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MED

port~

a

croire goe Cel(e a voulu

éar•~érifer

les trOÍ$

p¡ofeflions par lefquelles la

.Miduine

s'eferce aujour–

d'hui

¡

celle des Médecins, celle des Chirurgieos,

&:

ce! le des Apothicaires : mais ces chof<> o'étoient poínt

alors fur le meme pié que parmi oous; car, par exen;¡·

pie, le¡ plaies , les ulceres ,

&

le¡ tl!meur¡ étoíent le par–

rage des Médecius pharmaceutiques,

¡

n¡.oins que l'ip–

c ilion ne fUt néceifaíre.

Ou vir apres la mort d'Erafillrate

&

d'Hérophile une

révol ution daos la

Mldecinc

bien plus im portante,

e~

for l'établi(fement de la feéte empírlql\e. Elle commcn–

~;•

avee le xuviij. liecte, enviran 287 ;¡ns avaut

1~

naiffance de Jefus-Chrí

ll.

Cetre oous apprend dans

t¡¡

p , éface de Con premier livre, que ·Sér:lpÍ<ln d' i)lepnc

d rie

f~t

Le

premíer qui s'avi[a de [outenír qu'il ef! 11\J,Í"

íible de raifonner

el!

Mldecinc,

&

qu'íl

f~lloit s'e~

r.e–

nir

a

l'expérience; qu'il défendít ce Centin¡etH avec aha–

Jeur,

&

que d'autres l'ayan.¡

~mbratfé,

il fe troqva cl¡ef

de cette leéte, D 'autre1 nommen¡ a11 lieu de Sérapion,

Philinur

de

Cos ,

dirciple d'Héropl¡ile. Quoi qu'il

en

foit, ¡e noll}

d'mspirirru

ne dérive point d'un

(oqd~·

teur ou d'un particutier qui

[e

Coi¡

illuflr~

dan¡

c~tt~

feéle, mais du mot grec

J¡.¡~u¡l~,

cxplrcnce .

·

On connoit

arre~

les dífférenres révolu¡ions que les

théorics imaginaires en

e~ fucc~dant

orn occafiot¡nées

daos la

Mldfcine,

~ le~

ínRttenccs

qu'ell~s

ont eu Cur

l¡1 pradque. On ne conyoít pas moíns que lo¡

qo;¡m~ii­

ques

~

les empiriques, eo c!1fpqraqt les un< corme les

autres , ne s'écarterenr jamais

d~

la fin ordinaire q•J

1

on

fe propore daos les r:jifpt¡tes, je veux dire la viétoíre ,

&

no¡¡ la recherahe de

1~

vérité; au(f¡ la qqc;rdle fu t lqn–

gue, quoique le fujet en fqt

tr~s·fimple.

L es dogma–

t iques

pr~teq~oient·ils

q¡¡'on ne

po~voit

jamais appliq¡¡er

les

r~medes,

fans c 00 noltrc les caufes

premí~res d~

la

m alaqie ; certes s'ils av 0 ;ent

r~i(on,

les

mal~des ~

les

m é<lecins feroient

d~ns

un

é~a¡

bíeq

#plorab.le

. .O'qq

at~rre

cóté, n'ell· íl pas conflaut

q~e

les

mal~dies

out

des caufes purement

rqéchauiqu~s.

qu'il importe

a

1~

M ldceine

eje !es connoltre , que

!e

méqecín habite les dé–

couvre fonvent,

&

qq'alprs il ne

bal~n~e

ppin¡ dqns

1~

cboix

&

l'~ppli9adqn

des ren)edey.

11 efl iqu¡ile de qous arre te¡

~

P.lrlQr

Q.es

défenreurs

d~

la

0 0ll\

0

e1Je feéte etl\pirique, entre Jefquels f::léraa!ide 1,

T oreq¡iq Ce diili 0 gua; je ne Par-lerai pas non p)us de la

théorl~

ll¡

q~

la prariq11e d'Afclépiade, quí paro¡r •'loir

m is rro¡¡ de

~q

0

qªnce d~q~

fqn

efpri~,

4

s' 9tre formé

de$.

~oq(\res

por¡r

j~flitier

fon adreife

il

les

con1b~r;re ;

m~¡~ J~

dqi¡

qir~

quelqt¡e

c~of~

de la feéle fond ée par

Thétnifan. qui p,rit

!lépirher~

óe

mét~odiqq~

1

paree que

1~

1:\ut qu'tl

r~ propof~

étqi¡ de trnuver une

~ét~.ode

qui

rQOQi~

l'érqde

&

1~

prat!'1ue de la

Ml.tl.finc

plus

aiCé~s

..

