MEN
Lorlqu' il s'agit des principales, comme fallons , Calle de
compagnie , caninets, chambres
:i
coucher ,
&c.
0 0
dé–
core lenrs extré:nités haut
&
bas d'ornemens de fcul–
pmre, com:ne on le ••oit d'un c6ré de.cette
ti ~u re.
Ü tl
y
en place quelquefois daos l9 milicu do ces Jt¡emcs pan–
neaux
&
piiltlres , lorfq u'lls font long
·&
étroits,
&
cela pour interrompre leur trop gr11nde
lon~neur.
!\4ais
lorlqu'il
s'a~it
de ¡>icees peu importantes, aomme vefi i–
bulcs , antichambres , garde· robe ,
&c.
on
y
fu
prime la
fculpturc , comme Otl le VOit de
l'~tttrc
cÓté de la mé–
llle
fig.
F
foot de
panneatJX d'appui,
D
des P.anneaux
de h•ureur ,
G
des pilafl res d'appul ,
E
des pilofircs de
ñaureur,
11
panoeaux dits
d<ffiu d<
por&
o ,
C>U
l'on place
tres-fouvent des
tablea~
X,
camayeux , payC,gcs ,
&c.
O
~(1
une efpece de platebande ou moulnre qui regne
a~
rour dos pieces ,
&
qui couronne le lambris d'appq i,
~in
o·
que la phnthe on efpece de focle
R.
qni lul fert de bafo ;
&
S
une
corniche qui fe fuit quelquofois en bois, avec
plus ou moins de fculptore , fel
qn l'imponauce du líeu,
maii le plus
fouve~t
en pl3rre ,
p.omplus d'écooomie .
Les
lambris
d'~ppui
fe mefur
ent ala roife aouraÓte,
en les contournant par-tou¡ , fans avoir égard
a
la haq–
teur,
&
les lambris de
~suteur
ii
la
toif~ fupertic1ell~
,
en multipliant la
h~meur
par le pourtour.
DeJ
moul11ros.
L• choix des
moulur~s
leurs propor–
tions
&
leurs exécurions. font
troi~
eho
tes
al:i¡j:)iument
nécelfaires
pot~r
la perreétion des lambris . La pror11icre,
qui dép:nd de la capacité do décorateur , conflfie
a
n'em–
ployer que les moulures relatives
a
cet art,
&
qui ont
ordinairen]ent plus
de
dél icatelfe quo
~elles
de la pier–
re, tanr
paree qu'el!es fe fomiennenr mienx , 4ue par–
ee qu'el k • fonr plus pres des yenx des
fpeél~reurs
.
Gelles qui
y
fonr le plus paniculierement affeélées , font
les bagucttes,
fiX·
1
l'·
boud!ns,
fix .
16.
quart de ronds ,
fig .
17.
aaret,
ji~.
18.
talons,
fig .
19.
douffines,
ftg.
~o.
bec-de-corbins ,
fig .
21.
& c.
qui en quelque fi <Uation
qu'ils foient, fe pré fen tcm ,, a 1ours avanta!(cufemenr ,
&
qui pOllr GOtte raifon réqffiffent roujours daos la
COro–
po lltjo~
des profi ls
d~s
quadres qui re voyent de diffé –
rens c6tés ; leur proportion demand,e aum
be~ucoup
de
pré~ilion
de la par¡ du décorateur;
~ar
il efl elfentiel
qu'elles foicnt d'une grandeur con venahle
a
aelle des
quadres
&
des
pann~aui
anrquels elles !h venr de bor–
dwe , que les plus délicare• ne fe rrouvent pas trop pe–
tices ; car lorfqu'elles lh nr couvertes de pl uflems con–
ches ·de p<inruro , elles f• 9onfondent.
&
ne font plus
qu'un amas de proti ls qu'on nc pcur diOinguer,
&
done
o n
ne peut voir la beauté:
q~e
les
proti ls des
ch~mbran
les des portes ayent beaucoup plus de fail lie que ceux
<les
quadr~s
de lrurs vanreaux,
rien
1Íe rendant la
Me–
!fui/erie
p! n< rnaqjvo, que lorfquc
o~
qui ctt oonrcnu a
f lUS de relief que
CO
<jUi contient .
La trOiticme, qui e(l
l'ex~aution,
&
qui n'·a p3S moins
befoin de l'a\temion du
me
me décornreur ,
d ~pend
plus
f'1rticulie~emeot
de J1ouvrier, raifon pour !aquel le ti faut
choi (ir, le plul habilc,
&
eXIger de lui 4u'il les po
uffe (s)avec bcaucoúp de propt'Cté ;
q~'il
ait (hin de bien
aor.on–
dir les moulures circulaires·, de bien dreffer cel
les qui
font piares ,
&
de rendre leurs arrere; bien vives.
