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MAM

7'roifienu 1h[<rvation .

Le Joit

dant une

(emme

n.e(f

poiot une preuvc cenaioe d_e groffcife; die peut _étre

vre~gc

&

nourricc tout-:1-la·fors : nou5 en avons drt les rar–

fons , Aiofi Bodin

a

pu aífurer faus mcnfonge qu'il

y

avoit daos la ville de Ham en Picardie un petit eufant

qui s'amuf• nt apres la mort de f3 mece

a

fucer le tet–

ton de

(!¡

grattd'mere • lui fit

v~nir

du lait

&

s'en nour–

rit. O o trouve dans Bonnet d'autres- eremples Íembla–

bles, atteilés par la célebre L ouife Bourgeois, accou–

ch~(e

de

l'h~tel-dieu .

En fin on peut Jire

a

ce fujet la

diífertation de Francos, iutitalée

,[

..

tj"'

mttJio•

ltJC vir–

t.iniJ.

On cite aum plufieurs exemple-s d'hommes dont les

mamella

oot fourni du lait ;

&

l'on peut voir fur

ce

fait

le

fepulehretum .

On peut confulcer en !'articulicr Flo–

remmi ( Francifci Maria:),

de ;;enuiwo pucrorum /aBe,

&

.le mamillarttm in viro laBifero flruflura, difqnifi–

tio, Lurd!

t6f3.

Mais comme perfonne ne doute au–

jourd'hui de celte vérité, il efl inutile de s'y arreter ·la–

vantagc.

Quatrieme ohfervatiow

.

N ous avons dit ci-ddfos que

le lait pouvoit fortir par plurieurs endroits du corps hu–

main, comme par la cuiffe: voici un fai t tres-curieux

qui fervira

de

preove,

firr

le témoignage de M. Bour–

don, connu par fes rabies aoaromiques

in-folio,

difpo–

fées dans un goilt fort commode.

11

aífure avoir vu une

filie de

20

ans rendant une auffi grande quamité de lait

par de perites puflules qui luí venoient

i

la partie fupé–

rieure de la cuiffe gaoche fur le pubis, qu'une nourrice

en pourroit rendre de fes

mame/les.

Ce lait laiífoit une

créme , du

froma~e

&

du

ferHm,

comme celui de vache,

done il ne différorc que par nu peu d'acrimoAie qui pi–

quoit la langue . La cuiffe d'ot'i ce laic découloit étoit

tuméfiée d'un cedi:rne qui diminuoit

a

proportion de la

quamité de lait qui en fortoit; cette quantité écoit con–

fidérabk,

&

affoibliffoit be•ucoup cene filie . Qnand

ce lait parut, elle ceffa d'étre réglée,

&

d'ailleurs

fe

portoit bien

a

l'affoibli!fement pres dont on vient de par–

Jer.

//oye

o:.

le

j oTtrnal des Saz•ans, du

r

'}11in

1684 .

Cinrnieme obfervation.

Si le phyfrcien , aprl:s avoir

confidéré tout ce qui concerne les

mame/les

hurnaincs,

je11e finalernent les yeux Cnr l'appareil de e<lle partie du

corps dans les betes, il le trou vera également 'curieux

&

digne de fon ad miratiou ,

(oí

e qu'il examine la flru–

élme glanduleu[e de leurs tellines, de leurs crayons, les

a~teres,

les

v~ines, _ les n~rfs,

les cuyaux laaés qui s'y

dt!lrrbuent; forc qu'll coAhdere le nombre convenable de

leurs pis proportionné aux diverfes circonflances de !'a–

nimal ,

&

placé daos l'endroit le plus commode du corps

do chaque efpece pour difpenfer le lait

a

fes petits.

L es

aoi~au t

qui oot les piés

folidcs, qui rumineot

&

ceu

t

qtll porte

m

des cornes, comme la cavale,

1'~ne!fe, la vache,

&c.

ont les

mame/In

pltcées entre les

curffcs , paree que les petirs fe tiennent fur leurs piés di:s

le momenr

~e

leur nai!fance ,

&

que les meres ne fe

couchent pornt pour

les alaiter. Le' animaux qui ont

des doigcs aux piés

&

qui fon t d'une feu le portée plu–

!ieurs petits , ont une .double rangée de

mame/les

pla–

cées !e _long du venrre

1

c'en-~-dire

depuis l'aiue jufqu'a

la portrroe ;

dan~

le laprn cette rangée s'étend jufqu'i la

gorge : ceu

X

~ct

fe COUChent pour dooner le teiiÍO

a

Jeurs pecits, comme cela fe voit daos l'ourfe

dans

la

lionne ,

&c.

