MAN
O . de Bari, 40 N . E. de Naplcs .
L•"t·
33,
3! , lal .
4''
JO.
(D .
1-)
MANGAai\,
f.
m.
( H ifl. nat. jJot.)
grand arbre
du Brelil, qni ne fe crouve <¡u':•ux environs de la baie
de tous lu
Saint~.
11
a
l'écorce du ht!tre
&
la feuille
du
fr~ne.
Ses feuilles font rou¡our< venes ,
&
il
o
e s'en
dépouille jomais.
11
pone du fruh deux f,,is par année;
fes boutons fom bons
a
manger' qu•nd ils s'ouvrcnt il
en l'ort une Bcur fembl2blc au pftnin,
&
qui ne lui cede
poi
m
pour l'odeur . Le fr uit efl pune
&
tacheté
<te
noir,
rl renferme des pepins qui
fe
mangent avec l'écorce; le
gn(l¡ e11 efl charmam,
ele
ce fruit efi d'une facile digo•
!llc>n. Les BraOiiens en fnnt une liqueur fembtabl e
a
du
vin . Ses feuilles
&
fon fruit ,
a
vam d'étre mur , don·
nent une liqueur laittufe, a10ere
&
vifqueufe.
M ANG.'\1 BA,
f.
m.
(Botan. txot.)
arbre du Bre–
lil, prunifer.: , ;\ iruit de
fi~ure
n rondic , contcnant ur1
:¡rand nombre de gralnes. Cet arbrc tres-hcau fl eurit au
mois d' AoOt,
&
efl chargt de frui ts pendant neuf mois
de l'année.
11
fe mulriplie tcllcment qu'il
remplrt des
for~ts.
11 cll grand comme un de nos pruniers ,
ele
fe
cultive daos les
ter
res gralfes . Ses fouill es fonr petitcs,
oblongues, dures, ranv,ées l'une
vis · ~·vis
de l'autre, fur
une branchc qui en po;¡e pluriours. Elles font d'un beau
verd , m•rq uées dans leur longueur de plulieurs lillon;
par21leles, trcs-menu¡ , Ses fieurs font polires, blanchcs,
fort odorames,
/l¡
en óroile, comme cclles du jafrnin .
Son fruir cll roncj, relfcmblan¡
a
uq at¡rioot, de cou·
leur doréc,
mél~n~ée
de taches roup,cs .
JI
ell cQqver¡
d'une peau fine,
&
comicnt une pulpo moclleufe, fuG –
culente, fondo m daos )a bouche, d'un goOt d61icieu r,
cc>rHenant cinq ou rix pctires graincs Jauncs.
11
achave
fa marurité apres
~tre
tombé de l'arbre . Si on le cucille
avant le rcms, il
a
tlll
goO t fl yprique, amor,
&
ellaflrfn·
gem; mais ouand il efl rnOr, il humedQ, appaife l'ar·
dcur de
la
~évrc ,
&
larhe
le
verme;
V•y•t
¡>ifon ,
Ma rcg13ve
&
Ray .
(!J.
J
)
M'\ NGA I..,I S,
r.
tn.
(
Co ...
m.)
petit poids des lndes
oriemales q11i
p~li;
cnviron cinq grains. Or¡ ne
s'cn
fert
que ponr pefcr les oiamans, les émcroudes
&
les aurrc$
pierrcrrcs fe pcfanr par cat;s qe trois gr,ins chacujl: Le
man~11lis
ell diflc renr <In
,,,~,¡;,. f/q\'~t
ci-4pres
fV1. .'1.!i·
CEt.rN.
DiEliqn11. dt C?mm,
(G\
'
MAN
LOR
ort
MANGUELOR,
(GI~~.)
ville
d~ l' lnd~
fnr la cóte de
M ~labar, app~rteuant
au roi de
Ban~uel.
L ong
91, 4l',
l.t.
13.,
6 ,
fclonlcs
PP. Tro–
m"'
&
Clava, jólulrcs .
(D . },
)
M .'\NCiANESE, MAG .'\t:.t\ISE MAGNE'SIE,
M.-\ GN
E'S
E,
f.
f.
(
H ifl.
11M .
Mintralo~i, . )
magnc·
Ji
a,
fubi!Jn.:e minéralc aífc1. (ernbl3hle
:l
'l'airnant; elle
efl J'un
~ri<
IIOiritre, COOlpofee
a
l'inrérieur de flries
cumtne l'amlmoipe ' fans que '" marre totale ait une
th
gnre régulrere
&
.d~rerrn;n éc; .
Wallerius en comete qua–
tre efpec<S; C:w01r ,
1°.
la
manJ[aN<[c
ou
m'\~111/re
cotn–
pa e ou lhliJe; la
mat~ga~<(<
llriée, la
mavt.ancr<
par
~c.t'llcs ,
&
la
man~<tn<(<
dont les parties fon! ct>biques .
