•
12-
MAN
fo uillcs
&
l' écorce des rocines de ceue pbete font de
qoelque ufage rare.
(D. ]. )
MANDRAGORE, (
Pharmac.
&
Mat. m /Jic.)
les
feLtilles
&
les racines de
mandragor•
répandenr une odeur
puante,
nauflobmd•,
&
qoi porte
a
la t<!te. On ne doit
poiot les preferíre intérieurement, quoique les ameors
de maticre médicale ne foienr pas abfoln mcnt d'acco rd
fur leui qualité vénéneufe;
CM
le
foup~on
feul qu'on
peut en avoir fuffi t pour les faire rejetter de l'orclre dos
remedes intérieurs , poifque d'un autre cóté la vertu nnr–
cotique fébrifoge
&
utérine qu'o n lui a artribuée n'dl
pas évidentc ,
&
que nous ne manquons pas de remedes
éprouvés qni ·poffedent ces diverfes vertus . La pro–
prio'té de pur¡;er par haur
&
par bas avec violenee, quoi–
que plus confl atée, fur-rour dans les raci nes, n'efl pas
un
meilleor tirre, puifqoe ríen n'efl íi commun que les
remedes qui onr ces q ualités.
Les femll es
&
l'écorce de la racine de
mandrator•
~Ppliquées
euérieurement paffenr pour <'mollienres , di–
fcutlives
&
éminemment flopéfianres, elles fon r recom–
rnandées par divers aoteors, poor réfoudre les rumeurs
dures
&
skirrheufes,
&
pour appaifer la dou leor des
tu–
m eurs infiammatoires, fur-tout de l'érélipele: dan; ce
dernier cas, o n les fair ordinairement bouillir avec du
bit; mais
les Médecins prudens craignent l'applicarion
des remedes qui cal ment trop efticacement
&
trop [ou–
dainement la dc:>uleur,
&
qui peuvem opérer des ré ío–
lurions précipirées.
V oy.
R EPER CUSS IF, ,STUPÉF IANT,
T oPIQUE
&
INf'L AMM ATI ON.
L 'applícation extéricu re des feuilles, des racines
&
du fue de
mandrn~•'•
fous forme de carayla[me
&
de
fomentatiOll,
()U
ITH':IéS aveC
d'~lltrcs
fu bflanCeS plUS OU
m oins aualogues, relle
q>~e
la ciguc, le rabac ,
&c.
dans
d~s
ong!1ens o
u
des emplitres ;
leur applicatio n, di-je,
fous roures ces fo rmes ell forr recommandée contre les
ÓbOruétions aes vifceres,
l't
fur-rout contre les tumeurs
dures de 1a rate .
On
prépar~
auffi une huilc de
ma>~draJ(ore
par infu–
íion
&
par décottiou,
a
l3qoclle on
a
attribué les
m~mes venqs.
L e fn1it de
ma>t1ra¡rore,
donr on
nc
fair aucun ufage,
s
été regardé
autli
comme ayant la vertu d'affimpir
&
d'engourdir, foit por fa pul pe, foit par fes graines . 1\l ais
il
a
été démontré par des expériences, qu'ou pouvoir
manger
d~s
fru its
de
mandragore
avec leur graine, fans
en_
éprouver le moindre affoupiffemeor, ni
~ucune
.3urre
incommod ité.
La
maiJdragore
entre dans les compofi tion<
fu ivantes
de la pnarmacopée de [· aris; la\'OÍr
¡
[es
feua les dans le
baume rranquil le, dans l'ouguenr populcum,
&
l'éco rce
de fa racine dans le
r.r¡Hiu
d< 1'\licolas
l'yl irepfe.
L es fables q ue les anciens oot débttées fur la
man–
Jragor•,
fe font des lo ng-¡em! répsnduos che?. le peu–
ple; il fait que la racine de
ma>tdragor<
produit des ef–
fets furpren•ns par fa prétendue figure humaiue, qu'elle
procure fur- tour la féco.ndiré aux femmes; que les plus
e' cellenres de ces racines fonr <;elles qui fo nt arrof.ées de
l'urine d'qn pe!)du; qu'on ne peut les arracher fans mou .
rir; que, po ur évicer ce malheur, on creufe la terre rout
-autour de cerre rncine; qu'oo
y
fixe une corde qui ell
attachée par fon autre en ré mi¡c! au cou d'un chien ; que
ce chiec¡ étant enfu ice chaffé , arrache la raeine en s'en–
fuyant; qu'i¡ fuccombe
~
cct¡e opérarion ,
&
que l'heu–
reux mortel qui ramaCfc alors cette radne, ne court
plus le moindre dangcr , mais qu'il poffede au conrraire
en elle un rréfor inellimable, un rempart invincible con–
tre
les maléfi ces, une fource érernellc de bonl¡eur
&c.
