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6

MAM

inj uftes,

"'~P.Pfj},;.

;.¡,.,-.,,

fo!c paree qu:elles

í~nt

ío.uv~

nt

une occalion d'injuflice ,.

fo1~ ~arce

qu elles

>

acqmcrent

ordinairement. par des vo1es IOJufles, cepondant Bete a ,

ce me femble, fort bien traduit ces paro!es du

y.

11 ,

.ulxtJJ

p.tJp.p.t~~vd..,

par

ric!J~ffa trtJmptt~Ju;

paree que

J

efus–

Ch rifl les oppo fe' a11x

v.rieab!eJ

rich~f!u,

...

1-y•e,;;.

On peut appuyer ceue intcrprétation par les remarq ues

de Gr:evius íitr un pa!fagc d'HéGode,

oper.

&

dier..

v.

z8o, ou le pacte

~'ell

fervi du l:!'ot

11~~'"'•

iufle,,

~

la

place de

oi-y•S•,

v~at.

Auffi cet hab1le

cnu.q~e

l'a-t-•1

t.ra–

duit de cette dermere

fa~on

. Ce terme, d1t-1l , nc Ggndie

pas ici

jujle,

comme on le croit communément; mais

'fJrai

comme il praolt par l'oppolition que lu p<>ete falt.

JI'

(croit fuperflu, •Jot'ltc Gra:vius, de m

1

étcndrc.

ñ

faire voir que d:ms !'une

&

l'amrc langue ces termes fe

confoudent (ouvent,

&

(e

prennent fréquemment l'un pour

l'autre;

&

les Grecs

&

nous, dit Prilcíen, employons

fr6quemment

le terme de

}uf/e

pour eelui de

v rai,

&

celui de

vr•i

pour celui de

iufle .

Héliode

lui- ttteme

s'cfl ferVÍ plUS bas du terme de

v/Pit!,

4-yl9ua,

a Ja place

de celui de

j uflia.

JI

en e!l de rnéme dans les écriva

ins lacr

és.

M~f<,.,..,;.,

'T';C

¿¡,.,(1~

&

¡AI!p.¡.t(JI~;.,

cl.fuur,

le~

riche.D.eJ

init¡ltN ,

font des

riclujJeJ

qui ne méritcnt pas ce norn' qui n'ont

ríen de folide, <¡ui font caduques

&

péri!fables .

A

uffi

fo nt·eltes oppofécs

a

P.~!AP.IIJ~¡¡

.,.,., ,..'

aux

v raiu

rich t(~

fa,

c'efl·a-d ire,

i

cellcs que D ieu dí(penle . Le

lav~nt

L ouis de D ieu a fait voir qtte los .H ébreux, les Syriens

&

les Arabes , n'avoient ·qu'u n fenl mot pour ex primer

les idées de

j11[1irc

&

de

vlritl.

T otltes ces remarques

font b•Jnnes, majs la parabole qui précedc , fait vofr qtt'i l

s'3gil pounant

de

ri~ht./ft:J

init¡Jtn;

c'eCl

un

iwttndttnt

injidele.

MM . Simoo

&

le Glere ne font point d'accord

fitr

!'origine du mot

mammona.

Le premier le 1ire du ver–

be

Aman ,

croire, fe confier; mais cettc ét.ymologie efl

moins vrai!femblable que celle qtti déri vc ce terme de

manah,

nombrer;

vqy~z. ,

fi

VOtlS

\'Oulet., 1e

graud di·

llionnairc

de Bllúorff'.

(D.

'}.)

MAMI\IlOT!i, os

nE,

(Hif/ .uat. Minlral.)

nom

que l'on dnnne en Rnllie

&

en Sibérie

a

des o flem ens

d'ttue grandeur

lri:s-confJ dérable, que l'on

trouve

on

grande quantité dans la Sibérie ,

(ur

les

bords des rivie–

res de Leno

&

de Jenifei,

&

que quclques-uns o

m

regar–

dé cómme des o!femens d' éléphans . M. Gmelin les

regarde comme des refles d'une efpece de taureau,

&

dit qu'il faut ¡es difl inguer des os des éléphans que l'on

trouye auffi dans ce mémc pays.

f7oyc:t. l'art.

lvot RE

'ossrLE , ou ceue qucflion

a

été fuffi Ca mment dilcutéc .

I,.ós R uffien• appellent ces o!femens

mammotovakqf/.

. MAMORE,

L'<,

(Giqs¡.)

e'étoit une ville d'Afri–

que au royaume de M

a

roe ,

a

quatre liettes

E .

de Salé ;

on n'en conno!t plus que

les

ruines .

L'~n

1)1),

les

P onugais y perdirenr plus de

cent

bitimuns daos une

bataille ·conn e

les Ma•rres, qui f()nt prd(ente.ncnt

les

m alnes de cette c/)le.

