MAN
:manque de& idées intermcfdiaires que :6ieu nta pas jugé
3
propos de vous donner: au(fj-bien qu'elle néceffité
pour la vémé du fylleme
que
n ;eu s'<fl preferí•' que
vous oe puiffie1, compre1¡drc? Goncluqns qu'en
f11ppo~
fant que le
fy~~n¡e
de l'unitú sje príncipe qe fudit pas
pour l'expl ic.•tioq des phénomenes, vous
n'~tes
pas en
drpit
d'~d mettre
comme vrai aelui des
1)1aqicl¡éen~.
11
Jui manq<•e qne con4ition
e(feu¡iell~,
c
1
dl de
n'~tre
pa¡
fondé
comme vqus en
1=riovene~,
[ur
des ijée& clai–
rcs
~' f4res~
"mois pl utót fur eles iqées abfurqes.
~¡dono
il rend "if01¡ dQs
ph~nornend,
il ne fatl! pas 1ui en tc–
t¡ir compre; íl ne peqt devoir ce¡ avama;c qq' 3 ce qu'il
a de
d¡!fe:lu~u ~ d~n¡
fe• príncipes. Vous ue
froppe~
dot¡c
pas
a
u bui, en éqlant ici rous vos r:tifonneln, ns eq fa–
veur du
Manicl¡./i(me.
Sache?-
q>~'une
fuppo!i¡íau n'etl
mau vaife quaqd e!le ne pcm reqdre ra!l(¡n des phénQ·
menes,. qqe lorfqu, ccrte
incap~cí•é
vient ·du (ou de
1~
fuppo!itioo OlC!Jle, mai
fi fon incapacité vient des
br>r–
IJCS
d~ no~re
efprjt,
&
de
e~
que nous
n'1yon~
pas
~n,
core a
!fe~ acqqi~
de
coqnojrfaoce~
pour la faíre lervír,
il eO (;HJX
¡:¡u~fll~
loit
l]l~t¡vaí[e. ~ay
le a b:l ti
íim
fy·
/teme
couch~ot
!!origine du mal, fur ks príncipp¡ de
1~
boot~,
de la faintet¡!
~
d; la
tn¡¡te-puílfan~e
de Q íeu ,
Mall~br~nche
préfere ceux de l'qrdre , de la
fa~clfe.
~eíbnítz
FrPÍt qu'íl r¡e fau¡ que la raif<1n (uffifan¡e pqur
eJpliquer tout .
Le~
Théqlogiens emploíenr
les príllci–
pes
d~ 1~
liberté
de
1~
providence
g~né
rale
&
d~
1:¡
cl¡ilte d' Adam.
L~~
Sqcioiem nient la prcfcíence dívi–
ne; le1 OrigéoíOes, l!éterniré des peines; Spinola n'ad,
met qu'unc aveugle
&
f1 tale néccffi té·;
l~s Philqfoph~s
payeos ont eu recours
3
la m6tel]lpfycofo. Les prínci–
pes, aom Bayle, Malleqranche, Leiboiq,
&
'fe¡ Théo–
logiens fe fcrvept, fom
aut~nt
de véríté>. C'ell l'avao–
tag~
qu'íls ou t fur
~eux
des Sacíf\icns, des Qris éoíUes,
<k~
Spinofines
/!:¡.
des Phílqfophes payens. Mais aucune
de ces vérités
n~efl
alfez
féco11d~
pqur uogs donner la
q floo
d~
tour. J3wle ne le trQmpe poim, lorfqu'il dit
qoe
Dí~u
e(\ fajnr, poq,
t~m-~uilfam
¡
il
f~
.trompe (ur
ce qu'eq croyaot
9e~ .
