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8

MAN

deCfus du fable,

&

ils redeícendent bientór aprcs au fond

de leur trou . Qnand la mcr fe ret;re, on trouve b<ao–

conp de ces trous

~ans

le íabl.e. O o

t'a't

monter !'ani–

m al juíqu'o

la fudace, en y Jettant un pcu de

!•1: 11

y

a plulieurs eípeces de

mancho

dt

wuka11,

qtll dtffe–

reot en<r'elles par IJ longueur

&

par les couleurs .

Vaya:.

CoQU IL LAGE

&

CoQU ILLE.

MANCHE

])¡¡ .

CouTEAU, (

Co,chylio/.)

Les

mmt–

cher dt

coutea11

,

appellés en

latÍn

f•lrna ,

compofent

une des (ix familles de cnquilles hivalves; lcnr figure,

qui rcffernble

a

un manche de CCHHean, ell

tnujours la

m~·ne,

&

tres·aiíéc

a

reconnol1re. On appelle ce co–

<¡uill:tgc daos le pays d'Aunis,

couteli.r. f/oy•z

Cou–

TELIER ,

Le pniffon de ce coquillage s'enfonce jufqu'i\ deux

piés 'en terre ,

&

revient perpendiculairement

3

fa furía –

cc . L oríqu'il en enderement dégagé de Con

trou,

&

qu'on l'abandonnc

a

lui-mCme, il s'nllonge, reconrbe

la panic la plu< longue de fon corps,

&

creu[e prom–

ptement un nou1'eau troa ou il fe cache. On peUI deí–

finer las

manebu

d~

coliU:ltt

fur le riv3ge , en jettant un

pen de [el íor le trou ou ils íon t placés, ce qni les fait

fortir anffirllt.

11 faut avoir grand fo'n

d~

changer 1 'e"' de

h

mer

tous le> jours,

&

de la iffer nn peu :\

ícc les animaux,

environ pendant

vin~t-quatre

henres, enfuite on les aíper–

ge légerement avec les barbe< d'une plume. Le pnilfc)Jl,

qui a été privé d'e>u pendant quelqlles

hellre~,

n:v ient

a

lui , fort de fa coquille,

&

s'épanouit peu-a-peu pour

chercher l'eau de la mer.

Quand ces animaux font rebelles

a

la votonté de t'ob–

fervateur, jufqu'a refu fer d'allonger

leur~

hras ou quel–

qu'autre membre, on entrollvre la coquille,

&

on la

perce gvec un fer po:mu do cóté oppoíé :\ la bouche

de !'animal, ou

il

la partie qu'on fouhaite de faire íor–

tir. Pour lors on fait entrer par ceue perite ouvertu re,

ptu lieurs grains d'un fel w•ir

&

piquont, qu'on nomme

a

la Rochet:e

[el d.

chauditr• ;

l'effet de CCJ acide en

li

vio!cm, qu'on voit auffi · tót t'aroimal revenir de fa

lé–

thargie'

&

céder a cet effort' en ouvrant

ra

coquilte '

ou altongeant quetques-uns de fes membres. C'ell oinfi

qu'on peut venir

a

bout de ces animaux' pour avoir le

rcms de les examiner,

&

de terminer fes delfeins.

11

fau t encore obferver que comme ces auimaux ne

rellent pas

lon~-tems

dans la méme fituation, on peút

recommencer a teur donner du nouveau

fe! , pourvu

qu'entre tes deux obfervations, il

y

ait un cenain Ínter–

valle de tems .

La lumtere leur ell trcs-contraire,

&

ils fe retirent

a

fon éclat; c'ell done la nuit qui ell le tems le plus fa–

vorable pour les examiner: une perite lampe fourde réuf–

fit

a

merveille pour les fuivre'

&

pro

ti

ter de ce qu'ils

n ous

découvrent. On dPit avoir grand íoin de les

r afra1chir le foir avec de l'eau nnuvelle, ou de chan!ler

le foir

&

le rnatin t'herbe d•ns laq.,elle il> doivent étre

enveloppés. On les trouve f<>uvent qui rampent la nuit

f ur cette herbe,

&

chercheot les infe8es qui

y

íont con–

renus.

