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MER

me!

id~u

ft[)S

lmpiété , 11 faut done cooclure que

~ns

fa bouche

le oom de Mars, d' Apollon, de

N~ptune

ne

lignilient den do r<!el

&

d'e!feélif. Or qo'y a-r-il de

plus indigne d'un homme

feo(~

qne d'employer aiof¡ <je

vains

(nos,

&

fouvent de les meler :\ des cermes par

lefquels

il

exprime les objccs los plus refpeélables de

religion

~

Perfoqne n'a donné daos cet erees aufli ricli–

c ulement que Sannazar, qui daos fon poiime

Jt

partu

Virginis,

lailfc l'e

m

pire des eofers

a

Pluton, :¡uquel

i1

alfocie les Fucies, les Gorgones

&

Cerbere ,

&<.

JI

compare les !les de Grere

&

de D elos, célebres daos

la

fable, !'une par la nailfance de J upiter,

l'~utrc p~r

celle d' Apollon

&

de D ilne, avec

~erhléem,

il in–

v oque Apolloo

&

le~

Mures qans uo poiime dcniné

~

célébrer la nailfancc de Jefus-Chrin .

La dúcadeoce de

14

Myrhologie cntralne néceiTairc–

ment l'exclu!ion de cetre force de

wurvtilltux

daos les

poiimes rooderncs. Mais

a

fon d6faut, <Jemandc·t-on,

n'ell-il pas pcrmis d'y introduirc los anges, les fainrs,

les démoos, d'y méler méme certaio<S tradirions ou fa–

buleures o u furpeéles , mais poucraot commuoémeqt

re~oes?

11

en vrai que tour le poemc de M ihon efl pleiq de

olén¡oos

&

d'anges; mais aufli fon 1ujer en unique,

&

ti

paroit difficile d'affortir

~

d'aurres le

m

eme

-rvtilltiiJ(.

, Les l:alioos , dit M . de Volraire , s'accornmodeot

, atfe1. des fainrs,

&

les Anglois ont dooné beaocoop

, de réputatioo au diable; mais des

id~es

qui (croicot

., fublimcs pour eux nc oons paro1troient qu'exrrava–

" gaores.

O

o

íl:

mqqueroit l!galcmeor, ajqtlte·t-11, d'un

, auteur qui emploieroit les dieux du paganifrqe,

&

d~

"cclui qui re ferviroit de DOS faiots. Vénus

&

Junoo

, doiveot reller daos les anciens poemes grecs

1%

13tins.

, S11iore Géncvicve, fn10t D eois, faint R och,

&

faint

, Chrinophlc, ne doivent fe trouver ailleurs que daos,

, notrc légende.

.,

Q~.anr ~ux

ancianoes tradicions , il penfc que nous

, permenrions

a

on autcur

fran~ois

qoi prendroit Olo–

'' vis pqur ron héros, de parkr de la faiote ampoule

,, qu'un pigeon apporta du cid dans la vil

ti~

de Rheims

, pour oindrc le Roi,

&

q11i fe cooretvc encare avcc

,, fai daos oette ville;

&

qu'nn Anglois qui chanreroit

., lo roí ArtltUr al!roit la libertl! de parler de l'enchan–

" tcur Merlin ._ .....

Ap.r~i

tour, ajoute·t,iJ, quelque

, cxoufable qu'on ftlt de mctrre en a:uvre de parcillcs

., hinoircs, je peore qu'il vaud roit micux les rejeuer en–

" tleretncnr

¡

un feul leéleur fcnfl! qu.c ces faits rebtJ–

" tent , m6ritant plus d'éve mónagl! qu'uo v11lgaire

1, ignorant ql!i les ccotr , .

Ces idées , comme oq voir, r4duifeot

a

trcs-peu de

chafes les privilcgcs des pactes moderncs par rapport

au

muwilleux ,

&

ne lcur laitfeot plus,

pou~

ainfi di–

re, que la liberté

de

ces fié\ions ou l'on perronnifie des

~eres

1

1ufli en-ce la routc qoc M . de Vohaire a- fuivie

daos fa H enriade,

o~

il

iocro~ uit

i

la vérité ·rainr L Óuis

commc le pcre

&

le proteéleur des

Bourbon~;

mais ra–

remenr

&

de loin-a-loin; du rene ce fonr la Difcorde,

)A

P.olttiqua, le Fanurifine, 1

'AmQ.ur

,

&<.

petfonA ifids

qui agilfent , intcrviennenr , fo.rment les ob.naclcs ,

&

.,•en

pcut·~trc

ce qui a donn6 l(ett

a

quelques critiques,

de dire que la fieariade l!roit d6nuée de fi.élions,

&

nficmbloir plus

a

une hinoire qu'a uo poeme épiquc.

