Table of Contents Table of Contents
Previous Page  310 / 760 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 310 / 760 Next Page
Page Background

ME .R.

tlent le "'""''' ,que font das quelques-uns de fes elfets

dangereux

&

peut·ecre efl-ce de

lii

que vienr la pro–

priéré qu'ii • d'excirer la falivarion

&

d'anaquer le genre

.nerveux.

11

feroit fort avamageut de n'employer que do

Mercttre

qui ear été privé de cet¡e partie aqueufe. Les

p1auvais etfers que le

mucure

produit fouvent fur le

corps humain, ont fait foup9onoer

:1

quelques chimifles

c¡u'il comenoit une- terre étrangere

&

arfénic~le

qu'ils ont

~ppellée

"Y"'Pht;

&

ils ptetendoient l'en déponiller, en le

combinam avec les acides mlneraux, dom ils le déga–

geoiem enCuite pour

y

iotroduire une autre terre: par ce

moyen ils ""oiem un

M<'Hirt

parfairemeot pur, qu'ils om

pommé

me'~""

••im/ 1

donf ils

v~nroient

l'ufage, t3Dt

dans la Medecine que dans la Chryfopée; íls préreo–

doieot que

e~

mtrtHrt

diifolvoit l'or

:1

parties égales,

mais il perdoit fes

proprlér~s

lorfqu

1

ol) l'expofoit

a

l'olr.

C'efl

i

l'expérience

a

faire connoirre jufqu'a que! point

toutes ces

idé~s

peuvent !tre fond6es.

Becc~er,

Srahl

&

Henckel, ks troi1 plus grands chimilles que

1'

Allerr¡a~ne

ait produits, regardem

non·l~ulement

le

"'"f'"'

corr¡r¡¡e

une

fub(ianc~

¡rfenjqJe, r¡¡ais

n¡'!"u¡~

comrr¡e uu

arf,nlc

jl•ide.

L e célebre

M .

Ne,unanl) dé6nit le

mtrcHr<

un. mine

j!lqueux

&

terrear,

mi.rtM"'

a1'"o·ttrrern•,

da

m

lequel il

~mre

une portiO!) du pdnc¡ipe inRamma!)le,

&

qui efl char•

g~ jufqu'~ l'e~ces <!~

14

rroifiem~ wr~

de Beccher ou

1~

'erre "'fr<uriellr,

qui e(l

1~

príncipe

i

qul les rr¡éraux doi–

nnt leur

fufil¡ilir~

QJl

l'ét~t

de,

fluidit~ qu~

leur do nr¡e l'a.

ttio!J dq

fcu,

Quoi qu'll en foit de aerte définjtjoo, il efl

c.er

¡~in q~e

la

fácilit~ ~vec

laque!le le feu

dí !!jp~

&

vota.

tilite le

mer<~.{e,

fait qu'il efl impoffil¡le de

1~

décpmpo–

fer

&

d'en f:Íire une anal yfe ex:¡éle. S i on

l'e~pofe

i

l'a–

ét ,on d11 fe11

d~ns

des qitreauJ

ferm~s,

il

fe 111et el) ex.

panlion

4

brife les valffeaux. M . Roue.lle a trouvé que

cela

yi~m

de

l'~a!J

qul lui ell

joint~,

yu, qu'er¡ le

priy~nt

de

c~¡re

eau ji ne fait pi

LIS

d'

~xptor.on

.

Si on J'expo(e

~u

feu cjaps ejes

vaill~aux

ooverrs,

il

fe réduit en vapeurs ou

•Q

fomée!

~O

l'expofant

p~1¡dant long·!~ms

a

OJI feo doul,

i)

f~

¡;hange et¡ t¡ne pooqre t¡rif¡: que, fui van! )a remarqQe

ele M.

