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MEN

«¡U"oo

~ppelle

vo/ithu,

jufqu'i cinq

i

lix pouce> ép1if–

fcur des planches qui fervent aux

rabies de cuitine

&

~us

ét3blis de Menuitiers

&

d'EbéniOes. Mais les Me–

nu ifi t rs

imelli~ens,

&

qui peuvent faire une ccrtaine dé ·

penfe, onr foin d'en prendre fur les ports de la Rapée

ou de I'Hópital

3

Paris, dont ils font une provition

qu'ils placent dans leurs chanliers par piles les unes fur

les autres, entrelacées de laues ,

ofin

~ ue

l'air puiffe cir–

culer daos l'intérieur,

&

que l'humidité pui(fe fac ilement

s'évaporer. lis couvrent eufuite ces piles de quelques

111auvaifes planches en

t~lut ,

pour faire écouler les eaux ,

&

obfervent d'en!retenir cette quantité de bois,

&

de

n'empluyer qne celui qui

a

f~ché

pendant cinq ou fix

nns. Auffi les McnUiliers qUI ne font pasen érat de fai–

rc

celle dépenfc,

&

qui l'achetent chez

les . marchands

a

mcfure qu'ils en Ont befoin, font tres-fujets

a

faire de

mauvais ouvrages; ce qu'ils peuvent,

a

la vérité, évi–

tcr lor¡qu'ils Ont affaire a des ffilrchands de bonne foi ,.

ou en l'achctant chez leurs confreres, lorfqo'ils en trou–

vent d'aOez compl:tifans pour leur en vendre.

Pour que le bois foít de bonne qualité,

il

faut qu'il

roit de droit fil, c'etl ·a-díre que toutes

les

libres foient

i ·peu·p1cs parallell:S aux deux bords des planches, qu'll

n'ait aucun

n~ud

1•ici<ux

(e),

tampon

(d),

aubier

( e),

malandre

(f),

Rache

(d,

fillule,

(h)

ou

~alle

(i);

on

le di!lingue felon fes efpeces, feloo fes défauts,

&

felon

fes fa,ons.

Da

btiJ

[tloJ? fa efpuu.

On appelle

boif

de chb:e

~u

!le ou dur, celui quí

a

le plus gros fil

&

dont on fe

tert dans la charpenterie

&

daos la

m•nui{trit,

pou r les

chaffis des punes

&

croifées qui on¡ befoin d'une cer–

tainc fol idit€ .

Bois de

ch~ne

tendre, efl celui qui efl gras

&

moins

poreux que le précédent, qui a fort peu ¡le ñls,

&

qu'on

emploie dans

la

mt»Hi[<rie

pour les

lambris, profi ls ,

moulurcs, foulptures

&

autres

ouvr~gcs

de propre¡é. On

l'appelle encore

b•i1 dt VnHgt

ou de flollande.

B ois précieux

&

dur. efl

Ull

bois tres-rare, de plu•

fieurs efpeees

&

de différeutes couleurs, qui reyoit un

poli tres-luifant,

&

qu'on emploie le plus Couvent dans

l'ébémflerie

&

la

marqueteri~.

Bois legcrs, fon¡ des bois l;>lancs dnnt on [e

fert au

licu de chéne, tels que le tilleul

1

le fapio,

le rremble

&

autre• qu

1

on emploie daos

les

plan~ners,

cloifons,

&c.

pour en diminuer le poids.

. Bois fain

&

ne¡

1

efl un bois quj n'a aucun nreud,

m alandres , galles, finules

1

ése.

Du

boif

ftio>J

fu

déf•utJ.

On appelle

boif

blanc,

ce–

lu i qui efl de mer¡le narure que l'aubier,

c5¡

qui fe cor–

rompt facilemem,

• Bois carie ou vicié

1

celui qui a des malandres, gal–

les ou nq:uds pourris.

Bois ¡;elif, celui que j'exces d\1 froid ou du chaud a

fait fcndre oo gerfer.

B<~is

noueux ou uouailleux, celui qui a beaucoup de

"(Ia-uds, qui le font catfer lorfqn'il ell d¡argé de quel–

ques lardCliUX

1 OU

lors

m

eme qu

1

o.Q le

d~bite,

Bois qui fe ¡ourmepte, ce! u¡ qui fe déjtlle

(k),

ou

fe cauffine (/), lod "<¡u'11

feche plus ¡l'un ·cOté que de

l'aurre, daos un endro"t que dans ' un autre.

