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MER

~ti

nommé 1'

.ue de la ttrre

dans le globe terrtllre, ou

l'axe Jo rirr:x

dans le céle!le; paree que c'c!l fur ce

diametre que la torre tourne.

On trace ordinairemeot

36 mlriditNJ

fur le globe ter•

reOre,

f~9oir

de dix en dix degrés de l'équateur oq

d~

lon¡¡itude .

Les ufages de ce cerele appellé

m/ridim,

font d'ar·

r~ter

par Con moyen le globe

a

une

certain~

latimde, o u

3

une certaine hauteur de polc, ce qu'on appelle

rrEJi·

jiu le globe, voye::.

GLOftE; de

f~ire

coonoltre la

dé·

clioaifon, l'afcenfion droite, la plus grande hauteur du

foleil ou d'une étoile.

f/oyn.

encare

l'artidr

GLonl!,

MÉP.IDti!NNr;,

o11

Lt Gs~

MÉII,IDII!!!SE, c'e!l une

partie de la commune feét ion du plan du mérfdieo d'un

Jieu-

&

de t:horffon de ce lieu, On l'appelle qQelquefois

lig11e

du nmJ

&

[11d,

paree que fa di¡cétioq e!l

1!'1111

pote

a

l'autre,

1/oye>:.

M ~.R l.PIEI'.

On appelle auffi en général

mlridie""'•

la commune

feélion du méridien

&

d'~n

plan qQelconque, horifon·

tal, vertical, ou incliné.

f/oyr>:.

p/14.1

b"' .

Mh

IQIE!!lif:

D'UN CA ORAN.

La

lig11e mlriditlflleell

<l'un grand ufageer¡ .A!lronomie,

eo Géo¡;raphic, en G11ornonique; tomes ces !biences

fuppofeot qu'on Cache la tracer cxaétemeqt; ce qui a fai¡

que dif!i!rens a!lronomes

r~

fqnr don"nés les plus gqnds

foins

&

la plus grande peine pour en d6crire

~yec

la

dernierc

pr~cifion . Un~

des plus fameufcs autrefois

é~oit

celle qu'avoit tracé

M .

Caffiny f11r le pav6 de l'6glife la

fainte Pé1rone

a

Boulognc ,

1\Q

tolt de

l'~gtife,

toco

pou·

ces

au·d~ffus

du p1vé, e!l U>\ petit trou

~-travers

lequel

palfe l'imftge du foleil, de fa9qn que dam le mo.ment ou

cet aOre e!l au méridien, elle tornbe wajours

inf~illible·

ment (ur la ligne,

&

elle y marque le

pro~rcs

du Coleil

en ditfércns

t~ms

de l'année par les dif!érens poiqt\ ou

tite cor-refpond en ces d"tl"érens terns.

Quand cctte

mlriJimn<

"fu¡

fini~,

M.

Caffi.ny

""rit

sut Mathéma¡icicns de I'Europepar un écrit publio,qu'ils

a'étoit établi dans un

te>npl~

un nouvel oracle <\'J\po.l·

Ion ou dn foleil

1

que

l'<•n pouvoit confulter avec con·

fiun ce fQ r toutes l ·s diffi clllté< d'A!lronumie. Ot\ peut

en

voir l'hilloire plus en détail daos l'élo_ge de cet a!lro–

nomc pnr

M.

de Fontcne\le,

Htjl.

a<ad.

171~

•.

1/oy(>:.

SoL

l'ICf.

&

GNOMON.

A Paris le plus célébres

mlcidim11e1

de cette

~fP.ece

font cetles de I'Obfervatoire de París,

&

de S. 1\IP.iGe.

·D ans

tu

utes ces

mlridi<nn<.~,

qu'on peut rogarqe¡ oom·

me des efpeces d'in!lrnmens, les plm grands

do.n~

l<s

.AIIrollo¡ s fe foienr Cerril, le

Jnomo"

propremen.t <.lit'·

c!l une

uvenure d'ellvirot\ un ponce de diamet¡e,

PI~'

ciquée 3

11

voute

1 011

~ll

quQ\que endroit de ces

~difi.ces,

par otl palfen,t les rayons du foleil , dont l'image vie[\t

Ce

proj.~ttcr

fur le plan hori(hntal de In

mlritiim"<

:

che?.

les anclcns ce q¡¡'on appelloit de<

gnomo111 ,

conli.íloit or·•

dinaircrnent

~n

de grands ob611Cqu6S élevés en plcin air,

6{

daos

q¡¡qlqu~

g,rande place,

~u

fon.1met dcfqoels. étqjt un

gtobe, ou une

~~urc

qoelconque, qui faiCoit l

'm.ffi.ce

de

eme

ouver¡ure,

Ct¡

dont l'ol\lbre renoit lieu. de l'inwge

folairc, en

~el~

infériturs 3

qo~

mlritiirn11n,

pui!que cer·

te omhrl\ ainli CllVironnéc de la lumiere du foleil ne

p.eu

·

voir q¡¡

1

Ctre fort mal

termit\~e,

&

d'autant plus m,al, que

le gnonwn étoit plus grand,

&

le foleil plus bas, comm.e

il

arriv~

qu ¡eros du Colllice d'hyver.

f/oy< >:.

