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M AM

que le lait vient du ehyle,

2°.

que les

v~ilr<!!ar

de !'u·

téros fonc

enr~memenc

dilaté< durant la grolr:lre, 5°.

q ue l'utérus

f~

retrécit d'abord

ap~cs

l'accouchement ,

4°. qu'il paffi>it une grande quanmé de chyle ou de

rnaticre

laiteuf~

dans le fretos .

De la troificme propofition, r'1. il s'<nfuit que le fang

ne poovant plus cntrer en fi grande quamité dans

les

a rteres afcendantes, par conféquent les ortcrcs qui vian·

n ent des fouclavieres

&

des axillaires dans le

manu llu,

ferom plus

~onflées;

1°.

il

s'cnfuit de cene

m~me

pro–

polition qao· le fang qni emre dans l'aorte defcenJantc

n e pouvant plus s'ln!inuer en

!i

grande quantitd dan,

l 'utérus, remplira davancage les an eres épigaflrique; qui

c ommuniquent avec les mamaircs. Voilil aonc les

ma·

mtlln

plus gonflées de deux c6tés apres l'accouche·

rnent . 3°. De la quatrierne propofitioo

il

s'enfuit que le

c hylé fuperftu

a

la noorriture do la mere, leqocl paífoit

dans le fcetus , doit fe partager aux

~u

tres vaiífcaux

&

fe

porter aux

manullet.

A

la premiere ciraulation qui

fe fcra, il en viendra une partio;

i

la fecon de il oo vien –

dra une aotre,

&c.

&

comme cinq ou fix heures apri:s

le repas le eh

y

le n'efl pas encorc

chan~é

en fang,

les

circulations nombreull:s qoi lb feronr doraor root ce tenH

y

poneront une grande panie de ce chyle, qui auroit

palfé dans le fa!tus s'll ellt été onoorc dans lo feln de

la mere .

D aos le rems que le chyle efl alnll

pott~

aux

ma–

mellu,

les fofficules fe

remplilfent cxrranrdinalremcnr ,

les ruyaux

gonft ~s

(\: preífent beaucoup;

&

:1.

l'endmit

oii ils s'anaflomofent , cene . prellion

emp~che

que le

lait ne s'écoule. Les

tuyaux extérieurs qoi n'onr p•s

encore été onvens, contrlbuent

:iC~ffi

par Icor cavito

é·

troite

:l

emp!cher cet écotllemeor; mals des qu'oa a

fucé les

mmmlln

une fols. r

0 •

le<

tuyaux enernes f::

dilntenr,

1".

les cylindres de lait qui four daos les tuyanx

interues font continus avec

cylindres qoi font enm!s

daos les externcs! alnrs le lait qui ne cou loit point au·

pnravant

r~Jaillira

apres qu'on aura fu é une fois ces

tu¡•aux, donr l'ouverrure éroir fermée au

lait, par

1:1

m~mo

raifon que l' nretre ell quelquefois fcrmée

a

l'nrlne

par l:t trop grande dilatation de la vcffie, laquelle cltant

trO¡>

gonfl~c,

fait rentrer fon aol dans fa cavlté .

On peor ajouter une autre

cauCe qui ne contrlbue

1'1\S

moins que ccllcs dom noos vcnons do parlcr,

:\

faire entrer lo lait en grande partie dans

los

mamtliCI

aprcs l'accoochement; il faut fe rappellcr le grand vo–

l ume qu'occnpo l'utéros pendant la groffeífc; aprcs l'ac·

couchement' l'utérus revient dans. peu de tems a

fo n

premier volumc ! durant les premiers jours la révolotion

y

efl extraordinaire , c'ell·a-dire que la conflruéHon des

ñbres, l'expulfion du fang

y

caufent des mouvemcns

fu rprenan'

&

pour ainfi dire fubits. Or, par l'aélion des

nerfs fympath tques, le mouve01ent fe pon e avec la

m~m e vloleoce dans les

mnmtlla;

elles fe gnnfleot par ce;

m onvemens, leurs cooloirs s'ouvrent,

&

le lait

Ce

filtre

&

s'écnulc. Le lalt entre dlnS les filtres par la

m~me

rnifon que ll les vailfeanx de la matriee éroient mis en

jeu par le mou vemens des nerfs, le fang ou une ma–

ttere blaoche, pourroient s'écouler .

