Table of Contents Table of Contents
Previous Page  229 / 760 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 229 / 760 Next Page
Page Background

MED

fculs moyens qu'on pl1t employer. avec tUeco;

~

conrer–

ver la vic

&

la Canté. Ce qui acheva qe mettre les pré–

paratians chimiques en réputation, furent les

le~ons

que

Sylvius de le Boe diéla peu de tems apr/:s

i

L eyde

a

un audiroire fort nombreux. C e profefleur prenant

a

ta–

che d'accréditer cet art, ne ceffoit do vanrer fes merveil–

les ; fon éloquence, fon exemple ,

&

fon autorité fircnt

tou te l'impre!lion qu'il en pouvoit attendre . Ütho Ta"

chénius, partifan enrhoofia Oe du mé ritc do la Uhimie ,

c!éfendit fa gl oirc par trois traités au!li travaillés que prq–

fon ds ,

&

h

Chimie n'eut plus d'adverfaires.

T out le m nde fe tin¡ pour convaincn que la naru rc

o pere en chimifl c ; que 13 yie de l'homme ell fon ouvra–

ge; q•JO les parties du corps font fes ioflrurnens; en un –

m ot qo'elle produit par des voies puremcnt chimiq ues

tour ce que la variété infinie des mouvemens fait éclor-e

c!ans le corps humain . Les écolelt des uni verfités no re–

tentilfoient que de ces propolitions,

&

les écrits qes Mé–

decins en

~wicnt

remplis.

C'eO, difoienr-ils, par leur acidité quo de certaincs

Jiqueurs corrodent les métaux; a'efl done un acide qlll

diiTout

le~

alimens daos l'ellomac . L es

~cides

faut extraits

par le feu,

&

(j

on les m éle

~veo

los huiles des

~roma­

tes qui font enromement

~ eres,

il fe fait tH]e violente

cffervefcencc;

l'acidit~

du eh yle praduira done la cha–

Jeur naturelle' en fe melant avec le baume du fang ; s'il

nrrive que le ohyle

&

le fang [oient l'uo

&

l'autre fort

~eres, ~lors

il y aura fievre ardentc .

,

On fait que le nitre, le fe! marin,

&

particolieremcnt

le [el ammoniac: , refroidiíl'ent l'eau

J

o'eO dono ajoutoit–

on,

a

ces marieres qu'il fam am ibuer le friffou de la fie–

vre. L es exh:.laifons du vio en ébullidon, en fe po1ta1t

dans un vaiffeau placé au-deffu s d'clles, nous offrcn!,

conrinuoiem-ils , une image de la génération des efprits

dans notre corps. L es aoidos mc lés avec les alka lis , pro–

duifent une fermentation d'u ne violence capable de bri–

fer les vaiiToaux qui les contionnenr; c'e(l ainfi que

le

chyle occalionue par fon mc!laoge avec le

r~ng

des ef–

fervefcences dans les ventricules 'du creur ,

&

produit tou–

tes los maladies a1gues

&

chroniques. Ce fy llc!me ertra–

vaganr qui devint le fondemenr de plttlieurs pratiques

fatales au genre hllmain, regnoit encare dans les écolcs

fran~oifes

il

n'y a pas long-.tems ; on craignoit pour ra

v ie le dttel des acides

&

des al kalis dans le corps 1 au–

tant qu'un combat fur mer ce ntre les Anglois.

C omme un beau foleil di!li pe les brouillards qui í\mt

tombés fu r l'horifon, de méme au commencemcnt dn

xv ij. fiecle Guillaume Harvey dini pa rous les vains fan–

t6mes de la

Mlduim ,

par fa Mcouverre immortelle de

la circulation du fang. E lle a feule répandu la lumiere

fur la vie, ll\ fa¡\té,

1~

plus

gran\~

ncnnb¡e qe maladies ,

&

a jetté dans le monde les

vr~is

fonqemens

d~

l'an

de guérir.

