MAM
C'ell par le moyen de ces
mamdon1
que la langue eft
fuppof~e
noir la faculté du
~oú~.
Voya.
,Gou!.
MAMMELONS
(
Hifl. nae. ¡lf,nlraf.)
e
el! amfi que
J'on nomme des
;oncrit-i0111
pierreufes
&
minérales, dont
)es furfaces préfentem des efpeces de rubercules ou d'et•
crefcences, a(fez fem blables
a
u bout d'uo te!Ion .
Pht•
fieurs pierres
&
incrufhtions prennent cette forme; on
)a
rcm3rquc pareillement dans plufieurs mines
m~t~lli<:¡ues
fur-tout dans
l'hém~tite ,
dans quelq•Jes pyrites qui
ont la forme d'une grappe de raifin,
&c.
(-)
MAMM EL ON,
f.
m . (Conchyliol.)
Ce mot fe dit,
en Conchyliologie , de toute> forres de rubercules qui
fe trouvent fur le¡
coquilla~es,
&
en particulier de la
partie ronde
&
élevée qui fe voit fur la robe des our–
flns, de laquelle le petit bout s'engrene dans les poiores
on piquaus dont la coquille de cet animal efi
rev~tue .
(D. ']. )
M A
M M
r:
Lo
N, (
7aráinagt·. )
c'ell le bouton d'un
fru it .
MAMMELON, (
Á rl
ml<hAniq. )
c'en l'extrémit<f ar–
I'OÓd ie de quelques pieces de fer ou de bois. L e
manu–
lon
fe place
&
fe meut dans la lumiere . La lumiere efl
la
cavit~
ou
il
en
re~
u. Ainfi
le
mam<ion
d' un gond
e!l la partie qui entre dans l'ceil de la pentiere; le
ma–
melon
d'un treuil ell l'ettrémiré aigue de l'arbre, fur
la~uelle
il tourne .
MAMMELUC,
f.
m.
(Hifl. d'Egyptt.)
milice
compofée d'abord d'étrangers,
&
enfuite de conquérans;
c'étoit des hommes rama(fés de la Circallie
&
des có–
tes feptentrionales de la mer Naire . On les enró\oic dans
la
mi \ice au Grand-Caire,
&.
lii on les
exer~oit
dijns les
fonctions miliraires. Salah N ugiomeddin inflitoa ceue
milice des
mammelucJ
qui devinrent fi puiffans , que fe·
Ion quelques auteors
l rabes , ils éleverent en
Ilf)
un
d'entr'eux fur le tróne .
11
s'appclloit
A~o~faid
Berlau!.:.,
11om que fon mal tee \oí avoit donné pour déligner fon
coorage .
Sélim
l.
aprcs
>'~tre
emparé de la Sycie
&
de la Mé–
fopotamie,
enrre~rit
de foomettre_ I'EJypte . C 'euc été
1Jne entreprife aifée s'il n'avoit eu que les
E~yptiens ~
combattre; mais l'Egypte étoit a\ors gou vernée
&
dé–
fcndue par la milice formidable
d'étr~ogers
dont nous
venons de parler, femblable
i
celle des janiiTaires qoi fe.
r oient fur le tró ne. Leur nom
de
mammtluc
fig ni~e
en
fyriaque
homme
dt
gutr'
.1
la foláe,
&
en acabe
,(c/~vt:
foit qu'eo cffet le premier foudan
d'E~ypte
qui les em–
ploya, les edr achcrés comme efclaves; foir plutót que
ce fdr un nom qui les auachtt de plus pres
~
la per–
(onne du íouverain, ce qui en bien plu1
vraifembl~blc .
En dfet, la maniere (igurée dont on
s'exprim~
en
0-
rient,
y
a toO¡ours introduit che'¡.
les princes
les
titre1
les plus ridiculemenr pompeqx,
&
chet
l~urs
íerviteurs
te1 noms les plus humble• . 4es bachas du grand-íei–
gneur
s'intitu len~ f~s
eíclaves;
&
Thamas 1\oult-Kan,
qui de nos ¡ours a fait crever les yeux
a
Tbamu fon
m a1tre, ne s'appe\loit que fon
~[e\~
ve, comrne
~e
mo¡
mé me de
l{"',li
le témoigne .