Rouell~,

!)O

a

m~J,a-propqs

regarMc

~omme

une

e~at¡x ,

puifqL¡'e!l dol)nai)J ur¡ degré

<Jr

cha)eur pllls fort,

(!er¡e pqudre·

r~prend

¡rC:s-promptcrr¡em )a fort)'le

&

l'éclat

!!u

"!H""e ,

Pot¡r le

~hant¡er

en

ceue poudrc ¡¡rife,

il

fuf-

61

<l!'

l'eof~rmer

daos une bouteille que l'on agitera forte–

m em

&

long-tems; c'efl

~~

qu'q¡¡

appell~

"'!f<l!rt

pr~9i-

pí1~

par lt¡i·méme,

·

fylalgr~

)a diffjcul¡é qu'íl y a

l

cmnnoltFe la nature d11

•rrf"'!,

ur¡

gr~l)d

Pntpbre

~e

chimifles l'ont

rl!gard~

cqmm~

)a bafe eje tous

l~s

mét;u',

&

ils ont

prér~ndu

que

l'on pouvqit )'en tirer, opératjqn qu'ili QQt l)O!Jlmé

nur,

t·striftcaJio~;

rr¡ajs ils

~(furent

que ac

f!l<rcur•

tir,é

d~s

mé–

ta!lX el) ,d'une !)atore bien plus parfaite que le '"""'"

Df•

ginaire.

~eccl¡er

apn¡et dans tous les

rr¡ét~ux

ur¡ príncipe

,qu'jl non,me

"!-'''!'¡,¡,

~

quj erl da leur fl!fi!>ilité. ·

· Plu(j¡:urs

chíq¡ifle~

on¡ prétendu ayoir le fecret de fixer

te "'""'",

c'~1l·~-dire d~

lui joinc:lre un I)Ouyeau prin–

~lpe

qui )ui

Ót~ ~

fa

fluiJité

&

luí fit prendre t¡ne c<>nfiflen–

fo.lide ¡elle que cepe des atl!res métaux; c'efl ceue

opérati011 qu'ils ont nommée la

ftxation

du

mtr<ur< .

Kuncke)

ª!fyr~ pqfi¡iv~!Jl~ll! avqi~

lj¡§

Je

''"'!"r~ ~¡¡

;¡g~m .

Les yfages 4u

'lftr~ure

j.bnt de deux efpeces

¡

on peut

tes dillil)guer

~q

méchaniq ues

&

en phlrmaceutiques : un

des prinr:ipaui ufages du

l?t•rr~~rt

efl dans

1~

Mérallurgie.

En effet , comme

.!em•rcurt

a la propriété de. s'unir ayec

J'or

&

l'arr,enr, d3ns.

le~

pan ou le pois t)lanqoe

&

o~

ces

rnéraq~

précielJI fe iro"qyen¡ en abondance

4

too~

for!JléS qu uatifs , on

ne

fait qu'écrafer la roche qni let

con!i~nt, ~

on la triture avec d4

mercllrt,

qui fe CQL)l·

bine ave§ )'or

&

J'ar¡¡ent fans s' unir avec la pierre qul

fervoit

el!!

matrice ou eje ininiere

~

ces méiaux . Quiod le

mercure

s'dt

ch~rgé

d'une quantité (uffifante d''lr ou·d'ar;

get.H, pn

IJ)CI

el) diflil lation la co mt¡inílifon "qu l'amálgaÍl)e

qur s,'dl fau;

¡>ar

~e

~oy.en

on

fép~re

le

merc11rt,

&

I'or

ou 1 argent dq_n¡ rl ' c!toJt

cha¡g~

refle ao fond des vaif.

feaux .

Telf~

en

ta

mérhQ<!~

que t'on ruit pour le trai,

temen~ d~s

r¡¡ines d'or

&

d'arg•m de prefque toute

1'

.th

m érique .

Voy{z

ÜR ,

·

· · • · ·

· ·

Dans les mo¡¡qoies on triture de la

m~me

maniere a

vea

-<lu

>n<r~~tre l~s cr~ufe¡s

qui Ópt feryi

a

fondrt le$

·mé~

taux précieux, ainfi qqe los

cr~lres

rUu)Japtes des " itfé.

rem~,s

opératíons qans t;fquelles il reflc fquvem q¡¡elqoe

poruon

d~ IJl~t~l ~u~

!

vD D!)

veu! poin¡ perdre.

Voy~::,

LAVURZ.

.

Le

mtreMre

fer!