D epuis que les Médecins ont connu cette oircllla–

tion, ainli que la route du ehyle, ils font mieux en état

d'exphquer la transformation des

~limcns

e¡¡ fang,

llc

l'ori–

Tame X .

~

')

~j~

l'It:\lie fe

repofe

ft~r

fes 13udf::U, Jit l'aureur de eet arci–

cle , Jett9D• un ceup d'reil (ur let ancient laurieu de

l'lu.lie ,

cecee

illufhe

8c

glorieu(e panie de I'Eur\li'C

¡

~

guidés p;¡r

l'dprit

de

rém~

examjnons

quel eA:

le tenne du

rero.t

deJ

ltalicnJ

rnoder–

nes dan•

1~

Médecinc &.

dan~

les

fciences .

qui on.r avec elle un

intime rapport. Je ne parlerai point de ces fiéclet de b;Hbarie

&

~'ignorance

prefque Ul'\iverfelh:.

oU

l'ltalie opprim()e

rar re. mat–

heun ,

n

'.t

pu jouer ua graq:.l róle

(p.r

le graf\d thé.:m c: Ju

mon –

de; fieclc:J

oU

la Médecine

&.

tou.tes

le~

at)trC5

(ciences étQÍent

enfévelie' daos l'oubli

o

.3c

cqrnmc perdues

&

COf\fondues dans la

défolatÍOO Jes peupJes. b{ais fixant mon :m ention

;i

des

épOCJUCS

plus tranquil\es, je vois la Médecine nahre daq' le onziéme

fié.

ele ,

l3c

(uivre

l'école des 1\,rabcs . En

c~et

ce ftn en

10 60

que

Cqnfbntin

1'

Aflrieo~in

en

JCUa

les fondemcn' en halie. Quojquc la

méthode

a

laquelle elle

fut

réduite . (ervile

~

totalement limitée

a

la doar1ne Jet A.rabet o

no~n

fue

p:\~

moins utile dans

Ja

p.rati–

que difficile de guerir

les m.1lat.lies ( car les Arabes enrichi• des

(oiences enlevée.s aux Greet, érotent hab\le.s daos

~a

chymie , daos

lo.

llotanique ,

&

~tan' 1~

maliére

m~dicale

) ;

i1

eft cepeodant

Y

rai que parconunt lc:s étude.s de ces tem.s éloignés ,

&:

le grand

f\Ombre de valqmes , que oous a !aiRé· 4ne

faule d'EcrivaÍI"\1 Iu..

lien1 renammés en cette ma:iére jufqn·a la fin

¡:{u quin1.iéme fié–

ele , naus ne trouvons pas que

la btéJccine ait falt de gromds pro–

eres

C:O

Jtalie

0

&

nqllS voyans que pe:fjc.Jant pres de qUatf<t

fi~cles

on ne

S

0

occupa, qu'?t

c!tqdic::r la 4odrine des matrres les

ph~s

re–

nQmmés dans la médeciqe Arabe , a traduirc. compih:r. illliter

&

cammenter leurs auvrages o

&:.

principah::rt\C[\t ceux. doAvicenne .

&:.

te•rn~b:!~~¡fll~¡\ ~~::~~~ ~E~=~~%p:~"~·;rt~i~d¡'~~al~~n

1

·:~:~

g;

;~~~

publia (es préccptet, qui méritérent doerre ei"\ÍUÍte

caromc:n~~s

par

Arn~uld

de Villeoeuve,

&::

fur le(quels

Jean

de Madene emptaya

auffi fe• veilles. Entre le 13.

&

14. fiecle Mundinus

fi t

det elf-ais

'fu~

1'An:uo:nie dans laquelle on fit quelqnes progrC.c,

,n:lit

tras

li–

lll!tét.

