MER
~&un
ti rude Cous Cootlamin Copronime, que l'on
paf·
f<>ir
a
pié Cur la glace,
d_e
Contlanrinoplc
i
~curad;
la–
g
lace (ourenoit méme les charrettes. Ce fut bien autrc;
{~o(c
en 401·, Cous l'empirt d' Arcadios: la
mer N oirt
{Or
g~lée
penqant
20
jours;
&
quand la glacc fut rom–
pue, on en voyoir palier devant Contlamioople
de~
DXJnceaux effroyables.
D'un aurre d\té, quoi qu'en
~ient
dít les ancíens,
&,
'Qoi que pen(enr les Tures de cette
mtr,
qu' ils
0111
nom,
mée
Noire,
elle n'a rien de noi r que le l]om; les
yent~
n'y (out!cot p•s
ave~
P.lus de furie,
&
les orages n'y
(ont guere pl us fréquens que
(ur
les aurres
mrri.
11
faut
~apendanr
parcjonner les exagérotions aux pocres
an~íens,
&
(ur· tour aux chagríns d'Ovide; mais le Cable de
1
"""
N•ir.
etl de m€me couleur que celui de
la
m•r
.alanche,
&
(es
eau.x [onr auffi claíres : en un m
ot, li
les córes de certe
mrr,
quí paffenr pour fort
dang~
r.eu·fes, paroiffeot fombres de loin, ce (ont les bois qui les
!WOUvrcnt, ou le
gr~nd éloignem~m
q\li leur donnen\
1~
¡¡oqp d'reil
noiritr~.
Val~rius Fl~ccus,
qui a décrir poériqnement le voy
a~
ge
c;les Argonauti'S, a
!fu
re que le ciel de la
m•r
Nq ir.e
~n
roujours l:>rouillé,
&
qu'on n'y voit jamais de. tems
bien formé; mais nos n•vigatems qui bnr cnuru cette
~·r,
démenrc
0
t
h ~uteme[\t
ce fatneux pQC:te !ario.
Qn voyage t-out au(ij
[Ür~ment
fur la
m••r
Noirt,
~Qe
cj:¡_ns les
au~r~i,
mrrJ,
tj
le~ vajlreaq~
font condufts
R•'
de bons
piii'ICS .
Leo
Gr~ci
&
les Turco. ne font
gveFo ¡¡lus habilqs que Tiphys
&
Na,uRlius, quf c;nndui·
tirent Jafon, Hercule, Théféc
&
les
a
utres héros de
\a,
~ <ec;e, j~¡fqQc.s
fur les
e~rqs d~ 1~
Colchido, la M ingre·
lic
c;le nos jnurs.
On voir par la route qu'Apollnnfus de Rhodes leur
fts
tepir, que rome lem fcienee abqut}lfoir, (uivant
le
confeil de Phin6o, ce roi de Thraco qui
~toit
aveugle,
¡
éviter les éc;ueils qui [e trou vent fur la cóte méridio–
nale de
1~
mrr N oi",
fans ofer pour·tant fe meure au
\arge;
c'etl·~ · dire,
qu'it falloit n'y paffer que dans le
t.rms
calme . Les Grc;cs
&
les Tu res ont profque les
tpemes mu imes . lis n'ont pas l'ufage des canes mari.
UCS,
&
fachant a p,eine qu'Utl«
d~i
pOÍl)ICS
cj,
la OOt¡ffO·
le fe tourne vers le nord; ils perdent la
r~re d~s
qu'ils
JÍ~rdent l~s
terres de v(te .
E
o
fin, ceux qui onr le plus
d'expérie.nce parmi eux, ªu lieu de c;o!Tleter p>r
les
r-l¡umbs de vent, pallent pqur fqrt
pabilc;~
lorfqu'ils. fa·
vent que pour allq
~
Catfa,
i1
tilut prencjre
~
ll)afn gau·
che en (ortanr du qnal de la
mer N aire,;
qu~
pour al,
ler
ii
Trébi,onde,
11
faur fe dérourper
a
drolre. A l'é–
gard de
la mana:uvre, ils !'ignoren(
rour-i-falt, leur
feu le fcierrce canlitle
~
Famer .'