Le dernier commenta¡eur de Boíleau remarque, que

la

poélie en un arr d'illufion qui nous préfeorc qes cha–

fes imaginécs comme réellcs : quiconql\c , ajourr-r-il,

voudía réUecl\ir fur fa proprc expérience fe convaincra

Íllns peine que ces chafes imagioéas oc pcuvont faire fur

n ous l'impreffion de la r6alité,

&

que l'illuúon ne peut

~tre

complette qu'amant que la poéfie fe renfermc daos

la

Gréaoce commouc

&

dans les opinions oa¡ionales '

c'cn ce qu'Homcrc a pcnré

¡

c'cfl

po~r

cela qu'1l a tiró

do fond de la cr<!ance-

&

des opiuioos répanducs chct

les

Gr~cs, ,

tout le

merveiii<HX,

co.nt

le furoaturel, too–

res les machines de fes poemes. L'aureur du livre de

Job, t!crivant pour les

liébreu~,

pccnd fes machines

dllns le fond de leur créaoce : les hrabes; les Tures,

les

Per[an~

en ufent de ml:mc dans leors ouvrages de

tiélioo, ils cmprumeor lcurs machines de la créance ma–

ltoméraoc

1%

des opinioos COD:Imuoes aux di!férens pcu–

ples du lcvant. En conféqucocc on ne fauroit doutcr

qu'il oe faiiO t puifer le

mawi{leKx

de nos

poero.es

daos

le fond m Eme de notre religion, s'il n'étoit pu.

inc~~fia~.lc

que,

De ltt foj

"''"'

tbrltie~<

fu

tn.yfltrn

urriJ,Ju

P'fiTIItlnUI

lt"!"

.,

{tlll-

~111

[N[<eptif,ftt.

BoH~au,

4rt

poi

J. •

MER

C'ell

b.

r6~cxioo

que le

Talfe

&

taos fes imit"Jteurs

p'avoieqt pas fuite . Et daos une autre remarque

il

dit

que

l~s

"'"'!l•illn

que D ieu a fdites daos rous les tems

convienoeor

tr~s·b~en

a

1-

poé!ie la plus élcvée,

&

cite

~o

preuve les canuqucs <le

1'

Ecrirure C1iore

&

les pfeau–

!llc~

·.

Poq_r

l~s

f.tl!

•"~

-¡¡raijJemMablu,

3JOUte-t-il , qu'oll

rm'll¡nerort

.~ lr~tt:li!OD

dos

mervtilln

que la religion

no

u~

Q!fre

a

crotre, JC doute que nous autres F

rao~ois

noqs eq accommodions Jamais: peur-étrc

m~me

n'au–

rQnS<lJOUS jarnai$ de poeme épique capable d'enlet<er rous

nos

r~!fral\es,

:i-rqoins qu'on ne fe borne

a

fairc agir les

dilféren~es

paffions hurqaioes. Ouelque chofe que l'on

dire, le

>IUTVtÍ/1•*"

D'~(t

poiot rait pour OOUS,

&

OOUJ

n'eo voudroos jamais que dam des rujers tirés de I'.E:cri–

turc-faiotc, encare

ne

Cera-ce qu'a cooditioo qu'on ne

oous donoera poiqt <j'aurres

mrrv•illtJ

que celles qu'ellc

déari¡. En vain

íl:

fonderoi¡-¡-Qo daos les fuJets profa–

nes rur le

••u~veilleu;{

admis daos nos opera : qu'on le

dépouille de tour

ce

<J,Ui l'accorqpagne, j'ofe répondro

qu'rl Qe oous &Jllllfera pas une mmute .

Ce o'en done plus dans la po6fie moderne qn'il faut

chercher le

merueilleux,

il y feroit

M

place!,

&

celul

feul qu'qn

y

peor admeure réduit au1 paffioos humaines

perfonni6écs, ell plt1tót une allégorie qu'uo

mertuilleux

prnpremenr c!it.

Frineip . fur la

!tflNrt

Ju Poites,

tom.

11.

Voltairc,

FJ!ai fur.

(tf

polfit épitfu<, m•vres Je

M .

Boileau Derpn!aux,

w•uvell• édi1.

par M . de Saiot•Marc,

Iom. ll.

MERVEJ\OND,

t OA>§)

ville de Perre, firuéc

daos un tres-l:!oo terroir. S.elon Taveroior, les g6ogra–

phes du pays la mettcnt

a

88d. 40'·

de

long.

&

a

344,

30',

de

/.:.

(

Q. '] . )

· MERVILI.E,

(Glog. )

perite ville

de

la Flandrcs

t'ran~oirc,

fur la

~ys,

a

3 licues

oiQ

Catre!.

