MED
La
tuduaion d' Etienne d'Aotiocne dont je víenl de
parler, efl intitulée
ReJ;aliJ difpofitioniJ lhtorÍ<a! libri
ti.–
'"'"', &
praa;,., libn dt"m 'fUOJ Sttphanus ex arabic,z
in ¡latinnm linghttm lrtmfl,./it. f/enttiis
1492,
rtgal. fol.
Lugd.
lf23,
in-4° .
B!raclidt
le tarentin fut le plus illu!lre de rous les fe–
éhtcurs de Sérapion, fondareur de l'empirifme. Galien
fa it grand cas d'un
ouvra~e
qu'il avoit compofé fur
IJ
Chirurgie. N ous lifom dans le
m~me
aureur
qu'H!ra–
~lidt
avoit commeoré tous les ouvrages d'Hippocrate;
Ccrlius Aurelianus cite auffi
les livres d'
H!ra,lide
fur
les maladies internes; mais aucun des écrjrs de
~e
me–
decin ne oous efl parvenu .
J·lfrmogent.
11
y a deux medecins de ce nom; l'un
feél ateur d'Eralirlrate, a pu vivre du rems d'Adrieo, un
peu avant Galien, qui en parle; l'autre plus
~ncien, ~rl
celui conrre lequel Lucile tit en grec l'épigramme dont
le feos orl : , Diophante ayanr v¡t en fonge le
m~decln
., Hermogene, ne fe révcilla Jamais, quoiqq'i.l portar un
,-, préfervattf fur
lui , . Martial, en imita
m
ce!fe épi–
gramme, auribuc la
me
me chofe
i
U!J
aurre medecio
qu'il appelle Hermocrate,
&
qui erl peut·erre un nom
fuppofé; quoique l'épigramme de Martial n'ait pas
11
fiocffe
&
la briéveté de celle de Lucile, on voit pour–
tant qu'elle parr
d'uo~
ponne main.
L~
voíci;
L otus nobif""'' efl hi(aris, tamavit
&
itlmt
ln'V11tl1tJ lnflllt t(l
'170YIII~S A~tdrt¡gora¡.
'Tam [11bir_, mortis <au(a»t, Fau(lint, Tt'fuiris?
In jom!fil mtdÍ<If'll vidupt
Htr~~t"rott"! ,
,
A
ndragoras, aprcs avoir fait un rre>-bon fouper avee
, nous, fur rrouvt morr le marin dans fon., lit.
N
e me
, demandez point, Faaflinus, la caure d'une
m
rt auf!i
><
prompre; il a
voit
Clt le malneur de voir en fonge le
, md ccin Hermocrate , .
·
Huodft111
" ll
Prodicu¡
de Sélymbre, naquit qoelque
tems avan
H
ppocrare,
&
fut contemporain de ce prin–
ce de la
111tdt fÍ/ft .
Pl'!ton le fait invenreur de la
~ymna
l'l ique médiainale, c'ell-ir-dire de l'arr de prévenir ou de
guérir les maladies par l'exercice . Si cette idée e!l vraie,
on pourn>it rcgarder f;ieroqicus aom,q¡e le ma!rre d'(iip–
pocrare en
ceu~
partie .
H l rophil"
n~quit
a,
ce qu'on croit
il
C~rthage.
&
vé–
cm
fous Ptolornte Soter . !1 étoír contemporain d'Era–
fifirare, un peu plus
Agé
que luj ,&
tot s deox fe difi in–
gn<rettt c'galemeot dans l
'anarorr.iehum~ine .
Galien dit
d'Hérophile qu'íl
ttojr
c
onfomméqans les diverfes par–
líes de la
M !dui"'•
mais rur-rour dans !'i\natomle .
11
Jécouvrit le
pr~ll!ier
les nerfs proprement dits ; il donna
a.uxpartics de nouveaux noms, qui o¡u prefque tOtfS éré
coofervés. C'eJl fui qui a itnpQ[é les no¡ns de
rl¡ittt
&
d'artl(h11ol4t
a
deu:t
¡uniqu~s
de llceil;. celuí' ¡le
prejfoir
011,
de
tqr<Hfqr
a
l'endroit
QU
leS•
fillUS
de
13
dure-mere
viennent s'unir; celui de
parajlatu
il
ces glandes qui
font fimées
a
la racine
d~
la verge,
&<,
11
cultiva beau–
coup la Chirurgie
&
la Botanique,
&
tir le premier en–
tre les anciens dogmatiques, un graod
uf~ge
des
médi~
camens
fi
mp!es
&
compofés,
·
La doéirin¿ dq pouls acquir fous tui de grands pro–
gres¡ il ne s'6carta• point daOS' la cure des ¡naladies , ni
par rapporr
i
1•
cQnfcrvation
d~
\a fant6, des fen(imens
d'l.iippocrate
¡
ccp~r¡dant
il écrivir
cont~e
les prognorlics
de ce g'r:¡nd hotnme, qu'-on acvoit
raremenr
~traqué,
&
toujoprs
~ve~; p~u
de fqcc/:s . Hérophile ne fur pas plus
~eurcux
que
le~
ap.rres, fes
\JUyrages n'oot point paffé
Jufqu'a nous,
H ippo<rat(
defcendoit
d' Ef~ul~pe
au llix-huitieme dc–
gré,
~
éto(b al1ié
~ Horcul~ p~r
fa mere au' vingricme
degré .
