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MER

M E'R 1

T

!-,

f

m . (

Droit nat.)

Le

m!rit<

e,A

une

-qua

lité qui

dono~

droit de prétendre

a

l:app,robation'

a

~'eili me

&,

a

la bi<OVCiliaoee de IIOS fupérteUrS

OU

de DOS

égaux,

&.

aux avamages qui en Cont une faite.

Le

dlmlrite

ell u•íe qualité oppofÚ qui; 'nous r)!n–

dant digne de

!~

défapprobation

1\:-

du bl,iine de

ceu~

avec

leCquels nous viyoos, nous force pour aiofi dirc,

de reconnoltre que c'efl avec raifon qu'ils ont pour nous

ees. Cendmeus,

!J'

que

ne~us .fotl)I)Je~

daos IJ

trille obli–

gatton d!: foulfm les mauvais etfecs qui

en

font les

€On-

[équences.

Ces nmions de

mérite

&

de

démlriu

ont \Ione, eom–

me on le voic, leur (qndement daos la natore méme

des chofes,

&

ell~s

font parfaitement conformes au fen–

timent common

&

aox idée·s générálement

re~oes.

La.

Jouange

&

!,e blame,

a

el! JUger

~é)léralemen¡, fuiv~Ílt

toujours la qualité des aélioos, Coívant qu'elles

Cont

mo–

r,alement \¡onnes ou mau·vaífes. Cela ell daír

ii

l'égard

du légíO.ueur

¡

íl

Ce

dé,ncntiroit 1\!,i-mt!me 'groliierement,

s'il n'appróuvoit pas ce qui elt _conforme

a

fes LQis,

'&

~·¡¡

ne

cond~mnoit

p,as ce 9ui

y

í:fl co,nrraire,;

& ·

par

rapport

~ ceu~

qui

d~pendent

de lui, ils font par cela

m~

me

obligés

de regler la·delfus leurs jugemens.

Cqmme

il

·Y

a

de

meilleures aa ioll.S les

un~s

qac les

sutres,

&

que

le$

mauvaifes peuvent al)fli l'erre plus ou

• moins, fu ivant les diverCcs cjrconflances qui les accom–

pagnent

&

les difporttions de celui qui les fair, il en ré–

fulte

que le

mérite

&

le'

dlmérlte

ont

l~Ur$

degrés . G'efl

pourquoí ,

quan~

i1

s·'agít de cjéterrniner précifément

JUCqu'3 que! poinr on doit impoter uAe aélion

~

quel–

qu'un, íl t'auc avoir é¡(ard

a

ces différences;

&

la

lm¡~n­

gc ou- le b13mo, la récon1penfe ou la peice, doivent

avoir aufli !evrs degrés proportíonnel lement au

mlrite

o

u an

d'émlrite.

A ínli, (j:lon que le bien ou le mal qui

provient d'une aaion ell plus ou moins confidérablc;

(elon qu'íl

y

avoir plus ou moins de fac ilité ou de dif–

ficulté

a

faire eme aaion ou

a

s'<n abOenir ; (don

qu'elle a écé faite avec plus ou moins de

r~ijexion

·&

de liberté; fel on que les raifons qui devoient uous

y

déterminer ou nous en détourner étoient plus ou t)lOins

fortes,

&

que l'!meution

&

les motifs en font plus ou

moins nobles, l'imputation s'en faíc abffi d'une maniere

plus ou moins eflicace,

&

les effets en fom plus avan–

tageux ou

f~eheux.