donl!•<~-la fuflifame~,
ti veur fa1re
un fyOe me . J'eq dís autant qes autre¡. L,c petít nombre
de
vérité~
que notrc;_ rajiol) pe,ut
d~couvrir,
&
c~ljcs
qui
nous font
rév~l~es,
fqnt
p~rrí~
¡{''un ,Cyfle•r¡e proprc
a
rcio,¡dre tqu¡
~~~ prqbi~!Jles
pqffiblei, maís epes
ne ,f¡~ot
pas deOíoées
11
oaus le faire connoitre ,
D,i~u n'~
tiré' '
qq!un pan du voile, quí nou;
cae~<;
ce 1\raqd myrlere
de l'ongine du mal'. Op pet¡t
j~ger
par-U li
les ob¡e–
élíons de
flayl~, qu~ll~
que
[oí¡
la
for~e
&
llaqre((e avcc
laquelle il ks a
m~niées.
&
~vec
quetquc aír
9<
tríqm–
phe qpe ces
g~n~
les falfeot varoir,
~roieot
digpes qe
tpute la terreur
qu'ell~s
ont répandue daqs les efprits.
M .'\NICH01Iq::, f. m. (
Cordo~'l<rio,)
el! 40 mor–
qcau d9 bqís p!ar
&
mioce en
~ondache
par
les deux
bouts \ uq bou¡ pl41 large
q11~
l'aurre, il (ert
;¡
ran~cr
les posnts de derriere 11!1
fopliers ,
f/uy<Z.
n~s
P,lnncha
~H C~rd~n»ior-8otti<r.
M :\NICQRDE .,
CLI\R,ICOl~OE,
f.
m.
(L:¡.–
ttonie. )
iurl rumcot de
¡nqfi~u~ ~n
forflle d'épin.ette.
1
U
oye::.
E'fll!!
E
T
T
¡:.
JI
y a
49
ou
f O
rouches
0.11
marches,
4
;o cordcs
ql11
porrenr lur
f
chevalets, dont le prcmier etl le
plm
haut; les autres
\<001
en
dimínuant .
11
a quclques
ran~s
de cardes
a
l'~nillon,
paree qu'tl
y
en a plqs que de
couches.
'
·
'
· O
u y
pratiqu~
plufieurs
p~tit~s
m
ortaifos, pour faire
palfe¡
l~s faurerau~ armé~
de petits
c-rampb.nsd'airaín
qui toucheot
&
hau!{'enr le.s ca,rdes ,
:
~.u )íeude la pJumc
de corbeau qu'<>nt ceux des claverli11s
&
des
~pinettes .
~1ais
ce qu' le dilllng'ue encare plus, c'e!l
q"e
fes car–
des f9n¡ couveries
depvi~
le
cl~vier
iufqu'aux
r
uonai–(es, de. !llOrceaux de
dr~p
qui rcndent le Cou plus do.ux,
lo
& .
l'étou!feo~ rellet"{len~
qu'on ne
le
~eut emcnd~e
dem .
Quelques perfonnes
l~•ppellent
par cerre raífon,
lpi–
~~~tt<
fottrde;
&
c'e(t ce qui
fait qu'il efl paniculiere–
mcnt en ula!\e daos
\<S
c,o.uveosderel}g!cufe¡, ou on s'eo
fert pnr prtférence pour appreodre a JOUer ¡lu claveffin
daos
la cr:tínte de \'Oubler
1~
!ilence du donofr
Le
dancord<
·en plus ancíeo. que le. clavetli.n
&
l'é–
pineue, comme le
t6mo~oe
Saaliger, qu'il no lui don–
ne au refle que 3f cnrdes.
Vo¡•n
GLAVESSI,:¡ .
MANICORD.!ON, C
~11 ·
ucm< de
L_utb.
c'cfl une
forre de fil de fer ou de lé10n
tri:~-tío
&
tres-délié,
dom on fair
les co.rdes des
manicordions,
é~inettes,
cla–
Yeffins, pfalte!ious
&
autres inllrumeos de muflque 'fcm-
blable<. ·
·
··
'
·
· ...,
·
'
· MAN ICQU ,
(m.
