M E S
h
corde
mefo
donne fon nom
a
ce tetracorde, dont
el~
le forme l'extrémité aigne. (
s)
!V!
E'S O N
Y
C
T
1
O N, (
Littlrat.)
mot grec que
les Latiils uadnifent par
media nox,
le m ilicn de la nuit.
Ce ter
m~
ert aíT"ez rare, m eme dans les
~uteurs
grecs,
qui nous rdlent. Aoacréon s'en fert comme adjeétif au
commencement de fa
joli~
chanf<fll fur l'an}our, en
y
~joutant
.:,,.,,.
.M•croro"trlcur
•o~·
. p«lt.
Vers le milieu ár la
"f'ÍI .
fl
paroit par
M.
du Caoge, qu'oo dqnoa le no m de
mefo>ryé!itlm
daos le bas empire grec ,
~
un des offices
de l'églife , qui fe rfci.tOit ven le m iJieu de
1~
nuit. "Fe!
étoit che"L les payen; le
pervi~ili11m
ordioaire des facri–
fices ; il conlirtoit propremen.t' dans quelques pderes oo–
durnes, que Conrtantio,
a
u rapport d' Enfebe, changea
en
celle~
que l'Eglife catholique
apppcll~
mati>res,
~
qui
font encore le
mtfonyé!it~m
de la phlpart des momes.
(D.'] .)
M
E 'S O POTA
M 1
E, (
Glog. anc.) Mefo.eotamia;
vafie contrée de 1'Afie, renfermée entre le T igre
&
l'Euphrate; le mot grec
M'""''"..'"''",
fignifie
un pays
renferml eiftrc
dtux jlern•tS .
Le T igre, dit Srrabon,
borne la
M lfopot..mit
a
l'orient,
&
l'Euphrate
a
l'occi–
d ent; au no rd le mont Taurus la fépare de
1'
Artpenie,
&
l'Euphrate lorfqu'il a pris fon cours vers Forient, la
baigne au midi.
·
Les H ébreux
app~llerent
cette contrée,
Aram
ou
Aramafam,
&
elle eft fameufe dans I'écri tme fainte,
e om avoir été la premiere demeure des hommes, avant
&
.apres le déluge. Souvem I'Ecritu re lui donne le nom
de
Mlfopotamie fy rimHe ,
paree qu'elle étoit occupée
par lés A.rarl)éens ou Syriens.
· N ?s h1flori;.ns o m divifé la
Ml{opotamie
en diverres
provmces , qu 1ls appellent la
M lfopotamie
propre,
1'0-
fro~ne ,
l.a Mygdonie, la Sophimene
&
l'Arabie Scénite .
Les dtfférentes puiifances qui
poifed~rent
des portions
de la
11;1/fopotamie,
ont occarionné d'amres divirions de
ce pays; par exemple, apres les expéd;tioos de Lucul–
lus
&
de Pompée , la partie qui joint I'Euphrate fut pref–
que tome oc.cupée par les Romains, tandis que les Par–
th~s
poifed01ent prefque tout ce qui étoit du cóté du
T1llre . Enfio
1
comme le Cueces des armes n'efi pas
tou¡ours le
m~me,
plufieurs empereurs de Rome fu–
reD! depo.lfedés de t.ontes le¡ terres que leurs prédeceí–
feurs avotent conqUJfes au-delii de I'Euphrare.
Au¡ou rd'.hul, les ar.abes oomment
AI-Giúrah,
le pays
renferm é entre
le
T tgre
&
I'Euphrate
&
ils le divifem
en quatre parties, qu'ils appellent
di;rs
ou"
r¡uartiers.
Ces quatre quartiers fonr celui de Diarbekr nommé
:vulgairem ent
Diarlek,
qui donne fouv ent
rdn
nom
a
to ute la
Ml{opotamle .
L e fecond ert D iar- Rabin
le
troirieme Diar-Rachat
&
le quatrieme Diar· M o uflat.
Les villes capitales
de
ces quime cantons fnnt daos
le premier quanler Amida, que les T-ures appellent
Ca–
dmit .
&
D
iarheko;
dans le fecond quartier,
N ifibe
·
dans
le trotrieme,
Racach,
que nos hifio riens nommeo(
A ra–
fia;
&
dans le quatrieme quartier, la ville celebre de
Mou(fal
ou
M o(ul. (D .
