MER
font ramalfées en
~pis,
&
ne fonl fuivies
I)Í
<Je fru\ts ni
de graines. Elle fleurit tou¡ l'été,
&
p,érit !'hi•er. On
~·en
fcn indifféremmepf comme de
!~ m~le
¡
!'un~
&
J'autre fchtrnilfent un firop
a
la Mé<lecioe; Ct]ltiyée$
d~n$
lesjardins , elles foqt fort
fupé'ri~qres
il
· no~
épin¡¡rs .
Dans
l~ur defc riptiq~, j'~i
ft¡ ivi l'qpiniot) co¡¡unt¡n¡:,
en
prenan~ !~ """"";~¡,
l1¡!rile. poür la
f~melle,
&
la
fertile ppnr la
m~
le : J'yllis il
~fl
plus raifon.nablc d'qp–
peller la flénle
'l'álr,
~
la fert ile
.fe¡n~lle, ~
c'eq ainfi
qu
1
en penfent les meilleurs
bot~nifles
mode¡"nes.
La
merc11~ialc
fa'uvatt, má/e
"óu
fFmellc
1
mercurialif
montana, [pica¡a
dr T ournef.
l>¡ft.
reí her6,
5"34·
cyno–
rambe mas
f.1
fam¡inp
1
Pv<>¡nis,
de
~ay,
&
de
J.
B .
pag, .
9.72,
qe doit p1s etre confonque
av~c cell~i.
des
oboutlques; car
i1
e~ro!t
qu'c!le a une quallté íom.mfere
&
maligne.
(D.
"f.)
·
·
MER~UlU .'\LF;;
(
Pham¡.
&
mqt. m eq ) mcrcurio/F
m!
le
&
r¡1erCJtrio/e
femsll~:
qt¡ fe fert
inditférerpm~ot
en Méde¡:ine , de !'une
&
l'autre
mc_rcurit~le
,
Ceíte
pJ~Ilte ~n ~péritlye ,
¡liqrótiq ue
&
lc!gérem~nt
l,axativ~:
elle e() une des pinq plantes
~molll~otes .
Elie efl fo rt peu ¡:mployée dans les prefcriptions
1]13-
giílrales, pqur
l'ufag~ mt~riepr
¡
cependant
queJ~ues
ap–
teurs la
re~ommanden¡
en décoélion, ou en bouil lon
avec un rporceau de
ve~
u' pour tenir le
V
entre libre'
principalement daqs les
men~ces d'~ydropif¡e,
de rhuma·
tifme , de
cache~le ,
&c.
Le miel
mrrwrial,
qui n'dl
autre chofe qu' une efpece de flrop limpie préparó avec
le fue de cette plan¡e
&
le miel , polf<de
a
peu prb les
me
mes venus . Mais ce font des remedes bien foibles,
ca
cdmparat!on du rameux firop de longue vle , appellé
aur!i
¡irof
4r
1?1fY<Nriale cpmpu[l,
quoique le fue de eette
plante n en foi.t qu'un des ingrédiens les moins aélifs.
Ce firop ell fort
recol]1m~ndé
pour les ufages dont naos
venons <je faire memion,
&
il
efl réellement
tr~s-utile
daos
c~s
cas; mais il efl é yidem que c'efl
ii
la racine de
f¡layeul
&
~ cell~
de ¡¡entiane , qqe ce lirap doit fes prin–
~ipales
vertus. En votci la compofition : Prenez, de fue
ópuré de
merruri"/,,
deux livrés
¡
des fucs de boura–
~he
&
de
b~~lofe, d~
chacun, demi-livre; de raaine de
~layeul
ou
lfls,
d~ux
onces; de racine de gellliane, une
once; de bon
~te!
plane, trois livres; de vin blanc ,
~~uze
onces ; fattes
macer~r
daus le vin blanc pendanr
•mgt-quatre heures le$ ractnes pilées · palfez-les · d'anrre
part, faites fondre le miel,
m~lez 1~
aux fucs .' donnez
quelques bouipons
~
ce ¡nélaoge ; écumez-le
J ~gérement,
&
paffez·Je
~
la manche; mélez
le~
deux ltqueurs,
&
l!<s
~01fez
en
.co~!Hlance
de firop,
. L ufage
or~mat~e
de ce firop fe continue pendant en–
Vtron une qumzame de JOurs;
&
la dofe en efl d'envi–
r~n
deux coil lerées , que l'on prend trois
ao
qnatre heu–
~es
avant
1~
repas .
L'évacu~tion
par les felles peu abon–
il~ntes,
tn?JS
fome~
ues que ce remede procure,
&
l'aflri–
éhon
lég~re
que dott produire fur
l'eflom~c
l'ex trait tres–
~mer
de la gemían:, l'ont fait
re~Mder
fur· tout comme
uo remede (ouveram pour rt!tablir les eflomacs foibles
ruinés
&
chargés de glaires,
&
contr~
la migraine
&
le;
veniges, qui font fouven t dépendans de la íéchereffe du
~entre . L~
mercT<riale
s'ernplui~
eX\érieuremenr
da.nsles
cataplafmes émoll tens
rarern~¡u
fcule plus fouveqt avec
les autres plantes émollientes . Elle
en~re
our!i
alfe~
ca m–
m unément avec les roen1es plantes daos la compo[¡tion
<les lavemens émolliens
&
laxatifs .
