.)
oom que l'hilt oirc donne aux prince5 de la
pr~miere
race des rois de France, paree <¡u'ils defcen·
dotent de Mérovée . C etre race a régné environ
3B
ans ,
depuis Pharamood jufqu'il Charles Marte!,
&
a donné
36 fouverains
a
ce ro yaume .
M . Giben (
Mlm. de !'atad. dn Btlfn ·L<itrn )
rire
le mot de
Mlrov ingic11,
de Marobodicus, roi des Ger·
mains, d'ou les F raocs ont tiré leur origine
1
&
onr for·
m~