A1: E S
1'oint du Seigoeur, & n'ont
p~s attrlbu~
la
quálit~ ~~
D icu au
Mtffie ,
aprl:s la venue
dt~qnel
1ls foupirojent?
L e
íyCleme
de~
Chrétiens fur UD articlc autlj
i111pqrt~tH
les révnlte
&
les fcandqlife ;
voye<.
comme ils
s'exprill'\~11~
lll-delfu< daos un ouvrage intitulé :
]t~dei
lufrt«IIÍ
iftuf/i~·
11e1 ad CbrifliRnDJ, t¡u"'fl-
J.
ij.
~-
23,
&c. R•conDoltre,
difcnt-ils, UD homme diéll, c'tfl s'abufer fo i-
méme, c'e(\
fe forgcr un monll{c, an oeqtaurc, le 1\ifarre
COI11PO.Íéde
deux oatures qui ne faQeojent
~'allier .
lis ajo
utent queles
prophetes
n'en(eigq~nt
P.oin.l
qu~
le
Meffi•
foit homme–
dieu; qu'ils diHinguent
expr~ffément
entre Qiell
&
Qavid;
qu'ils déclarenr le p{emiér mairre :
&
le feoond ferv iteur ;
& c.
Mais ce ne font-lil que
de~ mot~ vuide~
de fens qui
ne prouvenr cien, qui 11e contrgrienr poi
m
la foi ch.rérien–
ne , & qui ne fauroient jamais l'empor1er fur les oracles
clairs & expres qui fondcnt notre croJance la delfus, en
donnant au
i'tfd/ie
le nom de Dieu.
Vide
lf11~
(X,
vj.
4f·.
:n.
3f- 4·
Jer.
XX!ll,
v;.
Eccl. ! ,
4·
•
·
M ai~
lorfqu.e le Sauveur parut, ces
prophetie~ ,
quel–
que cla1res & expreffes qu'elles fuffent par elles-memes,
malheurcufemen\
obfcurcie~
'par
le~
préju•és, fucés' nec
le lait, furcnt ou mal emendues ou ·mal 'expliqués; 'en
forre que j efus-Chr\fi lui-m€me, ou par
m~nagem_en¡,
ou pour nc; pas
r~yol1er
les efp¡its,
p:~,roit cxtr~mement
refcev~
fur l'arrlclc de fa divinhé ; il vouloi! , 'dir faint
Chryfollome, accogtu mer infenfi,blement íes au i<eurs
il
croir~
un !llYllere rl. fort 61evé au-deffus de la raifon .
S'il prcnd l'aurocité d'un D ieu en pard01HW1\
les ,Pé –
chés, cene
~étion
révolte & foule1•e tol\s ceu x qn1 'en
fonr les témqins ; fes miracles les plus évidens ·ne peu–
vcnr
conv:~:incre
de fa_ divinité
ceu~ 11\~me
e[\
faveur
defquels ji les opere. Lorfque devant le tribunal dU fou–
verain facrificareu,r il avoue avec un modelle détour qu'il
cll fi ls de D.ieu, le grand-prcrre déchire
fa
robe & crie
au blafph eme . A'l(ant l'envoi du fainr Eíprit,
fe~
apOrres
11e
íbup~onnent
pa>tn.Ome
1<~,
d vini\6 de lcur cher mal–
tee ; il les ioterroge fue ce que le peuple penfé de lui;
ils rópon.d,cn\ qye les u
os
1~
prcnnen1 pou¡ E ie ,
l~s
au–
tres pour Jérérnie ou pour queh¡u'aut_re prophete . Saint
Pierre , le 1.élé laint Pierre lui-mcme,
a.
befoit¡ d'une
révélarion parriculiere pour connvirre que j efus ell 'le
Cl\rill , le flls du D,ieu vi anr . ·Ainrl le mG>!ndr'e fuje t
llu royaume des eieux, c'ell-a-diré le plus petil chrétien,
en fait
plu~ ~
cet
éga~d
que les
pwiar~hes
·&
les plus
grand proph.etes •
·
·
L es jQifs révoltés; conrre;
111,
divinit6 de Jefus-Chrill,
ont
e~>
recours. il
routes forres_de voies p<iar in'l!alider'
&
dérruire ce
gr~nd
myllere , dogme foodamental de
1a fo.i chrérienne ;_i_1s, déroyrncnt le fent
d~
leurs pro–
prcs. Qra.clc;s '· ou ne
les
appli~Uent
pas au
Me
(Ji
e .
