M E S
. de ces faur calculs propres
~
én,erver la foi,
&
ont tres·
fagemem proooncé anathi: me contre quiconque
a
!'ave·
·llir fupputeroit les 3nnées du
M•ffi•:
o~·
l<ttrJ
OJ
¡;
bri–
ftnt
&
fo
t<~rient , difem·il~ ;
tllr quand un fo fix< Nn umt
&
qJ<t
la thofe n'arrive P41, on dil avu une triminellt
~o11.fianee
9"'die
n'
arriv~r4
j4mai1 .
D 'anciens rabbins, pour fe tirer d'embarras,
&
conci–
Jier les prophéties qui leur [embleot en quelque forre op–
pofées entr'elles, ont imaginé <leux
M effier
qui doivent
fe
fuccéJer l'un
il
l'autre; le premier dans un l!tat abjet,
daos Id pauvreté
&
les fou ffrances ; le [econd daos l'o–
pulence, d.1ns un é,1at de gloire & ¡je.¡riomphe; l'un &
l'autre limpie homme; car l'idée de l'unité de D <eu, ca·
raéhre dill inétif
eje
l'Etre
~preme,
éroit
(J
refpeél ée des
H ébreux, qu'i ls n'y ont <Jonné aucune atteinte pendant
.les deroieres années de leur malheureufe exiflance
~n
corps
tle peuple; & c'efl encare aujourd'hui le plu; fort· argu·
meot que ks Mahametans preifent
contr~
)a dqétrine des
·Chrétiens.
C'ell fur ceue idée particuliere de
deu~
M e/Jier,
que
le
favant <loélour en
M~decine,
Aaron-l falc Lééman de
Slenwich, <l•ns la dillertation
de onuulit 'J"d"'orum,
a<·oue
qu'¡1pr~~
avoir exa miné avec fo'n ta
•Jt.escholes,
il
foroil
lf([et
port!
,J
troire
'1"'
le Chrift du N a-¿arlenJ,
J o11t ils (o1ft
,
drl-!1,
(ollement un Die
u,
pourroít bien étre
lt
M d lie
en otJprobre qr¡'11n'1onpoie11t let anciem prophe·
.to,
&
done le bouc
He~tozel ,
tbargl det iniquitlt du
f"lf"
fle,
&
pro{trie dmn les á!{erts, ltoit
/'
ancim t¡•pe.
A
la vérité, les divifions des rabbins fur cet article, '
Jle s'accordenr p-. avec l'opinion du (av.ant dnéleur ·juif,
puifqu'i.l parolt par Abneua, que le premier
Meffie,
pan· ,
·v re,
tnrfér~ble ,
hom tne de douleur,
&.
fachanr
e~
qoe
-c:'ell qae
lan~uen r,
fortira de la farnille de J ofeph, & ' de
la tribu d' Eprd_h)'m, qu'Haziel (era Ion pere, qu'il s'ap–
pellera
NIMI?I~<,
&
que
J}l~lgré
(on
peu d'apparence, for·
ltóé par le pras de l'E ternel, il ira chercher , on ne fait
l'SS
trap oi\, les tribus d'Ephri(m ·,
de
Manallé &
de
.Ben–
:Jamiu, une partie do ce!le de Gad;
~
a
la·
t~te
d'une ar–
m ée fnrmidal-!e, il fera la l(tlerre
au~
ldumécns, c'ell-a–
dire alll
Rorn~ins
&
Chrétiens , remportera fu r eux les
viéloir~s
plus
fi ~nal~es, reuverCer~
¡'et)1pÍre de Rome, &
ramenera les Juifs en triomphe
á•
Jeru íalem..: · .
.
'
JI S 3JOUtent que (es profpéritéS ÍerOOl traverfées par le '
le fameux ante·chrifl, nommé
/lrmillius;
que cet Armil·
líos,
~pres
plufieurs cornbats contre N éhémie, fera voin- •
• cu
&.
prifonnier ;'" ou'il trouvera le mo yen de fe fauver
des JT¡aiQs
d¡:
Néhérr¡ie; qu'il reme¡lra fur
pi~
une nou- ·
velle armé
e;
'&
remporter• ' une ,viéloiré .complette; le .
M~lfie l':l éhé~ie perdr~
la· vie dans la b• taille, non par la
Jnl lll
des hommes; les
an~es
emporteront ron corps pour
le cacher avec ceux des anciens' pAtriarehes."
· ·
N éhémie , vaincu
&
ne paroilfant plUI, les J uifs , dans
b
plus grand<' cq ollernation, irout fe cacher dans les
d~ferts · peodaot quarante: cinq' jour'
¡
mai> cette affrenfe
d~ fnlation fi nira plr le fon
éclat~ot
de la trompette de l'ar·
change M icher; au bru it de
laquel.le'paroltra taut·!-eoup
le Me.f!ie'gl<nieux ,de
1~
race de D avid,acco rñpagnl! d'Elie,
& lera reconnu pour roi & libérateur r-ar toate l'innom–
.brabk
poll~rité
d'
Abr~h~m
.'
