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MED

1

unius Poblius Cra!fus mit au íour une

trad~élión

lt·

flne de cet illuflre médecln,

a

Venifc en

tj'fl.

i,n·4Q·

mais l'édition greque de Goupylus, faite

i

Paris en t

5"5'4·

.f.lr

-8Q.

dl préférable

i

tous égards . Elle a été fuivie

dam les

..

rtiJ nudic.e principo

de H enri Etlenne, en

1

fÓ7 .

in-fol.

D aos la fuite des tem', Jeao V i_gao 6 t pa·

ro!tre

i

O~fnrd

en

t

7-13.

in-fol.

une exaéle

&

magni·

nque édition d' Arétée , c:erte édition ne cede le pas qu'i

celle de Boerhaave, pubhée

Lttg.i.

Bat.

<73f·

rn~(ol.

·

ArtoriuJ,

que C"'lius Aureliaous a cité comme

fue!·

c;e!fcur d" A foléphde , efl vr3ilfemblablament le

m~me

médecin que celul que Suétone

&

l'!lutarque onr oppellé

·l'ami d' Augufte,

&

qui Í3uva la

vi

e

i

~et

empereur

~

b

bataille de Philippc, en luí confaillant (apparemment

d'apre~

les defirs des

~ili11íres

éclairés) de fe faire por·

··· ter fur

le

champ de batallle tout malade qu'il étoit , au

qu'il feignoit

d'~re·.

Ce coníeil fut heureilfement fuiví

par Augufle; car- s'll fut demeurt! dans t'on camp,

il

frroit iufaillib\emeqt tombé corro les mains de Brutos ,

qp_i s'e': cr_npan pend!nt l'aélion. Q•Joiqu' .'\rtorius ne fe

fuit pomt

~llufiré

dans íon act par ·aucun OUVfage. tous

cenx.qui ont

~crit

l'hifioirc c;le

la

Méd~cine, ~n

ont fait

mentron avant moi.

Afollpiad,,

médeGin d'un.e grsnde n!putatioo

A

Ro-·

~e

pendant la vie .¿e "Mitrídato, c

1

efl-a-dire . 'vers le ·mi·

Jteu du fiecle

xui~.

Cet Aíalépiade n'étoit pas de la

m~ m~

f.1mil\e dos Afi:¡Jépiades, c'ell- a-d!.e des enfans

di Afclépius, qul efl le nom g•ec d'Et'culnpe; non< en

~a.rlerons tou~-i-llheure

daos un article

a

plrt. ll

s'a~lt

ter

~'Afcl~pi~de,

qui remiten

crédi~

dan< R 9me

l~_ Mé·

- decme qu ArGhagatus méd5cin gree y avoit falt counol-

tre cnviron

100

ans anparavaot .

.

' Afclépi3de étoit de P"ruíc en B!rhlnie,

&

vint s'é:ablir

2

Rom~

a

l'lmitation d'un grand nombre d'autres grecs

qui

s'étoi~nt

rendus daos Gette capitale du monde, daos

l'efpérance d'y faire fortune. ACclépbde pour

fu

mettre

en crédit, condamna les remedes cruol s de

í~s

prédé–

ceffours,

&

n'en pro.poía que de fort •doux, difant avea

efprit, qu'un médeein doit guérir des malodcs prompte·

ment

&

agréa~ement

¡

mérhode charmante , s'il éroit

potlible de ·n'o,rdonnef · rien que

d'a~réable,

&

s'il n'y

avoit ordinaircmeut du danger

il

vouloir guóFir tra p

vite4

Ce nouvel Efoultpe ayant rédult toute la íc-lence d'un

médecln a la reeherche des cauCes des maladies, chan–

gea de face l'ancienne médecine .

11

la boroa íelon Pli–

ne;

i

cinq chefs,

i

des remedes dour, ;\ l'abfiinenoc des

Yiandc~,

il

celleli du vio en certaines ocoullons , aux fri·

él:ions ,

&

~

la promentde : il inventoit tous les jours

quelque Ghofe de particu\ier pour fairQ plaifir

~

fes

m~-

lades .

·

·

11

imagina oent nouYelles times ·de barns

&

entre au–

t~es

des

b~in>

fuípendus ;. _en forte qu'il

gag~a,

pnur ainfi

dire, rou! le genre humarn,

&

fut

reg~rd~

comme un

hornme

envo.yé

du ciel. Qttoique tous ces éloges oar–

tent de l'eípm de Pline, qui n'-ert guere de

ran~ f~old

qu!nd il s'agit de loucr ou

de

blamer.

!1

efl

v~al

ce·

pcndant que le

témoigna~e

de

l'antiquh~

efl preíque

t<~ut

i

l~~v.antaJ~e d'Afcl~prade.

