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MEN

Le troilieme alfemblage,

fig.

6.

7.

&

8. fe nomme

a

'l"""

d"aroudt

; c'el1 une dpece d'ajoflement

i

tenons

&

a

morrai[es; mais qui differe des précédentes, en ce

que les tenons

.A

s'élargilfent en

approch3~t

de leors e.x–

trémirés,

&

qu'rls

comprenn~nt

roore l'épa.fleur du bms,

&

les mortaifes fonr faires comme les tenons .

JI

y

en a

de rrois forres: La

premi~re,

jig.

6.

que l'on appelle

a

'1'""'

.t'aro~d-

feolement' [crt c¡oelqoefois

a

entretenir

ce forres pieces de bois pour le¡ empecher de ft: déran–

ger

dt! ·leurs places, lorfqu'elles foAt pofées. Aulli cet

alfemblage n'efl-il pas des plus folides, paree qo'rl cou–

pe le bois tranfverfale ment. La

[e

conde,

fig .

[e

no

m

me

a

'{Ntlte

perd1u,

paree que ces e(peces de renons

A

[ont

pcrdns daos l'épailfeur du boi•,

&

qu'ils fe trouvent re–

couverts par un joiut

B

en ooglet, qoi rend cer ajutle–

ment fort propre. La troilieme,

fig.

8.

[e

nomme

a

t¡utut ptrelt,

pac ce que les

tenoos

A

entrent daos les

mort~iíe•

B,

&

traveríent

1'

pai!feqr- du poi•. <:;er af–

femblage [eroir for.t

f~lide,

&

plus que le .J?récé(len¡,

lj

ce qui rene de bors

e

entr< chaque mortarle ne [e trou–

voir pas

a

bois debour

e~);

&

que le bois difpo[é de

cette maniere n'a aucone force,

&

efl fojet

a

s'écl ater

d'une

fa~on

ou d 1une autre. C'on pourquoi les bons ou–

Trier

ont foin de choifir poor cet effet des morccaux

de bois nooeox dans cet endroit,

&

propres

a

cela, afín

de douoer

a

ce• intervalle$ plus de fermoté . Celui qoi

porte tes teooos, n'a pas be[oin de ces précaurions, en

obfervant toujours de le dlfpo[er

i\

bois de

ti

t.

(u)

.

Le qoatrieme affemblagc,

fig.

fe nornme

a

cié,

11

fert ordinairement

a

joindre deox morceau¡ de bois ou

planches l'one aontre l'aotre, ainfi que pour les emboi–

tures ,

fig.

14.

comme nous

te verroos ci-apres . Ce

n'ell autre chofe qo 1one mortaife

A

fig.

percée de

chaquc cOté, daos l'une defquelles on chane

a

force

(p)

une

efpec~

de tenon, collé, chcvillé

&

retenu

a

demeu–

re d'uo

c~té,

&

par l'aurre chcvillé fellkmenr, poor

donner la liberté de démomer cet a!femblage lorfqu'on

le joge

a

propos .

O

u

eA peut placer daos la

longoeor

de deux planches que l'on veot joindre enfemble,

~utanr

qu'il en nécclfaire poor les entrerenlf .

L e cinqllieme alfemblage,

fig .

ro.

&

J

1.

fe nomme

on

onglet

ou

anglet.

C

1eTI une efpece d'affcmblage quar–

r~,

plus long

a

faire

&

moins folide que les aotres; rai–

fon poor laquelle on s'en fert foot peu. ll sien fair ce–

pendant de deux Cortes: l'une

fig. J~o.

dont l'extrémité

A

du bois en taillée quarrément d'on elité,

&

a

onglet

de

l'at~tre .

Et !laotre

B

en percée d'une efpece de mor–

taife

i

joor, dont un cllté efl aulli en

on~let .

La fe–

conde Corte en onglet,

fig.

r r. s'affomble fimplemenr

:1

renons

&

a

morraifes dans l'angk : mais

il

efl mieux de

le fai:e, comme ceqx des affemblaaes quarrés.

Le

feptjem~ alf~mblage,

fig.

r

Pe oomme

rn admt.

JI

fert

a

joindre des planches l'un<: contre l'autre .

a

l'ufage des lambris, panneaux de porres,

&e.