V

P.l\31

~~~ p~u

qe

!llO.tl

quels étoieQt fes prl11CÍpes.

t'" .

11 djfait que la

conno!(f~t~ce

des cau!i:s n'étoir

poin¡

n\iceff~íre,

pqurvO, qq

1

on · coo,nilt b,jen l'analogie

al]

l~s

pppo,rts tllutuels. des

mal~dies,

' qu'il réduifoit

~

d~u·~

o u ¡ro,is efper;es : ce!les dq

Pf~m.ier

geqre naitJoient

d~

r-elf;rremen t

¡

ce!ICE dl\ fecund

g~nre

provenoient du

r~l~c~ement

;,

&

c;elles du

1rojfi~n1e,

qe \'une<'\ de l'aq,

~r~

de ces cauCes.

1.,

0

!!

~e~et¡oi¡ 1~

connoitlance des caufes uccultes

~v~~

les

emP.iríqu,~s

&

admcltOil

~x.ec

\~

dug!lla\iques

l'ufag~ d~

1<! raifo,n .

· ·

· ' '

'

3P.

ll c<)mptoit 'pour rien toutes le> indications que

le~

qogr!latiques tiJ p,ient de

l'~ge

d"' malade.; de

' [es

for–

Ces 1 de Con pays, d<¡, (es hab1UJdes,

<1_~ 1~

(arfon,

q~

\'an–

~~~

<'\ de

1~

narure ge

1:~, parri~ m~tade.

·

·

MED

diu, de myrthe, de

fa~

les, de pitt .•

lis

~rrefoiel)t l~s

chambres d'cau fraiche. 1ls fe fcrvoÍent de [oufde¡s

&

d'éventails; en un mor, ils n'oublioient ríen de ce qui

·N!U~

donner de la fraichcur

a

i'air . JI faut, dífoient-í!s ,

¡¡vo1r plus <je [oin de l'air qu'on refpire que 'des viandes

s;¡u'on mange, paree qu'on ne ll}anoe que

p~r interv ~t ­

les , au lieu gu'on reípire

continuell~menr,

&

que l'ai.r

eo<rant fans .ce(fe

da~s

le corps,

&

pénétraot jufques dans

)es plus pettts ltJterlltces, rcfferre ou re1.3 che plus puilfarn–

n¡.ent ql)e )es alir11ens qu'íls régloiellt auffi fu r teurs prin–

¡:ipes; car ils s'étotent foigneufemonr appliqués

a

di!lin–

gll-<'r les viandes

4

les l:>otcroQS .q11i rel¡chent de cellcs

qui

rcrr~rren¡.

f~.

' !..,.es

m~thodiqucs

1

ou du moins les plus éelairés

ne

faiCoí~n¡

ai)C\111 ufage

QdS

fpécífjques; ces remedes

~ta1n

pol)r la pl üpart

ir¡c~rtains

&

cgmpo(és

d'ingré –

di~ns

1

dont les

mal~des

n'ufoicnt poir¡t daos la fanté,

6Q. tls bar¡nirent aufli de la

f'¡fldr.fil!r

l~s

forts pur•

gatifs , paree qu'i!s étoien¡

perf11~q~s

ql!e

""~ rer¡¡eq~s

ªtt~quolent l'cflom~c

ou relichoieqt le ventra

1

&

.¡ue

par

conf~quen¡

en guéria3J!t d'une

n¡al~díe,

ji

~tl ~aq.tbien¡ ur¡e amre. Cepet¡dlr¡t ils ordonnoieq¡ des cly ()e.

res , mais d'une efpece émnllicr¡te .

ll~

reje!toieqt

l~s

uarqotiques

&

les qu¡ere1; ¡nais ce qQi di()ir¡guqit par,

ticiJiierement les méthodiques , c'é¡oit leur abQ inence

d~

1rois jours qu'íls faifqiet¡t qbferver

au~ q)~l~d~~ q~!)S 1~

commeqcement de

l~urs

maladies ,

.

7

9 .