J.)
M E'S O
T
HE
N AR,
en Anatomie,
nom d'un muf–
c!e décrit fous le nom
d'anti-thenar. Voyez
A
N T 1-
TH ENAR.
MES P ILEUS
LAP
!S ,
(Hifi.nat.)
nom donné
par quelques naturalifies
a
une eipece d'échiniftes ou
d'ourfins petrifiés,
a
cau[e de leur reifemblaoce avcc
la neAe.
MESQUIN, "'
Peinture,eftune
fnrte de mauvais
~ol1t,
ou !Out
efl:
ch6tif
&
amaigri
&
o
u
il re¡¡_ne un
air de .fechereife qui ére le caraétere
&
l'effet a tous
les objets. On dit, les ouvrages de ce peinrre font fecs .
mefr¡ums;
compo litton
me[t¡uine
caraaere
mefrtti>r me-
fr¡Hmemmt
deffiné.
' ·
·
'
MESQU lNERlE,
f.
f.
(Mora/e.)
dépenfe
&
épar–
gn.' fordtde
¡
en eflet, ce vice oppof6
a
la
liblrr;litl
pa–
rOJt autant dans un avare, lorfqu'il donne, que lorfqu'il
~pargnc .
Theophrarte a fait un tableau vivant des
me–
Jt¡uins
de la Grece; il faut eo trafcrire ici quelques paí–
fages.
Cette eípece d'avarice, dit
-11 ,
efl dans les hommes
pne pa(Jlqn de youloir m énager les plus perites "cl10fes
fans apcune fin
honn~te;
c'efl dans cet efprit que quel:
ques-uos faiíant l'eifort de donner
a
manger' lorfqu'ils
ne peuvent l'éviter,
~omptent
pendant le
repa~
le
uom–
bre d.e fois que chai:un des conviés demande\ boire.
-,:;e ío m eux encore dopt la portion des prémices des
7i~ndes
qa!! l'o"n
e11vqi~
fur l'aptel de D iaoc, eft tou-
..._
M .E S.
jours la plus perite. lis apprécient les chofes
au-delfou~
de ce qu'elles valent,
&
de quelque bon marché qu'un
<
autre en leur rendaot compre, veoille
le
prévaloir, ils
luí fomiennent toujours qu'il a acheté
~rop
cher. Im–
placables
a
l'égard d'un valet qui aura laiffé tomber
Utt
put de tcrre, ou ca(fé par malheur quelque vafe d'ar–
gile, ils lui dédu iíent cette pene fur fa nourriture. Ne
prene"L poi
m
l'habitude' difen¡-ils'
a
leurs femmes, de
pr~ter
vptre fel, votre orge , votre farine, ni
m
eme du
cut:nit), de la marjolaine,
&
des gAteaux pour l'autel;
car ces p¡:tits détails
Qe
laiffent pas de momer
a
1~
fin
d'une année
a
une groffe f,>mme. Ces Cortes d'avares
portent des habits qui leur foot trop courts
&
trop é–
troits: ils fe déchauffent vers le m ilieu du jour pour
épargner leurs fouliers; ils votH tronver les fouloos pour
leur recommander da fe fervir de craye daos la laine
qu'ils lenr ont donn(: :\ préparer, afin , difent-ils , que
leur étoffe fe tache moios.
Plaute s'elt aulli divertí
a
peindre dans le períoonage
d'Euétion, un viellard romaio de la deroiere
mefr¡•úne•
rie.
On pem vuir les plaifans exempk s qu'en
allcgu~nt
deux cuifiniers, dans la piece imitul ée
A
u/u/aria, aél.
ij.
frm.
4· atl
l'un d'eux apres quelques traitl que l'autre
Iui eo contoit, s'é<trie :
.
Erlepol mortalem, parte parcum, pra:dic1n.
Ce
paree parcHs
eft une expreffioo <!nergique, qui peint
a
merveille ce que nous nommons un
mefq~<in,
mot
vraiffemblablement tiré de I'italien
mtfchino
(D.
J.)
MESQU!S . On appelle
hazamus paffles ea mtfqllÍS,"
celles qui o nt été
appr~tées
avec du rédoo au lieu de
tao.
Voy•z.
BAZANNE.