1r~illins
,voudra le
c~mbat.·
tre; mais
1
EterneJ fera pleuvoir fnr
1
armée de eet ante·
chrill ' du J o'ufre 'qu feu du Ciel ',
&.
l'~xterm iner~
entiere·
ment .: al9ri • le
fecon4
f5¡
grat)rJ
'"f!li.flie
r¡:'r\d'ia _la· vi,e au
.premr<r; rl
ratf~t¡¡ blera
tous les Jmfs, tant les v¡van1 _que
)es rnorts;
il
relevera les murs de
S
ion, rétablira -le tent–
~le
de Jéru falerh íur le plan qui fut
préf~oté ' ~n ~ ilion
¡\
E?.echiel; & fera ·périr
t<>US
les
~dverfaires'
&
los
ennemis
de fa
n~.tion
i
établira fon empire fur toute la terré' habita–
ble;' fondera :a inri la rnoharchie univerfelle · <;eJte po ni–
peufe '
chinier~
ejes
rqis profanes; il
épouf~ra'
une' rdcie
&.:
un grand noml¡re d'antres femmes , dont il aura \lne nom·
•breufe famil!e'.quj lu'
fuccc~dera,
car il ne fera ¡'mil!¡· i.m·
mortel , mats tl mnurra comme u
tí
autre} homme.
11
fau.t ' pour ,tou¡es
· ce~
incompréllen li bles
r'~veries
1
&.
fur les ctrconl)anacs' de la venue du
Me.!Jie,
lire avec at'–
tention
ce
qni fe
e
ronve :\ la
fin
du
V.
turne dt la B iblio:
thlt¡ue
rab~i~iq11i,
ftcrice·
par
1~
P.
Ch~rles-
Jofepli lmbo
7
·natus, Ge que Bat.along a co mpilé fur le
<n~me
fuJet dans
Jertome l . di
l~"l)iblrothe7'"
hs rabbiwt ,
ce qu'on lit
.dans t:hifloire de Juifs de M. Bafnage ,
&
dans les dilfer-
tatioñs de dom Calmer.·
· ·
Mais quelque )ll¡t)1ilianr qu'il foit pour J'efprit humain
ele rappeller toures les extravagances dei prétendus fages
fur une
matiere ·,q~i
plus' q_ue toute aurre en
'q$yfoi~
ftre
cxerilpte, on
n~
peut
fe
dr ~R~pfer
de
r~ppqrfeí
e!!
peu
á
e
m ots les
r~venes
des rabbrns fur les crrconllances de la
venue j)u
MtJfit .
11'
c!ta~li'ft~t ~~!e
filfl'
avc!nem~m ·
Cera
pro!cédé de. llir
gra~ds
m tracles ,
ltgne~ ~~n ~qutYoques
•f!;
iil
~CPU!·· ~?ti• ¡,¡,,¡~ f~ltlilll .f~rbtf;
·
<
M E S
. Dans le premier de ces miracles, il fuppofe qoe D ieli
fufcitera les trois plus abominable tyram qui ayenr
jama!~
exilié, & qui perfécuterom & airl igeroot les
J
uifs outro
mefure . l is font venir des extrémités du monde des hom•
mes noirs qui auront
deu~
tetes , fept yeux étincellaos,
&
d'un regard
r;
terrible , que
l~s pl~s
in¡répides n'oferonG
paroltre en leur préfence; mais ces .tems du.s & ficheux
fero nr abrégés, fa ns quoi per[OQoe au monde ne pourroit
ni rélillcr, ni furv ivre
a
leur eureme
~igueur;
des pefles
1
des fa mines , des mortalités, le toleil changé en
épaitfe~
ténebres, la tune en fa o¡;, la chute des étoik s & des
aflres, des dominations infupportables, íont les miracles
J.,
3, 4,
f
&
6;
mais le
7e. d i.
fur·tout remarquable:
un marbre que D ieu
a
form~
des le commencemeot
du monde;
&.
qu'il a fcu lpté lui-méme de fes propres
moins , en figure d'une belle tille fera J'objet de l'impu•
dicité abominable des hommes impies & bruraux qui
co rnmettrom toutes Cortes d'abomination>
avec
ce mar•
bre;
&.
de ce commerce i'mpur, difellt les
rab~ios,
naltr&
l'ante-chri(l Armillius, qui (era haut de dix aunes ; l'efpa–
ce tl'un de fes yeux
a
l'autre, feta d'une aune; fes yeulll
extre mement rouges
&
enftammés, feront
enfo~cés
dans
la t2te ; fes cheveux feront roux comme de l'or,
&.
fes
piés verds; il aura deui
tbes;
les R ama!ns le choifiroo[
pour leur roi ,
il
recevra les hommages des Chrl!tiens qui
luí préfenteront le livre de leur loi ; il vondra que les Juifs
en falfent de rnéme; mais
k
pre:nier
Me
./Ji
e
N éhémie,
fi
1
s d'Hcrziel, avec une armée de
300
mil!
e
hotr.mes
d'
E phra'irn ,. lui livrera ba!Jille: Néhémie muurra, nmt
par les mains des hommes: qua
m
1
Armillius, il s'avan·
cera .vets l'EJlypte, la fubjuguera,
&.