lis
J>rc!r~ndent
que le no.m de
Die*¡
n'cl\
pa~'
parriculicr
a
la
divin,it~ ,
&
qu'il fe' dom1,, .
m~me pa~
les auteurs fa-'
oüés a
ti
¡uges , aux magillrat$ , en g'énéraf
a
ceux qui
fom étexts en. auto¡ité . "lis citeot en,dfet on "tri:s- grand
.11omb.red.e pallages de
~os
faintes-Ecritures qui ju!litient
cett~
obferva.rion, mais qui ne donnenr aucune atteinte
au~ re~mcs
clairs
&
expr~s
des ancieus or.1cles qui re•.
gar.d~nt
le
Meffie -
·
Enf\n. ils.
pr~t.c:ndent.
que !i le Sa11.vour
&
apees tui les,
EvangéliQes, les Ap(hres,
&
les, premiérs.. Ohrériens ap–
pellent Jefus
fils
de D; eu,
ce terme aug'ulli: né !ignlfi011
dan.~ le~
teni.s ·évangéliques autre chofe que l'oppofé des'
tils de: Bc;lial, c'e(l -a-dire homme de
bien, fervireur de
D ieu. par oppofirioo
a
un méchanr , un
hom.mecorrompu
&
perxer~
qui ne crajnt
poin~
D ieu-. T
ous ces fophifmes ,·
toutes ces réll.exions cririques n'ont poim
emp~ché
I'E-·
glife de; croire la voix célelle
&
furnaturelle gui a pré–
fenré
a
l'humafliré le
'Meffie
Jefus·Chri!l éorfline le
fiiJ
ele Dicu,
i'•b}u
pt~rlioditr
de la diletliM du 'rreJ-Haue,·
&
de croire
qu'm
luí
bt~bit!Jil
<orporellement eottte pll-,
,;isudt. d f divi,niel,
'
Si l_es juifs ont conrellé
il
Jefu§-Gfrrill
la qualiré de.
M effie
&' ía. divinité, il n'onr tien riéglil(6 auffi pour le'
rendre ll)éprl(able , pour jetter fue fa nai(fance, fa vie
&
fa
rnort rout le tidicule' & tout
l'o.;>probr~
qu'a pu ima–
giner leur cruel acharnement conrre ce aivin Sau veur &
fa célelle doétrine; mais de rous les ouvrages qu'a pro'·
duit l'avellgl,ement des Juifs' il n'en en. fans_doure point
de¡tus
odi~ull_
& de plus ex rrovaganr que le livre iqti–
rul
,
Scp/Jer IDidDJ ')tfchkl,
tiré de la pouffiere par M .
Vagen.feil, daos le fecond tome de fon. ouvragé
intitol~,
T tla ignt11,
&c.
'
C'dl. dans ce
Sepher 'rold•1 '}t{<hllt ,
rccueil des plus
naires calomnies qu'on lit des hi!Íoires moDllrueufes de
1~
vie d_e norre
Sauveu~, forg~es
avec robre la paffioo
&
la
mau.~ai(c
foj que peu.v'cnt' avoir des em\eoiis :tchar·
nés . A,in,fi,,, par.
etempl~
,· ils ol'lt ofé
~crire
qu'un nom–
mé
Pa.n.~~.e-~
o_u_Pandera
1,
~abirant
de
~rhltem, ~toit
de-
M
E
S
v_~nu itjlour~u~
d'une jeqne coetféufe qui ayoi¡ été
!~la·
p~~ ~ j o~hana,
&
qui faqs doute daos ces tems-la
&
q~!jS
Qll
anffi petit Jieu que a ethléem
fentoit I<JUtC l'in·
gr~\Í\ude
'de fa profeffion
1
&
n'aV<jÍI 'rlen mieu1 a faire
Ql\e <\'éCOUtcr fes amans: auffi
di1 l'auteur de Ce¡ im·
fler!inent ouvrage,
1~ iet~ne
ve¿ve fe roudit
~u1
follici•
1aríons de 1_
1
ardent Pamher qtji la
féd~i(¡t,
&
eur de ce
coml!1ercc
1mp~r
un fi ls q11i fut nommé Jefua ou Jcfus.
