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MER

Cependant q.uo1que

Mereure

ait. été vd encqre,.

de,u:~¡

(Qis

depuis e• tems-la fur le Sole1l, ce n'a été qu'eo

Y7i:3

_gue M. Halley s'e!l déterrnioé a publier fes élé–

rnens des tables de cen e planete, dont on peut dire yue

le mouvement e!l aiTh exaélemeut coonu aujourd'h ui.

On peut s'en afl1lrer en comparant ce5 élémens 3 deux

J,Utres obfervations du palfage de

Merc¡¡re

fur le Soleil

faites eo 1'736

&

1743,

&

qui om été auffi compleues

qu'on pouvoit le defirer.

.

Selon M. Newton, le mouvemeot de l'aphélie de

J.f,rwre

feroit beaucoup plus lent que ne fuppofent les

.A flronomes , ce qui ne doit pas nous étonner,

Merwre

n'ayant jamais été

fi

fouven t ni

fi

ex.ac1ement obfervé

<¡_ue

les autres planetcs. Ce mouvement, fuivant M.

N ewton,

dl

d'environ

f2"

par an. L e mouvement du

riceud, détermiué par M . Halley, d'apres ,fes obferva–

ti<>ns des

patfa~es

de

Mercm·e

par le Soleil en ceot ans

d,e 1° . 26' . 3f '. felon la fuite de5 ligues.

L'excentricité de cene planete e!l tre5·confidérablc ,

&

fa plus grande équation du centre éfl, Celen M . Hal–

ley , de 24.

0 .

~2'.

37".

C epcndant les A!lrouomes font

encere partagés la dcfli1s ,

&

cet élcirnent de fa théorie

c:fl celui qui paroit jufqu'a préfent

le: moins conou. 11

n''en efl pas de

m~me

de l'ineli na•fon de fon orbite au

plan de l'écllptlque, M. H alley l'a établie oar des obfer –

v"ations décifives

&

fort exaéles de 6°. r9'·

w",

M . Halley, dans la difJertation qu'il a donnée fur l'ob–

ferva~ion

du palfage de

Merwr•

faite dans l'ile de Ste

H éleue en 1677, a prédit les di!férens palfagcs qui doi–

v ent

~tre

obfervées jufqu'au xix. 1iecle; fuivant le calcul

de cet a!lronome,

Merwre

doit ctre v'U daos le Solei 1

prc.che de foo nc.eud afceodant au mois d'Oélobre des

an nées I 7f6 , 1769,

t776, 1784, 1789,

&

proche de

fon nceud dcfcendant au mois d' Avril des annécs I 7S3,

J 786, 1799·

Vo:tn

PASSAGE.

Chamben, Wolf,

&

lnjJ.

.¡Jr.

dt

M. ¡,

Monnitr.

M . le M onnier, daos l'alfemblée publique de l'aca–

d émic des Sciences d'apres

P~ques

1747, a lu un mé–

rnoire qui conticnt les él émens de la théorie de

Mtr·

ture,

détermmés nvec l'exaélitude qu'on fait qu'il ap–

portc daos 1' Allrono mie.

(O)

MERCU RE ,

m

Phy/i'f""•

Ce

prend pour le

M ercttre

du barometre dans les

e~périences

de Toricelly.

V•yez

~ARO.METRE.

Q uoique le

mercttre

ne fe fontienne ordinairement dans

le barometre qu'a la hauteur de 28

~

29 pouces, cepen–

dant M. Huyghens a troúvé que

(i

on eJJferme le

nur–

"'" bien purgé dans un lien bien fermé

&

i

l'abri de

tome agitation' il re fou tiendra alors

a

la hameur de 72

pouces, phénomene dont les

Philofophe~

o m alf<'L de

p~ine

a

rendre

rai[on . M . Mufchenbroeck ' dlOS

fl)o

E [!ai de

Phy/iq:u,

l'amibue

a

l'adhéfion du

mercure

aux parois du verre ,

&

dit, pour appuyer Con fentiment,

que lorfqu'on fecoue un peu le to yau , le

mercNre [e

dé–

tache '

&

retombe a la hauteur de 29 pouces

o

Vuy•z

BA–

lWMETRE.

(0)

MERCURE

ou

VJ F·ARGENT ,

(Hifl.

nat. Minlralo –

ti•, Chimie,

Mlea/11tr~ie

&

P harmuit.)

en latin ,

mer–

&ttriru,

argtntum

vivttm ,

hxdrargyrt~m .