!..,es rnéthodiques n'ad,mettant que

det¡~

ge¡jre.<de

maladíe' le ge'lre

rdferr~

&

le

g~nre ret~ch~;

i!s n'a–

voient befoin q9e qe

q~u~

efpece¡

d~

remedes,

~~~ un~

qui

rel~c~a ífent

&

!es aut·res qui

reiferrarr~nt.

ClyQ au

choix,

&

~

l'appllcation

d~¡

ces

remeg~s qu'il~ qpnnoi~n.t

~ne

atten¡iqn particuliere .

·

~Q.

Entre les rem,edes retachans, la faignée !ef!OÍt

che~

eux le pr•r¡¡icr ra0g ; ils faígnoíeo t dans toutes le.

ma~

ladi!!S quj dépendem du gen re relferré .

&

rncme

d~n~

ce!les qu'ils >omprenoiem fous le genre mélé, lorfquy

¡e re(ferremenr prévaloit

(liT

le relachem<nt .

·

9°. lis

f~ifoient g¡~nd

"[agc·

des veqtoufes, !anto t ave\;

fcarificuions, tant6t fans

fc~rificatíot¡s;

· il1

y

joigqoi~nt

les (an_gfues . QlJont aux

~.u¡r¡:s

moyens de relª cher d_ont

ils

re

fer vqient ' ils

<;onti!loi~~.t

en fp.mentations fai!ej¡

~ve

e

des éP.onges trt'r(lpé.e<

da!l~

de J'eau ¡iede,

&

en dc.s

~p.p!icat1ons ~Hétieures d'~uíle

cha1Jde

~

de

cat~plaf\!1C,S

~ molliens; f~ns oQbliJ:~

le

r~gime p~r

rappQ!-1

au~

¡:hofss

n~turelles :

·

-..:' 10°.

(Js n'étoíen¡

pa~

m OÍtlS

OCC\lpés

a

trO)I,V~r 9~

m .,yens .de. reiJe1rer. On a vu de

~ueJie

maniere ils

~·y

p'/euoienr po,llr re.ndre '

l'~ir

a{\ringel11

&

rafraichiQanr .

l is

tOI!rllOÍ<I\t encore

a

corte fin

'au1~n¡

qu,'ils IS

p\lU•

"(O\ttru l:l

nnttrritur;e

&

l,es exeroice¡¡ .

C.:.e fytleme d.e

M/:tuir.<

<9t

Ut\

gr~~d

nombye de dé–

fenfeurs ; entr'au rres \ ' he(fal us é leve da Th.em1fon., So.–

ranus d'Ep.hefe ,

C~llus- t\meli~.nqs,

l\llofcl:\io.n dont no u&

al'(l,DI

un lr3Ílé des

m~la¡dies

des

femm~s. , \(íudf.~ian u§.

qui vécut fous l'empe.reur Vakntin1en,

Th~odorus,

Pri–

fcianus fo,n dífci ple ,

'&e . 17oyn

ks

articl~s

d.; c},lacun.

~'<ux

foos le

rAot

Mt\o.Eqxs

AN,<¡:t EN!\.

·

La feéte 1néthodique 11e fioit qu'i G"'ioponrus, qn{

vivoit dans. le meme tems. que Pieve .Qam.ien, c'efl-:1-

dire daqs le xj , !i.ect,; ; mais Profper Alpin, au co;nmenc

cicm enr' 'du xvij . tiecle, tit un nauvel effort pOJl r

réO·u~

f<:'i.r.~r

te

r~~i:.~né

des

rn~thodiques ,

en. pqb.tianr

Co1\

e~r.

· celleat ou,vragc

,¡,

M.~di~il:ui.

m.<t.ho.dir4..

)3aglivi

~crivi;

e'l_(~Íte

fur le tn,eqJe fu jet,

&;

dª-O.S

1~9

m emes vues .

E·nfin.

B.oer~ave

a exp.ofé , éclg.írci

&

a.UI(

m_eu.\é ce fy–

(leme avec route la

profOtlde~¡

<\e. foa géníe, en[orte

qtle les. neuf pá¡;es.

i'!; t,~.

qu,e ce Cy_He111.e · occupe dans

fes aphosifrnes , vnprrmós ett t709, ont, é\é

~o.m.!ll<;ntés.

dans uor;.

multitud~.

p~odi~íeu(e

de vo)utlles .,

4°.

4•s mérh_o.dMües" diCoieor qu'on doit s'atracher

a

guérir les

n~a.taqies

par les chofes les plus fill)P)e¡ , par

celles. go,n,t nou1.

fai(bn~

ufage daos la

fan.té,

te!les que;.

l'air qqe no,Qs refpir<\ns ,

&

les nourritures que ncius pre,·

uo~s. ~es.a.ncii:n~ ~édecins

s'¿¡oient oecupés

a

en c;on·

noi!re

\e~

avantages ;. les méthodiques les furpa(ferent 'en–

core

d~t¡s

<;ette étude

¡

its' prireiu des íoins tour particu–

líers po_qr rendre

'1'~·,

que le

m~la<le

re(pirolr ·, te! qu'ils

le

fuepof\),ien~ devoJ~ ~

t.re

pou,

~oritrib~er

a

fa

gu~rifon;

&

~otWl,lC.

íls

ne·

diJli.n~uoíent qu~

de.

de,u~

Cort.esde n¡a-·

ladres ,

~es tt~a.tadlcs'

de

relach~ment

ill

des n_lalaclies de

reaerryD:J~ll\ ,

tOU.te.

leur appljc;atÍOfl. t,endoit

a

piocurcr

au m,

aJa.do:

u.n,

~[r ¡el~'erraut

ou,

r.Ql

~.clu~t;:(t!tíiQ,

le, b;foin .

Pou.,r

~~otr

un, air.relkhant , il( chojfi;l!i·•icat des

eh~

A)·_

bres

~1C:.I1 st~,ires

'· fat(

gr~ndes; ~

mé¡!_J.o,creme,nt

qha¡1-

dcs: aq

cott\ra~re,

Pí>Ur donner au

m~la\lc;.

U!,\

a1r relfer•

ranr

!.

il,s, ·le faif<?itm\ placer

<i.\\.11(

ds~. 'ipP,~rtemens '

peu.

~clatt4s

&

(orts

fr~i~.

N on co.qtens

de,

diflin~uer

l•.s.

l1cu~ \P,

u.rn~

s

au fee1en;rion O)J-: au midi, ' ils fai[oienr deo. 1

fceo~fr;

les

malad.es

. 'qans des

g¡(_),tte~· ~·

de.s lieux [ou;

terre111~ . ~l.s

fai[oieot étendrc fur, les,

p,l~nch~rs

des

feu.il:

-.