Cette herbe qui ne fe trouve que fur les bords de la

mer, fe nomme

far

ii

la R.>chelle,

&

,'appelk

varu

on

,golmon

dans d'amres endroits Outre l'avant2ge qu'elle

a

d'~tre

remplie d'une multitude de petits infeCtes tres–

propre<

ii

13 nourriture du coquillage, íou r;oüt mariu

le trompe;

&

quoique placé daos un grond vafe, il

fe

cro;t proche des cótes de la mer .

Hifl. nat. ldairle,

tom

l .

&

11. (D.

J.)

MAsCHE FAUX A T REMPER, (

Coutt!itr.)

c'ell une

barre de fer tertnmée par une eípece de douille ou l'ex–

trémité de< pieccs qu'on a

ii

tremper ell

re~ue.

MA NCHE A ÉMOUDRE, c'en un manche de bois íur

Jeque!

011

place les picces

a

émoudre' pour les tenir plus

commodt'ment .

MA NCHE A POL JR, c'en un manche de bois fur le–

que! on place les picces

i

poiir, pour les travailler

plu~

commodémeut.

U ue piere trernoée, émoulue oo polie, le

faux man–

ebt

fert

!Out

de Íl\Íte

a

Une autre quÍ el!

pr~te

a

etre

OU

po1it'

ou émou:ue, ou

trempée.

M 'A

N eH

E, (

llrt mlchani9.)

c·~n

· dans tout

v~re­

rnent moderne, 13 partie qui couvre depui

le hattt du

bras ¡ufqu'au poignet. L a

mancb<

en difficile

a

bien

tailler . La chemile a des

mancho,

la vefle, l'habit, la

Í Oiltane ,

le íurplis,

&e.

MA NC HE, (

P harmac.) mancht

d'H ippocrate,

maní–

ea Hippon·atir, f/oyn

CHAUSSE,

P harmae.

MA NCHES

du bataillon, (.Art. milit.)

c'en ainfi qu'

on appelle

diff~rcntes

divifions du bataillon.

f/oycz

DJ–

VJSJONS.

~1

A

N

MANCHI!: A EAÚ,

011

MANCHE

POUR L'EAU,

(

Marin.)

c'ell un

Ion~

my•u de cuir

t'1it en maniere

de manche ouvertc par les deux bouts . On s'en

íen

a

condutre l'eau que l'on emba1que, du ham d'utt vaiffeau

jufqu'aux

futailk~

qui font rangée< dans le fond de

~a­

le, pour faire p·1ffa l'eau d'une futaille <!•m l'autre . On

applique pour cela une des Ollvenures de la

ma>tcbe

íur

la futaille vuide ,

&

l'amre ouverture fur celle qui elt

pleine,

&

ou l'on a mi, une pompe pour fJire mnnter

l'eau. On

(e

[ert de ce moyett ponr coníerver

l'arri–

mage

&

l'affiete, ou l'ellive d'nn vaiffe3u, en remplif–

fant les futa;lles vuides du cóté ou il faut que

le

vaií–

feau foit plus chargé .

Manehe

de pompe,

c'en une longue manche de toile

goudronné<, qui étant cl<.mée 1 la pompe,

re~nit

l'eau

qu'on en fait

íortir,

&

la porte juíques hors le vaif–

[eau .

MANCH E, LA MANCHE,

(

Afa.·in.) [e

dit d'uoe

efpece de mer de figure nblongue' qui en renfermée

entre deux terres. 11

s'appl ique plus particuli"tement

i

quelques endroit>.

