MAN
e{}
tbandant,
&
fournit tOUt Ce qui ell n6cc1Taire
a
la
vie.
L ong.
4f· 14.
~~~.
38.
44·
(D.
J.)
HA N A H, (
1-li{l.
ancirn1u .)
idole adorée par les
anciens arabes idolitres: c'6toit une groiT"e pierre,
a
qui
l'oo offroit des facrifices. On croit que c'etl la meme
chofe que
Mmi,
dont parle le prophete lfa"le; d'autres
croyem que c'étoit une confiellation.
M ANI\ LE,
PIERRE,
manaliJ /,.piJ, (Antit¡. rom. )
&
dans Varroo,
mnnaliJ petra:
c'éwit uno pierre
a
la–
quelle le peuple avoit grande con fiance,
&
qu'oo rou–
loit par les rues de Rome dans un
tems de féchereffe
pour avoir de 13 pluie. Elle éwit placée proche du tem·
pie de M ars; on lui donna pcut-étre ce no
m,
paree que
manalil fom,
tigoifioit nne
jontai11e
dout l'eau cou\c
toOjours.
MANAMBOULE,
(Giog.)
grand pays tres-cultivé
eans 1'\le de M adaga[car. Flacourc dit qu'il efi mon–
tueux, fenile en riz, fuere, ignames, légurnes,
&
pa–
turages .
MANAPIA, (
Glog. anc. )
ville d'Hibernie dont parle
Pw\omée. Ses interpretes croicnt que c'efi préftntement
Watorford en lrlande .
MAN 1\
R, (
Glog.)
ile des
lndes, fur
la
cóte oc·
cidentate de Ceylan, doot
e\1~
efl une dépendaoce, n'en
~tant
féparée que par un canal a!Te-¡. étroit. Les Portu·
gais s'emparerent de cette \le en
If6o;
mais les Ha llan–
dais la leur enleverent en
16s8.
Long.
98.
~o.
lae. 9·
(D.
J.)
M A N AT1 LA P l S,
(
Hi/f. na~. )
c'efl qr¡e pierre,
ou plutót un os qui fe trouve
~ans
la tete de la vache
marine ou du
phoca ,
qui
calciné~,
rédui¡e en poudre,
&
prife daos du vio blanc,
~
dit-on, de grandes vertus
pour la guérifon <le
la pierre.
11
femble que toot os
calciné ou réduit en
ct]~ux,
doir produire les
m~m~s
effets;
peut-~tre m~rne
que
l'e~u
de
ch~ux,
qqe q(lel–
ques auteurs regardent comme un pui(fam
litontriptl–
que, feroit
Ull
meilleur effer, quoiqQe plus limpie
&
moins rare. (-)
MANBQTTE,
f.
f.
(Ju-,.ifprud. )
vi~ut
mot dé–
rivé de
iWa11b•1ta,
term~
de
1~
baffe latinité qui li¡:ni,
tioit l'amende ou
intér~t
civil que l'on payoit
a
la parrie
intére!fée pour le meu.rtre de quelqu'un .
f/oyez
lt Glof
f aire de
Ducange,
au
/'110t
M
·\Nl\Ol'T <\ (
,f)
MANCA , f. f. (
Hifi.
mQd. )
ttoit autrofois Uf1e pie–
ce quarrée d'or, efiimée communément
a
30
fuls;
man–
cu(a
cltoit auqnt qu'un marc d'ar¡¡ent .
f/qyn
le1 lois
de
Canu1; on l'•ppelloit
"'""cufa,
comme
manu
c~~;(a,
MANCANAR,E'S,
u,
(Giog.)
je l'appellerai
pour un rri'ament
pe~ite
rivitrt
á'
Eff'ag~te, qan~
1'Alga–
ría .
E~
e a fa fource dans
la Sierra Gadarama, aupres
de la
etite vil!e de
Man¡anarh,
paffe au fnd-ouefl de
Madri ,
&
va fe
jener daos le Xarama, autre riviere
qui fe dégorge daos le; Tage l\U·deflous d'1\ranjuet
Le
Manpanar~f
,
i
propn; ment parler, n'ell ni un
ruiUeau ni 11ne riviere;
m~is
tant6t il devie11r riviere,
&
lantc~l!
il
devient rui!Teau, felon que les neiges
de;~
mon–
tagnes voir¡nes font plus ou moins fondues par les cha·
leurs; pour s'y baigt¡ér en été, il faut y creufer
~Jne
fa
!Te, C'efl cependanr fur cette e[pece de riviere, que
Philippe 11 ,
&~
batir un pout, peu inférieur
a
celui du
pont-neuf f11r
la Seine
a
París; on t'appelle
puente dd
S•govia,
poqt de Ségovie . Apparemment que Philippe
ne le fit pas feulemeo[ bhir pour fervir
a
traverfer le
ruiffeau du
M an¡a11ares,
mais fur-tout afin qu'on pOt
palfer plus c9rnmodémetit
1~
fond de la vallée,
&
dans
le cas
d~s
débordemens du
Man¡anareJ,
qui au
refle
n'enrre point dam
J14ad~(q,
ma.ispa(fe
a
cóté, vis-a-vis
du
pal~1s
royal .
