MAN
avec quoi ils prennem générllement tout ce qui range
le bord de l'eau; l'ufage alors en efl aum peonicieux,
que cclui du bouteux ou bout-de.quie vre fur les Cables
d uram les chaleu rs . L es péchetlrS ne ro fervent ordi–
nairement de ces
>Hanehu ,
que durant
les hvaffes
&
débordemens proven•nt de la fonte des neiges des Py.
rénées, qui arrive toUJOUrs
d~t\S
les m ois de Juillet
&
~A~t.
•
M
A NeH
E,
<11
t<rmtt
,¡,.
Putier de
terre,
efl une
efpece de poign6< arrondic, par !aquel le on preud une
piccc quelle qu'clle foit.
MANCHE ,
rn t<rma de
Bi.¡•.,,
el! la repréfentarion
d'une
mavche
de pourpuint
a
l'aqtique' ¡elle qu'un en
voit dans quelques armoiries.
M A NeH E,
la
(
Glqg, )
auQtrée d'Efrague d:uts la
nouvelle Cafl ille, dont elle
e!l
la
p~rtie méridion~le,
le
long de la Guadiana qui la
tr~verfe .
Elle
efl
hornée
a
u couehant par
1'
Eflramadure, au mldi par le royaume
de Grenade
&
par 1'Andaloufie ; au
J~vant
par la
Sier~
ra,
&
par le royaume de Valence
&
de Murcie,
&
au
nord par le T agc , qui la fépare de 1'Algarrio . La Gua·
darmépa qui fe perd dans le Guadalquivir,
&
la Sógu–
ra qui
arra(~
le royau
m~
de Murcie, ont leurs fources
dans la
Ma>Hh<.
C ieudld·Real, Orgn
&
Calatrava,
font les principaux Jieux de cene contrée; mais elle n'eft
vralment l'ameufe, que depuis qu'il a plll
a
Migt~el
Cer–
vantes d'y faire na1tre D om
Qui~ote,
&
d'y pl2ecr la
fe en¡: de fon iogéniem: roman. Le (eul village du To–
bofo
c!l
immortalilo par l'imaginarion de
cer aimable
autcur qui !'a choifi pour y Joger !;¡
dulain~e
de
fon
chevalier errant .
(D. '}. )
MANCHE,
la (Géog . )
nom que l'on donne
3
cene
partie de la mer qui fe trou ve re!f<rrée ontro PA ngle–
terre au nord,
&
h France
a
l'orienr,
&
au m idi ; ce
qui efl au nord-dl ert le détroit,
&
~·appclle
le
pas
d•
Calais .
Horace voubnt faire fa cour·
a
AuguUy
1
lui <lit
dans une de fes odcs;
<.re bdl11o[Rs
t¡IÚ
remqtis
Objlrepit Oc(aHtU !Jritai111Jt
Audit.
V ous voye1 couler fous vos lois JlOcéan, qui nour·
,
rit dans fon fein uno infinité de 111onfires,
&
~at
do
,
fes flots bruyans les cotes britanoiques , .
Obj/repit
efi un
tcrme propre
a
cene mor' dont les fiots font
d'ordinaire dans une grande sgitation '
a
caure des ter–
res qui les refferrent,
&
du rofoulement continuel qui
s' y fait, par l'Océan,
&
par
la mer du nord. Mais
on nomme aujourd'hui la Manche,
Oceanus
b,·itmmi.
cm ,
&
J'on peut avancer
qt~'elle
coule fous
les lois de
la Grande
Uret~gnc,
tant en vortu de fes
forces mari,
times, que paree qu'elle poffede les \los do Jerfey
&
de
Guerncfey du coté de la France.
(D . ') . )
M A
N<;:
H
!j:
d•
B rij/11/, la,
(
Glog.)
bras do la mer
d'l rlnnde , fur lo cote occtdentalo de 1'Angleterre, emre
la cótc rnértdionale dt1
~ys
do (Jalles,
&
les provin–
ces de l'ouen,
a
l'embouchurc (jo la Sercrnc, aupri)s de
Brillo!.
( D . '}.)
l\1 _\NCHE
de Da11emark,
1,.,
(
Glagr.)
partic de 1'0-
céan, entre le Danemark, la Suede
&
la N orwege .