Le

m(rc11re

etl

une fubfla nce mátall ique tlmae, d'un blaoc brillam , fem–

b)able a de l'étain fondo; le

mtrettre

ell ' apres l'or

&

1~

platine, le corps le plus peíam de la nature , cela n'em –

p~che

pas qu'il nc: fe dillipe eotierement au feu . Qnel–

q ues auteurs placent le

mermr<

au rang des métaux, d'an–

tres le regardeot comme un demi-rnétal; mais la lluidité

qui le cara&erifc: fait q\l'il

p~roit

o'appanenir ni aux mé–

taox, m aux demi-métaux, quoiqu'il ait des propriétés

communes avec les uos

&

avec les autres. 11 paro1t done

plus naturel de le regarder comme une fubflance d'une

nature parriculiere.

Le

mermre

fe trouve en deux ét3tS différens dans le

fein de la terre; ou il e!l tout pur

&

fous la forme.lluide

qui \ui efl propre,

&

alors on le nomme

1r/fTCttr<

v itrJ[t,

paree qu'il n'a point éprouvé l'aélion du feu pour

~ere

tiré de fa mÍpe ;. ou bien il fe

trouve combiné avec le

foufre,

&

alors il forme une fub!lance d'un rouge plus .

ou moins vif que l'on nomme

cinnabre.

Voyez

cet

ar–

t iclt,

ou l'on a décrit les différemes efpeces de cinua–

b're,

&

la maniere don! on en ,tire le

mtrcure;

il nou1

re!le done !implemeot

a

p.arler ici du

mermre vitrg•,

&

de la maniere: doot il fe trouvc: .

De tomes les mines de

mer;u,.

connues en Europe,

il n'en efl point d

e plu

s remarquables que ce:\les d'Ydría

daos la Carmole ,

q.ui

appartien t

a

la rnaifon ó'Autriche .

C es mines font da

os o

ne . vall ée au pié de h>utes monta·

gnes

appellé<S par les_Rom3ins

Alpes '}u/i.,.

Elles fu–

r~ot

découvertes par hafard eu

l'ann~e

' 497· On dit qu'un

ouvrier qui faifoit des cuves de bots, anot voulu voir

MER

f¡.

un cuvier qu'il· venoit de finir étoit, propre

l

teni¡;

l'eau

1

le laiffa un foir au bas d'one fourcc qui co loir;

étalll revenu le lendernain

&

voulant óter fa euve , il

trouva qu'elle étoit

(i

peCante, qu' il ne pouvoit point la

remuer; ayant regardé d'ou cette pefanteur pouvoir

ve–

nir , il

apper~ ut

qu' il

y

avo1r fous l'eau une grande quan–

tité de

macure

qu'il ne connoi lfoit point; il

l'alla por–

ter a un apothicaire qui \ui 3Chota Ce

mercHre

pou r Une:

bagatelle,

&

lui recomrmnda de revenir \orfq u'il aurolt

de la meme maticre :

a

la 5n e tte découverte s'ébruita,

&

on en avertit l'archiduc d' Autriche , qui fe mit en pof–

r~mon

de CeS mines, dont leS pfÍOCCS

de Cet,te mli(Oil

fe font ju(qu'a préíen¡ fait un revenu tres-conlidérable .

L es m ines d'Ydria peuvem avoir enviren neuf cens',

piés de profondeur pcrpendicu laire; on

y

de[cend par des

bures ou puits, comme daos tomes les autre5 mines; il.

y

a une io5nité de galcries fnus

terre, dom qnelques–

unes fom li balfes, que l'on efl obligé de fe courber

pour pouvoir

y

palfer,

&

il

y

a des endroits ou il faic

fi

chaud que, pour pcu qu'on s'y arrete , on efl' dans

une fueur tres abondante . C'e!l de ces

fouterreins que

l'on tire le "''"" "

vier!(•;

quelques pierres en font tel-'

lement remplies , que lorfqu'on les briíe, cette fubflance

en fo rt fous la forme de globules ou d< r,oultes . ·On

1~

trouve aulli dans une cfpece d'argille,

&

quelquef;¡is l'on

voit ce

mtrettre

coulcr en forme de pluie

&

íuinter au•,

travers des roches qui for men! les voates des [ourer.-,

reius ,

&

un homme a f9uvcut été en état, d'en recueil–

lir jufc.¡u'a 36 livres en un jour .