' Mais jlDur remonter jufqu'aux premiers pr!ncipes de

la

théorie que nous venons d'écablir, il faut remarquer

que des que l'on Cuppofe que l'homme fe trouve par· fa

nature

&

par fon t'tat alfujetti

a

Cuivre certaines regles

de conduite, )''Dbfervation de ces regles faít la pede–

étion de la nacure hmnaine,

&

leur víolatjnn prodL)Ít

liu coutraire la dégradaríon de l'un

&

de l':mtre . Or

nous fommes faics de tel!e maniere quo la perfeaion

&

l'ordre nous plaifent par

eux · m~ mes ,

<\que

l'imp~rfe~ion,

le defordre

&

cout ce qui y

a

ropport nous dé–

plaít haturellemenr . En coníéquence nous reconnoiilons

que ceux qui répondanc

a

leur deflinaríon ront ce qu'ils

doivem

&

contribuent au bien du CyOcme de l'humani–

té,

font dignes de notrt approbarion, de notre eOime,

&

de notre bienveillance; qu'ils

¡ie~vent

raifonnablement

ex iger de nous ces femimens,

&

qú'ils ont que! que droit

i.ux

effers qui en font les fu ires narurelles. N ocs ne

faurions au contrairl' nous

emp~cher

d,e,condamner

c~px

c¡ui par un mauvais ufage de lenrs

f~cul tés

M;radcnt

leur propre nacure; nous recopnoi(fons qu'ils Iont di–

gnes de deCopprobation

&

de blime,

&

qu'il efl con–

forme

a

la

raifon que les mauvaís effers de leur con–

duite retombent 'fur eux . Tels

Coin

les vrais fondemens

du

m/rite

&

du

démlrite,

qu'i!' fufijt d'enviCager ici

d'une vile g_énérale .

'

Si dcux hommes Cembloient

a

nos yeox t!galement ver–

tueut.

a

qui donner la préférencc de nos fuffrag<s? ne

vaudro!t-íl pas mieux J!accorder

a

un homme d'une con–

dítion m édiocre, qu'3 l'hommc déja cMingué; foít p:Ír

'la nailfance , Coir par les richelfes? Cela paro!t d'abord

aínfi; cependam, dit Bacon, le

mlrite

ell · plus rare chez

les

~rands

que parmi les hommes d'une condition or–

dina~re ,

fofc que la vercu ait plus de peine

a

s'allier a–

vec la forcune, ou qu'elle ne foit guere l'héritage de la

nailfance; en forre que celuí qui la polfede fe úouvant

·piacé

da~S l~O ~aut

rang, en propre

i

cJ,édomma~e.r

Ja

·terre de' tndtgmré; communes de ceux de fa condruon .

(D.

J.)

.

.

MÉRJTE,

en

T hlologi•,

figni§e la

buntl mora/e

des

·

¡a~ions

des hommcs,

&

la

récumptnfe

qui leur ell dile.

L es Scho!aOíqncs

~flingueot

deu_x

fo~ce•

de

r'!bit'

Faf rapport a D 1eu; l. un

~e

C';>ngrmcé, 1

~urre

de con–

rligníté, ou, comme 1ls s

~x

pwnent,

"'entum

de

<~r.~rf'~

1

&

merit11r.o

át

&olldt[.~• .

MER

Merit.llnt de congruo,

l.e

mlrite

de congruité ell lorf–

qu'il n'y a pas uue JUft.c proporlion entre l'aélioo

&

la récompenre: en Corre que celui qui récompeuCe fupplée

par

r.

bomé o.u par fa libéralíté

a

e~

qui manque

:i

l':t–

élion ; '

c~l ~~~

le

merite

d'un

ti

ls par r<lpport

a

Con

pe

re_,

ffi:-tis ce

mlriett

n'ell

arpe

lié

mérite

qu'improprcmem .

Meritum de

co~dign•,

le

mlrite

eJe condígnité elt,

quand il

y

a une juUc éili rnation

~

une égal itc! ablolua

.enere l'a!tion

&

la n!compenle , comme emre le trav9il

d~n

ouvrier

&

fo" tallire.

Les préce9dus

Réform~s

n'admetcellt point

de

mlrite

de coudígnité ; c'efi un des póints entr'atitres en qllol ils

ditférent d'avec

l~s

Cat}loliques.

Le

mlrit',

foit de congruité, foít de condi¡;níté;

~íge

divafes condit;o ns , 1ant du cócé de la perlonne

qui

mlrite

que du _c6té de l'aS!e méricoire

&

de la part

de' Dicu qui

r~compenfe.

Pour le

mlrite

de condignité, ces conclitions font, de

la pan de la peffonne qui

méritt,

¡ 1',

qu't:ol le lo it ju–

Jle,

2.

0

<qu'el

k

Coit encore fur la terre: de la pan de

l'aéle méritoírc, qu'il loit,

1°.

libre

&

c~empt

de toute

néceffité, m6me limpie

&

relatif;

2°.

moral<mcnc bou

&

honnéte ;

3

9 .

Curuaturel

~

rappon é

a

D ieu. Enfin,

de la pan de D ieu qui récompeníe,

il

faut qu'•\

y

ait

prom~ile 'o)l

obligarion de couro.nner telle ou tdle ounne

ceovre.

L e

mérite

de cougruité n'c.xiga pas cel,te derniere con–

dition,

mai~

il [uppofe dans la porfonne qu,i

méritFc

qu'

elle eft eocore en cette vie, mais non pas qu'elle foil

julle' pui[que les aaes de piété par ieíquels un péchcur

fe d;[po[e

:i

otJtenjr la grace, peuveoc la luí mérirer

dr •

congruo;

:¡.

