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MAN

ftécefflt~ :

D 'aátrel

óní

joint D ieu

&

la natore.

Ori

y

peut donner un líon feos. D ieu Cera

l'enrendement

&

la nécellité, c'ell •-ii

-c!ire, la nato

re effentielle des cha–

les Cera

l'objet de

l

'eótendeme.nt

;

enra~t

qu'il .con{j!le

dans les vérites éter

oelles . Mats c

et Qbjct e{\

tnterne,

&

Ce

trouvc dans l'enreodement divin. C'e{\ ' la région

des vérités' étérnelles qu'il faut ' meme

a

la place de ' la

rnat iere, quand if s'agit de chercher la faurce des

~ha­

fes . C-ette

région t:[!

la cauCe idéale du mal

&

· (t u

bien. Les ' litnitations

&

les

imperfe~ons

naiHcnt dal1s

les créamres de leur

propr~

oa¡ure, qui· borne la pro–

duélion de D ieu; mais ks vices

&

les

crimes

y

baiífent

du conlontemcnt libre de leur volooté ,

Chrylippe dit quelque cl¡oí.e

d'~pproch~'nt . '

Pour 'ré- :

pondre

ii

la quell ion qu'on lui fai[ott touchaot !'origine '

do mal, il fourient que le mal vteni de

·la

premiere con–

tlinlrron•des ames, qu¡: celles qui font

bi~n fait~s

ha(u- '

rellement réliflenr mienx aux jmpreffions des ·ca\Jfcs

ex–

ternes; mais que celles donr les·défuu¡s naturels ¡j'avoient •

pas

ér~

corrigés- par

difcipline, le laifioienr per'vériir : .

P our ex'!>liquer fa 'penfée,

i1

f~

fert oe

ip

compataiíon '

d'un cylindte, dont la• volubilité

&

'la vire(fe ;óu' la'. fa- ¡

cilité dans le IDQQYerpen¡ vient

prineipal~men¡

\ie

fa

fl·

l

, gure, ou bren, qu'il feroir rerardé s'il . étoit

rabóreó~

. ·

Cependant il a befoin d't:rn; pouffé

corrpne l'ame a

befoin

d"~tre fol!icité~

p3r les pbje¡s 1¡¡'es

'fen~,

&

re~oi¡ !

cette imprdljbn feIon la cmiflitutipn

m}

elle

fo

tron ve.

Chrylipp~

a raifon

d~ dir~ qu~

le

v'i~e'

víent

d~

la con- •

~irution

orig!niHre de quolqúes efprits. Lorfqq'on lui ob- :

Jeéloit que Dieu •les'' a

form~s,

ti

r~pliqpoi¡,

par 1

1

itn- .

pert'eélioo de la ma¡iere, qni he p,rmertoit

p~s '

a'

D ieu ,

de mieux

falr~. M~is

ce¡te

r~pljqúe

ne vaot ríen;'

~ar

la

marier~

efl

elle-n1~me

lndifférenie pour' roures r;,s for- '

mes,

!l¡

D ieu

1'~

faite,

!'.e

·mal víept plmót des formes

mémes,

mais abf!raites; c'efi-3.-dire, des

id~e1

que Qieu

n·~

point produites pqr

lltl

aae de fa yolon¡é. non-plus

que je!l' t¡ombres

&

les fignres, que toutes les e!Tences

poffibles, qui fonr éternelles

&

né,effaires ; car elle1 fe

trouvept dans

1~

région idéale des pof!ibles

~ c'efl·a~d;, ,

re,

d~ns l'~.ntendcment

divin

Di~u

n'efl done polnt au-

1

teur

<le~

r!Tences en¡anr qu'elles

Pe

fonr 'que

de~

"poffi–

bilités

j

l]l3ÍS i) n'y

~

rien d'aétue]

a

quoi Í) n'ait 'd()pné

!

l'cxill eP>e.

