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M

E S

l'arm6e du faut ehrifi fue diffipée , les J uifs

fur~n t

con–

traints de rendre au rol

¡mn

ce qu'il avoic payé pour

! cheter

11

paix .

L e t iij. fiecle fut fer tile en

fattx

M •ffia;

on en comp–

te fept ou huie qui parurent en

A

rabie , en Perfe , dons

l'Efpagne , en Moravie . Un d'eux qui fe nommoic D a–

vid-E I-R é , palfe pou r avoir écé un cres·¡¡flnd

ma~icien;

il Cut Céduire les Juifs par

(es

prefl i~cs,

& fe v1 t ainfi

• i

la

e~

te d'un poni conodérable qui prit les

~rmes

en

fa faveur; mais ce

mc.!fie

fue aaaffiné par Con propre

gendre .

Jacques Z ieglerne

d~

Moravie , qui vivoic

~u

milieu

du

xvj. fieclc,

an non~oit

la prochaine venne du

L1ife/fie,

né ,

ii

ce qu' il diCoic depuis quawrze

ans,

&

l'avoit vu ,

diCoit·il,

a

Strasbou rg ,

&

gardoic avec foin une épéc

&

un fceptre pour les lui mettre en maiu des qu'il fe–

roic en

~ge

de combartre: il publioic que ce

Me/Jie,

qui

dans peu fe manlfefieroit

a

¡:,

nation. décruiroic l'ante–

chriQ, <enverferoic l'empire de; Tures , fonderoic une

monarchie uoiverfelle,

&

aflembleroit enfi n dans la villc

de Conflance un concile qui dureroit done ans , & dans

lquel feroienc cerminés tou¡ les différends de la

Reli·

gion.

· L'an

1624

Philippe Z icglerne parut en

Holla nd~ ,

&

promit que dans peu il viendroit un

M •flí' ,

qu'il difoit

avoir,vu,

&

qu' il n'attendoit que

1:¡

converli on du creur

des Juifs pour fe maoifefi er.

En l'an

r666

Z abarhei

S~vl ,

né dans Alep, (e fit

p3lfer pour le

M e[Jie

prédic par Z iegleroe ; il

ne

nég li–

!lea rien de ce qu'il fall oit pour jouer t¡n

grand róle;

11

~tttdia a~ec

foin cous les livre>

hé~reu x,

& s'en tic

~ luí· m~me ap~lication .

11

débuta par precher fur les grands ahemin1

&

carre·

fours, & au milieu des campagnes. !.,e> Turcs

re

moc–

quoicnt de lui, le traitoient de fol

&

d'infe nfcí , pendant

que fes d!fciples l'admiroient

&

\'exalroient jufq lles aux

llllCS.

JI

eut aum rccours aux

prodi~es '

la Philofophie

n'en avoic pas encore déilibufé daos ces tems-\il : elle

n'a pas

m~me

prodqi¡ aujourd'hui cec heureux effet fur

la mulcic"de coujours porcée au merveilleux .

JI

Ce

van–

ta

de s' ólever en l'air pour accomplir, difoic-il, l'qra–

clc d'lfai'e ,

xiv. v.

14.

qu'il appliquait mal· a-propos au

M •ffie .

11

eut la hardielfe de demander

3

Ces dif\: iples

s'ils ne l'avoient pas vu en l'air , & il blama l'aveugle·

mene de ceux qui plus nnceres qu'enthouOaOes ofer<nt

lui alfurcr que non . 11 paroic qu'il ne mic pas d'abord

dans fes

incér~ts

le gros de la nation juive puif1u'il euc

des affa ires forc férieu fes avec les chefs de

h

(~n~gogue

de Smyrue, qui pranoncerent contre lui une Cenrence

de more; mais perConne n'qfant l'exécuter,

il

en fue

quitte pour la peor & le bannilfemenc.

ll

concraa a trois mariages '

&.

n'en confomrna point ;

je ne (ais dans queltc cradicion il avnir prls que cette

bj:

farre cominence étoit un des refpeaables caraé'teres du

libérateu r promis.

A

pr es pluneurs

,·ova~

es en Grece &

en Egyptc, il vine

a

Gua , ou il s'aiTocia un juif nom–

N athan l..evi oq Benjamín ,

11

lui

perfu~da

de faire

le perfonnoge du prophcte E lie, qui devoit précéJer le

M efJJt .

li s

Ce

rendirenc

a

J éru falelJ\, qu le fa ux précur–

fcu r

annou~a

Z abathei Sevy comme le

M e

!Ji•

anendu.

Quelque groill<re que fUe Gette

tr~me ,

elle trouva

d~s

'difcipl~s :

la popul ace

jui v~

fe déclara paur !ni ; ceux

qui avoient quelque

cqol~

i

perdre déclamerenc comre

lui

&

l'anachématirerent.