0 ,

de la part de l'ad<, qu'íl Coit libre, bon

&

li¡rna¡orel daos fon príncipe, c'erl-:1-dire fait avec le

fecours de la grace.

Ou ne peut pas mériter

de congm o

la prcmiere grace

aéluelk, maís bien la premiere grace fanélifiaute

&

1~

perfévérancc; mais on ne peul

mlriter

celle-ci

d' tun–

dignu,

non plus que la premiere

~race

Caocíldiaute , quoi·

qn'on puiOe mériror la

vi~

ércrnelle d'un

mérite

de c<>n–

d!gnité. M ontagn¡!,

traitl de la grace, r¡uefl. tnij. ar•

11cle

l .

part~gr.

l .

M E R K U F A

T,

f.

m.

(

Hifl.

mod.)

nom que le$

Tares donnent a un ofljcicr ql)i ell fous le refterdar

o~

grand tréCorier; (a fnnélion ell de diCpofer des denicr$

deflinés

a

des ufages pieux

o

(-)

M E

R

L A~,

C

m. (

H ijl.

n~e.

lcbthiulog.)

po;rron

de la roer océanne;

i1

rd!emb!e beaucoup

a

u merlus

voyez.

-MER

LUS,

par

1~

forme du eorps: il a les yeu

~

grand>, tri:s· clairs

&

bla!JCS, la bouch_e de rnoyenne g ran–

deur,

&

les de11!S perices. fl differe du merlus en ce

qu'il

o

trois nageo!res Ítlr

k

dos , tandis que le merlus

n'en a que dcux; les CÓ!és

du

cnrps

Cont

marq'ués par

une

li~ne lon.~irudinale

&

tonueu fe, qui s'ércnd depuis

les ou'ies juCqu'il la queue: le

mcrlan

mange de petits:

poiffons, tels que les aphyes , les goujons,

&c.

&

illc$

avale tour emiers ; ía chair ell légere ,

&

tr~s-f'acile

i

- digérer. Rondelet,

Hrft:

des poijj: part.

l . fh,, IX.

cbap.

t:< .

Vo:tn

POI SS ON .

. M E R LE,

[.

m.

mmtla

vrrlgaris ,

(

H[fl.

nae.

Ornit. )

01feau qUt

di

de la grolfcur de la

lno~nc,

Otl ií-peu–

pres, il peCe quatre onces; il a htt it pouccs neuf ligocs

de loqgueur depuis l'exrré mhé du bec jufqu'au buut d<!s

partes,

&

neuf pouces huir ligncs juíqu'au l¡ouc de la

queue. ' D aos le mil le, cette lon¡;ueur en de djx pouces

~

qnelq ues lignes ; le bec a un pouce

de

lopg , il

elt

en eu tier d'un jaune de C.1ft ran dans le m31e, randis que;

la pointe

&

la racine fo nt noirhre; dans la femel le · le

dedans de la bouche fe trou ve jaune dans !'un

&

l'a~cre

o

fe[e

o

Les ma res Ollt

le

bec noiriltre pendant la prerniere

ann~e

Je leur

~.se, .

enCuite

il

devient jaune, de meme

que le

IOU¡

de paupieres : les, vieux

merla

maJes fon t

tr~~,noírs

ep eptler; les femelles

&

les icL¡nes

mil

les

ont

au

contr~ire

une couleur plucót brune que noire, ils dif–

ferenl encore des premiers en ce que la gorge efl rou r–

íicre,

&

la poicríne cendrée. Quand les

merla Con¡

jeu–

ne¡' on oc peut diflioguer les males d'avec les

fe

mel–

les. 11 y

a

dix-huit grandes plumes dans chaquc

eíle,

1~

quatrieme

efl

la

plm longue de tomes . L q qucue a qua -

1

cr~

pouces deux lignes de longueur; elle efl compoCée

de douze plumes coures égalemenr lon,:ues,

except~

l'ex–

rérieure de

ch~que

c6té qui en

u ~

pcu plus courrc; les

pattes ont LJOe couleur naire; le doigt excérleur

&

celul

de derriere

Cont

égaux .

La

feq¡elle pond quatre o tt cinq

crufs d'une couleur bleuatre, pgrfemés d'un grand nor11•

bre de pelits craits bruns. Le mile ehante eres-bien.

Cet oifeau conOruit

l'excéri~ur

de

fon nld avec de la

mouiCe , du chncuoe, de petics bríns de bois , des

raci~

nes 6breufes

1

f:/c.

i1

fe ferr de boue pour licr le

rou~

cnfem-