Quclquc gens oq¡' dlllingué lo
mqn:¿nn<(t
er¡ m
a
le
&
en
remelle' mais la dilférence 6toit uniquernem fondée fu r
le plus ou le rr¡oins de lon&\l<ur
d~s
flries dont elle étott
comp féo,
·
·
CttrO fubflance fe trouve
Cf1-
Piémonr; il
~·en
rencon–
trc aulli en
Sryri~ ,
en M ií11ie, en Boheme, en Silélie ,
en
N~rwegc
&
en
nglererre,
&c.
Quelques aurcurs
fran~ors
fcrnb)cn t avoir confondu la
mangan<(<
avec le
pérr~ucux
qui efl une pierrc noire ; d'autres l'ont con–
fondue avec
le
cobJit ou le
f~lfrc. iicnc~el
&
W aile·
rius onr cru que la
mq'l,~a,.,p
étoit une mine de fer qui
en comer¡olt trc -p<u
a
la véri1é; rnais M . Pott a fa it
voir dam les
mr{ull~n~a
h<rolin<nlia, m:t¡/t
1740, que
cette fubljance pure ne com!ent pas le moindre aróme
de fer.
&
lorfqu'il s'y en trouve ce n'efl qu'accidentel–
lemetlt,
&
ce
m~tal
n'cfl point elfentiel
a
fa compoli·
!ion.
Voy<~
la
f.,ithoglog,.o}it, to>>¡< !l. p.
lj't.
Le plus
gr~nJ uf.,~e
oe la
,.,anxancfo
nu
"'-lf.{nl/ic
ell
dans les
v~rreries;
on s'en fert pnur ner¡Cly<r
le
vcrre,
&
le
dégn~cr
de
1~
cuulel\r
ve¡t~
qni lu.¡ efl
tri:s-ordi·
naireJ r nili pourquoi on l'a quolqucfnis appcllée le
f a-
1>••
~~
1><•r< .
~ais
pour que la
"'•n.~a~<(<
produi[e cct
c_lfcr, ti
f:~.ut
avorr grand foin de prendr.c un
julle mi–
hen.
&
de n'en
meler ni trop' ni ¡rop peu
3 la frittc'
c'ell·i-dire, 1 la
compoliti.on du vcrrc; en e'tli:t, en
tll
mcua!u trnp, le verro dev•endrait d'ur¡e cquleur brune
&
entu ée . en en mwant rrop peu,
i1
fcroit trpp blanc;
c'
e.llde-li\, Cuivant
1! .
Henckel, qll• vient la
dilf~rence
q
u¡fe troJ ve entr!: le verre de Ven•le, qui cil ordinai–
rement nnirh ro
p~roe
qn'on y fait cntrer 1rop de
man·
ga t(<
,
&
le verrc
q~ Bohcr~e
q
0
i cfl blanc comme du
cryllal . 11
fo~ut
auffi pbferver de IAillcr le verre allá .
MAN
long·tem~
en
fu!ion, pour que In
mallgattc(<
ait le
t:m~
de
le
nettoyer
&
de le dl'bMralfer parraitement de fa
verdeur . Avant que d'crnploycr cert<
IÜ
l anee
:l
cet
u(a¡¡;e on aura foin de la calcrner, ou de la griller par–
faHemem pour lJ déga)(er de> matieres étrangeres qui
pourroicnt nuire
~
h
C•>ulour du verre. En
m~lant
uuc
ccrraine quanuté de cctte
m<tnga,,¡,
grillée
ao
ce du
v<rre, on pourra )ui donner une couleur d'un rres-be>u
rpuge. Les potiers íe ferv em auffi de la
mawg<rn<[<
pour
do~ner
Un VCrllÍS
OU
Une <;UU
V~lle
noi¡e
a
Jeurs po·
renes.
Les Alchimifles, accnurumés
a
per venir toutes
le~
dénominarions , ont donné le
0 01)1
latin de
magn<}ia
:l
pluiieurs fubflances qui n'om aucun roppnrt avee ccllc
que l'on vient de décrire.
C'~il
ainli que Rulandus die
que la
""'gnlfi• •fila mi»u rl>ofr
'f"'
/ A
marraffit<,
ru
1
fo comhillt
41><t
/~
m<rcuro
&
q¡ú
fo rm< aw r
¡,,,
1<17<
!1Ja.!Jt 6/qncht
&
ea./!4nte
; daos un autre endroit il
da
que c'ell la
m<~tÍ<r<
dt la
pi.ruphilqfopbal<,
enfin il l:t
confond avec le hifmurh. D'aurre
aureurs ont entcndu
par-l a le mcrcure tant véritable que celui des méraux ;
d'autres
ont
déligné fous ce nom le
cohalt
~
la
pyritt,
f/oyn
la
P yrith•l•gi<, (h. ij,
JI ne
f~ut
paim confondrc
la litbOance dont il s'agit
ici ave
e
eelle que les Chirniflcs appcllem
m~.~w<fia
ou
magnlfit b/anch< ,
qui
~(l
un prod4i¡ de )'art.