(
Hifi .
nat.)
quadrupede g10s
3-
p.~u -preo
cq¡nme un li.evre; ;¡. el\ couverr d'un pail affC'l.
lUde, de cuuleur gnfe t!rant fur
le
rou!filtre
¡
fa téte
7'o"!\
X.
·
·
MAN
1)
approche de celle du rcnard, mais plus allon¡¡c'e , ayant
le m
u
fea u poíntu, les ord iles droites, les ycux
roods
¡¡aroiffan r fortír de
la
1ctc, la gueule tres
f~ndue
&
~ar•
ni~
de den¡s fort aiguiis; les pattes font armées d'On•
gles alf<?. fo rts;
f!¡
qucue c(l enromement lougue, fort
fou~le,
&
p~l cio
com!llc,
c~lle
d' un rar; ce n'etl p:ts la
pa1pe
1~
Jl)QIIlS u¡tle
a
1
anunal; il s'on ftrt oon·feul c–
menr pour s'accrocher au t
t¡ranches des arbres, ma!s
encqrc poqr
éponv~nwr
&
fai(Jr les
vol~illes
doot íl efl
e
XII
e
rnemeor avtde. [1 a fous le venae entre
les deux
cuífi:es
un~ ~!'pece
de poche onverre en
lon.~ueur
com–
!lle
1~
japot d'une chcmílo, dans
llquelle la femelle re–
tire
~s
petifl , foit pour les alaíter ou les tranfponer plus
com!
P.od¡!m~nt
d'uo lieu en un autre,
&
par
~e
moyen
les fou fl raire
~
la pourfuí:e des chicos
&
des chalfeurs ,
Ce¡ animal
~(\
(j
Uupida, qu'étant fnrpris il o
1
ofo s'en–
fuir
&
fe
laíl]e
tuar
3
,oups de i:¡hoo; fa
chaír peut
s'accomoqer
a
diffc!reotcs Cauces, maís íl faut avoir faím
gonr
et¡ mapger; car elle exhale
un~
adeur qui
r~pugne;
les fe¡.¡l$ 1¡egrcs en font ufage.
(,¡e
ma,icoN
fe
tronv e
tres·communérneqt dans
1~$
iles de la Grenade, des
Gren~díqs, d~ T~bago,
&
aurres !les quí avoilinenr le
cumío;nt de
1'
Amérique . On
lt
nomme quelquefoís
apoflim¡, cqrigua:¡ra, mnritqcaca,
1\t
filander ,
f~loo
les
qifférens pay_s Q4
íl fe rencontre.
M .
L~
R,oM.AI.v .
M
A
N
1E,
[.
f.
(
Mede<in<. )
1'~"·,
vieot du mot
grec
"'~"''"",
qui lignífie
je Juis en fur.u r.
On appclle
de ce nOih un ddlíre unívcrfd fan . fievro, du moins
eliemielle
1
affe1 louve111 ce délíre
cft
furieux, avec au,
daae, colere,
&
alors il méritc plus rigcureuíement le
nom de
manie;
s'íl
e
O doux, rranquille, (Jmp lcmem ri–
cjícule, on doir plmtn l'appelkr
folio, imblúllité.
V
oye?.
ca mots .
Comme ces dífléreos é1ats ne feotH que des–
degrés, des elpeces de
manie,
tous dépendans di la
m~ me caufe, nous comprendrons en géuéral dans cet ar–
ricle tou¡es ces m1lad1es lon, ues dans lefquelles les ma,
!~des
oon-feulement déraifonnent, mais
n
1
apper~oív<nt
pas comme íl faut ,
&
fom des aélions qui font ou pa–
roiffent
~tre
fans matífs extraordinalfes
&
ridicules . Si
les malades nlavoient qu\m ou deus objet$
d.Stcnnín~~
de délire,
&
que daos les nutres fujcts ils le compor–
ta!fet]t en ·
p~rfonnes
fenfées, c'etl-a-díre comme la pi
O-·
part
des l1p¡nmes, "íls feroient ccn[és
m ~}ancol íques · ~
noo pas
"'-4'!'"