MESQUITE,
(
Bot. exot.)
arbre de I'Am<irique,
qni Brt !{rand
&
gros comme un chcne,
~
feuilles plus
perites
&
dluo .verd moins fo ncé.
11
prod uit une gouffe .,
íemblable
a
celle de nos haricots' dans laquelle
00
tron–
ve trois ou quatre graines plus groffes que nos féverol –
les. On feche ae fru it,
&
l'on s'en fert
il
faire de l'en•
ere,
a
nourrir les befliaux
&
quelquefois les hommes'
du-moin c'efi ce qu'on en dit daos le
JMrnal de
Tri,
vor~x,
Novemhre
1704,
p.
1976.
MESS .'\, (
Glug.)
ou llappelloir autrefois
Temefe,
andenne vil!e d' Afrique au royaume de M aroc, dans la,
province de Sus,
a
u pié de !'atlas proche de l'océa n ,"
dans un terreiu aboudam en palmiers, :\
16
lieues O. de
Sus .
L o11g .
8_
40./ae.
29. lo.
( D .
J.)
M ESSAGER,
1:
m.
che1.
les anciens Romains étoit
un oñicier de juflice, ce ter
m~
ue fignifioir originaire–
m ent qn'un
mef!ager
public ou un
ferviteur
qui alloit
avenit· les féoareut&
&
les m ogifirats des affemblées qui .
dcvoient fe tenir,
&
ou leur préfence étoit néceíTaire -
Er comme dans les premiers tems de l'empire rnmain
la pi O?art des magiflrm vivoient
a
la campagne,
&
que
ces
meflagers
Ce tro uvoient continuellement en route, o n
les appelloit
voyageurs ,
de
vía ,
graud-chemin,
viatores.
A vec le tems le nom de
viator
devrnr commnn
a
tous les nffi ciers des magiflrats, comme ceux qu'on ap–
pelloit
iiE!oru,
acc~nfi,
fcrib.e,
flat fJro, pra"cuneJ,
foit
que tous ces emplois fuifent réunis dans un íeul, foit
que le ter
me
viator
ft1t un nom géuéral,
&
que les au,
tres termes tignifiaífent des
•fficitrs
qui s'acquittoiem cha–
cun en particulier de fonétious différetHes, comme u,
lu-Gelle Cemb!e l'inlinner, lor(qu'il dit que le no mbre.
de la compagnie des
viatores,
chargé de garotter
U
ti
crimine! conda mné au fouet, s'appelloit
lié!mr . Voytz._
A ccENSI ,
ScR¡s.d!-.
Qqoi qu'il en foit, les nom1 de
/iélor
&
viator
s'en••
ployoieqt indifféremment l'ut¡ pnur l'aurre,
&
nous li–
íons a?lli
fréquem~en¡
:
E>rvoyer chercher ou averúr
qudqH
rm
par
ttn
ltétor
~ue
par
un
viatnr .
11
n'y avoit qne les coníuls, les préteurs, les tribuns
&
les
~dilles
qui fuffent en droit d'avoir des
viatorcs_
11
n'étott pas néceffairc qu'ils fuífenr citoyens ro mains ,
&
aepend~nt
il falloit
qu'il~
fuffent de cottdition libre.
Du tems de l'em pcreur Vefpafien il y cut encore une
autre efpece de
me.f!agers.
C'étoient des gens prépofés ·
pour aller
&
venir d'Oflie
a
Rome prendrc les ordres
du prince pour la ilorte,
&
fui rapporter les avis des
commandans. O o les appell.oit
meffagers
des
galtreJ ,
&
ils failoieo t leurs courfes
a
pié .
J
.J\1ESS,f\N
A, (
Glog.
¡¡¡;c.)
vil le de S icile, la prc–
mtere qu on rencontre en
trav~rfa nt
de l'ltalie dans cette
lle. Elle ert rimée fur le détroit, commc lo dit Silius
ltalicus ,
l.
XIV.
v .
19)·
lncumbon's
M effana
Freto.
Di<;>–
dore de Sicile obferve qu'elle s'appelloir ancienncment
Z ancla.
Le [!Qm de
M_effana
luÍ vicnt, fe Ion
Stra~o.n,
des Mefféniem
du
Péloponnefe, qui
eq
furent les
f<>n-
~~~~~rs .
Da
o~