Ir
ni\quit
:l
Co_s laprernicre aqnée de' la lxxx•
ol ytllphde,
45'8
ans
ava.ntla r¡a(ffance d.e Jefos-Chrirl,
&
1
13
cinquieme an
née du re¡¡ne d'
Artaxer~·es-longue
maín. ll étoir digne contemporaín de Socrate, d'Héro–
dote,
d~
Ttlucyd_ide,
&·
dlautr~Y
gr:mds
~ommes
qui
onr
tllt,1fi~C
la Greoe.
·
Soq graod-pere Hippocute
&
fon pere Hér
aclide, qui
n'
éroient pas
feulemenr d' habiles ¡ned.ecios·,
ma.isáes
gens l'cofés en
to.urgen r-e de liuórawre, ne
fe conren–
terem
p~s
de l
uí apprendre leur art, ils·l'inrlruifirent en–
cere dans
ll\
l1>;;iq ue, dans la Phyfique, daos
la Philo–
fopbie n:úurelle, daos la Gét>'lnétrie
&
dans 1'Afirono–
rnie .
11
é¡udia
l'~loqueoce
fous Gorgia.s .
!~
rhéteur, le.
plus céle\>re de fon tems.
·
L'llc de €os, lieu de fa naifrance, e!l tri:s-heureufe-.
me.ocrltuée , 11
y
ayoj~
lot;tg-rems que fes
an.c~treS' 1'~.,
vot~nt ren~u~
f.ameuJe
pa~
une école pubHqu,e de
Mt–
Jumt
qu'tls. y avoient fond'éc .
11
eut done totltes les
commod.\t~'. po.ffi.blc~
pour s'inirier daos la théorie de \\
MED
Mldtci11e,
(ans t 'rre obligé d'abandonner fa patrie ; maí,
comme c'eli
a
l'erpérience
a
perfeéiionner
dall~
uu me–
decin ce qu'il tieor de l'étude, les plus grandes villes de
la
~rece
n'étant pas forr
peupl ~es,
il fuivir le precepre
qu'tl
do~ne a~¡ ~u
tres,; il
vaya~
ea . ,,
Celui qui veut
~tre
.,
n~ed~cto,
dtr ti, dott oéceffairemenr pareourir les prd•
,
vmcc:s étrangeres; ear l'ionorauce ell une comoaane'
,
f~>rt it)comti¡~de
ponr un" homme qui fe tnete de' gu!•
., m
!e; maladtes; elle le gene
&
la nuir
<le
le jour.,.
ll
parcourut la Macédoine, la Thrace
&.
la Theffa–
lie : c'efi en voyageant dans ces contrées qu'il recueillit
la plus grande parrie des obfervations précieufes qui font
¡:ontenues dal)s fes épiMrniques.
11
vir route la Grece,
guérilfattt en chetnio faifanr non-feulemenr les parricu–
liers, maís les villes
&
les provinces . Les
lllyriens le
folli~iterent
par des Arnbaf!adeurs de fe tranfporter dans
leur pays,
-&
de les déliner d'une perle cruelle qui lé
ravageoit . Hippocrare éto!r forr porté
a
fecourir ces peu–
ples ; mais
s'
étaor informé des vents qui dominoient
daos l'!llyrie, de la chaleur de
11
faifor!,
&
de rour ce
qtJi 3Voir précédé la contagian, il cooclur que le mal
étoit
r~ns
remede ' 11 tit pl us¡ prévoyant que
l~s m~me;
vent~
ne tarderolent
p~s
a
faire p1f!'er la perle de l'llly–
rie dans la Thef!'alie,
&
de
la Theffalie en Grece, il
envoya rur !e ct¡amp fes
dcu~
fi ls, Thelhlus
&
D raco,
Con gendre Polybe,
&
plufieurs
eje
fes
éleve~
en dilf6-
rens endroits, avec les inflruftions oécef!aire>.