~ncor~ ~ ét!m~r 1~

¡¡laces ce qqi

f~

fait en

l'~malgamam

avec l'étain ,

Voyri,

G~ACI:~ ;

11

fert auffi pour dorer fur de l'argem,1JcyezPoRuRa . On

•••mplqje po!!J fairc dll.!

~~romm~;

il

~ntr~ dati~ 1~

iompofirion dont fe fait 1 'efpece de végétation métalli–

que que l'oo nomme

Rrbre de

Di~n•,

&c. On peut join–

dre

a

ees ttfages la propriété que le

merntre

a de iaire

périr tOutes Cortes d'infeétes .

Si on enferme du

mucur<

dans

l'rruf

phii•Jopbi'{Nt,

c'eil-~·dire

dans un vaif!eau de verre qui ait la forme

d'un

~ui

&

poqrvu d'un long col; que l'on empliffe cet

Q;"Uf i11fqu'an tiers avec du

"''" ""

que l'on aura fait

bouillir auparavam pour le pnver <le l'eao

avec

laqutlle il

~~~

joim, on fcellera hermétiquemt ut

ce

va¡lfeau,

&

on

lur qor¡ne1a un degré de feLl lOUJOUrs

é~al,

&

capablc de

fairc bouillir le

mercurt

fans

:~llcr

au-de-lii; on pourr1

faire durer cette opération au(fi long-rem< qn'on voodra,

fans crainte d'eJplofioo ,-

clt

le

mucurt

fe convertira en

une poudre rouge que l'on Qomme

merc:.re

prltipitl

per

f,e.

·

!';n f•lfant dilloudre le

merctue

d2ns l'acide nitreox,

&

en fai fam évaporer

&

cryltallifer la diffi>lution, on anra

un !el neurre rres·corrití f, qui fera en cryfla11x fembla•

bl~s

a

des lames d'épées. Si on fair

~v~pCJr~r

la diiTolutirm

JufqtJ'a ficcité , en donnan¡ un grand feu, on obdem une

P"udrc

rou~e

que l'on appl!lle

"''rcur;

prlcipitl

'9""' .

Si

on m"' peu·a-peu de l'a lkali fixe dam la diffoluti;;n da

'"'""''

fajre

d~ns

l'acide nitreut,

&

éter¡du~

d.:

bean•

coqp d'ean, on o)ltient

~u ffi

une poudre pu un

pr~eipit~

rouge. Si au lieu d'alkaiJ fixe on fe fert de

l'alk~li

yola•

til, le précípiré, au lieu d'crrc rouge, Cera d'.:¡n gri< d'ar•

dujfe.

M ,

~nurlle

a

fait d1ffoud re le

précipit~

du

mer–

a.

re

fait

p~r

l'allp li

fi

xe dan< l'acide dn •ínaig re, ce qní

produjr ur¡ "rai fe! neurre, ce qui

~rrive

1

paree que l'ag–

gré~arion

du

mercurc

a

étd rompue.

·

·

Pour qne

l'acid~

vítriolique d1ffolve le

mer(l<re,

il faut

qt¡'il foir

tr~s·concentré

&

1><

uill¡m¡,

&

alor; la diffolurion

(e

fait_ave9 etferve(cence : ceu.e opératinn fe fa ir dans

u.ne

c,nrnue bien lutJée avec

1111

réeipíent . Sl)ivant

M.

Rouel-

1!! ) il paffe

a

la dill illarior¡ de l'acide fulfu renx vola¡íl.

&

il .refle daos la cornue une maffe !'alíne qui mife dans url

grand yolume d'eau s'y diffour,

&

laiffe ro mper une pon•

dre jaljne

qu~

J'pn qom!J!e

tMrpifh

"!inérql

ou

pr!cipitl

;aun•,

·

L orfque le

mere

'Ir!

a .été diffintt daos )'acirle nitreo¡,

fj

l'on verfe de l'acide du fel mar!n

dap~ 1~

dilfolu¡i o, il

fe dé

gag

e uqe poudre blaQche quí rombe au fonj , c'dl

e(:

qu'on .Qomme

n¡errure prlcipit<

bl~l'f.

M.

Roue)le ob•

ferve avec raifqn que c

1

dl t¡n vraj fel neurre, fgrr¡¡é par

la combinaifon de l'acjde du fe! marin

&

du

mrrwre,

&

,qo~

par COI>féquent c

1

efl tres,jmproprt men¡ qu'OJJ Ju-j

don_ne le nom !le

prlripitl.

De plus , l'acide du fel m.arin

n'agi¡ poim fur le

m'rcurt,

á

moins qi.J!il n'ait éré dif–

fous, c'eU.a·díre

~

.!J!Oio.s

q~e

fon aggrégatio¡¡ n'oit

éJ~

rompqe.

'

J..,e fel mlrin combiné

av~a

le

mtro¡re

qpl a

