MAN
Togt eo¡¡court done a rendre ici quelques honneurs
i
cet nrbre étranger, en le décrinm de notre mieux .
c·~n
un arbrc grand' gro<' tottffu
&
branchu; fes
feuillcs font lon¡:ues de fix
a
fept
ponce~,
Jarges de deuK,
d'un beau vcrd; elles font coupées par diverfes nervu·
res, dont les unes fo¡u un doublc rang, qui parram de
la
queue vont par les bords
fe
réunir
a
la pointe ' tan–
¡ljs que d'antres fe rondent du miiÍclJ au¡ ourómitcis .
L a
~eur
en oompofée de quatre 11etits ¡létalcs verds
;¡!fe'l. épais,
&
arrondis par l'cxrrémité
¡
ils nc tambem
poinr; mai; quand il1 viennent
ii
s'ouvrir , ils dácnuvrent
les premiers rudimens du fruit qui commence
a
fe
for~
mer, luí renent tou¡ours attachés par le bas,
&
lui
fe~"cqt
comme do fourien.
Ce fruit s
1
appello
mangoufi•n
ainft que l'arbre,
&
m~.
me les voyageurs qni oe funt pas bnrani!lcs n'entendent
que le fruit fous ce nom .
11
cll parfaitcment rond
&
gros comme une orange
¡
Con
écorce en grifo
&
quel–
quefois d'un verd obfcur femblable
:1
cellc de la
grona~
de, un peq amere , 6pai(fe d'one ligne,
ro~¡¡e
CIJ·dedans,
jafpóc
&
fillonnée de tilets jaones. Eqe ell conronnéo
de pctits
rayou~
qoi viennerJt fe rencoqtrqr enfemble
4
fe
1eqn10er en pointe.
La chair ou pul pe du fruit en lllancqe, tendro,
~ffe1.
femblable
ii
cellc de l'orange , dluq gotlt doux fort agréa–
ble,
&
approchant de celui des frarnboifes . Elle ell com–
pofée de plufieurs lobes qu'o11 peut féparer les u"s des
autrcs comme
ceu~
des oranges, quoiqu'·ils ne foient
pas
~nveloppós
de pellicules .
11
y
a
autant de lobcs
qu~
de rayons
3
la COUrl!nne, ordinairement lj
X
Oll fcpt.
On trouve dans les gros
m4nJ~U.flqns
parfaitement
mil~s,
une amande
ve¡t~
e"·dehors
&
blanche en-dedans, a/lcz
íníipide, ce qui fait qu'on la
rejett~
ordinairutl\Cnt 13ns
1~
mangcr; mais daos los petfts
mangquflans
qui ne font
p~s
bien murs, cettc amande n'elt qu'·un germe fort ten•
drc qui fe
mang~
avec le re(le
1
Ce fruit cfl
tre~·ell imé,
parco qui er! délic2t, agréa–
b\e au gotlt, plein c;le fue
1
&
qu'il
raffralchit. Les eu–
rr~pée!~S
qui De font pas fa1ts
a
l'odeur du
~urion,
do,n,
D~'ll
au
ma>l!,ouflan
le
pr~mier
rang pHmi les
frui~s de~
Jndes. On fait dd la déqncílioq de Con éco.rce une ri–
Íi\lle
~ltringente ~u'o¡¡ p.r~fcrit
p.our
~rr~ter l~
cours de
vcn!re.
JI
y • une efpece de
,.a•g~u(la11
(3uvage d' Amérique
que le>
Pormgai~
appellent
"fato,
moins beau que le vrai
ntan.~o:tfla",
&
dom le fruit
n'~L!
pas
bo[\
~ maq¡¡~r
1
(D .
J.)
Ml\NGOUSTE,
ifb,,.,no1J,
f,
E
{H!fl·
~~~-)
ani–
mal quadn¡pede qui a, depuis le bout du mufcau jufqn'a
!'origine de la queue, un pi6 neuf pouces de longueur,
celle qe la queuc ell d'un pi6
&
demi.
L~
maHgol<jle
a
les jambes
d~
derriore un peu plus lon)\•Jes que celles
de dqvam, les arcilles
t~es-coortes,
larges
&
arrondies,
la
qu~ue
grnlfc
:1
Con origine
&
terminée en paiote . Le
Ventrc ell d'un
rGUl
jaunatre,
IQUl
le reOe du ¡¡arp.s a
des poils variés de noiritre
&
de
blat~charre.
Qn trouve
cet
anim~l
en Egypte.
Voyn
16
regn• 4nim4/
de M .
Briffon.