1\il .\
N~
A
1'1
A R
! 's, (
Glog. )
petite
vii.Jed'E fpagne
daos la 11'>u.velle Cafl\lle, au pié. des
m
oma,_~nes
de Ga–
~ararQ;,
qm
parta~e'\~ 1~
deux Caflilles . C'efl le chef–
J¡eu d
40
pem pays de
fon
nom,
a
la foucce du ruif–
f~at¡
de
N.[11npanares ,
~ ~
l¡uit licues 'de M
add d.(D.
J.)
M f\NCANIL4f\,
(B_ot.)
genre de
pJa.me.· a fleur
en
chaton, formée de
~lulieurs
fommets
fe~rés
les
uns CQOtre.
\es autres'
?'f
~ttachés
a un axe . L,es em–
bryons
nadfe~t
fur
le
[\\~rqe
ar-bre, mais fépa,rés des
l\eQrs ,
&
dovlell[\ent
dat~s
la fuite. un fruit ro"od., ·char-.
nu, qQi coqtiont une
a,m~11de
ligneufe, ridée
6c
~c.
m,é-.
me fonne que le fru it . Plumier,
nova plant. amer. gen.
Vqy.:¡;.
PLANTE .
.
.
,MANCEN ILLIE~ ,
f. m. (
a.e..
n.)
grand arbre.
tre~·OQf11mun
fur les bords de
1~
mer, le long des c6tes.
ole le terre-ferme
&
des !les de I'Amerique tituécs entre
les
rmpjqu~s.
-,
.~es f~uilles
de cet
ar~re
ont du rapport
a
celles
<lu.
po1ne<; 11
port~
un frult rond,
H~l! Gn~rnu,
rempli d'uno,
fu!Jflan~e
offeufc:
&
coriac¡:; Ge fruit jaunit uu peu eQ
MAN
1
mllri!Tant,
&
reffemb!e beauc1up,
a
la couleur pres ,
aux pommes d'api. L'odeur en ell fi
fu ave
&
ti
appé –
tiffame, qu'on efi vivement tenté d'en manger. C'cft un
des plus violens poifons de \a oature; fa cauflicité efl
telle, qu'elle occationne en peu de rems des íntla,nma–
tion;
&
de
douleurs
li vives, qu'il efl impoffible d'y
rélifier .
Le remede le plus effic•ce pour ceux qui ont eu le
m1lheur d'en manger, e(t de leur fJire
a
valer beaucoup
d'huile chaude, pour les exciter
i
vomir. O
o
\eur fait
prendre enfuite des chafes adoucifiances, comme du lait ·
mais quelques foins que l'on apporre, l'impreffion
rctl~
long-cems daos le corps,
6c
le malade tralne UJJe vie
languilfante.
L'écorce
&
les feuilles du
m~ntt>tíllier
renferment
un fue laiteux , extrememem blanc
&
fort épais; il s'é–
coule
a
la maindre incilion;
&
s'il tomqe fur
1
ta chhir ,
il y produit l'effet de l'huile bouil lante. L'call qui 'fé–
journe pendant quelques minutes Cur les fellllles du
Ma»–
anilli.r '
comraae une qualité
fi
mal-faifame ' que ceux
q¡¡i onr l'imprudence de fe
réfugier fous ces arbres ,
lorfqu'il pleut, fonr bientót couvcm de bou!foles tres–
douloureufes, qui laiffen¡ des taches
tivides fur tous les
encjroits de la peau qui oQt
re~
u des goatiCS
d'~au.