On ne meurt point en arrachaot la racine <le
,,a',J,·"'
gor•;
ceue précention feulc a paru digne d'crrc eumi–
née,
&
~\le
l'a éré; les
'!U
tres fonr trop miférables pour
qu'ellcs mérirenr de fairc nal rre le moiodrc doure'.
MA DRALJE,
(GI•.{·
anc.)
peuple de l'lode
en–
dec;a du G3ogc ,
&
quj s'étcndoienr_jufqu'i ce fleuve .
Ptolomée leur donne pour capitale
P a¡,bothra.
M.'\ l'{D~E,
C.
f.
M andra,
(f!ifl.
ucllf.
gr<r¡.)
les
favans co nvrennent du fens de ce mor qui, daos les écri–
vaios eccléfiailiques fur-t out de l'Eglife d'Orienr , íigni–
ñe un
c6tt'Vtnt,
un
m onaflert .
Les G recs modernes
l'cm~
ploienr dans cene íigmficacion,
&
o n a ·
ti>pl}é
de ce
terme celui de
mmtdritr
~
pour dire un
moine.
Dans la
lan~ue
grecque, les g!offaires appellem une
~avcrnr
une
¡,rottt,
p.tt.rl¡.rt .
Les foJitaires d'Orient ont
30cienne'ment
logé daos les grottes . Le Carmel, le mont L iban, le
rnont SinaY
&
la haute E.;¡yp¡e fonr pleioes de-gro tes
q ui Ont fervi de rerraire
a
des folitaire. . A inri
le mo;
m aHJre,
daOS le fens de
monaft.r;,
COnVÍCnt :rfre1.
a
CC!te
o rigine,
&
c'e!l vraiffemblablement la véritable.
·
•
MAN
MANDRIA,
( Giog. )
petite lle
d~
I' Archipd, pres
de la cótc de b ,Natolie. Elle erl déferre,
&
roure t:o–
rourée de rochers en l'lle de Samas au feptentrio n
&
cellc de Calamo au midi,
3
1)
mil les
de
ce\le de Pal-
mofo, anciennemenr Parhm s.
( D .
J.)
·
MANDRIN,
C.
m.
(Art m lchantr¡. )
in!lrumeAr
a
1 'ufJ~e
d'un grand
non1bre
d'a~dfans. V~y_e:; ~es ttrtici~I
funl/l~s,
profque par-tout il
fa~r
la fonttion de tno ule
ou modele ,
&
a la f,lrme d'une aurre prece. '
M
A N D R
1
.S
de por&e-mouchette,
!?f
urm~
d'
.A·,-gr•–
t wr,
efl
un cercle de fer
un
peu oval e, foutenu . fur
trois piés, rraverfé en Ion¡¡ par
deu~
barres tmmobrks ,
&
percés de plulieurs
rrous pour
rcc~voir
deux aurres
cr:1verfes q•Ji
s'
approchent
&
s' éloig nent autanc qu'on
veut , felon la lougueur de
la
piece : ces traverfe>
y
[o
o
r
attachées par d'aurres perites parlÍes qui
y
font viífées;
&
deux elpecc_s de petircs machines auffi
rerenues par
des vis, arrétent le porre-mouchette entr'elles
&
les tra·
verfes.
11
faut que tollt
ma,.drin
d'argenteur foit toUJOUrS
également chaud, fans q uoi
l'argenr ne prcndroit pas.
f/o )'a:. PlandJ< d.
/'
Ar~cntmr.
.M.\ .
D~ l !-1,
a
lgHiu.,
(
A rgcntettr .)
en
une eípece
d'étau
freux dans
fon intérieur • · donr
les Argentours
fe ferve nr pour argenter les é j!uieres.