C es
mammelucJ
étoie!ll
\el
mai tres de l'Egypte de–
puis nos dcrnicres cro;(ades . lis avoieqt vaincu
&
pris
f!iot
Louis . lis état>lirent depuis ce tems un JNuverne–
ment qui n'eil pas diffé rent
d~
celui d'A,J¡;er. Un roi
&
vingt-quatre
gouvern~urs
de provinces étoient >hoifis en·
ne ces foldats. L.,a mol\effe du climat n'affoinlit point
cette race ¡;uerriere qut d'ailleurs fe
renouvel\01t rous
les ans par l'af!\tmwe <les aqtres C ircaffes,
~ppellés
fl¡ns
ceffe pour remplir <;e corps roiljoucs fubfi ftaot de
v~in
q ueurs. VEgypte fu¡ ainfi
~ouvernée
pendanr enviren
deut cens foiunre ans . T oman-Bey fut le derrJier roi
mamm•l~<t;
il n'efl
c~iel¡re
que par cette é poqqe,
&
par
le ma\heur qu'il cut de tornber entre les mains de Sé-
1i"'!. Mais il
méri~e
d'erre connu par
l)Oe flugularitó
qm nous paro!t
~trange,
&
qui ne l'étoit
pa~
chcz les
Orien¡a~x,
o'ell que
1~
yainqueur Tui confia le gou,er–
nement de l'Egypte dont il lu í avoit óté la coqroqne ,
T oman )3ey <le roi deVl;llU bacho, cut le f()rt des bachas
1
il fut étronglé
apr~s
quelques moís de gou vernell\t Qt ,
A infl tinit la dec
0
ic;rc; dynaltie qui ait
ré~né
en Egypte .
Ce pay¡ devln¡ par la coqquete de Sé lim en 1f1 7 une
province de l'emDire u¡cc, comme ill'efl enca re.
( D . ] .)
M A M M E Y, (
lt•taw. u oe.)
ou
mamey,
en latín
mamme&
par le P. Plumier,
~enre
de plante que L in-
1lreus
c~ra6lériíe
ainú. L.,e callee puriculier de la fleur
efl
form~
de deu x feuillés ovales qui tomb'ént. La fleur
e!l
compof~e
de
gu~tre
pétak s concaves, arroadis ,
&
plus
larg~s
que
le
call~e. J.,e~
ér.aln iues
f"nt des tilets
nombrCl¡x , de moitié mqiqs loug que la fleur. · Leurs
b~>ITette$
i infi que le germe du ¡>ifiil font arwndis .
Le
otile e!l eo •{orme de cóne,
Le
fcuit
ell
uue baie tres·
1
MAM
5
fr~.ITe,
charnue, rottdelette
&
poinme
a
l'utr6mit6 .
Lec
gra10~;
foo t ovales, quelquefois reot'c:cmées au nom bre
de
qu~tre
dans une fi mpie loge .
Le P , Plumier ayaot eu occafion de voir des
mant–
mry
.en
p\ufieur5 eqdroits des
1
n\fe¡ occidentales, n' 1
p~
oqbh6
de
décnre cetre plante avec
cout~ l'exa8itud~
d'un bOtanifle confom¡né.
·
C'e!l, dit-il, un fort bel arbre
&
un des plus
a~r~~'
bies qu'on puiffe \IOÍr,
mai~
moins encore par fa
gr~ll·
deur remarquable, que par la lbonté de Ion fruit
&
la
beauté du fcu illage dont il efl couvert
en
tour rems .
Ses fenilles íom attachées deux
a
deux , vis-a-vis !'une
de l'autre,
&
íomenues par une groiTe nervure,
&
par
plufieurs petites cótes
tr~verfier~s.
Les tleurs font compofées de quatre
p~tales
argea–
tins , un peu cparnus, difpoíés en rofe, ovales, creut
&
deux fois plus larges qr1e l'ongle . L eur calice e1l
d'u~
ne íeu\e piece rougeiltre
&
fendue en deux quartiers, en
fa\ On de deux petite&cui\lers; Íl pouffe Un pi llil eO [OU•
r~
d'une bc\le touffe d'étamines tri!s-blanches; furmou·
tées chacuoe d'un perit fommet doré.
L orfque la fleur efi tombée, le pi!liT devient un fru it
i-pen-pri:s íemblable
a
nos pav ies, mais· fouveut au(ÍJ
gros que la rece d'uA enfanL
11
ell pourtanr terminé par
une pointe conique, fon écorce en épaiiTe comme
d¡J
cuír , de couleur grislrre,
&
toute couverte de cuber–
cules qui la rendent raboteule . Ell e efi f'ort adh érente
i
une chair jaunitre . un peu plus feqne que celle de nos
pavies, mais de
m~me
odeur
&
de
m ~tne
goúr . Le
m ilieu du fruit e!l occopé par deux, trois,
&
íou ••ept
quatre nonux,
•ffe~
durs, fi laffeux, couleur de chatai·
gue,
&
pcu plus gros qu'un aouf de pigeon.