~~~ ~ ~cs. branche~

do: lentífque,. de:.

vig11~s

1

ele grenl\-

· Qqojque Th.ém.lfno eur fait

\lrt

gra,nd nombre. ,de di–

fct.pt

·e~, ~

que fa feqle fe. foít foutenue li

lot~g-rems ,

~é~~nd~nt

'plufieurs.

qe'

f~s

conterJ1porajn.s'

~

de

fe~

(uc.–

ceifenr~

ímmé.diats oe t:embra}terent poin.t ..

~.es

uns_ de–

meu.recem fern1,es. dans.

\<1

parrr des.qogm;uiqnes ,

&

coo–

tinuercn¡ de lb.ivre

H!ppoc~at~

.• H,éroph!Je:,

J¡:r~6.!J..rat,e

&

Afcl~piad.~

; tes, autres. s'et'\¡ tinrent

3..

l'empir1(m~.

L;t

di(fenfiru! méme quj rcgnoit cnJ,r<t les

m~t.hppíques

donn¡1

nai(fan~e

"- de npqyeal\.X.

f}:!l~1nes,

&.

leur.

(eé;\~

P.ou!

Ta

deux branohes. ;

fa~oir eé¡¡í

[y.nt

~étillue

&.

l'tc.J.e(t.tque.l

ainli qu'il pacoIr par le.,livre iQtil,ulé

[n~od(!flzop,

.qut

eít attríbué

~

Galien.

Co{tlJn~

le tenne

lpi[Yvtp(tzqu,!

e!l' tiré fl u mot 'gtec., · qÚi ' tigrÍifie

entaOer

.m•.

a_ffo~l<r

' ·

\'0\I,Cil tenté de.

COjlje~ •rer,

que les

M,éd~ctns ~rQ(l nom"

més. réuqi!loient les brinc¡pes des. m§ rhodtqu;s•.

av.cc-

ceu,;

qes empiriques.

&

des ·d,,gmatique¡; ,

&

que leur.

fyflo~n~

ét;Jit. un compofé

de~

trois au1res L e mo'

(<ldlrr'!~,

q' ui veut din;

,¡,

0

ifi.f[a¡;t,

nous fail,

et;~,tendre.

Can~

petqe,

~

• ' '

que ..