'

. Boi_s

rouge

1

celui c¡ui

~·~chau!fe

iJ¡

efl

fujet

a

fe

pournr ,

Bois roul6, celui dont les cernes ou libres font fé–

parées,

&

c¡qi pe

faifan~

pas corps, n'efl

pa~ p¡opr~

a

dé bitor.

·

Bois ·

tranch~,

cel,,i dont les

libre~

font obliques

&

travcn~ntc~,

&

qui 1=oupant ja piece t'clllpechcnt de

r~fifl er

~ 1~

cparge,

Iloi~

vermoul4, celui qui erl piqu6

ele

vers.

Du bQiJ

{ti@'!

[~1

fafQ"s .

On appelle

boiJ

bo~tgt

ou

bombé , celui qui

.-!1

courbé eu quelqljeS endroits.

, Boi• corroyé, cdui qui efl

co¡roy~ ~ve¡;;

le rabot,

jig.

9t,

ou la varlope

1

ftg.

9í·

·

·

Bois d'échanullon, celui qui efl d'une

~¡rotfeur

ardí–

naire; te! qu'il

le

trouve gans les ct¡amiers des

m~r­

chands.

(<)

Un

p~eud dan~

une

planc~~

e!t originmement la naif–

fance

d'une

bran~he

de l"arbre que l"on a débité.

~et

en–

droit clt

roujo4r~ tres-~ljr ,

&

fans.

aucun~.

folidité ni pro–

preté.

(J)

Un tampon dans une planche elt

1e

~lofoir

d'un troq

formé ordinairemcnt

p.;~r

un

n¡;.~

.

(•l

L"aubier elt la partie en¡re !"écorce

&

le fort du bois.

C"elt la pouiTe de la derniere

~01\~~

l

',llli,

~OIDI)\e

nouvel-

le, eft par conféquent plus

tendr~ .

·

·

(

f

J

M

alandre elt une efpece de fente q,uL s"oune

d"ell~-

llleme dans le hois lorfqu'il féche.

.

, Bois de fciage, eelui qui erl propre

~

r<f<,ndre,

&

~ue

1 on déb1te pour cela avec la [cie

jig.

Uf

pour des

planches, voliches,

&c.

'

'

B~is.

Bache, celui dont les

arr~tes

ne font pas vives,

&

ou 11

.Y

du déchet pour

le

drelfer ou l'équarrir _

Les ouvners appellem

c4ltJibai

1

celui qui n'a du dacbe

que d

1

un cóté.

Bois gauche ou deverfé, ce)ui qui n'efl pas droit fe–

Ion fes angles

&

fes cót¿s .

Bois lavé, celui dont ou a 6té tous les traits de la

fcie avec le rabot

1

ftg.

92,

ou la varlope,

fig .

91·

Bois

mépl~t,

celui qui a beaucoup moin.s d'épaitfour

que de largeur, telles que des membrures de

mmttifc–

ri~, &&~

Bois tortoeux ,. celui dont les li bres font

courb~es,

&;

qui pour cela n'erl propre qu'á [aire des parties circu·

lairas.

Bois vif, celuí dont les

arr~tcs

font

vives,

&;

don~¡¡"

ne retlc ni écorce, ni au)ller, ni jlache,

Dt~

a./[tmblagd

¿,

menuiferie. On entend par a!Iem•

blage de

mtnuiftri•

l'art de réunir

c5¡

de JOindre plu–

lieurs morceau:t de bois eofemble, ponr ne faire qu'un

corp~.

11

y

en

a

de plutieurs efpecei ; on les nomme

aífemblages quarréS,

a

b<>Uement,

3

queue d'aronde,

a

cié,

u

u onglet, ou anglet, en fauífe CO\!pe, en

~deul

&

en emboitore .

La premiere efpece, que 1

1

on appetle alfeiT¡blage quar·

1

ji¡,,

1.

&

:1.,

fe fait quacrétne1¡t de deux manieres;

!'une

1

fi~,

t, en entaillant le

deu~ mor~eaux

de poi1

par les bonts

11

&

IJ,

que l'on veut joindre enfemble,

chacun de la moitié de leur épaitfeur;

&

en les retenanr

~vec

des chevílles

&

de la colle forte qqe l'or¡ appliq4C

toute chaude deOus : ce que l'on appelle commu1¡émenc

<olltr

&

ehevt!ltr'

te! qU

1

011 le voit en

e,

m

eme

ftg .

L'~utre

,

fig.