11

a pcrmis

1.¡:

m~l, p~rée

t¡u'il

~11

envelop–

pé daos

le

meill~tH

plan qt1i fe

trolive 'Qans Ja ' fégion

de< pp(Jjbjes,

qu~

la fage(fe

Cdprkme

ne

1

¡Íquyoiqi~s

T)jan–

qucr de chpifir. Cetre potion farisfait en ' mi' me t'ems

'a

la

fagdfe,

~

'ra puiffahce

1

'a

h

bonié ·de D ieu,

&

ríe

1

biiTe pas de donner lieq

~

l'entrée dn mal , D ieu

d

0

nne

de la

p~rfeélipn

aux cr'éatu;<!s aq¡ant que l'univers en

peut recevoir , On pouffi: le cylindre; mais ce

qu~il

y

a de rob01enx daqs 1a figure, tlonne ejes

P,orne~ ·~

!a

promptitude de ron mouvement ,

L'ctre

fupr~me,

en

créa~t

un !llande accompagné

de <léf;mts, tel qu'e(l l'univer$ aélqel , n'tll dqnc ppint

comprable dos imlgularités

q~i

s'y trouvent? Elles n'y

f<nu

qu'a aaufe

l:le l'infirinifé namrelle, fo11ciere, in–

furt1Jnluable

1

&

originale de fa crdature; ain(¡, 'Dicu efl•

plein~•nenr

11¡

philof(Íphiqu~rnem

juf!ifré. Mais, dira Qllel–

que ccnrcu r

a~dacieu'x

des ·ou yrages de P ieu, pourquqi

ne s'c(l -il poio¡ abflenu de la produé\ion ejes chafes,

plutót qqe d'eu 'f•ire

d'i.rilparf~ites?

Je

réponi!s que l'a·

bondance de

111

bomé de D ieu en efl 'la caufe .

11

a voulu

fe COtl1tnUI]Íquer

3tH

dépens q'une délicateffe ,' qu'e qous

in~agiqons

en ,Pieu, en nqus

figura

m qus

les imperfe-

8tons !e choquem. Ainfi , il a

micu~

aim'é q¡¡'il

y

ellt

un mqqde imparf.¡it,

qu~

s'il p'y avoír ríen .

/\u

rene,

cet imparfqit efl pourtam les plns

p~rfait

qui fe pouvoit,

&

Di~u

a

dll

en erre

¡¡J~iner¡¡em

canten¡, l¡:s imperft–

élions d

es

p~rti<s

fervanr

~

uqe plus

~raqde

· perfeé{ion

dans.le

¡ou¡.

11

en vrai qp'il

y

a

,ert~ines chof~s

qui

auro•.en

t pO

~tre mie~~

faftes, mais non pas Cans d'au:

tres lni=Omt¡JOdités encqre plu& grandes.

,V

enoqs au

m~l phytíqu~ ,

&

voyoqs sljl

Pf~te

au

Ma–

•tchltf»¡•

ge~

armes plu•

fqrte~ qu~

le mal méraphyli–

que

,4

Is mal

fllOr~l,

dont nous v'énoqs qe párler.

L

'\UJ~ur

de nos

bj~ns

l'elhil auf!i de qos maul:

~

Q~elqqe.s

ph,il?fúphes

effarouc~é d'~l\

tel dogme onr

m•~u~

at[Tlé

~ter

l'exiflence de D ieu, ,que d'en recqn–

nottre

1.!1\

qq¡ fe faffe un plililjr parQilre

d~

toqrmenrer

les _créarures,

~u

plutót ils l'ant dégradé dn

titre d'it1·

telhgenr,

4

1

onr relégné .parmi les caqfes

avee~le~.

M .

B~yle

a pris

q~ca lion ~es

difl'érens

111au~

dóht ]a vi e

t fi

!r~verl~e,

¡le rc\ever le fyl1enw des deut

prinoip.cs

,

fyncme

~cron lé

depuis ¡ant de lieoles. JI n

e s'qO ap

paremmenr fervi ele fes ruines qne con'\me on Ce

fért

a

la

guerr~

¡!'une

m~lure

dont on éffay'e de

'ce

cohvrir poltr

quelque\

mom~ns

:

11

étoit trop

philoCop~e

pou,r

ltre

tenté de

~roirt:

en

deux divinités, qu'il

a

lui-¡nl!mí:

{j

MAN

bieri combattues , comme

on

a pu.

~oi;

<d:lns cet arti·

ele. Son grand bur, du rnoins

~

ce qui paroir, étoit

d'fjnmilier la railon, de lui faire fentír fon im'pui{fanse ,

de la captiver fons le joug de la foi. Quoi ,qu'il en foit

de Con iorention qui parolt t'ulpeéle

a

6ieh des p.erfon–

nes, voici le précis

~e

fa

doélrin~.

