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MED

Jlral•,

&c. L'empcrcur étoit intérdfó

a

no pas permet·

tre qu'on altéri'it le titre de ce mclral, atin que fes

ti·

nances ne fouffri(Jenr pas de eeuc a\térarion.

A

u con–

traire,

lo

tréror impéml faifant fes paycmens en argem

ou en cuivre; plus le titre de l'nn

&

le poid; de l'au·

tre de ces

mótau ~

étoicnc affoiblis, plus le

ti

fe

·Y

trou–

voit Con compre, paree que cet at!oiblilfement des cfpc·

ces n'en faif01t pas changer la valeur d.tns le commer–

ce;

&

qu'avec une plus perite quamiré d'or, on pou–

voit avoir du cuivre en ma(fc pour en fairc de

1~

mon–

noie'

a

laque! le l'on donnoit la valeur des piaces d'ar–

gcnr, en

y

ajourant une feuillc d'étain affiné.

·

Cet expédicnt a la fin ruineux pour l'état, a p]ll!tre

un effer de la néceffité ou fe

fonr rrouvés les empe–

reurs, de recourir aux moyens le> plus odieux, pour

payer leurs troupes, pendam le défordre ou l'Empire re

'Vit plongé depuis Gallien jufqu'a Diocldricn

&

Mui–

mien; car durant tout cet intcrvalle de tems, I'Empire

fut tOUJOurs attaqué au-dehors par les natioas Barbares

qui l'enviroonoicnt,

&

déohiré au-dedans par

les ty–

rans, qui s'ólevcrent

011

enfemble, ou fucaeffi vement

dans fes différentes provinaes .

(D.

J.)

M ÉDAILLE DE DILLON, (

Art numi{mat . )

On nom–

me ainfi toute

r.Jédaille

d'or ou d'argent, melée de bean–

eoup d'alliage, car le

billo11

en mariere de monnoie, li •

gnifie tomes Cortes de matiere d'or

nu

d'argent allióe,

c'efl-3-dire

m~lée

au-de(J'ous d'un certain degr6,

&

prin–

cipnlcment de

~clui

qui efl ti xé pour la fabrica¡ion des

monnoies.

Depuis le regne de Gallien

&

de fes fuccelfeurs , on

ne trouve prefque que des

médail/u

de pur

billon,

dnot

les unes font battues fur le feul cuivre,

&

C'lUverres d'uoe

feUJIIe d'étain; on les nomme

"'ldailles

f~ucles:

les au–

tres n'ont qu'unc feu ille d'argent banue fort adroitement

fur le cuivrc; on les appelle

médaillo f •urréu. 1/oye:::.

M ÉilA!LLE FOORRÉE .

(D.

J.)

M ÉDAILLE DE BROS1:E, (

Art numifmat.)

c'efl par

le mot de

bronu

qu'on a cru devoir annoblir le nom

de

cuivr.,

en termes de médaillifles . .Le bronze efl com–

me on fait, un mélange de cuivre rouge

&

de

~uivre

jaune, donr les anriquaires ont formé troi&efpeces dif–

férenres de

médatlles,

qu'ils appellent le

.{rana,

le

moym

&

le

pctit bron:u,

felon la grandeur, l' épailfeur

&

'i'é–

tendue de la

médaille ;

la gro(Jeur

&

le relief de la

t~te .

(D.

J.)

.

M EDI\JLLE DE COIVRE, (

Art uumifmat.)

Quoique

tout le euivre dans la din ioéhon des Cuites dont les ca–

binets font compofés, ait l'honnenr de poner le no m de

bron:u,

on ne lailfe pas nésnmoins de le dillinguer par

les métaux . Quand on en veut parler exaétement, com–

me M. Savot a fait dans fon

Di[~.

des

Méá.

ll.

part.

ch.

;cvij.

On voit plufieurs

médailles d• cuivre

rouge

d~s

le

tems d' Augufle, parriculierement parmi ce qu'on appelle

mo1m bronze.

On en voit auffi de cuivre jaune des le meme tems

parmi le grand brom.e, comme parmi le moyen.

11

s'en trouve de vrai bronze dont l'reil efl incom–

parablement plus bean; mais on n'en connoit poinr de

cuivre de Cminthe .