Cet arbre fl eurit en Février ou Mars,
&
fes frnits ne
font mOrs que dans les mois de .Juillet ou d'Ao!lt. On
voit des
"'fl"''"'"Y
~n
plufieurs endroits des lles de
1'
A,–
mérique, ma1s ph¡s parr ic!Uiierement daos 1'1\e Saint–
P omin¡:ue, o
u
on
l~s
appelle
ahric•tJ de
S.
Doming"~ .
Ray dit qu'il fort
~n abond~oce
des
incifions
qu'on
fait a cet arbre, une ljqueur tranfparente, que les natu·
rels du pays re,oivenr daos des gourde<,
&
que cettc
Jiqueur e!l extri:mement ditHédque .
(D.
'].)
,
MAMi\I!IFO RME, adj . (
Anatomie. )
efi un notn
que l'on donoe
a
dcux apophyfes de \'os occipital' par–
qu'elles reffemblent
~une
mamelle.
Voyn:.
MA&r cr'i nE.
1\111\MMit-LfHRE , adj.
(Anat•mit.)
di
un nom
']Ue l'on donne
i
cje
0
x
perites
~minences
qui fe trouveqt
fous les ventri<;ules
am~rieurs
¡lu cerveau,
&
qui re!l'em–
plent un peu au bout d'une
m~melle.
O o les regarde
comme les organes de
l'ogor~t.
f/pyez noJ
PI.
J' llnq·
fomie
&
leur
orplic•fion .
V•yn.
au(/i f'qr,iclt
ÜJ>EUR.
MA~f~!l,LI\ !~ES'
(.
m. plur,
e
7'bl~/og. )
íeéle de¡
.Anabariflcs, qu i
s'~fl
fqrmée
a
Harlem; on ne fait
p~s
en que! tems.
~~~~
doit fon origine
a
la libmé qu'ufl
jeune homme fe dot¡ua de met¡re la
m~ln
fur le íein
d'une ti lle qu'il aimoit
&
q11'•l vouloit époufer. Cette
aélion ayanr été
défér~e
au ¡ribuna.l de l'éghíe des Ana–
batifles, les uns í
0
u¡inreqt qq'1l devoit
~tce
exco mmu–
Qié;
el¡
les autres
dir~nl
que
f11
faute
m~ritoit
grace,
l'f
ne voulurent jarnais confeotir
a
fon excommonicarion.
Cela caufa une div iúon entr'eux ,
&
~eux
qui
~·~wien t
d.éclarés pou r ce jenne homme, furent
app~ll~s
du nOQl
od1eux de
mammillairtJ.
M . M iralius ,
(yntagm, hiftor.
eccllf. paz..
¡qq,
{Ji
t .
1679.
Bayle,
Jiéfír,nn. critiq.
,¡
{di
t .
1 702 .
MAMI\11N12;ZI\,
(GI"r,. )
pourg de Grece daos
la M orée, fur la córe occidentale,
a
di,x o11
dou~e
mil–
l~s
¡le Patras , des deUI cótés d'une rlviere,
&
a
trois
milles de la mer . M . Spon croit que ce \ieu éto1t la
yill~
dt()llm$1,
&
la riviece colle do
P irqJ.
(D.']. )
M A M O E' R A,
f.
m.
(l{i(f.
aat. Bot.)
arbre rlu
llréfll dont il
y
a deux
eíp~oes.
L ' un en
m~
le, il ne
donne poinr de fruit, mais il
por~e
des
~eurs
fuípeqdues
~
des
longu~s
riges,
&
forn1ant des grappes qui reffem–
bleqt
a
celles du Íureau '
&
qu i f<> nt iuodores
&
d'uoe
¡;oql~ur
jau¡1arre. La femelle ne porte qne du fru it fans
Bl!Oune f!eur, mai< .pour que cet arbre produife
il
f~ut
que la fe melle foit voiline du
m~Ue.
L.,e tronc efl or–
dinaire'l'\ent de del\X pié> de diametre
&
s'élcve de
ne~f
pié~; '~"
t'ruit ef\ rond
&
femblable
a
uq
m~
Ion ; fa .cha1r
ell
jaun~trc ,
elle renferrne des grains no1rs
&
l111fans.
Ses feuille<
rcif~rn(llon¡
i
celles de l'érable, elles n'ont
aucu.nediif~rence <l~qs
les <leux fexes.
MA,Miv!ONI\ ,
(cfn~;7·
[afrle . )
ce nom en pr?–
pro:m•nt fynaque,
~
(ignitie les
rhhe.f!•s.
Jefus·Chr(fl
dit
<¡ll'Oij
ne pen..t
í~rvir ~ 1~
fuis 0 1eu
&
les
r~<he.f!a:
no~t
poee{li1
ferv~re
D eo
&-
mam.monre. Mathteu,
v
1 .
l4· Daos faint Luc
xvj.
-;.
les nche!Ies fout appe lées
l
''?)"•