Ceux du pays l'appellent le
Scha11.erdl:ach;
les Flam>nds
&
les H ollandois la nommenr
CAttegat. ( D . '}. )
M ANCHE
de S . Geor!u, la,
(
Glogr.)
c'ef\ la par•
tie
méridionale de la
me~
d'lrlande; elle <lnmprend
la
M
anc.lude la Severne ou de Bri flol.
(D . '}. )
MANC HESTER,
(Giog. )
c'eO, felou M. GaJe .,
le
Manchunium
des anciens , ville
~
marché
&
a
poile
d' Angletene, en
Lancashir~ ,
avoc titre de duché; elle
en belle ' riche, bien peuplée
.4t
tres-fioriffante par fes
manufaéhtres de laine
á
de cotan; elle
efl
a
46. licues
N . O . de L ondres , fur le Spelden.
L ong.
t f.
tl . lat.
5'3·
29.
l.,ong.
felon Stro6t
I f .
1I. l f.
lat.
5'3·
24.
(D .
.1-)
MANCHETTE,
(.
f. (
Grar, . )
garnlture ou d'une
toile p.lus fine, ou d'une brod6rie, ou de dentelle , qni
s'arrache au bour des manche' d'unc chemi fe ,
&
qui
couvre le bras aux femmes,
&
une partle de la main
a
u
t
hommcs. 11 y a des
mal)cbet>q
d' hommcs
&
des
mancheu es
de femmes.
M
A
NeH E T TE,
temu
d•
marcht~nd
de. modn .
L es
marchands de modes ne font que des
mauchettn
de ga–
fe, bordées rout·au-tollr par en bas de bla nde,
&
par
en haut elle¡ fonr fort plifféos fur un
p~tit
ruban de fil
fort étroit , de fayon q ue J'on
y
peu t palfer le bras;
elles formen_! J
1
éventaiJ par
Cll
b•S; elles en font
a
un,
deux
o~
tro¡¡ rangs qui fullt plus courts les uns que les
aurr~~ ,
c'ell•a·dire
c~lui d~
de!f\\s
~(\
le plus coun , le
'{o11fe
X,
M A N'
9
fecond un peu plus long,
&
le rroilieme a.nffi un peu
plus long :
les deffus de bra; fonr aum plus longs que
le dedans.
Les femmes s'en ferven t pollr garnir lettrS bra',
&
les arrachent au buut d•s manches de leurs chemiCes.
Les marchands de modes funt anffi des
manchettu
de robes de cuur qui font roures rondes , pas plus
lar·
ges par en haut que par en bas,
&
qui fottt de dentel–
le
úU
de
binode; ces
manchettrs
s'attachent fur les man•
'ches du aorps de robe,
&
ont
qt~clquefois
fix rangs.
MAN e llETTE, (
lmpr.)
les
l mprmuurs
t ppellent un
ouvrage
a
man&hettn
un manu(crit dont
los margcs
fonr cltargóes d'additions,
Voyn
An n ¡r ¡o:;.
MANCI-JON,
C.
m.
(Pellet<rie. )
eO une fourrure
qu'on porte en hiver puu r
~aramlr
les msins du froid:
a'efl une cfpe<!e de
Cae
fourré en dedans
&
deh.,rs ,
&
pere(! par les deux bouts, qu'on
attaqh~ ~
la ceinturc,
&
d1ns Jeque} on met les
m~ins
pour en canfcrver la
chaleur pendant lo tems froid.
On
fait des
manchons
ave<!
toutes les f<>rtes de Peaur qui cntreot dalll le com•
1nerce
de
la pelleterie,
aommo manres,
tigres , ours,
laups-oervier~,
renards,
&(.
Ce (u¡¡r
les marchands
P.elletiers qui los font
&
les vendent .
On fait enca re des
mancho11s
de plumcs, d'étoffe!,
&c.
mais
ceu~-1~
fon: partie du commerce des mar–
ehands rneroiers.
MANCIPIUM,
o u
MANQUPIU/If,
(
Antiq. rom.)
droir de proprié1é d
1
acquifition qu'avoient les feuls ci.
toyens romains fu r tous les fonds d'ltalie,
&
fur Jeur s
appartenanaes, comme les
ef~laves ~
le bétail .
Cos fonds, ainfi quo leur
dép~ndauces,
ne pouvoien t
erre po(fédés que par les 1\omains '
&
ils en f.1t foicnt
J'acquifition avec de certaines cérémonies, en préíencc
da €inq témoins,
&
d'un par te-balance, cette maniere
de vente s'appelloit
nex Nm ,
ou
m.n!s
1
&
les
chofe~
:¡'nfi achetées,
ju<e
nexi e>Hpta,
ou
per
tri
&
librmn.