MANCHES,

ttrmt dt Péeht,

ufité dans le reCforr de

l'amirauté de Marennes, forre de rets. Ce foot les vé–

ritable< guideaux

a

hams étaliers'

a

la dificrence qu'au

lieu d'etre auffi íolidement établis que ks guideaux de

cette efpece, qui íom íu r les cótes de

la haute

N

or–

mandie, au lieu d'etre montés lur des pieux , ils ne tont

tendus qne fur des perches, qui Ont

a

la vérité qnatre,

cinq, juíqu'i fix bralles de hauteur . Le lac qui forme le

guideau a environ quatre a cinq braffes de long,

&

pref–

qu'auraut d'ouverture;

a

éhaqnc:

caín

du

manche,

tant

du haut que du has de l'entrée du guidcau, il y a une

raque ou annclet de bois, qui íert de couet ou a:;! pour

arr~ter

le fac; ort paffe ces raques dans les deux perches

qui tiennent le fac du guideau, dont l'ou verture

dl

te–

nue ouverte

p:u

une rraverfe de corde, comme aux au–

tres guideactx. Les pccheur< om befoin d'u¡;¡ bateau pour

tendre leur rets;

&

pour faire cooler les raques le long

des perches

&

defcendre le guide:u autallt qu'ils k ju–

gent

a

propos' ils

fe fervent d'une perite perche croiíée

par le bout, pour abailler

&

arr~ter

le1 raques ; fouvent

méme la

t~re

du guideau rene

a

un pié ou deux au-def–

[u¡

de

la furface de l'eau .

L es

manehtr

pcchent de

la

m~me

mnn'ere que

les

guideaux, c'en-a·dire, tant de marée momame que de

Julllnt.

11

faut du beau tems pour t':me ceue

p~che

avec

Cueces: les groffes mers

&

les

remp~tes,

ainli qu • les

molles eaux

y

íont contraires. On prend dans les gui–

deoux de> chevrenes, des falicots ou de la ía111é,

&

gé–

néralement toutes Cortes de poilfons que

la

marée

y

peut

conduire.

Cwe Feche a le

m~me

abus de celle de< guideaux .

Les

mancho

Ollt

les maillc:s trCs·larges

a

l'ouverture;

mais elles diminuent, de maniere que vers le fond , o u

a

la queue do [ae, :\ peine Ollt·elles deux

a

Jt<>is

lignes

au plus en quarré. Deux perches fuffifent pnur chaque

guideau, qui s'étendent la pi Opalt féparement

&

non en

r3n~

&

comigus, comme font

les rangs d'élaliers

des

cótes de Caux

&

du pays d' l\uge.

L es mailles des

mancha

ont

ii

l'entrée dix-huit

li–

gne>; elles dirninuent vers le milieu, oü elles ont en–

viron neuf li¡:nes,

&

vers le fond du

f~c,

l pd ne Ont–

elles trois lignes en

qu~rré.

Vo)'tZ

la figurt

áaws nos

PI. dt Pi<ht.

M .~ NCHES,

MANI OLLES

011

s .~NET

o

f/oytz

ivlA–

NJOLLE. Cet iníl rument efl une efpece de bouteux, ou

bout-de·quievre .

Les pecheurs qui fonr la peche avec cet innrument;

montent dans leur chalan: c'efl un petit bareau íembla–

hle en toutes manieres aux

piro~nes

de la Mar tinique.

Plulieurs font faits cumme d'un feul tronc d'arbre . Celll;:

qni Iom

conllruit~

avec du

pord~t:e ,

n'ont que deux ou

troi> piares p<tites varangues affez foibles; cette

Í~>rte

dt:

bateau relfe111ble

il

une navette de

tilferand, dont

les

deu~

bouts íont un peu relevés; le deCfous efl plat

l'avant pointu,

&

l'arriere un peu qnarré en deffous

:

Un chalan de dix-nenf pié

de longueur, a denx piés

un

~uar1

de hauteur daos le m ilien,

&

deux piés neuf

pouces de largeur. D eux hommes fnffifent pour faire la

pc!che , l'uo tend le ret¡,

&

l'a11tre rame, de la méme

maniere que nous

l'3vons ci-devant ex pliqué de< pc–

cheurs de la riviere d'entre le pont

&

la barre de Bayon–

ne . Quand ces ba teanx porten t voile. elle

di

placée fur

un petit

m~t

:\ l'avant,

&

faite cotnme cellc des til–

l<tlles,

&

la voile leur fert auffi de teux .

Quand les chalans péchent

:\

la

manehe ,

ils fuivent

le bord de la levée de la riviere, en tcnant leur

man•

fh•

¡le la méme maniere qu'on ticot une écumette ,

avec