Sevy , pour fu ir l'o rage, fe retira

a

Co.nflamlnqplo,

&

de-Ji

ii

Smyrne. N atha·L.evy lui en voya quatream–

ba[adeurs qui le recnnnurent &

IC

Caluerent publiquement

en qualité· de

M ef11r ;

ceue

ambalfade en inwofa

a,.

peu–

ple &

m~ me

a

quelques doa eurs ' qui donn.tnt dans le

pié)\e , déclarerent Z abathei-Sevi

M effie

&

ro.i des H é–

breux ; ils s'emprelferenc de \ui pqrter des

pré (en~

con–

(idérables, afio qu'il pílt [O(\!enir fa nouvelle dlgnité.

L e petit nombre des J uifs fenfés & prudcns blamerent

tes nouveaucés, & prononcerent comre Jli mpofieur une

fec onde Centence de nw rt. F ier <le ce no.uveau triom–

phe , il ne fe mie pas beaucuup en peine de ces fenten·

ces, tres-alfuré qu'elles refieroient fln Selfet,

&

que

pe~fonnc ne fe l¡afárderojr

:i

les

exécut~r ,

li'

fe

m.it

[ous

1~

prorc~ion

du cadí de Smyrnc,

~

eut biemót pour lui

tOlll le peuple juif.

!1

&t dreiTQr deux trónes, un pour

lui ,

&

l'aucre pour Con r

po.ul'

e favorice ;

i1

prit le nom

de

roi

Je r

roi1

a' lfrnrl,

&-do,nna

il

J ofeph Sevy ron

frcrc, celui de

roi du roii

d-~

''ft<da .

ll parloit de la

prochaine conquece de l'•rnpire Ottomln comme d'une

chofe li atfurée , que déja il en avaic diilribué

i

fes fa–

voris les emplois

&

les i:harges ; il

poulf~

méme l'info–

¡enae jufqu' a faire ó ter de la licurg1e ou prieres publi–

qp~~

!e

QOil\

d~ l'C!l',P~reqr

t

&

~

r

(aire fuqf\itl\er le

M E S

líen.

Il

p~ rtit

pour Conflantinople; les plu' Cages d'en–

tre les J

lllf>

rencirenc bietJ que les projets

&

l'entrepri–

re

de Sevy pourroient perdre leur nation

a

la C<>Ur Ot–

ÍO'!J~ne ~

ils tirent avertir (ous main le gran j-[eigncur ,

qm

donua f<s ordres pour tJire

a¡r~t<r

ce nouveall

Mrf–

jú.

(!

r~pondit

a

CCU )( quj Jni demanderent pourquoj

ÍI

avoit pris le nom

&

la qu1lité de roi que c'écoic le

pcnple juif qui l'y avoit obhgé .

'

O.n

1¡:

ñ

e l}lettre en, prifon

~ux

D ardane\\es ; les J uifs

~u.bl

1erenc

qu

0 11

ne

1

éparg nolt que par · crainte ou par

l·orblelfe.

Le

gouveroeur des Dardanelles s'enrichit des

préCens que le& juif> crédules lu i prodiguerent pour

vi–

liter leur roi , leur

M rffi e

priConnier , qui dans cet état

humiliant confervoic cout Con o rgueil,

&

fe faifoit ren–

dre d<S honneurs ex1raordinaires.

Ccpcndant le fultan, qui cenoic

r~

cour

a

Andrino–

pie, voulut falre fini r cecee pieufe co rnédie, dom les fu i–

t~s

pouvoient erre funefles: il lit venir

Sev y;

& fur ce

qu'il

(e

difoic invulnérable, le fu lean ordonna qu'il fü t

pareé. d'un trait & d'une épée . De telles propofitipn,

d'ordina!rc Mconcerccnt les impoOeurs ;

Scvy

préfé ra

les cnups 4es muphtis & derviches

a

aeu¡ des icoglans.

Fufii~~

par ·les minifires de la loi, il fe fic mahométan ,

&

11

vécut éflalement mépriCé des Juifs

&

des M uful–

mans!

~e

qul a

ti

fort

d ~orédité

la prqfelfioq de

f au.\"

'!1•flíe,

que c'ell le dernier qui ait fait que\que fil{úre

&

paru en public

a

1~ l ~te

d'tlO pard,

M

ES SI

ER,

[.

m. (

Gram)

'pay fan commis

~

la gar-

de des vig nes. ·

·

MESSIEUR,S,

f.

m. pluc. titre d'honneur ou de

ci•

vilicé dont on

(e [ere

en plrlallt ou en écrivanc

ii

plu,

fieurs perConnes; c'e(l le pl urier de

mun/ieltl'.

l.¡es plaidoyec1 , les harangues commencenc tqujqurs

par le mot de

m ejfúuri,

qu'on

r~pete

fouv ent <j3ns

1~

fu.ice du difcours .