(D . '} )

M i\

M

O T

B

PI

N

1,

C.

m. (

Com .)

toile de cotan,

blanche , fine, rayée , qui vient des lndes

oricnt~les ,

les

pl us bclles de Bengale. Les pieces ont ho it aunes de

long , fu r trois quarts ,

a

cinq, flx de large.

D illion,airc

Ji

Commtrc~.

M M

O

UD I , f. m. (

Com. )

monnoie d'argent qui

a cours en Perle . Un

mamoudi

vaut neuf

(ols ,

troi<

den iers , argent de France; deux

mamoudiJ

(ont un abif–

li ;

Gx

mamoudiJ

&

un chayer, équ,.alent

a

l'écu ou

nos foixante fols .

M A N,

C. ·

m. (

Mythol.)

divinité des anciens G er–

m ains .

11~

célébroieut par des chan(ons , entre autres le

dieu T ui!loo,

&

Con ti ls appellé

Man,

qu'ils reconnoif·

foient p,our les auteurs de

la natir>n,

&

les

fondateurs

de l'état .

lis ne

les

repréf~oroienr

point cumme des

hommes,

&

ne les enfermoient poinr daos les trmples;

les bo1s

&

les

for~ts

leur · éroient

¡:unfacré, ,

&

cette

horreu r (ecrete qu'infpire le ulence

&

l'obfcurité de la

nuit , fervoit

i

ces peuplcs d'une div inité

inconnue .

(D '}.)

.

M AN

ou

M ¡:;M, (

Com . )

ppids J on¡ on

(¡:

íer~

au x

Jndes orientales, particulierement daos les états du grand

Mo~ol

.

11

y

a

de dcux

lortes de

mans,

l' un qui eft

appc;l!é

m1111

dt1 rpi,

ou

poid1 de roi,

&

l'amre que l'on

nomme limplement

ma>t.

Le

man

de roi ferr

a

pefer

les denrées

&

cho(es

l)éce!faires

a

la vie' mi! me les

chargcs des voitures . JI e!l cor¡pofé de

40

(erres, cha–

<JUF

ferre valant jufl'e -une livre de París, de forre que

40

livres de Paris

(ont

égales

a

un

man

de roí. L e

fienr Tavcrnier , daos fes obrervations fur le commerce

des Jodes onentales

ne lemble pas convenir de ce rap–

porr du

;,a,.

avec

l~s

poids de Paris. Selon lui, le

mav

de

Surate ne rcvicnt qu'il 34 Jivres de Paris ,

&

efl com-

MAN

pof6 de

40,

&

qu.:Jquefois 4 1 forres;

ffiJÍS

la (erre efl

d'un feptiemc moins forle que la livre de París .

11

par–

le aulli d'un "'"" qui elt en

ufa~e

a

.'\gro capitale des

états du M ogol, qui ell la moiué plu, fort que celui

de Surrate ,

&

qui (ur le pié de

6o

ferrcs donr il efl

compolé

fait

st

a

s>-

livrcs, poids de Paris .

L e fec'ond

ma;z,

don r l'ufa)(e el! pour pefer les mar·

chandifes de négoce, ell aulli compofé de

40

(erres;

mais

cha~uc

de

(os

(erres n'clt e(l imée que doute on ces

ou les trois quarts d'une livre de

Par~s;

de maniere qua

ce

dcuxieme

man

ne peCe ql,l<

30

livres de París, ce

qui ell un qusr.r moios que le

man

de roi

.

1

On

[e (e rr

cncore daos les fndes o.rientales d'une troi–

lieme Corte de poids, que

l'o u

••poel k auffi

man,

Jeque:

efl

fort

Cll

UÍ.1ae

a

G oa ville capi131C du royaume de

Becan, po!fédé"e par les Porrugais. Cctte troifleme

e(

pe–

ce de

man

e!l de 24 rotolis, chaq ne rotoli faifant une

·!1vre

&

demie de Venife, ou

J

~

onees uo gros de Pa–

rís; en forte que le

ma"

de G oa pele

trente-Gr

li vres

de Veni(e,

&

dix-nenf livres onte c oces de P aris.

Le

man

pefe

Mocha, vil le e&lebre d' Ar,abre, un peu moin'

de trois

livres · ro

manJ

foR·t un l'alfel , dom

les

r)

font un bohart:

&

le

bahart efl de

40

livres .

MA:-~,

(

Com . )

c'efl pareillemttH un poids +Íont on fe

f«l

a

Cambaye daos

l'!le de Jaya , principalcinent

a

Bantam,

&

dans quclqnes !les voifi nes .

M

A

N, (

Com .)

qu'on llOtnme plus ordioairement

BAH!Alll ,

efl auffi un poids dont on

(e

fert en Perle;

il y en a deux ,

le

mnn

de pe.tit poids ,

&

1~

''""'

de

grand poids . On les appelle

:u¡Qi

man

de

ro¡,

&

man

de l'auris .