2,

en

les

~ífemblant

a

tenon

11,

13¡

i

mortaife

lJ;

cet ailemblage fe fait en

per~ant

c!ans

l'é–

paitfeur du bout

B,

q'un de

~es

deux

moq:~~ux d~

poiS,

un ¡rou méplat qu'on appelle mortaife,

ayec

I!U

~·~·d'i­

ne,

fit·

n.

&

un

~if~u,

fi.f.·

7f,

&

en enra1llant le

bout

11

de l

1

autre morceau de bois du

ti~rs

de fon épaif•

feur de chaque cóté;

c5¡

laiiler "pu, la de quoi relnplir la

mort~ife

B

¡

ae qu'on appelle ¡enon. On fait entrer en–

fuite le ¡enon dans

llll<lllOrtaife , que l'ou

col!~

&

qoe

l'on cheville,

(j

on ie.·jnge

~

propos. J\1ais ordinahq•

meut ldrfque le renon

&

la llJortaiCe for¡t l¡ieu grelUs,

&

qu'ils entrenr bien ju!le l'un

dan~

l'aotre, on fe col)–

renre de les cheviller (ans les aoller; afin qqe

ti

par la

fuite il étoit néce(faire de dé111ontcr cet alfembl•g-o, or¡

n'ait que )es chevilles

a

Ót<r pour li(_S

f~parer .

Qn ,.

roujours foín

lorfque l'on fait ces forres d'ajutlemens,

de tenir le tei)On

11

plu~

d'un cóté que de l'autre

1

atin

qu

1

il puitfe refler

a

l'enrémité de la mort•ife

L!,

un~

épal!feur

d~

bois qui pniífe la

fqutet~ir,

&

d_e

1~ ret~dre

plus ferme.

11

faut obfen•er encare de teiHr ce

tenon

A;

un peu plus épais que la ¡roili<me pan_ie de

llép~if~

fe11r

~u

bois.;

pua~

que

de

ces rro1s pames, le

~e

non

n'en a qq'une,

&:

la mortalfe

~~~

a deux,

c5¡

que deux

font pi\IS forts qu'une. 11 arrive quelquefois que ce

m~me tenoo

11

ne traverfe pas

h

mortaife

8,

comme on

le voi\ dans les

fi.~·

3

&;

4;

ce qui rend. ce¡

atfe~bla¡¡e

beaucouR plus propre,

&

noq

moins fohqe.

Le fccoud atfemblage,

fig.

3· 4·

&

f.·

fe nomme

bontm(!'t,

&

fe fait

a

tCOQIIS

&

a

ll10rtaifeS COmme

le

précédcnt;

a

l'cxception que

les

monlqres ou les cadres

(je

f~~

p.aremens font

coup~s

en on¡¡let

(m) .

ll

y

en

a

de troli fone;.

4s

pr~miere,

ftg

1

efl app.ellée

4bou~•

'

>nml

ftrn,pl•,

paree qu'elle u'a de moulure

4,

que d'nn·· '

e(H~ , ~a fecond~,

fig.

ef\ appelléc;

4

boJttl1¡_<w~

dou–

ble,

Pl\rce qu'elle en a eles deux córés. Et la troirieme,

fig.

f .

etl appellée

ti

bo,u <lnt7rt

doab/,

de chaqtle cOté,

p.arce que les fliOUiures

A

fon! doubles des deux córés.

La

mortaife efl ici percée

a

jour;

&

comme il

s

1

y

trouve

un tenon de choque cóté ,

ils

ne contieunenr chac\l.u

que

la

moitl~

<)e

l'~pailfeur

du !>C?iS .,

(g)

Flache elt un manque de bois dans un oavr2ge

fioi ,

comme lorfqll,e l"on empi<Ve des planches ou des bois

Y?P

étroits ,

il

en refle u_ne, p'l}"tif?_qu.i n'a.

poi~t

eté travalilé'e.

(h)

Fitlu\e efl toute efpece de coup de mar.teau, de.

Cl•

fea u,

on

i6tre!." chofes

fembJ~bfe~

donnés. mal-a-props

1

qui

font autant de

~ayités.

c\an.s les· ouvrages funs.

(i)

Galles font des mangeures de vers ·

(k). Un bois déjetté eft celui qui,

apr~s

avoir

été

bieo

drelfé devient

gauch.~.

···,

·

(J¡ Cau(Jjné reffemble

a

peu de chofe pres au precédent.

(m) Un morceau de bois coupé en englel

1

eu ;\. q,¡¡,,

rante-cinq degrés, c"ell: la Wfme chofe.