11

en trcs-vrailfemblable que ce

cuivrc ne fut jamais introdnit dans les monnoies, paree

que c'edr- <!té y mettre une grande oonfufion; puilqn'

alors

i1

aoroit dü y avoir une diffclrenae de valeur dans

des picccs de meme grandeur

&

de

m~me

poids , ce qui

auroit expo[é le public

a

tomes forres de fraudes

&

de

tromperies.

Cependam il y a des

m!d..illo

de deux cuivres qui ne

fom point al\iés , mai; dont {eulcmenr l'un encha!fe l'au–

tre,

&

qui f9nt frappées d'un m<!me coin; tels font quel·

ques médaillons anriques de Commode, d'Adrien,&c.

&

certains autres, qui·fans cela ne (eroient que de grand

&

de moyen bronze. L'on peut

y

remarquer, que les

caraétcres de la légende mordent quelquefois fur les deux

métaux ; d'aut re$ fois ils ne font que fue l'intérieur, au–

quel le premier cercle de métal oe fcrt que d'enaaflil–

lement .

( D . '] . )

M ÉDAILLE D' ÉTAIN, (

Art nttmifm.)

c'étoient vraif–

femblablemem des

mldailln

de plomb uoir

&

de plomb

blanc ; mais

i1

ne nous en efl poinr parvenu .

Cependant les anciens ont employé quelquefois l'érain

:l.

faire de la monnoie .

J

ules Pollas nous apprend que

Dcnys le Tyran for9a les Syraoufains

a

bance de la

monnoie d'étaiu au lieu d'argent,

l<

qu'il

lira

la valeur

de ces Cortes de pieces

a

quatre draahmas .

Une loi du digefle ( c'ell la loi

9, ad leg. Corn<l. d•

Falf )

défend d'acheter

&

de vendre des pieoes de mon–

noies d' érain ; d'ou il el! évident que les anciens :tvoient

frappé des

"'ldai/ln

eq ce métal

¡

mais Stvot,

difcours

To me

X.

MED

f ur

~"

m!daillo, part.

/l.

c. i¡.

&

iij .

croit qu'on n'a

Jamm pu fe fervir pour cela de véritable érain, qui étoit

un compo[é d'argenr

&

de plom'> fvn:h1s enCemble , ni

móme

de

l'c!t.ain faux

co m~ofé

d'un tiers

de

ce1ivre

~lanc,

&

de deux

uer~

de

plom~

blanc, paree qu;: l'un

&

l'a<I–

tra étolt trop a•gre

&

trop calfant .

On n'a done pu fra per des

ml-l:zill<t

que fur denx

aurres efpeees d'éu in fau x, dont l'un Ce fa f. IÍt avec d11

plomt;> noir

&,

du plomb blanc

'T'é

é< en leen

>k

en égale

quanmé,

&

1

autre avec deux t1ers

d~

plomb noir

&

un tiers de plomb blaRc.

(D.

J . )

'

M Étnpq.E DE FER, (

Art numr{mat. }

nous ne con•

noillons point

de

vraies

ml dailln áe f u:

il

efl vrai que

Céfar dit que eertains petll>le> de la

gtande-Breta~oe

le

fervoient de monnoies de fer .

11

efl encore V'li que la

mEcne chofe etl arrlvée dans quelques vi:Jes de

1~

Gre·

ce. Enfin, Savor ra?porte qu'il s'e(l rrouvé de. mon·

noitts romaines que

l"ainnnt

atdroir; m11s ee n'écoit que

des

médaillos fqNrrh s,

tel es qu'il nou;

~11

refle encore

pllÚicurs

&

du terns de la république,

&

du tems des

ernpereurs

.

l\4 ÉDAILLE DE

PLO~lD,

e

Art nttmif"'·)

en latillnllm–

mus plombctu.

Perfonne ne doute aujourd'hui, qu'il ne

nous

fe~e

des

mldaillu

antiques de plomb. Plauro parle

des monnoics de plomb en plus d'un endroit,

ei

"'

num·

ruum rrederom,

dit un de fes a.:leurs,

mi

ji

capitis

rer

Ji»t,

nummum

mmr~tam

cr.dam piMmbeum :

&

dans une

autre de fes picces,

Tafe, fis

f•b<r

'{tti wd<ro [olee

plumbeos nummos.