, T ous oes ditf'érem proti ls fa réduioent
a
trois prinei–
f'aux : la premtere , que l'on appelle
9uadr~
rava/11-;.
la
feconde,
'Tu
adre
élógi,
&
la troifieme,
<¡Nad.,
embu u–
v l :
oo leur darme
~n<;ore
les noms
d~
bouo;u nr jim–
p les
&
doubi<J;
ou les appelle
bouo>nm~
fimple,
lorfqu'
elles oc
lo or
compofées que d'une groffe mou!ure, foit
<lou ffine, hea-de-corbin, o'u aurres ;
&
bott<menl
double ,
Jarique ccttc méme mouhHe efi doublée ;
bout m<nt
..l
bag11~tte ,
lorfqu'eJ!e
efl
accornpagnée d'nne bagueue;
il
boudm,
a
douffine.
il
u
ion , lorfq u'ellc efi accompagnée
d'un b<ludin, d'une pouffine ou d'un talon .
11 faut remarquer que ces quadres doivent
~tre
tous
p<is daos l'épaitfeur do• b!itis ,
&
jamais plaqu<!s; ce qu i
les rend alors beaucoup plus
(o
lides .
L.a Premlere fe diningue lorfquc la moulure
a
été prife
daos l' épailfen r dn boís,
&
qu'elle ne les dcfafl.cure point
telles que celles marquées
/I.B
&
O ,
fig.
26.
La fcco n–
de, lorfque n'entama1u poiot
l'·épaiiTrur dll b_ois, elle
femble erre appo[ée defflls telles que cel lss
mal qlt~es
A,
fi.~ ·
27.
&
28.
&
la trolr.eme, lor[qu'elle re
~ronv.e
pri[c
moitié dehors ,
&
moitié daos l'épaifieur dn
boí~ ,
cotn–
me
l~s
chambranles
A, fig.
'u .
23. 14.
2 f.
&
pr-<fq ue
tomes les autres moulures de
c~tte
m8me planchu.
, Les
figurts
p.
23. 24..
&
2f.
font a.mant
d~
profils
'!e portes
a
placards ffmples
ou
doubles, <jon\
no~s
ver-
e
T ome X.
..
·
(s)
En ¡erme de menuiferie on oe dit point
fair~
unt
mowlurt ,
mais
la ¡·ou!f.r ;
&
cela , paree
~u·e~e
fe fait
en
J'llllfiapt
le~
rabpts 9u b\luvers .•
MEN
rons dans la fu ite l'expllcation;
A
en dile ehambrnnll!,
tel qu:ou le peur voir eu petít,
fig.
30.
dans la panic du
lambns marquée / ;
B
efl le
b~ lis
de la porte faifanr blt–
tement marqué en
K.,
ji~.
30.
C
ett
le quadre
d~
la.
porte marqué ou ffi en
L ,
fi~.
30.
D
efi le panneau
~e
la porte
m1rqu~
en
A
&
en
B, fig .
30.
&
E
efl un bati
dGrmant
(t)
du lambris placé dans l'e mbraíement de la
porte ,
Les
fig ures
26. 2y. 28. 2rj.
font différens profils de
quadres pour des panneaux de 11mbris .
D es
porlo.
Les. portes de
M enuiferie
font , eomme
on le í'ait , faites pour fermer les commuoicarions d<s
lieux dans d'autres, t!nt pour lcur sl1reté ,
que pour
cm–
p~cher
l'air extérieur d' y entrer
¡
ma(s leur
uC.geétant
•ffez connu, il fuffit d'en dll\inl(uer les e[pe
ces; le<unea
plac~es daos
l'intérieur des batimens' fen·ent
a
commu–
niquer de pieces en pieces dans "-''
~ppartement;
les
au–
tres placées daos les dehors, fervent
3
communiquer de
l'extérieur
a
l'intérieur des maifons , des avant·cours a
u ~
principales , de celles. ai aux baífos-cours,
&
autres ,
&c.
Les premieres font appellées
,¡
par·ement
jimple
&
,¡
paroment dOilbi• :
l'une, lorfqu'elles ne foot pifrement
que d'un c6td, c'efl· a-dire lorfqn'elles ne font ornées
de qnadres
&
de panneaux que d'un cóté; l'aurre lorf'–
qu'elles font parement des deux c6rés, c'efi-a-dire lorr.
q(r'elles font ornées de quadres
&
de panneaux des deux
c6tés; elles fe divifent en deux
efl>~ces,
l'nne marquée
A
1
fig.