Si c'(tpir D ieu qui

etlt érabli les lois du feo1¡ment, ce ,n'auroit cenainemant

été q,ue pqur combler ¡oures fes créarures

d~

rout le

b1>nheur dant ell,es lont fufceptioles, il auroir datJC ¡:¡¡–

ti~rement

banni d¡: l'univers tqus

l~s

(entimens doulou–

_reL x,

&

ftU"·tour ceu¡ quj nous fonr inutiles .

.1\.

q4oi

·fervent

l~s

douleurs d'un homme dant les maux fonr

incur-ables, ou les douleurs d'une

f~n¡me

qui accouche

dans le.s déíens? rene efl ia fameure objeélion que

M.

B~vle

a é¡eqdue

&

répétée dans les écrits en cent fa\ons

ditfdret¡tes;

4

quniqu'elle fllr

prefqu~

auf!i

~ncie¡¡ne

qu.e la

~011leur

l'éfl au ,' n¡órJde; if

~

fu l'armer

d~

tant de com–

paraifons éblouiffames ,

\10," ,

les Philofopl¡es

4

IJ!s T/léo–

logiells en ont

~.té

effrayes !=OI1

11)1e

d't¡u monl)re JIOU·

veau .

l..,

es uns ont appell.é la m6t

•P.hY

fique

a

leur Cccm¡rs,

d'abfr'es fe íom .fuayés ¡:lans

l'i

m•~en

ljté

des cieu¡ ;

{lC

pour. nQus confqler <!e n.o$

J1]aU~,

pous on¡ montré

U!J~

¡nfini¡9 '<!e ,mon<!es

pé9pl~~ d'habttans, heure~x .

L'auteur

de la

theori~

áu

{mtllnt>l/

0

a¡:r.lab/tr

a

répondu P.arfa.i–

temen¡ bien

a

cett¡: objeélion , C'eij g'ell¡: qq'il rfre lh

principal

e~

'raifóhs':don!,i,l '!a cp,mbar.

Jn¡~rrogepns,

qjt–

i!, 1a nan¡re par nos' ql\fervations,

~

fur .les. répom¡:s

pxons nos

idé~s.

Oti

peut former fur

l~auteur

aes lqis

<N

fentiip

eqt de.,lxque,njon'

~o'tnlemept

différemes, .en-il iptel–

ilgf.nt

~ ~1!-il'~(.er¡fajfant]

Examinons

fépar~ment c<~ ¡l~px

guefli

pns

,' {k

comiV~P~ons

par

l'éclaírcilf~mcnt

de'

la prF·

micr\=.

1./e¡p~rienc;

-nóus apprenq qu'il

y·¡¡

des

~au~es

aveagle,s,

c5c

qu'il

Hl

~¡¡ d

1

i~relli,g~ntes, ~n

les

difcer~e

par

la

natu~c J~ l~urs

proguchoqs,

&

l'unné du deffcm efl

CO~Ol,\!

Je

fce~U

q't¡'une caule ÍnteiJigente appofe

a

fo.r¡

ou.vrage. Or,

dan~

les lojs du lentiment bttlle une par–

faite uniré de delfein. l,¡a douleur

&

Je plailir. fe

~ap,

portem également

a

notre coníervation. Si le plailir nous

indiqÚe ce !jui qoqs

convi~nr,

la doule¡¡r ·npus inlliwt

d~

ce qu¡

tJ\.IU~

e[!

ou(libl~. C'~(l

une impr

e(Jion a

gré~

bl~

q!li caraélé,iC

e lés

,itlfr¡¡~ns

qui font de

naru.re

~

.

e

cliªr\g~r

e'n no¡re

pr.op

~e

fublfance; mais

ct~

ra f~i

m

l,a ¡Coif qui

nou~

1

:

Ív~rtif

fent

qqe

(~

tranfpirarion

&

le mny •

ve~~pt

n?t¡s ont

e~le,yé ~t~e

par¡ie ¡je

nous-~~m~s ,. ~

qq,;tl

f~ron d~ngereut

de

d•lférer p)us , \ong-te/Tls

.~ r~pa!er ce¡te perre ,

J) es

t¡~¡~s

répaqd'us

~~qs

to!l

e.

1

é~en­

Q.~e

du corps nou¡ infqr,qtenj

1

des

dérangemen~

,gu.'