GNOMON.

M .

1~ Mo11ni~r

nous a donné dans les

Mlm.

de

/'a·

ud<>~ti•

da

S<imru

d<

17.-<U,

la defcription de. la

mi·

ridi~Mq

qu'il a

rrac~e da~s

l'6glife de S. Sulpice, de·

fcription que nous allons trl\[lfcrire ici

d'apr~s

l'h¡!lorie11.

de

l'a~~d6m,ie.

Cette

>nlridi<nne

avoit été rmoée il y

noit envir1111 virtgt nus par Heuri Sully,

fameu~

hnrlo·

ller

~n¡;lois .

l.'<luverture en" fut plncée aux vitraur · du

bras méridio11"1 de la croifée-

ñ

7>

pi~s

de hauteur . Le

mur I>P!lofé d¡¡ bras feptenrrlonal n'en étoic

inr~rieore·

rn<rn q11

:1.

18o piés; d'ou

il

fu ir que l'irnage do. lbl

11 ,

~ui

paUoir par cette ouverture, ne poovoit poner (\\r la

l•g•~

m(riJ,.,.,, ,

tracée l¡o¡ifonralemem for le

pav~

de

l'é¡¡life que jufqu'au coml\letl,cemen& de

Novernbr~ .

Car

on fait que le poinr de fol!l ícc d'hY"er fur une pareille

ligne

~

la latitude de

Pari~.

s'éloigne du pié du (\ile ou

du gnomon de plus du

t~iple

de fa ttauteur; ce qui don·

ne plus de

Uf

ou

130

¡¡)és. Le foleil fe peignoit done

alors for le mur oppofé;,

~

la

mlriditl111<

continu6e de

nooit une

ti

ne verticale.

M . le Monnier a ant pris garde

ii

ceue efpece.

d'in~

convénient, n'<t\ a été ftaPeé que pour le tour[\er au

profir de l'a(\ronomie. 11 a fuit hau.(fer de

f

piés

&

re–

culcr

de.~

la grande plt,que de ml'tal, ce folcil dor6 qai

en portO>!

l'ouvcrll\t~

01\ p¡lotOt il

y

en n fub!lito6 onc¡

autre, qui ef\ fcel\ée

1\al\~ \~p!i!leur

do mur ,

&

qui n'en

dtborde que pour

pr~feQ.~{ aq~

rnyonl du Coleil l'ou·

MER

verture d'ut1 pooce de díamrtre, ce qui la rehd d'auraor

moin• !bjette

a

fe dilater

JY.lr

le chaud'

&

a

fe relferror

par le troid,

&

l'on a cntierement fupprimé le jour de

1~ f~nt1rc,

Cette ouverture e(\ done pr<!fcntement

a

So

p>és de hauteur au.delfus do pavé de t'églife .

A

la p3C·

tie lnf(rieore

d~

mur feptentrional, ou répund deformnis

la poruon ver(rcale de la nouvello

mlridin11r,

qui fe

trouve

a

dl

pouces vers l'oocidont de

1

pr~ctdoote:

oil

a

enca~r~ ~o

falllie un obélifque de mu bre blanc de

30 •

a

3$'

p1és de hauteor, fur une bJfe OU

pi~d'eflal

de

4

a r

piés de

l~rgeur;

a

la face antérieurt

&

exaélb·

men¡ vertieale

<le

cet obélifque, fur la

n¡/ridi,,,,

qui

la COl]pe

p~r

le miileu,

fimt

gravt!es les tran i"verfu les

de

3

minutes

1

&

leur fubdivitions de

r "" r

li:condes' qui

r~poudent

aux bord<

[~périeurs

&

inférieurs du foleil au

fol!lice d'hyver. Voici les avantages qui réful¡ent de

IOute ceue coo!lruétion,

L'image du foleil qui fe peint fur -un plan horifontil

vers le te>ns du fol!l ice d'hyver, étant defalongée f-u:

le grand aie

de

la projeétion, fe rrou ve par·lii mal bor·

pée fur cct axe, donne une grande

péoombr~,

&

ne peut

par confóquent qu'in iquer alfe• imparfaitemem la hnu·

teur

appareR~e

pu foldl , lci au contraire l'im1ge du fo·

leil e!l prefqoe ronqe

3

ce fol !líce,

&

fa projeétion qui

e!l d'eoviron

10

pouces de diametre en haureur, appro·

che d'autaor plus

d'~tre

direél: , qu'elle

dlr

été plus obli·

que fur

1'

plan norifoptnl;

ell~

e!l

~llfll

d'aurant rnoin¡

~ffoiblie

par fes bords,

Certe image au fol!lice

d'h~•er

parcourt deut

ligue~

par feconde fur l'obéli(que ou elle mome.

a

enviroA

J.