~~~

ditl'ous

dijnS l'efpri¡ ¡le

n!¡r~

&

mis en fu!>limation , s'appelle

fu•

¡,¡;"!¡

corrofif-;

ti on triture le fublim é corroflf ayec de

oouveat¡

mucNre,

&

que l'on

rr¡~¡te

le mélange de nou•

vcau en fublimatiol), Otl Obtiem, en

réit~ra~t

rrois fois

r;:e!!~

triruration

&

ce[te fu)llimat ipn, ce qu'on t¡ommé

le'

mer,Nr~

áoux,ou

11f!11ila

alb•,

Q.U

Pl!'lq&l~ mertunr/1~ ~

Si

011 réirere ces fublim3tions nn plm g.rand

ppmbr~ d~

fois, or¡ obrient ce qu'on

~ppelle

13

calomel/e.

Eo trituranf cxaélement

~nfemble

une parrie de

mtrturt

&

det¡x parries

d~

foufre en poudre, oo ol¡riem

~n~

pou.

dre nqire qQe t'on nomme

éthir;p1

minlr•l .

Si l'on joinJ enfemble fept par!les de

mercurt

ll¡

qua.

tre pardes de foufrc, on triturera ce mélan¡¡e,

0(]

re fera

fublimer,

&

l'on obtie!]dra par la ce qu'on

app~ll~

le

rin>

'fObre ortlji<id

j

maiS pOUf qu'jJ foit pt¡r

/}t

d'une Odie

couleur i! faodra le fublitl)cr de

nouv~u,

par'e qu'ou tul

ªvoit joint d'abord une trop grande quantiré d> fot¡f,e.

En mélant enferr¡ble

un~

livre de cinnabre p\11

v~rjfé

&

cinq ou

li~ onc~s d~ ¡im~i~~~

de fer,

ll¡

diilillaut ce mé–

lange dan$ une

corno~ ~

laquelle OIJ adaprera un récjpiene

qui ·con¡icr)dra de Peau, on

obtiendr~

)e

"'tr<t~rt

quí écoit

~ans

le

cinnabr~,

í):)us fa forme ordlnqire; ce¡tº opératiOn

~'appelle

rhiviftcat/qn Ju cinnabrt .

1

· Te

JI

e¡ font

le~

principa)es

prép~rations

que la Chimie

fait ave\l

Jc

mtr~ur.,

tan¡ pour le pfages de la Medecine

q9e pour les Ans. (-)

MF;R~u¡u;:,

(

Principr

de

Chimj<. )

le

"'"'f"rt

que

)es Chimilles qnr au(fi appellé

efprit,

cil un des trois

fa~

me¡¡x prlncipes sles anciens

~irr¡ifles,

&

celui dont la na–

u¡r!! a

ét~ ~étermin~e

de la maniere la plus inexaéle,

&

la

plus Y'!J!Ue.

V•yez

PR

!NCJP.ES

,

Chimit . (b)

M!!¡¡~

p R

li:,

(

Mllt,

med.

&

PhorM. )

ou remedes

¡perca¡ieJs , tam fimples q11e

compnf~s.

L~s

remedes merpurjels commurlémenr employ6s- en

Médecine, font le ''"""'' courar¡t , coulant ou crud;

1~

m,n,rt

liDÍ

plu~

ou moios

inr~ément

au (oufre;

f~a•

voir