Thadde Florentin

fit

emrevoir quelqaes connaHf:mces d:ans

1~ ~1c!decine

chymique ,

&

apres lqi

Pi~rre

d'ApQno.

qoillap~~

de

MED

glne. des rnaladles . La démonflratlon des vsiffeaulC lym–

phatlques , des veines laélées, du canal thorachique, ré–

pand du Jour fu r les maladies qui naifient du vice des

glandes, de la lympne , ou d' une mauvaife nutriría n . Les

dém;mvertes de M.alpighi fur les pou mons,

·&

ceiles de

Bell m1

íur les

rerns , peuvem fervlr

a

mieux entendre

l'ari!j ine

&

les

caufes des maladies dont ces parties font

arraquées;

tel.le

~

que la phthifie, l'hydropifie ,

&

les dou–

leurs néphr

étt1J

lles. Le travatl de Glifhn

de Bianchi

&

de

Morga~ni ,

fur la llrnaure du foi;

conduit

a~

trairemem éclairé des malad1es de cet orga;1e.

L es recherches au!li belles que curieufes

de

Sanélo–

rius fur la

M .lduine flaúqtu,

ont dévoil6 les mylleres

de la tranfpiration infenlible, fes avanta"el ,

&

les ma–

ladie¡ de fa qiminution, de fa 'fupprc!li<fn, dont on

0

·~voit auparavant aucune con noiffance .

D epuis que les Médecin> font inflruits· de la maniera

dont

le

fang circule daos les canaux tortueux de l'uté–

rus, les maladics de cette partie , de méme qlle

celle~

qui proviennent de l'irrégularité des regles, font plus

f'a–

ciles

a

comprendre

&

_a

trait~r.

La connoiffance de la

diflrjbution des nerfs

&

de leur communication, a jetté

de la lumiero fm l'inrelligence des afteél•ons fpafmodi–

ql\eS, hypocondriaques

&

hyflériques, dont les fymptÓ•

mes terribles efti'aient un pcu moins.

D epuis que Swammerdam

&

·de Graaf, apres eux·

Oowper, M orgagny, Sanélorini,

&

une infinité d'au–

rre~

habiles gens ont examinó la Oruaure des parties de

la génération de !'un

&

de Jlautrc fexe, Jos maladies qul

y furviennent o m été, pour ainfi dire, foumifes aox ju·

gemens de nos feos,

&

leurs cauCes rendues aíl'ez paJ,

pa bles.

Enfi p, perfnnne n'ignore les avantages que

r~tirc

la,

Phy fiologie des travaux de plufieurs autres modernes,

comme, par exempl e , des traités de Lower, de L an.

cili,

&

de Séoac fur le creur

¡

des defcriptions de Du–

verney

&

de Va! Calva for l'organe de l'ouie; des belles

obfervations d'Havers fur les os,

&

fur-tout des ouvra–

ges admirables de Ruyfch.

Mais c'efl

:1

Boe,haave qu'efl due la gloire d'avoir

poíé,

3\1

cor¡tmencement de ce liecle, les vrai¡

&

du–

rables fondemens de l'art de guérir . Ce génie profond

&

f'u blime, nourri de

la doélrine des anciens, éclairé

pa~

feS \'CÍJits deS déCOUVelt<S de

IOUS

les ageS, égale–

ment verfé dans la connoi!fanco de la M échanique, de

1'Anatomie, qe la Chimie

&

de

la Botanique , a por–

té, par fes ouvrages dans la

JYUdeci nt,

des lumieres qui

en tixent les princives,

&

qni luí donnent un éclat que

l'efpace de trois mille ans n'avoit pu lui proc\jrcr.

Cependant les natíons favanres de l'Europe ne prati,,

quent

p~s

tQutes ce1te

Miduine

avec la

m~me

gloife .

D éja l'ltl\lie , qui la premiere a retiré cette fcience de¡

ténebres,

&

qui l'a illufl rée par le plus grand nombre

d'excell~ns

ouvrages, femble fe repofer fur

les

l3urie"

qu'elle a moilfonnés

(1) .