On

l'ap–

pelle plus communément

affe111Ha,ge

,i

rainuro

&

lan–

guette

, paree qu'il ell compofé d'une rainure

A

faite

avec le; boovers,

fig .

tof .

190

&

1

t

1.

~

d'une lan-

goette faite avec cdui

fig.

107.

'

Le huitieme

&

dernier alfemblage ,

jig.

14.

fe nomme

"'

emboítur~.

11

ell compofé' d'une emboitore

A,

íor

Jaquelle on fait une rainure

B

d'un boor

a

l'autre, dans

Jaqoelle entre la languette

e.

Cettp emboirure

Ce

trouve

percée de ditlance en di!lance, de mortaifes

D

dans

le[–

quelles s'ajoflent des clefs

E,

chevillées feulement ppur

retemr de part

&

d'~urre

plo!ieurs planches

E,

aflem–

blées

i

raiu~res

&

langoeues, comme noos venons de

le voir.

a

l'ufage des taqles, des portes,

&e.

Da

lnm~ris.

L es lambris de

mmuiferie

font tres en

ll[age,

&

d'one plus grande utilité en France

&

d~ns

les pays voi fins du Nord i¡oe daus les pays chauds; oar

dans

c~ux-la,

ils échauffent les pieces, les rendent fe –

ches,

&

cunlequ~mmcm

Cal ubres,

&

habitables peu de

tems aprcs leur conflruélion; ao-lieu que dans cettx-cl,

ils fonr perJre une partie de

la fraicheor des

appa~te­

mens,

&

les infeéles , en abondanoe', s'y amalTent

&

sly

multiplient . lis n'unt pas le feul avantage d'écouomi–

fer des mcoble>

d~ns

les pieces d'uoe morenne grandeur ,

&

daus ceBes qui font les plus fréquenti!es: ils ont en–

cor~

celoi de corriger leors défaurs: comme des irréJU–

I:Irit~s

,' biais, enclaves, caufés par ' des toyau¡ ¡le

c~e-

( 11 )

Le bois de bout, d•ns de certa¡ns ouvrages,

com~

me, par eYemple, daoS des teOOOS

OU

mortoifes, en !orf–

que les libres du

~ois

font difpofées fur

.1•

largeur ou l"é–

:paiffeur de ces memes tenons ou m.ortorfes 1

&

non fur

la

longueur.

.

.

.

(o)

Le bois de 61 efl lorfque les libres du bms font d\f-

pofées fqr

J~

longueur des E>uvrages.

-

MEN

m!n~es

, murs mitoyens , ou par la décoration

ext~rieorc des bhimens , Cur

leCquels on

adolT~

des

ar–

moires, dont les g11ichers conlervent la méme fym–

métrie que le rene des

lambris . Les baris (

)

qui

contiennem les panneaox, doivenr former de

compartí~

mens de moolures

&

de qoadres, proportionnés. fépa–

rés par d'autres plus étroits, que l'on nomme

pilaflres

·

en obfervant d'éviter les perites parties, défam tort

com~

muo autrefois, ou l'on entployoir rous

ks

b" uts de bois ·

de Corte qn'il y avoir des paoneaux fi petits · qu'ils

éroicn~

élégis

il

la main fans aucun ailemblage;

&

les pl

us grands

étoient de mairraln' de ainq

a

fix

lignes d'f

!paitk.or

:

mais maimenanr que l'on tient le 9ois plus lon

g & plu

s

épai¡, on alfemble plu!ieors ais !'un contre l'aorre,

~

clef,

fig .

ou

a

rainure

&

lnnguette,

fig .

.

13 .

que l'on

col!e enf'emble. On les ijlfemble auffi

ii

ramure

&

lon–

¡;uette dans leurs

b~tis;

mais bien loin d'y l!tre, collés,

tls y font placés

a

l'alfu, afin que

ti

ceux fur-tout qui

ont beaucoop de li rgenr vcnoient

a

fe

tourmenter , r!S

oe pulfent fe fendre ni s'éclater.

Des

lambris .n partiwlier .

'Sous le noru de

lambris,

on comprend les différens compartimens de

mm~tiforil

fervant

A

rev~tir

les murailles, tel que daos

l'imérieur

des appartcmens, les porte>

ii

placards, limpies

&

don·

bies, les armoires, l¡uffets, chcminées,

r~umeaox

de ¡;lo·

ce;, rablettes de bibliotheques ,

&

daos la plupart des

églifes,

des

rerable9', tabernacles, crédences d'aotels•

bancs, formes, confeffionnaux, ceo vres, chaires de pré–

dicateors, tribones, porches,

&e.