Y. .

Ct¡r–

vrcnhent,

&;

le

m~me íeri1iq¡e~t cfo¡¡lpureu~ ~O

prbpor•

tÍf!nné a l'a force qqi ,le dé,hire. a.fin qu'a proportiou

que le r¡¡aJ

dl

plus ·gral'd, pn

f~ h~te

. Q;¡vanrage

g'eq

repquffer

1~ d~uíe

qu

<J~et¡ <;perch~r

le remede.

11

arrive quelquefois que la doulcur

r~m~le

nous ave.r·

'tir

lje

nos 1)13UX en pure pene .. 1\ien

de

ce qui efl at¡–

wur de ()OUs ne peut les [oqlager; c'efl qu'il en

~~~

des

lais du fi:ntitnent comme de celles du

mouvem~n¡.

Lés

loi~

du. muovement ¡egl9nt la íucceff¡on qes change\11Ct s

g01

arqvent

d~ns t~s

corps, .

&

portent quelquefoiS

la

pluie j\Jr les

rocher~

(>U

rqr

d~~ t~rres

flériles '

L~~

]OÍ<

du fentimen¡ reglenr de

tTl~tl1C

a

Cucceffion des chan·

gemeqs qui arrJvent aaiÍS les

·~tres

apÍf1léS,

{,¡

des doo,

leurs qui nous paroiffenr inutiles, en

!<>tJt qúc¡qcefnis

une !bite né'ceffaire ,par les

~irconllaoces

de notre

litt~a'tiqn . l\1ais l'inlltilité

~P.p~rente

de ces ctifférentes lois •

dans

quelques cas par\ic.uliers , ell un bien moind re in–

co.nv~

r¡iell_t

que n'ell1

~ié

leur mu¡abi)ité continuelle, qui

n'eur

laiffé

í~bfiller

a,ucuo ptiqcipe fiKe,

cap'~ql~

de qi–

,ri~er le~ défna~~~es de~ homiTJ~I

&

eles anÍt¡13Uf , Cel–

les <lu mauvernent foqr d'ailleurs li parfairernen t

~11oc¡ies

~

la

f\ru~urQ

des cgrps, q'qe

clat¡~ toút~

1'6tendue

des

1l~~~~

4

des ¡efns, elles préfervenr

d'alt~ration

les

élémens,

1~

lpmiere

1%

le To.Jei!,

&

foqrniffeat aux

~ni­

maux

11¡

au~

plantes ce qui leur en nécelfaire. ou utile.

(';el~\!s

du fenti'!}etit font ,

de

m~ill~

li parfaiten¡et\t

aC·

fortr~S

a

J'org~IJl(atÍOt]

[OUS Jes

anima~X, IJU~

daOS

¡out~ l'éter¡dú~

des tems

~

des lteux elles leur iqdiquen¡

~~- ~~¡ r~ur ~~~·cq.nvenaQJe,,

4

les iqv!ten\

a

Cl\ fa!re la

reoherche, elle

les inflruifent de ce qui leur el! conrrai·

r'é,

{,¡,

l~s

fo.rce.(\r,

de

s'~'n ~\9.ign,~r

o.u

dC

le~

repouffer.

q~c\lt

p,rofondéqr

d'ió¡eWg_e~c¡;

¡lans l'auteur de la na–

t<!re, q

\il

1

p~r

,des

ref[or~s

,

tt

,l!rpformes, li , li

e~

pies ,

li

féco.gd

~,

vane

~

chaque

¡nJl

n\la [cene

d~

1

umvcrs,

4

la conf

erve roujpurs, ri

tll~rqe ,

., . • .

.

·

N:ón

fe~leme_n¡

les Joi.l c¡.u Cent•tAe

nt f

e

jotgn~nt

i

t~.\tl l'un}_ye~~.

potlr

q~P~~~~

en

f:

v~ur.

d

'u.nc

.

¡;au(e m.rel •

ltgen

<;

JC diS plqs, elles

~nnot~cenr

Ul\

\égt

~ll\,C~ur

b•en •

faí(hnr .. Si,

pp.u~h·~aol¡per u~e

!l'ain

engourq¡~

par le

f'rold. je

l'ap¡¡roch~

uop pr}s ¡!u

~u'

1Jlle.9ouleur ,vtve

Ji

r~pdlltr¿ ;

&

to'iíl rCscjóurs le

dou

a

de parcils averti[,

fernell$

1