'Voy,
MA·
9NÉSIE. ( -)
MANGARZAHOC,
f.
m. (
Hi(l. ""'·)
grand anl·
mal ql)adr\lpe<\e de l'ile de
Mada~afcar ,
que
l'nn
re–
gard~
cpmmc un .onagre ou &ne fauvªge ,
&
qui fsi t
bralre comme lui .
M ANGAS, f. m.
(
H i/1.
>ltlt.
B ot . )
fruit des lndes
orientales, qoi efl tres-commun daPs l'ile
de
Java , Sen
gotlt furpa ífe celqi
de
nos meill enres
p~ches;
l'arbre qui
le produit relfcmble
3
un noyer, rnais dont les branches
fonr peu touflues
&
chargées do fcl)illes. Ce fnrit elt
oblon~,
d'un verd jauoárre, tiratn quelquefo!s fnr le
rou_ge; il renferme un noyau trcs-amer, flllis qui róti
fur les
charboo~,
ou
cqnfit daos du l'ucre perd fon a–
merrume; on vame fa ven
u
contre le Hux
ele
fang
&
contre les vcrs,
11
y a encoro une
efp~ce
de
ma>~gaJ,
que l'on ¡egardc co¡nme
\Hl
poiío11
trc>·fubril .
•
M i\NG.'\ SEJI\,
((ilo.~.)
l..,e 13run
~crit Mv.n~afrjft ;
yille de
l'~mpire
rulfren
tl~ns
la partie feptentrionale
de
1~
Sibér ic
1
qans la
proyj~ce d~
J
cnifcóa, fur
la droire
de la riviere de Jenjl'céa vers le cercle pQ13irc , au
IOf
de~-:ré
de
lont..itlldc. ( D .
'J.)
1\!IA!'IGELIN,
f,
m.
(Commcra.)
pc>ids doQt on
fe fcrt pour pcfcr
le~
diamqns aux mine de Raotconda
&
de Gani, 3\Hrement
Co~lo11rJ.
Le
m""!:''"'
de
ces
dcux mines pefc un c:irat nu
rrqi;
qnam
de
cJrat, c'eil -3-
d1rc, lept
p,rain~.
11
y
a ouffi
d~ns
les royaumes de Ciol·
canda
&
de ViC:,pour des
m:m~elin1
qui percnt un ca–
rar
&
rroi~
huitiemcs de cara¡ .
Le<
mangc lms
de
Go~
qnnt
fe
fervem les
l~onu¡¡ais,
ne peti:nt
que
cinq l(rains .
On les nom•ne plu1 ordinairctnent
>tJall~alii .
Voy.
MAN·
CAL!
S.
D itl,onn•Ír< ¿, Commen< .
'e
G)
MANG EO IRE
uf(
C[\EC!iE,
f.f.
(
Marérhall.rid
auge des chevan x qui en appl iquée fous
le ratelier, oq
l'ml t"Qet l'avuine, le lon, Ott
~urre
ci1ole qu'on !eur
donnc
a
manger.
On
met des anncaux de
r'er de dL:
nance en dillancc an-devant o
a
la devanture de
1~
ma>J.{foÍr<
en-dohot
S
1
d•Hl! les U
liS
f<rvent
a
attaoljer les
longes du licou de
ch~que chcv~l'
&
k~
autres
a
arr~tcr 1es cordes d'uo buur des barre1 qQi fé parent les che–
vau¡ \es uns dc:s
3Urres.
Drvantttr~
J,
ma11e,~'~ir~,
c'cll
l'élévation
Qtl
bord de la
mang<•Ír<
du
cór~
du po'rrail
de.s chcvaux.
E»[onfur< d<
1 ••
man.~<oirc, ~11
le crenx
ou le qnal do la
mang<oirr,
dans
l~quel
011
met le Con ,
1'qvoine,
&c.
MA
N
G ER, verbe
•'!
f. m. (
Mld. Di<te . )
fe die
de l'•élion de prendre des alimens ful idc< pour fe nour–
rir ; ccttc aélion fe fait par l'rntrurion dans
la bouche,
fuivie de la mallication
de la déglurition
&
de la di–
geflio¡\ ,
On ne
¡~cut
pas dire qQc ce fair
ma11
tr,
que de pren·
dre par la bouche
&
d'anlcr méme des maticres qui ne
fum
pa~
fufcepub.les
d'~tre digér~es
· aioli ce n'cfl qu'im–
propr~m~nt
qu'on peut dlre de quelqu'un, qu'il
mang<
de la
r~rre,
de la croie, des pierres, du
charbo~,
&e.
paree que ces dilfc!rentes ¡natieres ne peuvcnt
~tre
prife<
corome aliment: il n'y a que celles qui font. alibiles,
qui foicru la matiere du
ma"(",
cor~me l~s
rlurdes con·
venablcs lbnt celle du boire: quoiqu'on dlfe auffi tres·
improrremcnt
que~
l'on bnit du faog , de. ['urine,
&c.
c'ell, dans l'un
&
l'autre cas, pour
expr~mer
que
l'on
prend ce différentes chofes par lo bouche,
&
que l'on
les 01,vale par le méme mc!chaoifme qui, Ccn
a
"''"'J"
~
l
boire ,