~a 11;24/lgu~tfle
en fort agile
&
fi cauragcufc,
qu\lle ne craint pas de fe b;mre oontre un grand chien;
elle
a
\e mu[eau fi effilé, qu'elle ne peur pas mor<lre les
c;orps un peu gros. Elle fe nourrit de Jimaces, de Jé,
~~rds,
de qameléons, de fcrpens, de grcno,uilles, de rats,
f;ic.
&
elle recherche par pr6férence les pa\)les
&
les
poulf¡ ns. On 1'1\PPrivoifo
&
on la garde dans les mai–
fons comme un chat. Les Eg
yptiens lui do.nncnt le nom
de
rat
de
PIJt¡raoll .
Rai.
fy!'op.
an.im.
'{t~adr.
Vo,ye.z
QuA–
DRVPEDE.
MANGRESIA, (
Glog.)
ville de Turquie en Na–
tolic,
daos 1' :\ idia-ili, ("ur le Madre, au pié des monta–
gnes,
a
70
milles de Smy•ne. C'en la Magnéfie du
Méandre des aqciens.
(D.
J.)
MA NG UE, f. m. (
Bot . •xot. )
arbre étranger nom–
mé
".'ang as,
five amba
par
J.
B.
173 .
arbor
magn(fera
de
.Bonuus 9.f· J o11f.
dmáre
y2
1
ma~,
five
maN
H . M . 4·
1.
Ub.
l.~-
manga ináica,fruélu
magno,
ro~iformi
Ray, H.
J .
1fS"O.
Comm~l
flor .
,.al.
1.
170. '
On din ingue le
maJfgue.
cultivé
&
le fauvagc.
Le
"'""g
'"
CNitivl
en
~n
¡;rand arbre de
40
piés de
l¡aut,
&
de 18 ou
20
piés de diametre, étendanr fes
branc~~·
su loin
a
la ¡ande;. tnujours verd.
&
portant
du fru11 deux fois par an, depuis lix ou fept ans
JU(qu":l
4>CIII .
On le multiplie, foit en grerfam, !bit en le fo·
mam, d".ns le Malab:J,r,
a
Go.a,
i
Bengale, a Pégu,
&
dans pluheors au¡res contrécs des lndes orientales. Son
frmt el1 d'une fi gure ronde, oblongne, pbte, tant foit
pcu recourbé ou creufé par les ci'Jrés , fait en forme de
r~m,
plus gros qu'un ceuf d'oie, poli, luifant, d'abord
~vrd,
'!')rqueté
d~
bl?,n<; ,
tirill\1
~11fuite
fur le
j~une,
~
.,,.. .t.
MAN
I7
~o
fin d'une
coulea~
d'or.
S
a pulpe ell }aunitre
&
Cite•
e
ulente. a!fe'l. fcmblable
a
cclle de la
p~che
ou pl tltót
de la pmne, d'abor:l lcide
1
onfuire aigrc, douee
&
agréa·
ble a
u
gotlt . Elle comient un noyan oblong, comprimé,
lanugineux, dtrr, ténace quoique mincc,
&
rcnfermant
une an¡ande calleufe,
oblon~ue,
alfez femblable au fn: it
qui porte parmi nous le
m~me
nom, de la
m~
me grof–
feur,
&
dlun gotlt tagt foic peu amcr
&
a
frez
agréable.
Jl
f
a dilfércmes fo.rtes de
CC
fruit , comme
I11HIS
avous
diíférenres pommes
&
pairos;
il
fe diverlifie felon lei
conrrécs d'ou il vient. L'et'p<ae qui en fans r¡oyau
&
qui en tres-agréable
~U
pallÍS, paf!i: pour Un caprice de
la nature
ou
pour un fruit qui dég6nere' On le coupe
par morceaux ,
&
on le mange crod ou macér6 dans
du vin
¡
on le conlhve auffi con ti t. Les lndiens l'ou–
vrent quelquefois avec un courean
&
le rempli!fent do
gingembre nouveao, d'ail, de mourarde
&
de [el,
pou~
le ntangcr avec du ri1. ou comrr.e des olivcs
d~ns lcu~
faumure.
Le
mang•u fau'IJag•
en plus pctit que le dome!llque ;
fes fcuilks font plus courtes
&
plus .ép•ili<S; fon fruit
e(!
gros comme un coing, de couleur verte
&
refplen•
dillame, peu charou, empreint d'un fue laiteux
&
veni–
meu~
. Son noyao en fort gros
&
dur. Les f'ortugai'
appellent ce fruir
ma~gas
lzravaJ. (D.
J.)
MAN~OERA,
[.m.
(Hifl.
ttat.
B of. )
arbre des
Indes or-ientales 4ui cll de la haureur d'un ¡:rand poirier,
ma!s fes feuilks fonr
~lns ~PJldes.