30.
que l'on oomme
porte
J
pltrcard
jimpl<,
porre
ordinairement de
la r~eur
depuis den x piés jufq u'a tr<-i5
piés
&
demi, fur. fix a huit piés de har¡teur,
&
n'a qn'un
fcul vantail
(u)
compofé de deux psnneaux
B,
en
viron•
n ~
chacun d' on quadre
L
,
embreuv~
on élégi, pris daos
l'épaiffeur dlun
b~ti
K,
qui regne autour defdits pan–
nelUX ..
M,
efi une traverfe allam d'un bhis
:l.
l'autr~·.
faite pour interrompre la trop grande haurenr d'un pan–
neau, qui daos une porte qui
va
&
viene journellemenr ,
ne pourroit pas f< fomeuir
¡
la f<eonde rnarquée
B
,·
ml.
m<
figt~r<,
que l'on appelle
,¡
plata~d
douhl<,
differe de
ceue dernlere, en oe qu'elle a deu x vameaux ; les grands
appartemcns exigeant des portes d'une proportion relati.
ve·
iv
leur grandetlt, on efl obligé par conféquent d'en
faire de
tri:s-lar¡:es
&
tres·hautes , dont la
largeur
t fl:
comm un~ment
depui1 quatre ju fqu' a fi x piés,
&
la hau–
teur depuis fept ¡ufqu':i
di ~
piés ;
&
ponr é viter l'em·
barras que ces grandes portes cau{croient daos les appar–
tcmcns ,
0 11
'les 1\Ílt en deu x tnl)rcooux , c'efi- a·dire
a
deux uoreaux, dont l'·nn rer-r pour entrer
&
f<>rt ir or..
dinairement,
&
les· deux en Íemble en cas de cérémo–
nie . Ces vanteaux font
orn~s
de quadres
&
de paoneaux
en proportion avec lcur haureur'
&
qnelquefois aum dct
l'rlulpture comme le refie dn lambris . La troifieme efpece
de pone,
mbnt
fig hu,
fe nomme
couple
daos
le lam–
bris '
&
[crt
a
dégager des falles de compa¡(nie,
e
ham–
bres
a
coucher ,
&e.
dans des garde·robes ' toilettes, ar–
riere-Gabinets ,
&
amies pieccs de commodité voiíino!l
de ees grandes pieces .
Ce~
efpeees de portes ne
font
amre ehoCe qn'une portian du
l am~rls
coupée en
N
&
en
(!
·•
Dans J'endroit ou arriv.e la
por~e,
il faut ob[er'
veF pour cacher les joims
N
de la pone, de
les faire
rencontr-er antant qu'il efl poffible, daos les alfcmblages
des quadres avec leurs
b~tis,
comme on le voit du cOté
O
de la meme porté . Ceue portia n de
l~mbris cou~
a befoin pour Ce fourenir d'etre plaqnée
&
auachée avecf
de granáes vis fur une autre porte de
Memúferie P ,
mi –
me
figur<,
fuffifamment forte ;
&
de cette maniere
les
joinrs érant bien faits , on ne
s'apper~oit
pas qu'il
y
ait
de porte dans cettc pan ie de lambris
~ene
fi!:""
efi accompagnéc; de fon plan
~u-deífous
d'l!lle,
&
tert a indiquer les vuides des portes
&
le·plein
des. m,urs fur tequel etl ado(fé le lam,bris.
La feconde efpece de porte Cont les pones cochereP
de plufieurs efpeces , de baífos-conrs, ob1rtelieres, bhaF•
des , bourgeoifcs, d'écurie battantes
a
un
&
a
deux
v~n
teanx , de cuifine,
d'·o~ce,
do· cave,
& c.
Toutes oe9
Cortes
de portes fe font de deux efpeces ;
les unes que l'on nomme
d'afJtmblagt
lor[qu'ellcs font
difi ribué(,l de quadres
&
de panneaux, comme les
figu*
ru
31. 32. 33· 34· 35'·
&
a
utres,
&
fans alfemb)age,
lorfq u'il n'y a ni quadres ni panoe3ux , comme celles
0~5
figu ra
3~-
44·
45'· &o.
L es portes cocheres fe varient
¡¡
l'infini, feion le
gotlt
&
l'endroit od
elle~
doivent
~tre
placées ; elles ont Or•
dinairement depuis 'Cept. pjés
&
demi jufq'a
ne~f pié~
&;
-
N
n
demt·,
(t)
On
appelle
dormant.,
to11t ce qui ne bou¡:e point
d.~
fa
place ,
&
qui en
~uelque fa~on-dort .
. '
•
(u.)
Un
vantail de:l'ortc; ell
~e
que
1~
vulga1re
•Pfe~
( .ytant Jt
for11, .