!-e pece de cer
etlf~nt
fut
o~ligé
de s'cnfuir ,
<51
fe retira
~
Bab.xtone: quadt au jeu,ne j ef'u on
l'enyoy~ ~u i
éco–
!es; m.ais, 3JOUte l'a_ureur, il eut l'infok1icc
qe
leyer la
tct~,
& de fe
d~oo.nvrir
devant les faorificateurs,
~u
lie11
de pa!o\tre devanr eux
1~
tete voilée & le vifa,e cou·
ver¡, "c.>mme c'éroit la coutume: hardielfe
IJUI
fut vi·
vement
t~ncée;
.'ce qof Clo.nna
lieu d'examiner fa naif·
f.1nc~,
· qui 'fu¡
tro.uv~e
Íll1PUre,
&;
l'~xpofa ~i~n!Ot
i\
l'igqominie
<tú\
~n ellla fu ite .. : .
'
Le jeune homme fe retira
a
Jernfalem, ou menant le
CO!l\ble
a.
fon
itnpiét~
&
~
fa hardieffe,
iJ
réíol ut d'en–
Jever du lieu
tr~s,faint
le nom
d~ .1_'<b•vt~,h
..
~1
en.rra_
~ans
l~10térienr
d.u. rertlple;
&
s'étan r fliit une ou_veqn,re
~. 1~
pe~
u ,
il
y
cacha ce f10m myfl érleux · ce
f~t
p:tr un art
g1a~iq ue
&
~.
1~ (~véu.r
q'u11
tel
ar!i~ce
'· qu'il
ti
t.q_ue}–
ques prodJges. ll vi(\t d_'abot<lll
\ nrret fo.n. pouvo1r fu.r·
natu~~l
a
fa
fam~lle
;, il
r~
reljdit
po.urce!'\ ...
~erhléem.l
liet1 de fa nallfance,
13
il
opéra
en. pub)te. 1hvcrs prellt·
ges qui prem r:i11t 'de b,rui1 q\ 'on le mit fur un
~o~,
&;
il,
fut condnit
a
J,érufalern com,me en. ¡riomphe.
O.n
peu¡
voir daos les
coml(l~nra!res
de dom
C~l m.~t
une g,randct
parrie des réveries de ce dércllable roman .
L'~_uteur'
parmi fr¡s impol\urcs; fait
re~ner ~' ~ér~fa~
h:m
une reine Hdene
&
ÍOI\
fl ls Momba?.' qUI
n
ont
jam:¡_is exi!lé en J.qdét;,_
~ moíns' qu~
cet auteur '?'ait
~uel
qües nodons confufes d'Helene reme des Ad1aben1ens,
&
d'l1.ates ou Mónbate fon ti ls, qÚi
~jnr
3
'Jérufalem
qu~l que
teft1s ·apees la mort de riot,re Sa_veu,r: 0u,oi qu'il
en foít , ce ridicule auteilr dit
qt~e
Jefus
accn~
par
' le~
léV1!cs; fot obligé 'de parotrre devam cette íéine, mai'
q~.'il
fu t la. g:tgrier pat de
\lo,nvc~nx
rnirac.les;
_qu~
!es (a–
criticat.eurs.
~toll_
q~ ¡fu po\I'(Oir de j efus , ·qu1 d arlleu)'s
ne paroiífr>ir' pas
2r.redaos'
l~u'rs.. in~ér~ti , · s:arrembler~nt
pour dél ibércr Í
llr les moyen< de le prendre;
~
qu. go
d',nir"eux· nommé Judas s'otfrir "ce .s'en. (aift'• ppurvu
qu'Oil Jui permlt d'apprendre le
f~cré
110m
de, JehD'I(ah.
l)c que.
l~ co)l ~ge
dt·s
f~cei6 c:lten~s
v_mJi tir fe char¡;e_r
e!'<.