& .
plus minces. Son
fruti e(l Verd
a
l'eJtérteUf,
t;¡
Ch~Ir
e(! d'uo pJaoC J3U"
nitre;
il
el! fort pefant
&
fnlpendn par une
qo~oc
tres"
lpngue: on l'appelle
¡nongue
QU
maugotd'
Tous les vo–
yageurs difcn! que fon go6t efl dél icieux. l-e tems do
fa m3mrité ell daos lo mois d'A vril , de Mai
&
de
J
uin .
On le cueille verd p.our le
l~i!f~r
mtlrir daos
les
mai–
fons . On le confir, foit dans du (ocre, folr dans
pa
vinaigr~
¡
on fair, avec celui qui a é16 90nfit de la
der~
niere
fa~on.
des [alades que l'on nnrqme
achar.
MANHJ\TAM,
e
G/4~. )
les
rr!\n~Qi>
difent
Man'
h11te
¡
!le de
1'
Amérique feptentrionalo, fur la cóte de
la nouvelle Yore
k,
entre I'lle Lon8ue
/fi
le eaminent,
a
l'embouchure de la riviere Hndlqn, qui
a
pris fon ·
norq de tludfoo, navigateur
~n¡¡lois,
qui
1~ Mcouni~
~b
1009 .
I\1ANHARTZBERG,
(
tHog.)
contrée d'AIIema.
¡¡ne coree la hame Atmiche, la
~oheme,
la Hongrie
&
le
Pílnub~
1
qcfi
1~ pani~ feptentrion~lc;:
de
la baffc; .
Autriche.
·
M
.'\N
HE 1M, (
Glog. )
en latín moderno
/f1mrhe–
mium,
v ille d' .'\llemagne daos le bas Paladnat, avee
une citadelle
~
un palªis ou l'élecílcur Palatin fJi t fou–
•·ent fa rélidencc , L es
F
ranQois
la prirent en
r688
&
Qn dtmolircnt les forritications, mais on les
a
relevé
es .
M,q~h<i•»
efl au connuent du N ecker
&
do Rhin,
a
4.
lieues N. E . de
S
pire,
3
O. d'Heiddberg .
Lo;tg.
26,
&.
l11t.
49·
2f.
(D.}. )
M
1\N
1,
[.
m. (
liifl.
mod.)
tirre qu'on donne dans
lo royaume de L oango en Afriqoe
a
rous les grands of–
ficie~s,
aux gou verneurs
&
aux miniOres du r9i .
Le
manr·bor11ma
ell le grand amiral ¡ le
¡nat:i:mt:>nbo
ell l.e
gé
néral en chef
&
gouverneur d'uno provmce; le
manr.
b
<lo.ore(\ le chef ou le furinrendanr· des
forci~rs
&
de–
\\Í
ns · le
mani-bellulo
en une efpeoe de fouverain
indé~
penlanr; le
mAni
ta>Jg~t
ell le chef dei
pr~trcs;
le
mo11Í•
m atta
el! le capitaine des gardes du roi,
&
f. '
MA><t, (
Glog . )
oe
mot
dans
la ba(Jc Goiuée veuQ
dir~
le
fúgt~tt¡r,
le.
roi
Je Congo.
Quelques auteun.,
faute de flvojr
la figni6cltion du moc
n;>ani,
onr fall
du Congo
&
du
Ma~ticongQ
deux
éra~s
de la baífc Guí-.
née di(férens l'un de l'autre.
{D.
J.)
M A N
1
A,
[.
f. (
Mytbol. )
dlvinité romaine. Elle
paífoit pour la mere des dieoi laros, qui pré1idoient aux
carrefoors,
l~ra
compitalitii .
On lui oflroit le
JOUt
do
f• téte, qoi étoit le méme qui celui de fes enfans, de&
figures de laine, en pareil nombrr qu'il y avoit de pcr–
fonne~
daos chaque fa mi!le¡ on la prioit de >'en con–
temer,
&
d'épargner les
perfonn~~
qui lui rendojeot cet
hommage.
ED.
J.)
.
MANJ A , (
Gl•g. anc.)
vil le de la Parthie, felon. Pll–
ne. Le P. Hardouin croit que oc peut erre la Zama de
Ptolo mée ou la Genonia d'Ammien Marcellio ·
MANJA, f. m.
(Cum . )
poids d'ufsge en quelqucl
endroits de la Pcrfe, mais fur -tout dans le Servaot
&
aux environs
de
Tauris. 11 pofe dou1.e li'(res
Wl
peu _le–
gcres. C'efl au
m~~nja
que fa. veod le pug11as, racmo
propre
i
la teinture .
.
M ANI '\BLE, adj. (
Gra,.
&
art.
'!'lclwt.)
qul
re manie facilcment
ou qui fe
pr~te
faclkmem
i
l'a..
aion de la tnain . Qn dtt d'uq dup q1,1'il en
QQ)II,
~
e
.....