Apulée, Sc'rlbonius Lar·

gus, Seuus Empirlcus,

&

Oelfe, en font- beaucoup de

~as;

mais pour dire quelquo chofe de plus,

il

étoit"tout

cnfemble le médecin

&

l'aml de Cicé'I'On qui vanle exr

tri:t~enmll

fon éloquenr¡e

~

ce qui

prouv~

que ce mé·

decin o'avoit pas quitté fon métier de rhéteor, faute. de

eapacité,

Malheureuíement les

écrit~

d' Afcié"Plade ne fonr pas·

l',~rven,us

j_ufqu'i nqu_s

<

&.

c'efl une perro, p.1rce que,

s rls n étotent ¡>as uules aux Médecins, ils (crviroient

du-moin~ a~¡

Philofophes

-~

éclaircir les écrhs que nous

nons d Eprcurc, de Lucrece,

&

de Démocrite. 11 ne

faut pas confondre notrc Afclépiade

~vec

deur autre'

de

~e

nom cités par Ga\ien,

&

don~ ~·un

fe difiingua

dans la compolition des

m~dicameos appell~

en grec

f>harmM4.

A[<llpi.ukr , A[cl<piad"';

c'e(l ah1ÍI qu'en

a

nommé

les. defcendans d'Efculape, qui ont eu la

réputa~ion

d'a·

't'Otr confervé la Médecine daos leur fami11e fans in–

terruption . Nou¡ en f.aurions quelque choíe\':te plus

par~

ticulier, fi nous avions ks écrits

d'E"ratofih~nes

de

Phé~

récides, d:·Apollodo:e , d'.Arius de Taríe,

&

d~

Polyan·

tllus de Cyrcne, qur avo1ent pris le !bin de falro l'hi"

lloire de ces defcendans d'Efculape. Mais. quolque les

onv~ages

de ce; a_uteurs íe foient perdus, les no ms d'une

part1e des Aíc\éptades íe font au moins coníervcrs com·

Jne le_.i ufli6e la lifie des prédéce!feurs

d'Hi~p~crate,

<jrx-hutttetne defcendant d'Efculape . La généalogi1! de

¡:e

gund h01nme·fe trouve encare route daos les Hiflo,

,~9~~

·' O o pen(<:ra fans doqte que

cctt~

¡6néalogie ell

,

To111• X.

MED

f:~buleufe;

maís nutre qu'on peut répondre qu'c\le dl

rom autli •.utent!que que celle de la plapart de nos granri<

fet_gneurs,

11

e~

du-1noins cert!lin, qo'on connuilfoit

a\'ünt

H rppocra¡e, dr«erfes branches de la fa mille d'E ícu!ape,

outre la fienne;

&

que celle d'ou ce célebre médecirt

fortnit,

~toir

ditlíngué par le

ft~rnom

d'

lf[cllpiadn

XI·

6rida,

c'ell-s-dire de

X lbnu .

·

On

~omptoit ,

trois fameoíes éeoles établíes par les

.t\

Cclépíades!

!•

premiere étoír

c~lle

de Rhodts ;

&

c\etl

auffi celle qur manqua la prern'ere, par le défaut de

eette

bran~he

des fucee!feurs d'Efculape; ce qui :u riva,

feion les apparences, long-tenlS avant

Hippncra~e,

puif·

qu'il n1en parle ooint comme

il

fait de eelle de Gnide

qúi é,toit la tro!lieme ,

&

de celle de Cos , la feeonr!e;

e.~

dCU[ dernieres fleur ilfoient en tlltnte tem< que

\'~·

aole d'ltalie, dont étoft Pythagore, Ern pédoele,

&

d'-3U ·

!"res philo(ophe> médecins, quoique les éeoles greques

fu!fenr plus anciennes. Ces trols écoles, les feules qni

filfent du bruit, avoient une émulatíon réciprnque póur,

avauaer les progri:s do la Médecine . Cependant Ga liel\

donne la premiere place

a

celle de Cos, con'! me

ay~nc

produit le plus grand nombre d'e¡ cellens dífcipks; célle

de Gnide tenolt le t'ecot)d rang ,

&

celle d'ltalie le rroi–

llcme. Hérodote parle aum d'nne école d'

.t\

fclépi2d~s ·

ét:tblie

a

Cyrcne,

oii

Efculape avoit_un temple . .En"tin,

le

m~me

hfllorien ·falt mentían d'Pne école de Médecine

qui r6gnolt

a

Crotone, p:itric de Démocede .

Voye~

·Dt -

MOO::E DE.