A

la v¿ritG, Cafaubon a prétendu que Plaute donnoit

la

nom de

nu"'r"i plumbú

a

eas

perites piece.s de

~ron·

z.e, que les

Grea:s

appelloirnt

....

~~~.,,,

&

&u.'l+.u~u;

&

ce

favant homme doone la meme explication aux pa:fages

de Martial,

ou

i1

efl parlé de

médaillu d• plomb,

fa–

voir,

épigramm. lib. [. épigram.

79

&

lib:

X .

épigr.

Mais l'illuflre commentateur de Théophrafle,

ci'

Athé·

née, de Strabon,& de Polybe,anroit bien changé d'avis,

s'il eut vu les

méáailles

de ce métal de plomb, qui fe

Cont aonfervées en grand notnbre, juCqu'ii des fuires

de

trois

a

quatre cens dans les eabinets des curieux de Romo.

M. le baron de la Baflie en a vu deux iucomeflabl•–

ment·antiques, dans le cabinet de M. l'abbé de Rothe·

lin.

~a

premiere dont le revers en entierement frufle,

efl

1111

Marc·Aurele. La feconde qui efl bien confervée ,

reprófente d'un cOté la

t~te

de Lucius Verus couronnée

de laurier !

Imp.

c.,¡.

4 .

f/.,·us Aug.

Au revers une fcm–

me debout vétue de la llole, oftre

a

manger daos uno

patere qu'elle tient de la main droito'

a

un ferpeor qui

s'éleve d'un petit autel, autour duquel

il

en cmtortillé.

On lit pour légende

Saluei Aug11(1or. 'l'r.

P.,

Cof

1

r,

Patín déclarc dans fon

Hi(l.

án

m!daill•s, p.

ro,

en

avoir vu un grand nombre de greques,

&

il en cite deux

latine> de fnn cabinot .

11

eA done certaio que les aociens

Grecs

&

Romains fe font fervi de monnoies de plomb,

quoiqu'il paroilfe par les palfages de Plaute, cités ci-def–

fus, que les pieces de ce mt!tal éroicnt de la plus petirC!

valeur .

Mais il faut prcndra garde de

n'~tre

pas trompé en

achetant des

médailles de plomb

mndernes, pour des

mi·

dailla

anriques de ce méral . Les mooerne> n< fom de

nulle valeur,

&

les antiques Com tres .curieufes; le plomb

en efl plus blanc que le nOtro,

&

plus dur.

(D.

J.)

MÉDAJLLE DE POTtN, (

Art numifmAt.)

on nomme

ainfi des

mldailles

d'an¡ent bas

&

allié.

Ce font des

mldailles

d'un métal fatlice compofé de

cuivre jaune,

&

d'un mélange de plomb, d'étain,

&

de

calamita avec un peu d'argent.

Savot daos Con

difcourJ fur In médaillu,

dctinit le

potin une efpece de cuivre jaune qui ne fe peut dorer

ii

caufe du plomb qui y entre . On lui dorme, ajoute-r.

il, le nom de

potin,

a

caufe qu'on fait ordinaircment

les pots de cuivre de cette matiere.

Mais il entroit encore dans la comp'llition du potin,

dont on fe ferv oit pour frapper des

mldailln,

enviran

uo cinquieme d'argeot, comme on l'a rcconnu en en

faifa

m

fondre quelques-unes.

On oommence

a

trouver des

m!dailles de potin

del

le tems d' Augufle

&

de Tibere . M . le baron de la Ba·

flic a vu une

mldaill~

greque de Tibere a

u

revers d'

~u

guCle en

potin,

dans

le

cabinet de M. l'abbé de Ro.

thelin, qul avoit fait uno luire prefque complette

e~

ce

métal, chofe finguliere,

&

qui peut paifcr pour u01que

en Con genre .

(D.

J.)

.

MÉDAILLE CONTREFA!TE, (

Art numi{m•t. )

les

m!–

áailles conlr<failn,

[om

route

les

médaillu

faulfes

&.

imitées.

· ¡

.

Nous ovons indiqué au

mot m!da11

'•

les dJvQr(e,

foutberies qu'on met en urago: daos leurs <;Ootref1QOO<,

B b:.

&

les