.rf'<~
J.
&a.
Voyn
}';,rtic/,
M EL.4.NCHOLIE ..
La
raa~i•
e.flOl'dillairernent
~nnoncée
par quclquci.
fignes qui en font les ava1\l-aonrours; tels fam la mé–
lancholie , des douleurs víCiienres daqs la·té•e, des veíl–
les o.píoiarrcs
1
des fommeils
legors , inquiers, troublés
par des fonges effrayan$, des foucís, d:s trit1elfes qu'o!l
nc fauroit diffipe.r, des tcrrcurs, des coler¡;s excitées par
1><
o:¡u
tes les plus legeres . Lorfque la
,,.,,¡e
el\
luc le
point de fe déoider, les yeux fo¡n frappés, éblouis
d~
tems en
tems par des rraits de
lumíeres, des efpeces
d'éelairs; les oreille< funt
fati~uées
par des bruíts, des
bourdooncmens prefque cootinuels ; l'appétit véné1 ien
deviene immodéré , les pollutíous noélurne
plus fré–
quentes; les malades fon dent en pleurs' ou riont deme,
fcrément contre
knr
comun1e
&
fans
r~ifon
apparente
¡
ils parleot bcaucoup
a-!Ort
&
a-traven ' ou gudent
Ul\
filence profond, paro•rfam
enf~vcli<
daos qqetque )\ran–
de méditation; les yenx devienncnt
fi~es'
appliqués
a
un [eul abjer, ou fu rieux,
mena~ans
&
~ag3rdl, 1~ poul~
el\ dur¡
iJ
' le fuít, fuivau
t l'obrerHtion diHíppocrate,
apper~~voir
a
u
cpude; les
urin.esfa m roug
cs fans féd i–
ment, mai< ;vec quel<tue leger 11nage. Lo¡lq.uc la
m"–
ni<
el\ déclarée , il
s'e•r.portent le plus fouvent contre
les affillans, comre
~u
x-me mes; íls tn.ordent, déchiren1,
f¡appem tour ce ql\í les endro_noem,
meu~n,t
leurs ha–
bits
~n
pieces, fe dée•>uvrenl indécctl)ment
!Out
le corps
i
ils marchen! ain(J PI!Odant les froid1 les plus aigus fans eA,
rellen1ír le
s aneimes; Hs ne fom pas
~lu<
fenfibles
il
la
faim,
~
la
fo.jf,a
u,
befolo 'do; do.nnlr . 11
y
en a qui,
~11
rappo)'[ de Fe¡nel,
om
p;¡rfé jufqu'ii quarorze
moi~
fans
dormir ¡ lcur corps s'endurci1, devieot
robu fi~;
leur tem–
p~ra m~n_r
fe (orti.lie . On
o.bfr<rv~.
qtJ'ils fonr d'une for ·
ce ctanname, qu'ils vivenr
:tlfe?. loog-rems, que
~A:s
caufes ordioaíres de maladíe ne font pnim ou que tri:s–
peu d'imp.reffion fur eux; il erl rare de> les voir m,ll•-.
des, meme daos les canllitutions épídéml 1ues les plus
meurtriw!s .
ll
y
~11
a q,ui or, cd(ent de chanter,
de
parl<r, do rire, o,u de pleurer; íls chaugent de _PrDpns
i
cb:lque ínfhnr, parleor
a
b~10111
rompus , oubl1em
ce
qu'ils. viennent de díre
&
le; répetent f•ns c.effe .
11
y en
'\ d"
rémé~aírc;s ,
d'andacieux, qtti ne conno·rfem aucuns
dang~s,
les afl'rontent hardin1e111,
mépnfe~H
.&
br'IV~nt
root le monde : d'autres
all
contraire , font umtdes, cram·
tifs,
&
quclqucfois le délire ell contínuel; d'autre.s
f.~is
íl
efl périodique :
les
ma111des femb)ell,t pendant un
r~:ns,
::{).
JOU\{