Quaoi

:l la m

iue de

merwrr

ou roche qui conJient

l.,

nurcure

vi.rg

•,

on la bcife avee des .marteaux,

&

on.–

en fa11 k

lava~

e , ain!i que de ¡'argille q11i en efl chargée ; ·

a

l'é~ard

des pierres ,qui n'en contiennent qu'one petite

quantité, on les écrafe fous des piloos.,

&.

on les lave,

enCuite pour en dégager la partie terreo fe

&

pierreu[e

)~!.

plus légere ,

&

qui ne renferme pl us de

merrure;

apres

quoi on porte cette mine lavée dans un

ma~alin.

On.oc

travaille dans les fouterreins qu• pendant l'hivcr, al

nrs on

,

amalfe une grande prov ilion

d~

la mine, /X.peridant l'été,

on t,raite la mine préparée de la maniere qui a été ditc

au fourn ean: voici comment cette opération f< taifoit au

tems de M. Keyfsler; on

melqi~

la mine pulvérifée ou

concalfée avec panie

é.~ale

de, chaux vive,

&.

op rnet- ,

toit ce mélange daos des cornues de fer, auxque[lc5 on.·

adaptoit des récipiens de terre bien luttés, pour que riea

ne fe . perd1t. On faifoit rnugir furtemetll ces cnrnues ; .

&

lorr~ ue

par haíacd il s'y faifoit u,ne feme ,. _en avoit

foin de la boucher promptemcnt

ave~ d~

la gla1fe. Cha–

que fourneau contenoit depuis

6o

jufqu'il

90

de ces cor•

oues,

&

il y avoit ordinairement

t0

ou 12 de ces fou r•

neaux qui travailloient ;

09

co mmen~oit

a

les chaufrer le

matio

a

f

heures , cela COQtÍOUOit ,JU{qu'i

2

heur<S de

l'apres-dinée;

&

a

la fin de l'opériuion, les cornues ou

retortes devenoiem d'un rouge trcS-'llf. Aprcs la dillil-,

lation, on trouvoit dans le5 . récipiens de terre cutre le

mere u

re

une matiere noire femblable

a

de la cendre , dont '

on retiroit encore bcaucoop de

mer<urt

en la lavant avec

de l'eau daos une. auge de bois placée en pente; on réi·

téroit ce lavage tant que cetre ma11ere donnoit du

mer –

cttre;

&

en5 n lorfq u'elle n'en donnoi¡ plus, nn la re-,,

me,uoit encere en diflillation daos les retnnes avee un

nou•·eau mélange de mine

&

de chaux. Mais depuis M.

Keyísler, le rraitement -a été changé,

&

aéluellement

on fai t la diflillation du

merc11rt

dans un fourneau fem–

blablc

a

celui dont les Efpa_gnols

le

fervent

a

1\lmaden, ,

&

qui fe trouve

repréfent~

par mi les Planches de mé· .

tallurgie, dans cel\e qui indique le

fravail

d~t

mer<ure.

Voy_<z PI. de M ltallurg.

Les atteliers, ou l'o n di(li11e la mine de,

merwre ,

fo nt a quelque difhoce d'Ydria; lorfq u'on

y

tra vaille ,

on fent une odeur tres-défagréable; il ne croit rien daos

le voifitugc:, les belliaux ne veuknt pnint

rn~nger

du foin

qu'on

y

recueille,

&

l~s

veaux que les payfans é levent

ne deviennent point grands; les ouvriers fon t relevés

tous les mois ,

&

le tour de chacun d'eux ne revient

qu'"nc: fois l'an . Ces onniers,. ainfi que ceux des mines

1

d~

mercure ,

font fu¡ets

:l

des tremblemens

&

il

des mott·

vemeos conv ulfifs dans les nerfs , fur-tou t ceux qui re–

cueillent le

mercur<

vierge; on les tire de-la au bum de

quin~e

jours,

&

on les

emploi~

au \avage de 13 miue

qui fe fait

a

l'air libre, ce qui les

rérablit. Quelques–

uns de ces ouvriers font

(j

pénétrés de

mtrwre,

que:

lorfqu'on les fait fu<r, le

mtrcur<

leur fort par les po·

r"s de la peau; en frottant une piece d'or avec leurs doigts,

ou la mettant dans leur bouche , on alfrlre qu'elle devient

blanche fur le champ .

Daos les arteliers q'Ydría, on difl ille tous les jou"

env iren

3S

quintal!X

Q.G

ITiipe, qui clo¡¡r¡ent oommuné-.

Qletl[