(b)
MEI\CU RJALES, f. f. plur. (
Mythul. )
f~te
qo'on cé–
ltbroit dans l'lle de Crete en l'líonneur de Meroqre ,
¡¡vec une magoitjcence qui attiroit alors daos
~ette
l le
uo grand concours de
mond~,
roais
plu~
poqr le com–
'!lerce dont
Merc~re
étoit le c;lieu, que pour la dévo–
hon . La
m~tlle
fc te fe ct lébrait
a
Rorpe fort (imple-
inent le
'4
de Juillet.
(D .
.
'7. ) ·
IYIE R<;:URIALES, (
Gram , J !lrifprttd.)
c~rémonie
qui
a
heu dans les cours fouveraines le ¡¡remier mercredi
!apres l'ouv:'rture des audiences de
1~
S.
Martjn
&
de
1'iques;
O}!
le préfident exhorte les c;pqftillers
!
rendre
"fcrupuleu[em~Ot !~
JUflice,
&
b!~me
0\1
l9ue les aotres
~embres ,fubal!ern~s
de la
magiflrat~r~,
,felon qu'il s onr
1llen ou mal remph leurs fonélioos. Les
mercurial
u
ont
bé
établies
p~r
le! ódits des
roi~ C~arles
VII(
Lauis
XII.
&
~cnrt
111.
MERCl,JRI~l-t•
ÜNGUENT,
(Pharm .
&
mot.
mld. ) Voyei."
MERCUlJ.¡!
&
R EMEnES MERCURiAU)\.
M ERCUI\ JELJ-E
1
t!rr.,
(Chimi-. j
ou troi[ieme
terr_e de
Bec~er ,
v'l"'
TER RES
.Dj!
B ¡;: c:HER
(les
lrors. )
·· L a
"l<rrf mercuri,l/e
e(l , íeloo Becher , le príncipe le
plus propre , le plus lpécifique des
mlxt~s,
ce!u"i dans
Jeque! retide leur caraélere cooflitutif,
ineffa~able
im–
i;r/f't~lis
1"'!dan¡
{f'":!"
c~raéltrifmt<m
[uum
•bftr~•ns.
,MER
~efl ~
l!
pr_é(enc~ d~
c.et;!e
t~rr.e q~·¡~ attribq~
la pro- ,
pnété
9"
ont, felon un dogme
chtJTltqu~
qu'il adopte
(ormel)emen.t, )e< fels
volatiJ~
des plantes
!3t
des ani–
maux,
~rrac~és
rn.t!me cf.e c,es fnb()ances p)lr la violencc
do feu, de rcprétenter l'irnagc,
id.am,des fubflat\ces
qui les apt four nie.s,
,L~ r~[urre&liou
,des onimaux . de
leurs prppres s:cndr_¡:s , Ja
régén~ration
des plantes, des
tjeúrs en
1
fcl on lui,
l'ouvr~ge
d.e la
t rrr< n¡<r<}lri<llr .
11
rappor¡e Fexpérie nce" fort ling¡IIlerS!
d'~¡n rn<>rce~u d~
jafpe ¡enp, en
fuli.ondaps uo cr!).ufet
~ermé,
dont la cou–
lepr
ab~ndo¡¡pa
emieremenr la fnatiere
pierreuf~,
&
31l~
s'att~cher ~
la par.iie fupérí¡,u r¡; du creufet,
&
s'y difpo•
fer de
12
rpé¡ne
ro~ni~re
qú'elle ]'en fur
)e
j~lpe '
tant
pour la diverfitt des
coul~urs. qu~
pour
!~
dillríbotiou
des veines
&
des taches:
&
c'ell
i
fa
t.trre
mrrcurirll~
qtl'il amib4e le tran[port, la migralioq Jle !'ame du
jaíp~,
c'efl ainfi qu'il uomme cette matiere colorée . (;'ell
c~t
te ¡erre quj qo¡me la méta!!éité aux
m~rau¡, c·~n-ª-dire
leur mol lelfe, p:tenfibilité, malléabilité, !ifjttefctbilité.
Elle efl la plus pénétrante
&
la plus vola¡ile des trc:is
terrel: c'efl
ell~
qui,
foi~
feote, foít urie
a
!~
G:.fondo
terre, que les chimilles modernes
~ppell$!nt
p_hlogijliquc;
•
forme les q¡ouffetes , pouifes o
u
v~peurs fouterr~ines,
·
qui ¡'t, ignent
!~
tjamme
d~s ft~mbeau}'
/!i
des la!]1pe>
des mlneurs,
&
qui les ruff<>quent eul-memes, ou le>
incomrnodent ·conódérablement .
f/oyez.
GAS,
E~HA
LAJS G:>:, M OUFFETE, PoussE; c't¡ll ce¡te ¡erre pure, ..
nue
&
réfQ\lte, ou r!,'duite en ljq uenr, qui e(l la vóri- ·
tablealkaheft .