· ·
' ·
On a beau dire q11e les vagues de la
m.•r
Noir~
font
eourtes,
&
par conféquen¡ violentes, il etl cerraln qu'el–
les font pl us éter¡dues
&
moins coupées que celles de
1~ ~t¡fr
131anche, laquelle en
parrag~e
par une lnRniré
~e
canaux qul font en.rre
l~s
tles. Ce qu'il La de plus
U~!Jet¡x
poqr c;eux
qm
navrgenr (ur la
mer .r-z'qir<,
c'en
q¡¡
elle a peu de bons pom ,
&
que ls plllparr de fes ra·
cl~s
(ont découvertes;
f!l3Í~ ~es
portf fernieJ\1 Íf1tHiles
a
des pilores qui, . dqns un;
temp~t~,
q'auroient p.a> l'a–
dreffe
<,le
s'y retrrer ,
Pour a(jurer
1~ pavig~tjoq
de ceue
>¡l( r,
tOQte l\Jltre
natior¡ que les Turc.s f¡¡rf!lerqít de bops pi!gres, repare·
wit ]es ports, y
b~tiroir
des moles ,
y
étal>lip~it
des ma·
¡:JC!r¡s ; rnais leur
~fprir ~·en
pas tourné de ce
c~ré·la .
.¡,es Génoi$
n'~voi~n!
pas
rq~nqué
de prendrc
' route~
ces.
précaurions, lqrs de la
d<jcadeoc~
de l'erjlpire des Grecs,
,
~
lorfn.u'ils faifoieot tour le commerce de
1~
m,er Nqi–
'", apres en avoiF occupé les ¡peilleures places.
!'l!i~nn·
lllet
les eu
chatT~,
1lr;
d~pui&
ce tems-li les
Tu~cs
ayaor
LC?U!
llilfé n.¡ir¡cr par
le~r n~gligence,
n'onr
j~mais yo~,
Ju
perme¡tre
agx
Fraocs d'y oaviger, quelqu;s l!van!a,
ges qu'oo leur air propofé pour en obtenir la pern;¡iffion.
Les cótes de la
"'<r
N oir<
fourniffent abondamqJent
tqut
e~
qu'il faut pour remplir les arfenaux , les'
nia~a~ns
11!:
)es porrs du graod-feigneur . Comll)e cll,es
font cou·
verres
de
for~ts
&
de villages, les habitans (ont
ob),igé~.
~F
coqper des bofs
&
q~
\es fcier.
Quejque~-un; travai~-
1em
~u~
cjoQs
1
les
au¡r~s ~qx
yoites,
~ux
9ord9s
&
agrcs
néceffaires pour les fé louqucs, caYques
&
fai'ques de
1}1.
~aurefle , C'~tl
méme <\e-la que les fultans onr riré leurs,
pl~s
pui(ranres ft ortes, dans
ia
¡erns de leurs cpnquEres;
i...
&
rien ne feroit
pi~
aifé que
~~ rét~)>lir
leur marine .
e pays
~¡¡ f~rtile,
il
~bn
0
r,le
en
vivre~ ,
comme blé,
rih
v~ocle,
benrrc , fron¡ages ,
&
les
gens y viven!
1ri: fopremcn!.
(D.
J.)
,
M f:R
r¡u
J>IQ!l:Q, {
Glog.)
on appelle ainli la parrie
flc .
mer
quj
1av~
les ¡!Ó¡es orientales de ¡\Amérique, de–
,f'.llll
la
ligqq
tr¡uis1o~iaje
g.¡,¡ ¡nidl, jufqu'A
1~
'f'•r
glaci~-
MER
~95
le tu. feptentrion . Le gol fe du Mexiquc; fait p.arrie
<\r
cerre
mer.
Elle comprend un arand nombre d'11es: T er.
re·Neuve, les ..