Voyez.

BADIAN.

M

AN ,

(

Com.)

c'ell eocore un d•s poids de Bandaar

Ameron , daos le fein perliq ue; il efl de

IÍX

Ji;nes , les

a

utres poids Iom le

man-cha

qui pefe douze livres,

llc

le

man·f~tratJ

qui en pefe trente .

11

faut remarquer que les proporl iom qui

fe ren–

contrent entre les

man1

des

1

ndes

&

le poids de Paris ,

doivent

~rre

regardées de méme

ii

l'égard des poids

d' Amflerda m, de S1rasbonrg , de

Bclan~on,

& c.

1

ou

la livre efl égale

a

celle de París.

D iétionnaire de Com–

mtrce .

MAN,

ile de ,

(

Glo:;. )

lle dn royaumc

d'

Angleterre

daos

la mer d'lrlande, avec un évcché, qui

efl

a

la

nomination du comte de Deroy,

&

non pas

ii

la nom inatio n

du roi , co mme les autres

~ véques

du

royaume. 1\ u (fi

n'a

-tril point

(éance au pa rlemen t da os la chambre haute: il

e!l

prélen.té

3

l'archev~~ue

d'Yorck , qui le

(acre.

L

'lle de

M a>J

a en viron

30

mil l~s

en

longuenr , r)

dans la pl u< grande

lor~eur,

&

hui1 dans la moindre.

Elle comient cinq gros bour¡¡s; D ouglos

&

f5u•hin en

font les lieux principam ; le terroir

y

ell fertile en avoine

bétail ,

&

gibier ; le poiílon

y

abonde .

Voyn

fur

cett•

ile la delcriptiou curienfe qu'en a faite M . 'K ing ,

K

in.gs

d<fcription •f th< iJ/e of Jlfan.

Sa

long.

eíl

12.

36. )).

lat.

)4.

3>.

L'li< de

M an

cfl

nomm ée par

le< ancicns auteurs

frlenavia

&

!Wenapia

daos P line. Elle efl plus (epten·

trionale que l'ile d' .'\ngle[ey ,

&

beauooup plus éloignée

de la c<'Jre. L'ile

M ona

de Tacite , n'efl poiot l'ile de

Ma11 ,

c'~fl

l'ilc d'A ngleley, fi tuée au cm¡chan

1

du pays

de Gallcs,&les Gallois

la

nommem encorc l't'/e

deMon.

M

A

N A,

f.

f. (

Myth.t.)

divinité romaine qui préli–

doir parriculieremenr

a

la

nai!fanoe des en fa ns ' o ffi ce

que les Grecs donnoienr

i

H écatc; c'e!l la meme que

G~nit:z-Ma~u' .

f/oyt z ce mot .

M ,'\NACA,

C.

m. (

8 ota11. exot.)

arbri!feau du Bré–

li l , décrir par P if.>n; l'écorce en efl grife,

k

i:¡ois dur

&

fa cile

a

rompre ; (es feuilles Jpprochent de eelles du

p01rier. Ses fieurs font dans de longs cotices,

d~coupées

com111e en cinq pétales de couleurs dilférentcs; ear lur

le meme arbrilfean

011

en trou ve de bleues' de purpuri·

nes,

&

de blanches, toutes d'une odeur de violeue

forle , qu'elles embaument des oois enriers .

11

fucccde

1

ces fleurs des baies femblables

3

celle

s du genie

vre

en·

veloppées d'une écorce grifc, feodues par-deffi.ts en éwile

renfermant chacunc rrois grains

~r

s

c

omme des lemil–

les; cct arbri!feau crol t dans les bois

&

a

utres lieux o m–

bra~eux :

fa

racine qui ert grande, folide,

&

blanche ,

étant mondée de fon écorce , efl un viqlent pnrgatif par

h~ut

&

par bas , comme les racines d'éfule . On s'en fert

pour l'hydropiíie , mais oo ne l'ordonne qu'au x prrfou–

oes tres-robu ftes avec des co rreélifs,

&

dans une dofe

raifonnable; elle

a

un peu d'amertume

&

d'aigreur .

MAN~CHIE,

( Giog.)

nom modcrne de l'ancienne

M agnéfle du mont S ipyle . <;:'efl

a

préfent

m¡e

vil!e de

la Turquie afiatique daos la N atolie , fltuée au pié d'nnc

baUie mootagne pres du .Sarabat, qui e!l

1'

1-lermtCJ

des

an,~:iens.

Lucas dit que

Manqd:¡ie

~fl

¡?;rande , peuplée

qu'on

y

voit de trC:s-beaux b1fars; en

fin,

quo le

pay~.

e!l