·Par oette méchanique qnl

fJ it que le

lait fe

fil tre

dan

le

r>~t~mtll<~

des femmcs accouchées ,

il pcut fe

filtrer dnns les tilles dont les regles font fupprimées ;

car le fnng ne pouvant ni circuler librement ni fe faire

¡oor par la marrice, fe jettero dans les

mamrlla,

ce qui

ll'ell pas rore. On voit auffi par-la

qu~

cch peut arri–

' 'er

a

quelques femmes qui n'oor plus le

Hu~

mcnflruel;

cependnnt commc les fibres fe dorcillenr par

l'ige , ce

cns ne re rencootrera pnint ou

tr~s-rarement

dans

les

femmes igécs

1

dont le; parríes feront defféchées.

Les tilles qu1 font fort lafcives pourrom nvoir du lait

par uoe raifon approchnnre de celle que je viens de don·

ner; cnr les convul!ions qui s'exciteront dans leurs par–

tics

énitales feronc monter uue plus grnnde qunntité

de Cang dans les arreres

épi~nllriques,

paree que les con–

vulfions rctréciiTeot la cav11é d"s vaille•ux daos la ma–

trice , le vagih. &c. cet effet arrivora fM•tout daos les

tille qui auronr le· regles fupprimées;

&

le fan u étant

retardé dans l'utérus ,

ira

roojours remplir les

0

arteres

épigail:iqucs, jufqu':\ ce que les mnuvemens qui agif–

ent rur

1~

mar rice ayant ceíf6' le fang troo ve un paf-

fage plus libre .

11

faot

fu r·toot njourcr

a

cettc caofe

l'aél ioo des nerfs fympnthiques, qui fom ici le' princi–

pwx agens.

Le

m~me

effet peut arriver fi les femmes manient

fouvcnr lcurs tettons.

t

0 •

Les houpes nerveufes qui fe

trouv~nt

a.u mameloo

étli.DI

chatouillées, tirnillenr

le

tiífu

fpon¡¡r~ox

&

les vaillcaux fanguins; ce tiraillemeot JOint

l'aélton du fang dt: ce tiífu , exprime le lait des vaif–

Tome X.

MAM

3

feaux fanguins

&

le fait couler .

De

olus , le charooille–

mem

d~s mamellt~

produit des fenfatioos voluptoeufes,

met

et~ Je~

les parncs de la générati >n, lefquell

es i leur

to~r ré!agtlfen~

fur lcs

mnmtllu

.

On a vu des

hom.ne

'

qut en fe manrant les

mamtl/a

fe

C.

ot fait venir du hit

par la

m~me

raifoo

11

ne

_fer~

pas diffic,ile d'expllquer pourqaoi les vui–

d~nges

dtmtnuent par

1

écoulem. nc du lait

&

vía

wrfá

&

pourquoi elles augmentent par la fupp;effion du la it!

le fang qui . re décharge par une ou.-errure . doir fe dé:

char¡;er moms par une aurre .

D e tour ce que nous venous de dire ,

il s'eofuit en–

cere que le foir durant

la

groífelfe, la dooleur, la ten–

!ioa,

la

doreté de la

"'~"""'

doiven t

an~meoter .

1

Q.

L es mouvemens que les femmes Ce dooncnt pendant

1~

jour, foo t que le

fi111g

fe porte en plus

~ronde

quan–

tllé vers les

mamella;

2°.

la chaleur dimmu. le

foir

la pefanreur de

l'air augmente,

les pores fe

rrou ven;

moins ouvcrts,

Ja

furfac.:: du corps fe tronve plus com–

primée : tour cela peut faire que

le fang

regorge ver¡

les

mamtlltJ;

on ne doit p3S

~trc

lur?ris

!i

alors il en

découle une liqueur fércufe , fur tout dans les pays

Ce–

ptantrionaox.