'

Si

~es

animaux portoient leu rs

mame/fes

uniquemen¡

au x arnes, en fe couchant

leur

cuiffes empécheroient

les petits d'approcher des

mame/les .

Dans l'éh!phanc le>

trayons font pres de la poitrine , paree que la mere efl

obligée de Cocer fon lait

elle-m~me

par le moyen eje [a

trompe,

&

de le conduire

~nCuite

dans

la bouche du

~ettt

.

//_o

ya:.

les

Tranfaélions philof ophit¡ues

n°,

336,

1

anatomre comparle

de Blafius

&

autres écrivains . lis

fourn!ront au

~eét~ur plufieu~~

détails fur ce fuj et queje

fupprtt~e;

&;

ti s en faut brer¡ que les recherches des

Phyfi cre~s ai~ot

épuifé la matiere . , U ne cl¡o(e qoi mon-

tre, dtt C!ceron, que ce font-13 les ouvrages d'une

" nature nabrle

&

prévoyanre' c'e(} que les fe melles qui

,

cornm~ l~s

truies

&

les chiennes font d'une pqqée

, b_eaucoup de petits, ont beaucoup

d~

mame/le!

au

,

!teu

qt~e cellcs-1~

en,

o~

e peu, qui font peu de petits

, a-la-fors . Lorfque 1

~nrmal

fe nourrit de lait,

pr~fque

cous les alfmens de la mer« fe con veniaent en bit ·

&

par le feul infl ioa

l'animal qui viene de nairre

v~

,,

ch_erc h~~

les

mamella

de fa mere ,

&

fe

raífalie du

'{¿are

1

:u ti y rrouve ,

Liv

1

ll.

ch.

xlj.

de

nat.

deorum .

MA. iJ MELON, f. m.

(-fn~t~om.)

en anglois

nip–

ple

·

On appelle

mamelon

le cubercule ou boutou qu i

s'éleve du centre de l'art!ole de la mamelle; fon vol

u-

MAM

me

e!l

didéreDt feIon l'!ge

&

le tem:Yér8ment en géné·

ral

&

felon les différen

états du [exe en parriculier.

D a'ns les fem:nes eoceinces

&

dans celle1 qui alaitent,

il

e(} d'uu volume affe1.

confrdér:~ble,

ordmairement plus

en hauceur ou longueur qu'en

lar~eur

o'!

~pailfeur.

1L

y

en

a

qui l'ont trcs·court, ce qur ell tres-mcommode

1

l'enfant qui cene .

.

.

Le ciffu du

mamelon

efl caverneux, éiaClrque,

&

fujet

a

des

changemen~

de coqriflcnce. en

fe~meté

&

_en

llac–

cidité .

11

paro1t compo[é de plufieuts farfcea ur

ltgamen~

teur dont les ettrémités forment la bafe

&

la fommi·

d~

mRmelon;

ces faifceaux paroifTent

~ere

légerement

pliífés dans toute la longueur de leurs libres: de forte

qu'eo le tirant

&

l'allongeaoc on en efface les pliífures,

qui reviennenc aum ·t6t qu'on ceffe de tirer.

Enrre les faifceaux éla(}iques font placés , par de pe:

tits incerVl lies

&

daos la

m~me

direétion, fepc ou huil

cuyaur particuliers qui do c6té de la bafe du

mame/o,.

aboutiffent

a

un conrluenc

irré~ulicrement

circulaire des

conduirs laiceux ;

&

du c6té de la fo rnmité du

m~

me

mame/o,

s'ouvrent par autant de petits trous prefque im–

perceptibles. Ces cuyaux étant écroicement liés avec les

faifceaux élafliques,

[e

pl iífent de

m ~me .

Le corps du

mamelon

efl envel oppé é'une produa io!l

cucanéc enremernent m ince,

&

de

l'épiderrne; la tur–

face ex terne du

mame/un

ell fort inéga!e , par quaotité

de perites éminences

&

mgo(ités

irré;~ulieres

done celle'

du contour

&

de la circonférence du

mam<lon

[e trou •

vent en quelques fujets avoir un arrangement traofver–

fal ou aonulaire, quoique r.res-interrompu

&

comme en–

trecoupé.