S'

piés a11, de!llls du pav6 de l'églife,

&

un peu plus de

3

lignes, lor(que le fol eil étant au

p~rallele

de

Siriu~,

elle

e!l deCcendue

plo~

bas . .Ai11fi l'on

y

peur ordinairement

Mtermioer le mornent du

mi~i,

en

pr~tt~nt

le milieu

~~~tre 1~ pdlag~ de~

deut bords

1

a

I{IOins d'110e QCffii•

(~conde,

ou 1\l!mc, d'un quart de

(econd~.

On doit

Cur·rou~

fe

~rvir

de ce grand _in!lrument pour

dérerminer le<

afcenfie.ns

droites <lu folc>l Cll hyver,

&

le véritable lieu · de

c~t

a,Ore

d~ns

fon

p~rig~e,

011,

ce

q~i

rcviom

~~~ m~me,

d.11.ns

le périlwlie de la terre, lea

d>vers

diaqtert~ d~ns

les différentes f.,!foos de

l'ann~e

1

les diOan,ces appareotes du topique, ou du fol!l ice

d'hy~

ver

i

l'équateur,

~

entlo. s'alfurer

Ci

t'obliquir~

de l'é•·

el i¡>tique e!l conOanre ou variable .

·

D ans la

pani~

horifomale de la

mlridi<~tne

qul dl la.

plus étenJu.e; fe

t~o.uve

m1,rqué le fol!l ice d'été aveé

les

divifion.~

qui

~n

indiqneo r l'approche. \onte. cene

pa.rue de ta. llgnt;, ainli que l,a verucale fur 1obéhfqne,

efl indiquéc;. par une lame. de culvre <le

~

lignc' d'épaif·

feur, mife

&.

enfop<¡ée. de

ch.a.mp

daos le marbre :

U n

~ncol\x~n\t:nt

commun,

a,

toutes les

m(~idrt~"u

e!l

'}U~'·

par le peu de

dillan~l(-

du polnt folfl>cral d

~t6

au

p~é

du !lile,

~n comparait"o~

de

l'~loi&nernent

du potnl

fol!licial d.'l]_yver, les divifiQJ\S"y fQJll e)\trétnement

r~f­

ferr~es,

&

qu'il ell d'-:turlnt

plu~

cJ.!ffi.cil.e par·li d'y dé•

terminer. le tems

6{

le point

pré~;is,

otl. le Coleil

y

arr~\'e,

La

mlridienne

de S. Sutpice n'e!l PII.S excm,pte de

~q

défaut, qunm :\ la p111ie qui répond au

fol!~ke

d'été

&

a

Con gnomoo, d.e 8o piés

de

hauteor!

il

y

a plllS;.

1'-en–

rablemeot de

1~

cornichc;

infc!tieu.r~ emp~che

le fol ejl d'y.

arriver,

&

en. intercepte

le~ r~yons

pendam plu fi<ors jou"ts

avant

&

aprcs , Mais M . le lli\onnie(

:¡,

parf!ljtement re·

médié

a

tous ces défauts,

6{

en a. m!tn.e tiré

av>~,.ruage

par UOC fecond,e OU.'1!erto¡C

1

qu'il

l\

mé[\ílgée

f

pi~S

plUS

bas

qu~

la premiere,

&

en.,dc<;~

vers

1~

dedans de 1'-tgli·

fe ,

d~ns.

le

m.~rn.e

plan du

m./riJiu•,

il

y

a aJIJI!é

&

fcellé un. verre ohjeétif de 8o.

pi.és

d.e tbyer,

at~.

nto.yen.

duque! l'image Colaire

ptojerté~

fu.r la partie correfpon·

dame de la

mlridien,e,

eO

e~aétemeru

termh¡P.e

~

Cani

pénombre fenfible.

Ceu~

part.ie

e_!l d.illinguée des autrcs

par une grao<fe ra,ble qttarréc de marbre blanc de pres

de 3 piés. de cOté . liimage d.\1 ftlleil n'y pucourl_ qu'en·

viron.

1

~

ligne

&

1

fecond~

¡_

mais

aurr~

on. l,'y

d~·

lertl).ine par fes bords.

a

Ul\.

qemi Oll

a

un quart de fe ·

conde

p.rh.

Ce qui produit le¡.

m~me

effet e."-approchant

qoe fi

t~unagq

bien rertl'rnée

y:

parcouroit 3 ou

'!,

li~es

eo une,"tcconde, ou fi. le polnt du foJnice

d'ét~

éroir

a

la

mCm~

diflancG que celui du (oiOice d'hyver> ou en·

fin

fi

l.'on. obfer••oit avec on quart de ce.

ele~

!unette de

8o píés de rayon; svantage

~u'aucune

!"1"1""'"

~uc:

l'on con[\<>i1fe n'a eu JU(qu'lci. L'obj,eél:>f qu> confl>we

ceue nou.xelle ouverturl),

&

qoi efl d'eoviron 4

pouce~

de díatn.etre e!l renfermé daos one bofte ou e("pece d<!

111mboor qu¡' (erme i clef,

&

que t'on o'ouvre que qua.n<t

il s'agít de faire l'obfe,Yarion du fot!llce .

Co>nl\le

il

e!l fouvent difficile de trouvex de grandt

obieétif, d'ane mefore précife ,

&

relle qu'on ll deman..

J

-

d~