Vol13

la réponfe aur

prindpau~

phénomenes qui re–

gardent les

mamtlla :

la narore n'a pas exempté cette

partie de !es jeox . Ordinairemeot les femmes n'ont que

de

u~

mamtlla;

cependant Blalius, W aloeus

&

Borri–

chius en ont remarqué trois . Thomas Banholin parle

d'une femme quien <tvoit quatre. J ean Faber L ynea:us

a t3it la

m~me

remarqne d'one fem me de R ome,

&

rou tc< quatre étoicot pleines de lait. L amy, fur les ob–

fervations duque! on peor compter, aífure qu'il a vu

quatre

mamella

a une femme accouchée

a

l'h6tel· dieu ,

qui tootes rendoient du lait .

11

y en avoit deux 1 la

place ordinaire d'une groilfeur médiocre,

&

deuK au·

tres immédiatement au-delfous beaucoup plus petites .

On lit dans un rccoeil de faits mémorables , compofé

par un moine de Corbie,

&

dont

il

efl parlé dans la

rlpu bli'lu' da ltttra Stpttmt rt

1686,

qu'u ne payfannc

qui vivolt eo

11 64

avoit quatre

mamrlla,

deu x deva11t

&

deux derricre , vis-a ·vis les unes de'

amres, égale–

ment pleillc< rle lait ;

&

cette fe mme, ajoute· r·il, avoit

eu déj;\ trois fois des

jomeau~

qui l'avoient retté de

pan

&

d'amre: mais un fait unique fi

!ingulier rapponé

pa r un amateur do merveilleux

&

daos un fiecle de bar–

barie , ne mérite ooeune croyance .

Pour ce qui regarde la grolfeo r

&

la grandeur des

mame//

u ,

elle -efl monllruenfe dans quelqnes ¡>erfonnes

&

dans quelque pays. Au cap de Bonne·Efpéraoce

&

en Groenland , il

y

a des fe mmes qui k s om

!i

gran·

des, qu'elles donnent

a

tetter

a

leurs enfans

p~r-deífus

l'épaule . L es

mam,/iu

des femme' de la terre des Pa–

pous

&

de la oouvelle G uinée font femblablemenr

!i

longues, qo'elles leur tombenr fu r le nombril ,

i

ce que

dit le M aire dans fa defcription de

ces

deux contrées.

Cada Moflo, qui le prcmier nnus a certifit! que les pays

voifins de la ligne étoient couvons d'habitans, rapportc

que les fem mes des de!'"em de Z ara font con tiller

la

beauté dans la longoeur de leurs

mamtii<J .

D aos cettc

idée, 3 peine ont·elles douze ans qu'elles Ce íerrem les

mttmtli<J

avcc des cordons, poor les

faire defcendre le

plus bas qo'il efl poffible.

Outre les jeu x que la nature eterce Cur le'

mamdla,

elle les a encare erpofées

¡¡

des maux terribles dont il

ne s'agit pas de parler iei, c'efl la trille befogne de la

Medecine

&

de la Chirurgie .

Flnilfons cctte phy fiologie des

mamtlla

par quelques

obfetvations pnrticulieres qui s'y rapportent direélement .

Prtmicrt obf•r1tatiolf

.

Pour bien voir etaélement la

flruélure des

mamtii<J,

ourre

le choit de la

m•mdlt

bien conditionnée, médiocrement ftrme, d' un vol ume

aíTez confidérable daos une nourrice ou femmo morte

en cooche , ou peu de tetns aprcs l'accouchemeot, il

faut divifcr le corp de la

mamellt

en deux partics pa.r

une Cedion verticale qui doit fe cominuer fur le mame–

Ion, pour le

parta~er

auiJi fuivaor fa longueur, comme

l'eofeignc Morgng"ny, l'auteur

it

qui l'on doit le plus de

reeherches fu r ceue maticre .

Suo11d' •"fervatron .

Le tem> oii les

mamtlla

fe gon–

flent efl l'age oii les filie cummenceur

ii

devenir nobi·

les,

it

n

ans,

14

ans, t6 am, [uivant les pays,

&

pi

(t.

tót ou plt1tard dntlS le> unes que dans le autres; ce gon–

flcment s'exprimc en latio p2r ces tenn ·s,

ma

mm.r: fo

roriantur,

&

par d'autrcs qu'Ovide.

&

Catulle

conu.oi~

:

foient mieut que mor. L e tems ou,.les

"'?""~In

d

lmt–

ouent vario femblablement, fans qu tl Y att d i ge

ñ

te

qui décide de leur dim inution.

A2

~~