Cette direélion paro1t dépendre de la pliffu re éla(}i–

qu~

des faifceaux do

in

je viens de parler,

&

on peu1

par cette Cimple flruaure expliquer comment les

enf~ns

en

fu~ant

le

mamelan,

&

les payfannes en tirant les pis

de la vache, font fortir le lait; car les tuyaux excrétoi·

res étant ridés conformémene aux plis des fai[ceaux, ces

rides, comme autant de valvules , s'oppofeot

a

la for·

tie du laic, dont les conduirs

laiteu

x

fo111

remplis :

a

u

lieu que le

mamelon

étant tiré

&

allongé, ces tuyaux

perdenc leurs plis

&

préfentent un paffage tout droic.

Ajollle7. ici que

fi

l'oo tire avec quelque violeoce , 011

allonge en

m~rne

rems le corps de la mamelle, d'oñ

réfulre un rerréciffement latéral qoi prelfe le lait vers.

les ruyaux ouverts . On peut encare, en comprill'lant

Ceulemem le corps de la marnelie, prefTer le lait vers le

mamelow,

&

forcer le pa!Iige par les tuyaur .

Comme la

fub(}ao~e

du

m~melon

efl caveroeufe

1

de

méme que_ celle du pénil, c'efl pour c:;ecte

raifon qu'il

g roffi c

&

le releve quaad on le manie, que le> impref·

Cions de l'amour agiífent,

&

que les enfans tettent; ou–

tre que cette panie efl compnfée de vai!feau

x

fanguinl

tres-nombreux, de tu yaux laétés,

&

d'u ne épiderrne [en·

!ible qui le couvre , les crous

&

les orífices des

tu yau ~

l~aés

fonc

a

u nombre de fept, huie, dix

1

&

paroiffent

b1en daos

les nourrices: l'aréole qui efl parfemée de

glandes efl d'un rouge vif dans les jeunes fil ies; il de–

vient d'une couleur plus obfcure dans le'

femmes ma·

riées,

&

Ji

vides daos les vieilles . f-Jollier a vu uo dou–

ble

mamelon

dans une feule marnelle

&

le lait décou–

loic de chacun de ces deux

mame/o,; .

Quand le

mamelon

dans une jeune femme nouvelle–

menc accouchée efl fi pecit

&

{j

enfoncé dans

le corps

de la mamelle, que l'enfant ne peut s'en faifl r pour ret·

ter'

¡¡

faut alors fe

ferv ir d'un enfanr plus agé. plus

fnrt, d'un adulce, d'un infl rument -le verre

i

tener de

la partie fupé neure

d

1

une pipe a fumer,

&c.

'

L es femmes en couches qui nourriffem leurs cnfans

fom affe1. fréquemment aifligées de

ger~ures

&

d'ulcé–

rations dou loureufes au

mame/o,:

o n le frolte ra du mu–

~i!age

de feme?ce de coings, d'huile de myrrhe par dé–

tarllance' ou 1on fera tomber detfus le

mameion

a-tra–

vers une mou(feline, un peu de poudre fine de gomme

adraganth' oo tk hera d'empécher le

mame

Ion

de s'at–

tacher au linge; c'cll pourquoi lorfq ue l'enfant aura tetté,

on lavera le

m~n¡e/on

avec une Colution d'u11 peu de fu·

ere de faturne dans de l'eau de plancain,

&

on appli–

.quera deffu s un collvercle d'ivoire ou de cire blancho

faic

expr~s .

(D . '}.)

MA~!MELONS

de la langue,

(Anat.)

font des peti–

tes, é <nrnences de la l!ngue, qu'on appelle ainfr

pare~

qu elles reffemblenc au petit bout des mamelles.

Voy_<::.

L~ NG p E .

.

De

la

conique papillaire de la langue s'élevent quaa–

ti~é

de

mame!ons

nerveux qui , pénécrant

le< fobflaoce'

Vlfqueufes qur fOllt au- deffus , fe trrmiuent

a

Ja

furfaoe

de la langut .

f/oyez;.

~

APlLl.AtR.L

C'elt