VOlldra prendre
&
alfujettir
~uffi
Jérufalem ,
&<.
· !,.es tqis irompettes rellaurantes de l'archange Micliel,
feront les trojs
de¡ni~rs
mirocles .
A
u refle, ces idées forl
ancienne¡ oe font pas
.to~tes
a
méprifer, paifqo'oo trou–
ye que)ques-unes de ces diver(cs notions dans nos faintes·
Ecéitures',
'&
dans )es défcrip_t
io.nsque
J.
C. fait de l'a·
vénement du regne
~u
Mef/ie .
. .Les aurems facres ,
~
le
~eigneur
JcC:us
lui·m~me,
comparent fouvéot le rcgne du
M<J!it
&
1
éternelle béa·
ti,tude, qui en Cera la fuite
po~r l~s
vrais
~lu! ,
a
des jours
de r¡o,ce> ,
~
des fell ius &
de~
ba.nqu<;tS, o,u !'en gnOtcra
touJes les dé! ices de la bonne .chere, toute la joie
ck
wus les· plat firs les pi
u~
exquis; mais· les Talmudittes
ont
étran~ement
abut'é de ces paraboles .
' .SC:on eux, le
Meffie
donuera
:l
fon peuple
ralfembl~
da•Ís la teHe de
C~11aan
un repas' dont le vm [era celui
qn' Adam lui-mtme fit daos le paradi< terrellre, &
qai
[e
coníeiye "daos d,e valles celliers
~re~f~s
par les
.ang~•
au centte de la terre.
·
· On fervira pour entrée, le fameux poHfon app•ll é
fe
gra <1
lluiathaw;
qui avala tour d'un coup ' UQ poilfon
moins. 'grand' que luí,
&.
qui 11e
l~irfe p~s
d'avoir trois
cene lteues de long ;· toute la malle de; eaux
di
portée
fur le léviathan: D ioa
au
cornmencement en crea deux,
l'un mile & l'autre femelle; mai"s de peor qu'ifs ne reo·
verÍdot la terre , & qu'ils ne rernplilfent l'univers de leurs
temblablés, Dieu tua la
fa
melle, & la fala pot¡r le .fetlin
du
M~J!ie.
L es raobim ajoutent qu'on tuera pour
ce
meryeilleu11
refia? le
b~uf
béhémoth , qui efl fi gros
&
ri
graod qu' il
mange chaque jour le foin de mille
morua~ ncs
tres-va·
fles; il ne quitte point · le lieu qui luí
a
écé
affi ~né ;
&.
l' herbe qu'i(
a:
mangée
le
jour recrolt toutes
le~
nuits,
afio de fournir t-oujours
a
fa fubli flance . L • femelle
dé
ci:
liceuf fu t tuée' au commencernéot du ffi'lode, afin
'é¡u'une efpece ·apcodig}eufe ne rnultiplih pas, ce qoi n'au–
roit pu que ouire aiti ·autres créatures. Mai>ils a!fittent
q<¡e l'Erernel ne la fali ¡;as ; pareé que la
v~che
falée n'elf
pas un met :ilfez d_Flicat
po.ur·un' repas
ti
mlgniñque . Lef
juifs aJourem 'eócore
'ri
b;en
f.oi2
wutes'-ces ré
vcrb
rab·
binique9, que
foav~nr
ils jurent fur leur part du bceuf be•
)lémotp, comme :qu; lques
o~rt!tien! it)?pi~> JU •~nt
fu(
leur part dú porad¡s.
' Eo'fio )'oif'eau bar.-juchne doit auffi fervir pollr le fe•
~iri
dú
Me/Jie;
cet ·oifeau erl fi immenfe , que s'il
~tend
les- ail'es il otfurq'ué l'aír
&
le foleil. Un JOU r ,
qifel)t•il~,
un
ceuf 'póurri rombant de fon
nid~
renverra
&
brift
'tróis' cens cedres les -plus hauts du Libort;
&
l'reuf s'é•
tant enfin clltfé par le poidi de fa chdte, renv,erfa foi•
xame
~ros
'vinages
~
les
inonda
&.
k~
empor.tacomrn<' par
un déluge'. On efl hunÍilié en détaillaut dci chime•es au rli
abl'ur~es.
que
cell~s-13 .
Apres des idées aurli
grofft~r~s
&!
fi
mal d•gérl!es fur'
ls
vénue du
Me
.!Ji
e
& fur fot1 ongtne ,
faut--il
s~étonncr
fi
les J oif9,
tilnt
anciens que modernes;
le
gén~ra~
rneme des premiers chrl!t1ens malheureufemen(
imtlus de t-outes ces chimériques réveries de leurs do•
&"eun,
n'onc
1>_.
,rélevtr
ll
l'ídl!e
de
l:lt
oature di vine dé
•
\
!'oin! ·