VQyn
.'\LKAEST
éj
M~NH~Ur:;
!;ette
liqueur ef! fi pénétrante que
{j
on
l~
refpire imprudem–
ment, on
~fl
frappé cqmme de la foudre,
~cddent
qui"·
arriva une fois
a
Becper, qui fu¡ fur le point d'en pé•
rir. La
t crr<
mer<Hrielle
fe msíque,
larvat11r,
quelque•
fois daos les mines fous l'apparence d'une fumée
Otl
d'one ea
o,
&
s'attache aufli quelquefo is aux paroís dei
galeries fo us la forme d'une neige légere
&
brill~nte
La
terre merwriel/c
~n
le príncipe de tQQte voladlité.;
elle efl fur- aboodante dans
le
morcure ordinaire , qu'elle
mer par
c~t
exds dans l'état de
décornpofieiots. Voy<ló.
l'anicle
MtXTtON,
&
c'en par fon accrétion au
~orpl
métall iqQe parfait,
abfo/t¡tum,
qu'elle opere la mercu•
ri6cation .
V oyn:.
M ER CUR IE"J¡:ATJO>I. Elle efl le pre-o
mier
~t¡e,
primum
m< ,
dq
f~l
marin . Qnelques
chirni~fl~s
la regardent comme le príncipe <le l'arfcnic; les mé•
toux coroés, les fels a*alis V•' latils
&
ammoniacluJ;
lui doivent leur volatilité,
&c.
Ceur
qui
opt appellé
e<;
prlncipc;
m~rcurc,
&
qui l'onr pris bonnement pour le
rnercure coulant ordinaire, ou
m~me
pour le ¡percorl;'
des mé¡aux, fe; fonr groflierel]1ep t
¡rotllp~s.
Cette t¡:r'c;
efl appellée
mer~tlri<lle
au rlguré ; ce
nom
ne Ggnifi e
a
u~
tre ch:> fe, fin a n qu'elle e(l volatile
&
~uide,
fi.Hxi/is,
aomme le
mer~nre,
Nous venous d'ex pofer fomm:;irement
le~
prop¡iétés
fo qda:nentales
&
aoraélérifliques oue Becher arrrib4e
a
ra twifieme terre . Le point ·de vüe fons leqQel ce pro·
fond
&
ingénieux chimifle a
contid~ré
la compolitiqtl
des corps natnrel$, lorfqu'il s'efl trouvé forcé
a
recau~
rir
a
\10
p~reil
príncipe' eQ véritoblernent fublime, pleiq
d~
génie.
&
de fagacité
¡
la
c~airte, l'analogi~. l'identi!~
des phénomenes qu"il
a
rapprocpés, qu'il
a
liés, en le$. .
déduifant de ce
pri~cipe,
efl frappsote, lutnineufe, utile,
avan~ant
l'art . Mats enfin on en forcé d'ava uer
qt~e
ce¡
n'9n pourtant lii qn' une coordinatíon de
convenañc~,
qu'un fjlleme artifi ciel,
&
qu'elle
f
it !Out au
pl u~
io up.·
~onner
ou dt;firer uo principe quelconque . Srahl qui
~
·
tant
médit~
le Beche¡iooifmé,
&
qui a été doué du
~~~'"'
nie óminent prop¡e
a
en
fonder les profoodeurs
&
a
en
dé\toiler les rnyfleres, confefle
&
profe(fe,
confit•or
&
projiteor,
ce font fes termes en dix endroits <le fon
Spe–
rimen buheriawum,
que l'exiflCtlCe du príncipe mercu·
riel'
1
&
fa 11
ÍtjBuen~e
dans les phénomenes que lui at¡rl- '
bÚe Becher,
n~
font ríen moins que détl)<>Qtrés; qu'il
penche
tr~s-fort
a
Ce
perfi1ader que; la troilieme
terr~
de
Becper ne differe qu'en
~om!;>re,
&
non pas
~~~
efpece,
de fa feconde terre , dq phlogil\ique; c'efl-a·dire qu'uue
certaine qqantlté d'un
"le
me, feo!
&
t:tn{qtle príncipe
étant admife daqs les rpixtes, y produit
l~s
effets attri–
bués aux phlqgifl iques;
/!i
qu'unc;
quaatit~
différente
J .
produit les effets attr ibués
a
la
terrc rnucuriellc. Voya.
M¡xnoN . Et ¡:ofin il prornet en fo n nom,
&
en ce–
luí de Lops les yrals chimHle¡
1
une éternelle rcc.cmnoif–
fance
~
qulconque rend ra f¡mplc , facile,
praticaMe
1~
doélripe de Becher fur
cett~
troifieme terre, comme il
' l'a fait luí
1\Jr
la reconde, fur le phlogiflique.
(b)
M¡o: RCURt.ELLE, ""' .,
liqueur.
V oye~
fo\!s le
'!'•t
EAv
&
l'article
M ER CUI\E, (
Mat . m ltl.
)
~E RCUJ\IELLE,
lir:<''l'
•t~
l,ui!e ,
Yoyez ]\1ER C\ol•
u
1
<
MQt.
~IJ)
·