On les rédoit

a

deux

efpeces principales, l'one qu'on appelle

lamb~is

d'appui ,

&

i'autre

/aTifbris

a

haHttUr dt <hambre,

OU

feulemeot

lambris

de

hauteur.

J.,a premiere ne fe place que dans

le pourtour inté·

rieor des falles , ehambres

&

pieces tapilfées,

&

n'onr

que doux piés

&

dcmi

il

trois piés

&

demi de hauteur _

lis fervenr

a

rev~rir

les

HHHS

au-delfous des

rapilTeriea

poor les ¡¡araotir de l'humidité des planchers

&

dq dof·

fier des !ieges .

La feoonde fert

il

revétir les murs des appartemena

daos toure leor h.'luteor depuis le delfus du carreáu

o~

do parquet jofqu'au delTous de la corniche.

La continoité

&

refle111blance des

memes

panneau¡;

dans un meme lambris, tel qu'on le pratiqooit aurrefois ,

ne prodoifoit rien de fort agréable aux yeux : on

y

a in–

troduit peu-a-peu des rableaux, pilatlres,

&e.

de diflan·

ce

a

autre, difpofés fymmérriquemeot

&

correfpondans

a

leurs parries oppofées, le choix des molllures

&

des

ornemens que

1

1

o n y difiribue maintenant

a

propos

~

avec délicatefle, oe concourenr pas moins

a

en aogmen–

ter la richelfe

&

l'agrément, jufqo':l le difputer méme

avec les plus beau:i ouvrages de ci[dure les plus recher·

chés. L es formes des qua<lres que l'o n infere daos les

plnneaux fe varient

a

l'infini' felon le goüt

de~

déco–

rateu rs; mais il faot leur donner peu de rclkf, ainfi qu'

ai1x

par~ics

de la111bris qoi formeut des avant-corps,

&

il

ell fut t défagréable de voir des reffaors rro:> marqués

dans une

m~

me continuir6 de lambris.

On

avoir couru–

me aurrefqis de divifer les panneaux dans leur hauteur

1

par des efpeces de fri[es

(r) :

cé que l'e n pcot fa ire ce–

pendanr l?rfque les planahets des pieces íhnt d'une trop

grande élévarion,

&.

on

~~~

aonnoilToir alors que les for–

mes quarrées. Mais depois que la

menuiforie

s'efl per•

feélionnée, on

a

reconno que les grands panneaux fai–

fQient un plus be! effet;

&

il o 1y

a

plus inaintcnant de

forme, quelqu'irrégoliere qn'elle foit tant fur les plans

que fur les élévations, que l'on ne puilfe exécoter fa–

cilement; on slétodie

m~me

tous les jours

3

en ima::i–

ner de nouvelles: tellement que quelques-nns font

rom–

bés daos nn défant oppofé de trop chamourqer leors pau–

neao~,

au

p~lnt

qu'il plac?l'!t cgs

frivoli.t~

jof\jne

dan~

les preces qm demandent le plus de gravné; mais ce qui

augmente C:ncore la richelfe de ces nouveaux lambrih

ce fonr les glaces que

l'or:~

y

infere,

&

que l'on place

fbr des trumeau x en face des oroifées, des cheminées,

&

fur les cheminées

m~me.

La

fig.

30.

efl une porrion de lambris, daos laquelle

il

fe troove rrois

efpe~es

de portes

A

,

B

&

e

dont nous

parlerons ci-apres. pe lambris en diflriboé de paoneau:¡:

D

&

de pilaflres

E

de diftéremes efpeces, felon la gran–

aeur

&

l'ufage des pieees ou ils doivcnr Erre placés •

.1,-off-

(p)

Ch~ffer ~

force, <;"efl

frapp~r jufqu'~

ce que ce qui

f!l froppe ne purffe plus entrer fans rompre quelque

cl\ofo.

(q)

Un bati de panneanx efl le chafiis fur lequel il e(t

alfemblé.

.

(r)

Le mot

frift,

tiré de l"archireél:ure , e!l la vartic¡

qo

!"~fltablerpeqt

entre l'architiave

~

la cornicl\e.