On

le die

~u

m

en parlane de cie rcc¡

perfonnes; ain fi l'on dit

mefli euri

du parlement,

me)'–

fielfri

du oon feil,

meflieuri

des

com~tes ,

me[Jíeuri

qe

vllle.

.

Ce terme a pris

dr<¡~it ~e

bónrgeoifie Jcpuis, quelque•

anr.ées eh Angleterre, ou l'qn

s'~u

feq . en

j>lufieur~

ocea fi ons .

,

..'

,

MES~~

IN,

LE. (

Gl.og

.)

olÍ le' pay<

M•Jfln

j

provin'\

ce

<le

F

rance dans les trois é v

~chés

de Lorume, entre

le duché de Lu xetnb'ourg·,

la

~o\r_.riqe! .~ ~~ ,d~'~é

de

Bar.

11

a pris

(o

o

nom

tic

rvfcrs

la capitale , qu1 ) a é¡é

des Médi

0

matricos; ceex·ci , du t<:l-r:ps

9~; ~~~litr, oc~

u,·

poient un forr grand

p~ys

fur le Rh11t; l"l)aiS

pe~ ~pres

¡

ils

a~

furem

délog~s

par les

peuples. ge¡ mail~s 'Ih~occi,

Va'l}!.,ionu,

&

N eme

t e!.

lis

Qnt

COUJOllr$

fa~ ~~ruc

dq

la Gaule

~elgique,

&

la rCquc

1~

(ial,Jie,>Belgtq)le fu¡

divi(ée en deux pro vinccs, ils furenr compns daos

1~

prerpiere ,

&

111is !ous la·

métr:>pql~

-de

Tr~v~~ .

.

Le climat dq

p~ys M~Ui"

ell d ·une ferul1té , mé d;o.t

ere, plus froid qu·e chaud du córé des Ardennes,

<'i:

peuple d'habitans

alfe'l

femb,\able~

pour le1 mreurs aux

Allemands . Ses principales ¡iv ieres fo¡u la Morelie,

la Seillc.

( D .

·¡. )

· M

ESS

1NE ,

·E

Glo~. )

en latín

M effaM ,

m~t

au9ue¡ 1

nous renvoyous le leéteur .

M e/fine

cfl une

tres·ai~Cten,

ne v!lle de Sicile , dans la parcie onentale du Val de

D~mona

fur la 'cóte du Fare de

J'rlelfinc ,

vis:a-v is

d~

contincm de l' lcalie, au "n;¡idi o.ccidcncal du fort de Faro,.

E lle a un archeveché, une ciradelie qui la cqrnman–

de, un va fle

&

magnifi que pon, qqi la

r~f1d~qit

com_–

merc;;ance ,

(j

l'oq favoÍ\ profi ter de fa pofiuon;

~nars.

elle ne brille que par fes

monaficr~s.

On y

compcon

8.0

mille habitans avant

le~

vl!pre1 licilicnnes : on n'en com–

pteroic pas aujourd'hui

la

moic!é.. Elle dirpuce avec Pa·

lcrme le titce de capitale, le proci:s n,'ell pojnt jugé,

& le vice· roi de Sicile demeure lixmois 3ans l'une,

ti.

r.'x

mois

d~ns

l'auvc.

·

'

Elle eil iiruée fu r la mer, au pié,

ll¡

Cur la pente

de

pl u!Íeurs collines qui l'entou renc,

a

4o. lieues E . de Pa,

\enne, 17.

N .

E. de Catane ,

í6o

S. E . de Rome ,

6o

S . E. de N a?les .

L o¡¡g.

(elon de la H,ire & des Pla–

ces ,

3.>,

47' , 4r'' ,

lat .

3,8,

~~·

Ce1te

vil·l~

e(l la patrie de quelques gens de lemet ,

done les noms obfcu rs ne doivont point entrer

dan~

l'Encyclapédie ; mais

nc~l ie

a

co.nnü la peiniure a. l'hui.

le par un de

[es

ciroye115. Van Eyk de

Bru~es ,

.mven,

reur de cette peint\lre en confia le fecret a 2\ntome de

M effme ,

de qni le lleliin fue l'arrach,er par

il ratage~e,

&

alors ce ne ('ut plus

UO

J;I}J OerF po\lr toUS les pem•

tres.

( D . '}. )

.

M

MESS INE,

F11rc dt ( Giogr. ) Voyer.

F AR E

D.E

1!5.•

" sl l'E. (D.}.)

('];r.¿'

M EST ~V AQE

or1

M.JiiSTI VE,

C:

m.

ur~¡pr",

>J.

redev~nce

en blé

d~oic

qur fe leve fur l,ei_blés ql!e.l o_Q

'

D,\01('1.