On appelloit ces
fonds,"s mancipii,
ou
re~
¡.,,.¡¡
á1•i–
lis,
c'dl-a-dire,
rom.mi,une chofe po!fédée par droit
de propriété .
(D .
'J.)MAND , (
Hijl.
mod. Comm. )
efpece de paids ufiré
daos J' lndoflan,
&
qui varie da11S les différentes pro–
vinces. A Bengalc le
mand
clt de 76 livrcs
¡
~
S urat.,
lJ
e!l
4~
37
Jiyr's
+
¡
<!t
Perf~
le
mq¡¡t{
tl'eft
q~e
de
6
livres.
M AND-\ R, (
Gtu.~.)
pro vinco de l'lle de Clélcbes,
dans la mer des l ndes, au
ro yaume de Macaffar, donr
elle occnpe la partÍ< feptentrionale: la
capit<~le
porte le
meme no m quo la province.
&.
efl
a
fept journées de
chomin de !3 ville de M aca!far : fa
long.
cfl
3 •37·
lat ,
mlrid.
7d. )'.
( D .'}. )
MA N D A R! N,
r m. (
H ifl, m>d. )
nom que les Por–
ru~>tis
don nent
a
la no\Jleffc
&.
aux
ma~i!l rats,
&
pani–
culie•:ement
a
ceux de la Chine . l,e mot
m«ndarin
dt
inco nnu en ce fens parmi
les Chinois, qui au-lieu de
cela a?pellent leurs
~ra nds
&
leurs magi Orats
r¡xan,
ou
t¡uan-f u ,
ce qui tignifie
fo" viltt.J¿r
ou
miwi(Jr~
d'uo prin–
ce. 11
y
a :\ la Chino neuf forres de
ma11~,.,;,.s
ou de,
¡;rés de nobleffe qui ant pour marque divers animaux,
Le pre1nier a une gnto , pau r marque de. Con
ran~ ;
le
fecond a un Jion;
&
le troifieme a un aigle; le quarrie,
me a un paon'
& c.
11 raen
!Out
32
ou
33
mil
le ''""'"
darim;
il
y
a des
ma,:Jari"s
de Jet tres
&
des
mandari111
d'armes. !..,es uns
&
les autres fubiff:nt ¡:¡lulieurs exa –
mcns ; il
y
a outre cela des
mmularim
civils ou de ju,
fl ice . D epuis que les Tarraros fe font rendus maitres de
la Chine, la ph'\part des trib.unaux fo nt mi-.pJHtis
1
c'efl ,
i-dire au-Jieu d'un pr61ident on on a érabll deu1, l'on
tartare
&
l'autre ohinois . Ceux de
fa
feélo de Confu·
cius ant ordinairement grande part
a
cette di!linélion.
D ans les
~ouvernemens
qu 'on leur confie,
&
qu i
!Otlt
ronjours 6Joignés de leur naillance, pour
é
viter les ith
jun·ices que l'amitié, la proximit6 du
fang pourro;ent
leur faire commeure, ils om un valle
&
riohe palais;
dans la principale fallo efl un Jieu élevé oií efl placée
la Oatue du roi , devant laquelle le
mandar;n
s'agenouil–
le avanr que de s'af!eoir
fur Con tribunal. On a un
(¡
grand refpeéll puur les
~n~~11dani11s
qu'on ne
leur parle
qu"ii genout; les vayageurs vanrcnt fortleur intel ligen·
ce
&
Jeur équité . Le mandarinat n't•!l pas héréditaire,
&
J'on n'y éleve que des gens hgbiles .
Voye.:¡;
LET T
Rfs .
M ANDAR tN, (
L,iulrat.)
cfl aum le nom que les
Chinois dannent
a
13
langue favanre du pays .
Vuyt::.
LA s
G
u
E.
Outre le Jangage propre_
&
particulier de
chaque nation
&
de chaque p.rovtnce, 1l Y en a nn com •
mun
a
tou• les favans de l'empire, qui el! ce qu'on • p–
pelle
1<
maHdari11,
c'eO la lan¡(ue de la cour :
les o ffi ,
ciers publlcs
1
comme les ootaircs ou gref!iers, les .iuri,í•
~
tO"•