(:e qu'1l y avo't de.fasrt!eg.e & _d'tmpte dans
cetr_c.~ét10n
1
comme auffi
~~
l.a tem blo peme qu'elle ménton .
~e
mar'ché fut "fair'; Judas apprlt le nom iné'fable,
&
'l!ini
enfuit~ ~~~~quer
'Je(us , qu'il. efpéroit
con~ondre.
f:t,ns peio¡: ..
Les deux champions s'élevereqt en. l'a1r en
pronon~ant
te
nom"de
]ebova~
;·
!ls
ro(r.¡_ber~ot to~s
dc:.ux,
pa~ce
qu:ils
s.'étoiem fou illés. Jefus, courut fe. laver dans
le
J o~r._
' dáin ,' & bien ·ror ap(es il fir de. nouveaux
miracles ~
Ju·
d~s ·
..voyan't qu'il _ne pou'(Oit' pas_le (uf'!'ootcr. comme
i~
s'en éroit tlatté, p"rit le partí de fe ran)ler, parmj fes dl?
(ciples \
d:é~u~J~r
fa
fa~o!l
de
v~vre
&: fes h~bittldes,
gu'it
r~véla
eufu1te a'(es.
~ourreres
les
(acr
~fi.ca!~~rs-
"tJn. lour
comme Jefus devoir monrer au te
mple ,t,l
1
fut ep1é
&
faifi. ávec plllfleurs
d~,
fe_s ' d}fciple$; fes. enOell)!S,
J:¿,t(i!~
chetént
~
la colonoe de rrlarbre qui
~roa
dans une. des
places
p~bliq~es
:.
il
y_
fut
fouerré, tó?ron'né d'6pints_,_
.!t
abreuvé de YI03tgr e
1
paree. qu'¡)
3
~Oit dem:l.~rlé.
a,
bo1r~ ;
eofin te fanhcddn l'ayanr condamné
a
mort, ti fur lapide.
' Ce
n'e!l polnt enéore la
fi n
du. roman rabbh1ique; le
fepher toltloJ. ')ef,/Jut
aj~ute
_que_Jefus_étant,
-l~pip~ ,
·au
voulut le pendre a11. bq1s,,
(m
va
m
la. CO\I!U.m_e,
ll)~IS
que
le bois_fe rompír, paree que j efus,, qoi.pré '(oy_oi.t le gen–
re de fo.l\, fupplice, l'avolt enchallté par le
nom
de
Jehd–
¿,.IJ¡
mais Judas, plus fih q'ue Jcíus, rendit fon
mal~(ice inátile¡ eu tira111,
-de, (o.n
jarqin un. grand chou, aa'"
qúel forr cadávre fut_arraché .
'
·
' A
u.
ren~;
les.
CO!It~diétion.
qu:dr, trd¡:tve daos les óa·
vtal(tl!" des J uifs fur cet!C n'latiere, fCint üms nombre
ti
inconcevables; 11s fOnt rtalrrc j efus fous Aleundre Jan–
!JZ'tls
l'an <ju monde
3671,
&
la reioe Helene 'qu'ilsc
inti-osloi
fénl fans~aifon"
dans cetre hifioire f:ibuleúfe,
.ne_
vlnt
~
j
éttifal.emq'ue plus dé cent cinquante
ans
apeeS,
fou~
l'e
mpire áeClaude. '
" - -
·
'
(J
'f
·a Un 3Uire Jivre ÍntÍtU)é 3Uffi
r.ldDJ, Je{U,
pubti6
l'an
170r
par M . f;iuld ric, qui fui\ 'de plus pri:s l'évan–
gne de l'eófance , mais qui' commet a rour momenr les
:macronifmes.
6¡
les fáures les plus. groffieres ;,
¡¡"
fuit 'nat·
rre & moom }efm-Chrill fous
le regne d Herode
le
graQd; il ' veut que ce foii
il'
ce prince qÜ'ont ét.é faltes
les plaintes fur !'adultere de P!\nthei
&
de Marre mere·
de. jefus; qu'eri conféquence' Herode irriré de la fuitd
du coupable, fe foit
'iranfport~
il,
Betbl~cm
l!t
ett
~it ma~.,_
fiec;!
lOU!
les
e,nfan~.