MA NDRt N,
t<rm' d'Artillaic,
efpece de moule ou
de pctir cylindre de bnis, dont o n fe
fcrt pour former
les carro uches propres au folil. Les
mandrins
y doivent –
¿cre parfaitemenc cylindriques,
&
avoir 7
a
8
_pouccs dt!
lon~ueu r ,
&
6
llgn~s
3 quarts de diametre , fuivant un_e
ordonnance fur les cartoucbes , donnée en 17
.~ .
l is dm–
venr erre cre.u[és dans les deux ho
uts en
e
vité fphéri–
que-, en forre que de quclque córé
q.uel'on s'en ferve ,
cette cavicé puiffe recevoi.-
&
embr
afferenviran un riers
de la baile.
(Q)
M
A N D R 1 N,
en
term~ d~
Chauderonnier.,
c'dl un
long batoo de fer qui diminue proporrionhellcmenc,
&
fur lequel on forme le tuyau d'un cor-de-chaífe.
Voy•z
' '"
PI. du C ha•.d•ro>tnicr.
M A>iDR IN,
en tam• de Dormr,
font des plateaur
de pois de pl uíieprs grandeurs, íur lefquels oo travaille
les plus grandes pieces.
11
n'efl guere poffible de leur
do nner une forme qui ferve de modele .
l is
la doivent
a
u Capricc , CO!l}n¡e
les pieces aUX<IUelles
ils ferveot.
Yoy•z dan¡ nos P lanches drt D ormr la figHr<S
qui re–
préfentent les
mandrins
néce!faires pour rcnir ro ures les
pieces d'u ne épé!!.
11
y a le
mandrin
de plaque; le coio pour faire fer-
r~r
le
rnandrín .
L e poin<yeau mo nté fur fo n
m.mdri;: .
Le plaque d'épée montée fu r foo
mandrin.
L e coin dudit
>1111>1drin.
•
-
L e
ma11drin
de corps, fur lequel efl m onté un corps
d'épéo ,
Le
coin dudit
mandrin .
MA !<DR IN
a
bou:om,
(
D oraJr
m foúlles.)
fo nt des
formes de bouto ns de cuivre m ontés [ur une branohe
de fer, fur lefquelles on brunir les boutons
.-¡¡
faut avoir
foin de faire chauffer ces
mandrins
a
chaque bouton que
l'on brunit .
Voyez
BRUNIR .
MANDR rN, (
Fourbiff<ur . )
les Fourbiffeurs appellent
a
inri un outil qui leu r
fer~
a
foutenir , entr'ouvrir
&
rra–
Y•iller pluíieurs pieces de la garde de leur5 épées
& de<fourreoux . lis en onr de cioq Cortes, qui font le
m.rn–
drin
de plaque, le
mantlrin
de garde, le
mandr
in decorps, le
»1a>1drin
de
br~nche
&
le
mandrin
de bour .
Ce
dernier fert pour le bou t du fourrelu,
&
le< quatre
autre> au t manmuvres . Tou< ces omils font de fer .
Voy .::.
bloc de corps, bloc de phque
&
manJ,in
de
bout,
Planch•
d~
Fourbiffeur
&
du C iz.e/wr-D amafr¡ui–
;uur .
MA NDR JN
d•
bout ,
(Fourbiffe~<r . )
les F om bi!feurs
fe
fervenr de deux mo rceaux de fer fo rgés, ret!emblartt
a
des limes ,
m~is
qui fo nt uois, qui font plus
larges
a
u
m ilieu,
&
6ni!fent un peu en diminuanr, pour relever
les botTes des bouts des fourreau x d'ép.ées
&
les viroles
d'en-haut,
&
auffi pour pafier
(ur
l~s
fol)rreaux quand
ÍIS Ont peine
a
entrer fur les lames; cela fe fair en re–
nant ces
deu~
m orceau x de fer des deux mains ,
&
met–
ranr entre les deux la lame .:lans Con Pourreau,
&
fai –
fan t glifier ces deux mo rceaux de fer de bas en-haut,
cela pretTe le fourreau,
&
l'~largir r~nt
foit peu.
Voya :.
la
fit - P I. du
FoJ~rbifT•t~r.
M
A N D R 1 N
d< chap<I, m
ten•«
,¡,
Fourbiffwr,
o!l
uo fer trian¡¡nlaire, donr les pans fonr arro ndis, fu r le–
que! o n dore ou l'on argente des ch•pes d'épées.
f7oy .
- eH
A
pE
S .
V oy•z
les
fig.
"""'
la Pl•ncho d u Four–
bifft~~r
•