11
efl
tnell)C
dangereUX de
s'~ndormir
a
J'ombre deS
maR•
<tnillierJ;
leur atmol'pt¡ere efi
ti
venimeufe' qu'elle caufo
des
rQ3U~
de téte, des iofian)IT¡a¡ioos aUX yeuX,
&
des
cuillons fur
l~s l~vres ,
Le
manernillier
ferr
a
conflruire de ¡res-beaux meu–
bles; c'efl un <les
e
tus beaux bois de 1' Amérique: il ell
dur, compaéle, peCant, incorruptible , prenant tres-bien
le poli lorfqq'il ell travaillá. Sa couleur
~Cl
d'un gris
~lair,
un peu
jaun~tr~,
ondé
&
varié de nuances aou–
leur d'olive tirant fur le noir , CQ bois efi
fon
dillicile
a
employer,
non-feul~meut
par
le
d1nger auquel
s'~xpofcnt
ceux qui abattent les arbres, mais enavr< par la pouffierc
dangereufe que peuvent refpirer les ouvrlers qui le; fcient
&
1~ m~tt~nt ~o
¡:eqvrc , fur-¡ouc
lqrfq4'jl
n'~fl
pas
pien
Cec ,
quand OQ veut abattre un
1'11a>~cenil(itr,
on commence
par allumer au-tour du pié un grand feq de bols
lec
;
11
faut en
~vi¡cr
la fqmée, crainte <!'en
~¡re
incom,no –
dé ¡
&
quand on ju¡¡e que l'huf11idité efl
oonfum~e,
on
peut y
m
eme la hache : malgré
c~t¡e
p.réoaution , on
a
bien de ta peine
a
fe
g~rantir
des accideus. Plus de vtngt
rrava!ll~urs
que
j'~mployai
a
cquper un grand nombre
de ces arbres fur
les có¡es de l'lle ge la Grenaqe,
a
q11elqae dillance du pon, revi nrent tous
{j
maltr;\ités de
oe
tr~vail,
que plufieurs
d'entr'eu~
ne voyoient plus
~fe
~ondqire,
aylllt les yeux couverts de CrQI\tes au
fU
~paif•
fes que le doigt. Ce¡te iqcommodité fubflfla plus de
quin~e
jours, lllalgré les foins que l'on prit
d.<
les frQ t–
ter
~vec
des
linitn~'\!i adouci!T~ns
&
deffi:atifs.
On p¡étend que le
l~i¡
de femrQe tout chaud, fonant
.des
f11amelle~,
efl fo.uverain req1ede
contr ~
les
intlam–
ma¡ions des yeux
ca\lfé~s
par le fue du
ma,uenillir~ .
Ce fue fert aur fauvages poqr empoifonner leurs
tle–
ches, dont les ble!Turcs dcviennenr prefqq'incurables,
(j
l'o n n'ell promptement
lbcou~4
,
l..,e
"l'~"""
illier,
ou l'arbre de wancenille¡¡ ,
a,
ét~
ainfi nQmmé
p.arles. Ei'pagnols de la
noqv~ll~
Efpaijne,
CQ
latín
mancanilla. Arbor toxi
ca&
laélra, fmélufuavi
p~m.i-[o!mi,
9uo lndiani fagiflaJ
in.fi.ei~nt
.
Voyez
S~riun ,
L~
pere P.lumier, rT\Ínime, daos fon
/i71re du flanta
d'AmláqJu,
diftioijue rrois
ef~.eces
de mancentlliers ;
manca_ni/la piri-facu, "la'.lcmnUa aqui folii fo{iis,
&
mancanilla lauri fo/iis, oblongis,.
M .
LE R_oM.A I¡,¡.
Mi\
NCHE, f, m . (
(Trarn ..),
c'efl da.n!i un. ma¡tesu,
par exQmple, le morceau de bois que l'on
ti
xe dans
l'reil,
~
ql1'on preud
a,
la ma1n pour s.'en fervir. 1\ infi
en géoéra.l un
m,a.neh~
ou une
poi~.née
que l'on
a~apte
a
quelqu.'¡nflrurT\ellt, c'efl la, méme
C~<?fe .
L es
limes
font
emm.anchén,
les couceattx, les cantts, prefq ue tous
les inflrumens de la Chirurgfe, les rafnirs, les biflouris,
les lan.cettes.,
~ous,
les oucils.
t~anchans.
de_
111,.
men uife-
rie,
& c.
·
MANCHE
DE
Ca.QTEAU,( Conchy/iol, ) (P/an. X /X.
jig.
4·)
couttlia,
Jolen~ :
Coquilla¡;e. de
roe~,
auq.uel on
a donné le no m ds
m,¡mch• dr couteart. '
p:v rapport
a
la grande reffembtánce q,u'il, a. avec le
ma,~ch.e ~·'-un
vraí
coll!eau . Ce coquil!a¡¡e- efi
campof~.
de de11X
p1ece~,
al–
longé, ouvert par les "de'iu ex.trémités,, íbuvenr un pcu
courbe,
&
quelquefoi1 dr,<¡it , Les
ma,~bn
dr coutrau
ne
r~(fanr
pas fur le fond¡ de la mer '· comrn,e la piCpart.
des autres coquillages . lis fe font
u~
trou dans. le fa,
:
ble~
qui a
quelqu~Pois
jufqu.'a deux p1és de prof? ndeur ;,
l ils i"o¡¡t pofés verricalement daos ce trou, relauvement
a
leur longueur · de tems en toms ils
remon~eu~
jufqu'au.
·
'
defiil!l.
r