11
afia
!ui
m~r¡¡e
a
u fecours des Theffaliens; il pa!fa
~hns
11
Doride, dans la Phocide
&
a
Delphes, o¡¡ il tit des fa–
crillces au dieu qu'pn
y
adorpit; il traverfa la Béot!e,
&
parur en fin daos Arhenes , recevant par-rout les hon–
neurs dOs
a
Apollon .
~n
u.n mor,
il
fit en Grece, pour
me lervir des rerme< de Callimaque, l'office de cette
panacée div ine, dont lc:s gouttes
pr~cieufes
l=haffent lei
malaqies de tous
l~s ljen~
o
y
ell~s
rotnbent ,
D~ns
une aurre
occ~fiop
plus
prefl;nr~ ~ncore,
il
d~
!ivra la ville d'Arhenes, fel ou quelques hilloriens,
dll
cette
~rande
pelle qni
ca~fa
(lans 1
1
1\ttique
q~s
ravages
ínouis, que Thucydide, qui en fur le
t~moln
oculaire ,'
~
fi bien décrits,
&
que 1.-uerece a cl¡anrés daos la
\ui~
1e. On dir qu'il n'employa pour remedes généraux que
de grands fenx qu'il lit allumer daos toutes les rues,
&.
dans lefquels
il (ir je(ter ¡outes rortes d'ingrédiens aro–
matic.¡ues, afin de purifier l'air;
m~thode
pratiqué'e long-
¡em~
avanr luj par
l~s ~gypriens .
·
.
·
Telle fur
ra répuratinn, que la ptilpart des prmce.>
tenterent de l'attirer
~
Jeur cour. 11 fut appellé
au-pr~'
de
P~rdiccas.
roi de Macédoine. qu'on croyoit aqaque
¡le confomption; mais apres l'avoir bien eumioé, tT dé–
couvrit que fon mal étoir caufé par une pallion violen–
re dont
il
brO:foit pol:!r f:!ila
1
quí étoir
1~ ¡n~ive!fe- d~
fo n pere ,
Ül't 'prétend, dans des pieces
~joutées
aux retivre!l'
~'Hippocrate,
&
dont je ne garantís point l'authentici'–
té ; on prérend, dis-je, daos ces pieces, qo'ArtJ!rerres
tui olfrir des fommes tmmenfes
&
des villes-entieres pou·r
l'engager
a
paffer en Alie,
&
~
diffiper pne
p~(\e
qlli'
#foloit
&
fes prov!nces
&
fes arm!es, il 9rdouna· qu'on
lui
COI\lPth
d'avan,ce cent
~aleos
(
qua'ranr~-cinq
millo<
li vrés llerling" ) ; mais Hippo.crate regardant ces riene!l'ea
IJOlli'me les préTens d'un enn.emi
&
l'opp~ol¡re étQ~¡1el d~
fa maifon s'il les acccproir, les rejetta,
&
réponJir
:to
gouveroeur de I'H'ellefponr qui les lui olfroit de la part"
d'Arraxerxi:s : , D ites a vorre maitre queje fuis afle"t ri–
;, che; 'que l'honneur ne me permet pas de recevoir fe'
, dons, d'aller en
A:
u
e,
&
de
fe~ourir
les
~ooelllis d~
,
la Grece , .
Quelqu'btl' lui rep'réfetlrant daos cette occafiop qu'il
faifoil
m~l
de
~efufer
une fortune auffi confidérable gue'
celle q'ui s'offroir,
&
qu'
Arraxerx~s
éroir un· fort botl'
maitre,
jj
répondit \
'J~ /!~
'IJtUX
eoint
4'1111
maÍtrt,
fJIIt/
tj'lft
b'M
t¡tl'if
foit,
l!.e fénat
d'·~bdere
le pria de fe tral'tfporter dans la
folit9d'e
dl:
Démocrite,
&
de travailler
i\
la guérifon d
ce f-af e, que le
pe_\lpl~
preooi.t
~our
fou .
Qn
fair
e~
q_u1eo dit I'Hirloire :.
Hippocral't arrÍ'VII. JaHs ft
ttn'tt
fl._lll' ttflfi ru'olf' difojt n'tr"UoÍr raiJo". ,.¡ j'tHt,
cn~chotl
danJ ('hpmmt OH J11111
IIJ
btrt
Q!ul filgl a la
~aifop,
foit lt cre11r, fo il
1~
tlu
•
Sou.J
rllt
ombraJ~
(paiJ, ajJiJ prh
¡fu11
ratfftau_,
Les (abyrintbu
d'tui
arvtau
.
L'oullpoitnt.
11
av,oil
.;
(es p!ls., marJtt
vtlum~,
-ªt
'"
vit prt(ifu' pa1 fon amt s afJancer,
.t!Jtachl [tfo¡,
fo
coueumt
, • • , •
Lor(qu.~