A~ore~,
les
Lt~cayes,
Cuba, S. Domin:
gue, la jamatqoe
&
les t\milles fom les princip:tles.
On appelle auffi
m•r
du nord
la parrie de
I'Oc~an
qui en entre I'IOande
&
la N or'wege.
(D . '].)
MER ROUGE, (
Glo,~ . )
Oaamu
r11ber
daos 1-torace;
golfe de
l'Océan méridional , qui féparo 1'Afrique de
PAlie ,
&
s'enl(age daos les rerres entre la córe d' Abeck
l ' ~gypte
&
l'Arabie , depui• le dérroir de
Babd-Man~
del, jufqu'l l' illhme de Suez.
Les aociens l'ont nommé
finu! Arabicr(I,
le golfe
d'Arabie, paree que les Arnbcs en ont occupé les deu¡
córés.
L'Ecrirurc·f~ime
l'appclle la
mrr
du
[11ph ,
c'en ¡¡.
dire la
mer
du jonc,
it
cau íe de la grande quanrité de
joncs, ou de mouffe de
mer,
qui fe
trouve dans Con
(onds
&
fur
(es
bords. Les Tu res la nomment la
m•r
d<
S11rt.,
&
plus communérnent la
m<r.
h
' la M eqru ,
parc;e que cene ville, pour laquelle ils ont une lingulie·
r,e vénératioo
en lituée pres de certe
mrr
.
On
ell
en peine de favoir d'ou vient ce nom de
m,.r
r-<~uge .
Pline
liv.
V ! .
c.
~8,
Srrabon,
liv.
XVI .
pag.
p o ,
&
'Quinte-Curfe
liv.
X.
avancen!, fans aucu nc;
P.reuve, qu'on nomma cetre
mer
Ro~tzt,
en gret>
Eri–
thrra,
d'un cerrain roi Eryrhros qui regna dans l' Ara·
bie. L.s modernes om
it
lcur tour cherché plulieur
~ryrnÓiogies
de ce nnm dont les
p!Ú~. favat\tes
for11
ap·
paremrnent les mpins vraies. 11
en etl de cette
mer
,,
comme de la
m<r
Blan~h<· ,
la
mtr
Bleuc, la
mer J:-loi–
re, la
.,...r.
V
ermeille, la "'"' Verte,
&e.
le
hafa.rd,la
fanrai6e, ou quelque évé nement parriculier , a
produi~
ces noms oharres, qui onr enfuite fo)lrni
m~.riere
3 l'é–
ruditfon des critiques .
11
el! plus imporrant de rema
rquer que l'on a quel ·
quefois érendu le nom de
mrr
Rou.geau frin
Perliqu ~
&
a
la
mrr
'des
Jnde~; f~tHe
d
e CCI!C atrention,
le>
in·
terpreres ont rcpris forr,
mal·~·prnpos,
plulieurs endroits
des anciens auteurs qu'ils n'ont pas cntendus .
M.
de Litle place la liruatior;t de la
"!"
R qug<,
f~;
lon fa lopgueur,
a
ft degrés du méridicn de París.
~bt¡lféda¡
a donné la
~cfcrietiC\~ l~
plus déraill éc.
&
1
plus exa&e
de
cette
mrr,
qu'1l nprnme
rp<r
dr K ?l·,
f«m,
P.~rce qu~
cc;rie vfl(e en
li1ué~
:\
l'ex~rémiré
de fa
cóte feprc;ntrionílle , fo,t1S
1 ~
23. 45'·
d.e lattt" d'.
T q4J le rqonde fa_it
1~- f~rpeux
!]'ll,ac!c qu
p"'lla~~
<l;
la
m•r,
rouf!.',
lpr(que
1~
Se1gneur ouvm cet¡e
>?l,er ,
Íl\
deffécha'
&
y tit paffer
a
pié f
ec leslfraelhes' a,u
nq~;
bre de lix cent f!lÍHe hornmcs, fa.ns CC?'!'Pter l es
Vlel~lards, les femmes
&
l~s
enfans .