~lle

appar–

tieot

~

la France depl!ÍS 1677.

L.ung.

~o.

18.

{al.

fO.

3&.

MERUWE,

(GIIJgr.)

on nommc ainfi cene

parri~

de la Meure, qui coule dcpuis Goreum jufqu'a la mer,

&

qui patre devant D nrdrechr, Rottcrdam, Schiedam,

&

la Brille.

On

appelle

v ieil/e

M•Hfe,

le bras de

cett~

r-iviere qui coule depuis D ordcechr, entre l'lle d'Y'Ifel.

monde, llello de Beyerland,

&

ce!le de Purren,

&.

re

joint ;\ l'aurre un peu au-detrous de Vlaerdingen.

(D..

'J.)

ME;RY-SU R -SE INE, (

Glog.)

petirc ville de Fran•

oc daos la Champagne,

a r

lieuts au-detrous de Troyet.

11

y

a un bailliage royal,

&

un pricuré de l'ordre de S.

Benott.

Lon_~.

2

t.

40·

la

e.

48.

If•

MERYCOLOGIE,

•n.

llnatomie,

traité des glandes

co.oglomérées; ce moten compo r¿ du grec

1"'1""",

p•·

'"•", & ""'"•

traitl,

paree que les ¡laodes conglomé·

r<!es relfemblent

a

des Pt<I0191lS: IIO)IS

a~oo.s

1\ll

livreín--t'~·

de Pejer.

imprim~

en

I68r'

rous

le

titre de

M iruologra ,

MES-AIR, (

M•rl~btrl, )

air de {TI:>,nege qui tienr du

rerrc-3-terre

&

de la courbette.

Voyer..

TERRE-o\'-TI(_I'I.•

RE

&

CouRBEl'TE.

MESANqE, MI;SANGE ·NONETTE,f.

f.

(Hr,,

1!1(1.

/e/,tiolog. )

fringi(/a.~o,fol!

parNJ maior,

oirClu

qu~

en prefque de la grandeur do piol"on,

a.

peine peCc· r-il

une once; il a fix pouces

1%

demi de longueu.c depuis la

poinre do bcc jufqu•a l'exrrémité de la qucue ! l'enver•

¡:cure

~~~

de huit pOllCCl trois. lignes l

Con

~?.eo

en droir \

ooir, long d'WI demi pouce ,

&

de ml!diocre t!paiiTeur;

les cieux parties du bec foot d'égalc longueu.r;. la

langu~

en largc

&

tcrmioée par qutrre -!'ilatnCDI :. les parteS font

de couJeur livide ou b.leue; le d01gt exrérleur tient par

le bas au doigt du milieu; la

t~tc

&

le meoton font

noirs :

il

J

a

do:-chaq~

cóté

~u-dcefous .ie~

ycur une Jor–

ge baodc ou une grande raone bla.nchq qul s'érend en

arcierc

&

fur

1~

nuchoires; cctte tache biMehe en cn–

touréc par une bande noire; il

y

a fur le derriere de la

u!rq unq autrc tache blanche qui efl

~u.-derfous

de la. cou.

l~ur

naire de la, ttte,

&

au-deefus <l.c

la

co.uleur jaunc

du cou : les épaulel, le cou,

&

le D:lilieu

du

dos ronl

.¿crd~tres

ou d'ul\ verd jaunitre; le croupion en de con–

Icor bleulrre; la poitrine

&

le

venrr~

foot jaunes,

&

le

bas-vetltrc cfl blaoc .

11

y

~

uoc lnnde

QJJ

un trait noir

otui va, depuis la ¡¡orge jurqu'i l'aous, en panaut fnr le

milieu de la poimne

&

dll vemre . Les grandes plumel

de l'atle fQor b¡(\OeS,

a

l'ercepti<'O des bords qui ron!

blancs, ou en partie blanes

&

en pactic !¡_leos . Les botds

cllérieurs des trois plumes les plus prochaioes da co_rps

foor de cGuleur

verd~trc ;.

le prer01er rang des

~entes.

plumes de l'alle qoi eecouvrent les grandes

&

qut font

fur la pacrie qc l'atle qui corre{j>ond

a

narre

a.vanr-br~

ont leurs

extrémir~s

blanches, ce qui forme une ligne

tcanfvcrfalc blanclac fur l'ailc, les plumes des aut.¡-es

rang~

font bleuitres. La queue a enviran deu x pouces

&

dem,l

de longueor, elle e(l comporée de.dQU7.e plomes qui onr

t()Jltes,

~

l'ciccpúon des

eu~rieure5,

lts barbes euernes,

4