Les H ollandois

fon~

encare

plus intéreffés par

1~ Q~lUfe d~

leur clim't

~

cultiver no-

E e

2

plement

Saliceta.

&

Guillaume Varignana

t'y

difl-inguc!rertr ay;ce phu de:.

(uc.;C, ; mais

A

rnauld de V1llcneuve furpa(f, rons ceux: qui

l':wajent

dev~nc¿,

8c

fut Je premier qui naus fraya la bonne tOUtll dant

cette fcience utile . Ce

fu~

ven

l'an

'40Q.

que loon vit parahre

en halic de judicie'ufes ob(eryations fur les eaux minérale',

&:

(ur:–

leurs propriétét .

&:

'iue

Miche

l Savonarala de Padoue mit au jour

un traité de la verru des

eJ.ux

Th.ermalet oonnues en h;tiÍe. :J.jou–

t.lnt

beaucoup de décauv

enes o

tiles

a

ce qu•en avoient d6j?t écric

J.

de Dandh ,

&

Ugatin de Monte . Q.uant

a

la cbirurgie . cene

branche

ti

utile,

&:

J:J.

plus Cure de toUtCI les partiet de la Mé..

rJc:cine, quoique les Italient fuiviffent prelqae pas

a

pas h:t

Ara ..

bes,

Be

fur tom Alb!,lcaú. nanpbRant Roger de Parme. Ro1andu•

_

Srun de Calabre.

&:

Guillaqme eJe Saliceto ajoutérent beaucoup

a

lear doélrin(f ,

&:

l'en(icbirent

de

nombre d'expéricncet .

11

<!toít tems 4e fecouer te

jo~:~g

de loécole Arabe.

8c

de puifec:

dan,t

des fources plu•

(ure•

&

plus conformes

~

la nature .

La

Gre.c• réfugi6s en halie apre5 la pri(e de Coníbntinople en fray6.

renr

le

chemin,

k

l'Qn

yit

(oftir

des

preUes leJ auvrages de Dio·

fcorides,

,fe G.alic:n

&:

d'~ippocrares,

&

bientót aufñ l'on vit fe

former dan1

le XVI. fiécle

~ant

de f:J.meux

&t~deeinl . perfeél-io~

...

né• par loemde de l'école greque. Teh furent Alexandre Jk nedt:m .

Ma~bieu

Curtius, jeart Manar, Antaine Mu(a

Br:~(ao,~olus ,

Nieola1

Leenicene,

&

plulieurs au_tres que par briévété: n_out ne nammeron.•

paint . !.es Médecins Italiens cannurent des lors combien il étatc

préjudittable }

la

b\~dc:cine

de fuiv re

ftrYilement

les

tt<1CCI

des

anciens, 8c de qqelle utilité il ctoit de l'é:tudier dans !e grand.

thé:ure de

b.

nature . L'étude de 1'Anatorn;e les candu1fit l ce

raifonn.:blc:

fyRC:me,

6;:

ils y furent encouugét

~

dirigét

par _le

r

nom.bren(es dhauvenes que

firent d;:an& cettc: fc1ence en

ltJ.he

.

Achillinu1 de Bologne ; Berenger de C:u pi o Benediél:us de

Verano.

Nicabs ail

e ~

jaiTa,

Confb ntinut Varole oe:olamb , 8c I'!gralli.u

S!–

cihen ; m

:J.is

furtout Gabriel Fallappio,

&:

8A!"thelem&

~ufl1cht.

Les pragr

Cs d

e

la

M~decine

furent encare

f3cll~té•

par 1_émde de

Ja Boranique déj3 rétablie par Hermolau1 Baf'bara.

5orn~~e

pa.r

Ap.dré

~anioJq, {l:rlai~e

en 1t\fthode roar

la

pretotere

~~drr

/