P ivers critiques,
v~rfés
daos la
con.no!ffans~
dl\ génie
des langues
orient~les,
ont ero pquvorr
utterpréte~.
fim·
plemenr le
t~xte
de 1' acritore'
qu~lque .
forme! qu rl pa·
roi(fe. lis ont dir que Mo·r·re, qu1 avo1. été
long-rern~
fur
la
mtr
Rouge
d~ps
le pays
9e
!Vlad1an, ayaor ob·
fervé
qu'~ll~
avoit for¡ ftu'
&
r~~ux
reglé comrqe 1'0 .:.
céan, avoit fagement
pro~ré
du rems du
re~
u¡,
pour
fa ire paffer le peuple
h~breu;
&
que les
Eg~pti~ns
qu •
ignqrofem la narure qe certe
mer. ,
s'y érant
térn~rl\ire ·
meor
engag~s d~ns
le rerns du
~ux,
furen l_
eQ5~lop~~~
daos fes
"fUX,
&
p6tirent IDUS,, comn,le q>t l
h¡flone~
Caeré. C'e(\ cl,u mnins
ai~li
que les prerres de
Mem,p~ll
le racontoknr, au rapport d'l\rtapane,
apu4.
E.ufeb,
pr~~¡·
par.
~;v.
IV.
<.
xvij.
J
o(ephe
d~rÍs
fes
aneit¡.
liv.
![.
ch.
dtrr¡i•~, ap.r~$
ayq>r raP.port.é l'hiflqlre du pafh ge de,
l~
mrr
í~~· ,
tef=
le que Mo'(le l'a
r~cnntée ,
a¡qute qu <t>One dnrt pas re·
g1rder ce· fair comme ir:npoffib.l;, paree que D.ieu peus
avoir ouvert un p.1lfage aux
tlébreux ,
~
tra..:ers
le~.
eaux de cette
m«,
comm
il er) ouv'rit un, lRns·rems
apri:s, aux Mac6doniens
c;ondt\ir~ .
pa_r AleJar¡.d:e
!~uf·
qtA'ils ga.fferenr la
mer
de
Par~ph!lre.
Qr
l~s btllo~rens
q11i ont parlé <\e ce paflage des Macédonrens,
d1fen~
qu'ils entrcreot daos. la
»¡<r,
&
en cotoyerent les b¡>rds,
er1 ma(chant rout le jour dani· \'eau it\fqn'a la ceintqre.
Arríen
lib.
f .
d< txp<d. A for,andri,
remarque qu'on
n'y
fa
uroi¡ P,aller qu:tnd.
le vent du midl fouf!e; mais qué
le '
ve.nr il~rant
clt1,_ngé
tout·~:C9UP,
<\onna auJ_ faldar!
le
m or.end'y
paiJ~r f~ns
péril.
~;·~a peut-étr~
la réfle·
(lÍO?
d~ Jofephe qu(
B
fait crpire
a
quel,ques
~OCÍ!'"S' ~
a
dtve~s m~ernes, ~
i¡ .
l,'hpt}H§ par <lemple.,
~
To–
llat '·
~
Grotrus,
a
Paul de
~urgos , ~ <;J.énéb¡a~,
a Va–
t!b.l.e
~
!
plt}S d'un ra.9Jn , que les tfra.éltres .ne
p~lferent
P.~~
la.
'?'•r
Rougt,
d'un l¡>ord
a
l'a~;re
¡
matS
feufer(len
qu,'ils, la, cpto¡erent \
&
remonteren~ pend~nr, 1~
ftu, , df
\~ndroi,t
ol). ils, ératent
~
un autre endrort un pe<l P!O!t
hau~
ef\ faifant comll).e Ut\ d
em¡-cercle
~aos
la.
!l''"·
.,o1.
n~
maoque pas
ele
ra:
a.nsqu!
r:
font
attac~és
ftíbter cette cpinion.
V•ya.
lesprrncrpau)\
CQ!l)menu'~
reur~