"

Ol1 connolt \a mérhode des

A[cllpiaüs "de

Gni<le par

quelqu~s

pa!fages d'Hippocrate, donr on peut rccueillir,

r!'. que ces médecins

te

contemoient de faire uue exaéle

defcrlp!ion de; fymptomes d'u ne maladie ,, fans •rai(on·

ner · fur les caufes,

&

f~ns

s'attacher aú prognoOic;

~

0

qu'its ne fe fervoient que d'un trcs-pcrit nombre de re·

medes, qu!eux

&

leurs prédéce!fetlts avoieot fans doute

expérlmen!~S.

L'ólatérium, qui efi un

pur~~tif

tiré du

- concombre fauvago, le lait,

&

ie petit-lait, faifoient pref·

que toute leur- médeclne .

A

l'ég~rd de~

médecins de •

Co~,

on peut auffi dire,

que

(j

les

praJnotiontJ

f04CdJ

qui

Ce

trouvent parmi les_

reuvres d'Hippoarate, ne íom qu'un recuei\ d'obferva–

tions faites par les médecins de Cos, comme plufieurs

anciens \'e>nt cru ;"

if

paroí~

que cette école fu ivoit les

ln~me'

príncipes que celle de Gnide,

&

qu'ellc s'atta–

ehoit peu

a

la Médecine raifonnée, c'ell-ii-dire,

a

celle

qui travaille

a

rechercher les cauíes cachées

d~s

mala–

dies.

&

a

rendre ralfon de l'opération des cernedes.

· Quoi qu'en di(e Galien, les Afclépiades n'avoient pas

fait encore de graods progres daos 1' Aoa10mie avant le

tems d'Hippocrare; mais la pratique de l'art lenr four–

ni!foit tOl\S les jours des occafioos de vnir fur des corps

v ivans, ce qu'ils n'avoient ptl découvrir íur les morrs,

lorfqu'ils avoient

a

traiter des plaies' des ulceres' des

tumeurs, des

fr~élures,

&

des dislocations.

Athmle,

natif d'Attalie, ville de Cilicie, fui le prc·

mier fondateur de la íeéle pneutnatique . Ce médecin

parut apres Thémifon, apri:s

Archig~no ,

&

ftcurit ua

peu de tems apres P·line . ll penfoit que ce n'efl point le

f'eu, \'air, la terre

&

l'eau quL font le' véritables élé–

mens

¡

mais il donnoit ce nom

a

ce qu'on appelle les

o.ualibh

pT~;nUercs

de t""es qu.atre corps, c'efl·3.-dire, au

éhaud, au ftoid, 1t l'humide ,

&

au fec

~

enli.n, il leur

ajoutoit un. cinquieme élémenr, qn'il afpelloir

<jprit,

le–

quel, fe\on lui,

p~nétroie tou~

le; cor ps ,

&

le_s confer–

veit· dans lenr Órat natureJ. C efi la

tn~me

0p111100

de~

Sto"i~:iens

que Y•ir¡t;ile in!inue daos ces vers de latl JEné·t:–

d~

1..

V/,

Principt'o <a fu,._ a&

tt"a',

<ampofrue lir¡:uwtu,

Luuneemt¡ut glo!Jit/11 lrtwtt, titanim¡ ue aflrtl,

Spiritll<

Í·ntut alit : totamrue infuf a

f'<r

ttrtuJ

J.t1nu ttgilttt mol<m, & .magn•

fe

&orpo,. mi[c1t .

Athe~ée

appliquant ce f-yileme

a

l:t Médecine,

croyoi~

que la pttl-part des m1ladies furvenoient , loFfque l'eli>rit

dont on

vi~ot

de parler, fouffre le premier quelqu- at·

teinte : mais comrne les écrits de- ce médecin,

3

l'exce–

ption de deu-x ou trois chapitres qu.'ou

tr.ou

ve dans 1es

recueils d'Oribne, ne font pas venus jufqu'a nu_us , on·

ne fait guere ce qu'il enteod,>it par cet

e[prit> ,

nr

com~

ment

il convenoit qU>'il fouffre. On peut· íeuremenr re–

C:Í>eillir de

la

Mfi:nition du pouls, qu'il• croyoit

qu~

cet

efprit

étoit uné fubfiance qui (e mouvoit

d'~lle·mcme,

&

qui- mouvoit le creur

&

les aneres. Galten préteod·

qu'aucun des tnédecins de ce tems·la n'avoit

fi

univer–

fellement écrit de la !VIédecine qu' Athenée·.

-

A'Dtnz.aar

médecin

~rabe

moins ancit!n qu...Aviccn–

De

&

qui .:a.'.prtcédé 1\vertboi:"s qui le comble·d' ., ges

• ff

d~