MED
roient pas dans te commerce . 11 n'en
~toit
pas eje
m~me chez les Romains; chaque
ann~e,
chaque mois,
&
pre[que chaqne jour, on
fr~ppoit
une prodigiel!Íe quath
tité de revers différcns pour la meme téte. Comment
dillinguer du premicr cuup d'ooil , dans
~<tte variét~
prefq u'infinie de revers,
Íl
cejui qu'on
voyoit
fur la piece
de monnoie qu'on repréfentoit, répondóit
i
la
t~te
qni
étoit de l'autre cllté? Chaque particu licr étqit-il eq
~tat
de faire ceuc difliné:tion? T oqt le monde favoit-il lire,
poor pouvoir juger
ti
la légeqJe de la tete cqnvenoit
av~c
celle du revers?- JI n'y avoit qonc 3 proprement parlcr,
que le cóté de la
r~tc
qni fQt le caraélere de la monnoie
couranre;
&
il fuffi!'oit que cette tete fqt celle de qnel qne
empercur, de que!que princelfe, de que! que Céfar,
f!tc.
pour qu'elle
fOt
re~ue
dans le commerce, car poqr lors,
ce u'étoit pas l'ofage qu'a cous los av<nem:ns des empe–
reur! au trone, en
comrpen~anr
de bhtre tllGfloOie
ii
leqr
coiu, on
décri~t
les pieccs qui éroient marqqées au
~·oir¡
de leurs
pr6d~c~lfeurs.
·
C'e(l
~
la faveur de cet ufagc, par leqlJel toute
pi~ce
de monnoie qui por¡oir l'image d'un en¡pereur, foir pen–
dant fa vie, foit apres fa morr, avoit un libre cour5 dans
l'empire, que les fa ux monnoyeu rs apportercnt moiqs de
foin
a
copier
exa~emem
les q¡onr¡oies qa'ils vouloien;
contrefaire. Cependanr il n'y a pas d'appareoce que lem
fraude ai¡ été long,rems cachée. D es qu'on reaonnoiff•·•lt
les pieces fauffes , fans doure on fe hfttoit
d~
les décrier,
de les
r~foqdre,
1'(
d'en brifer les UloQies
<1¡
les coins ;
de-la vien¡ que plufieurs
m!dail(o foqm!a
fom
uni~ues
en leur efpece,
!'!.
1~
piQpan tr9s rares. Mais en attelldant
que la frau de fat découyerte,
le~ f~ulfaires
:¡voienr le re
m~
de
travail l~r, d~ f~ire
qirculer leur faulfe monnoie
d3nS
le public ,
<1¡
de fe dédom
m~ger
de leurs frais, peut-ttre
méme de
gagn~r
confjdérablernenr .
Apr~s
rour,
qu~lles
que foient les caufes
pes
fauces
qu'on r¡ouve ('ur les
mldoilleJ fot¡rnles
1
il fuffi! ponr
les
d~,;réditer, d~
proqver qu'elles en ('ont remplie!,
&
qu'elle1 ne peuvem ferv ir de preuve
ii
ancqr¡ fait hitlo–
rique. Or
o'~!l e~
dont
rou~ le~
antiqqaires
convi~rtnent.
f/oyc? le , Jmoire
d~
M · le qaron de la Baflie,
infirl
dam (e
remeil
de
l'aead. des
!>Jfcripeio~J,
eqme
XII.
ll ne
f~ur p~s
cepe¡¡dan1 imaginer que !es
mldail/es
qui on¡
ét~ fr~ppées
par ordre du prince,
&
fous les
yeux
d~
magitlm, fqient ¡pdjours
e~erppres
de fau
te~.
11 s'en rrouve donr 1:¡ légende n'e(l pas
~xaéle;
tancót
quelques lettres
y
ront ohmifes;
r~ntór
il
y
en a de ftl–
perfluos; on eq voit otl les let;res font
tranfpof~es,
&
d'autres otl le monéraire
a
la place des lettres vérita–
bles e11
~
fub'flitué qui ne figniqeqt rien, ou dont
1~
feos
ne
~·aq:ord~
nullement avec le type , Sur quelques-unes,
la
t~!º
c;lu q¡eme priuce efl gravée en relief des dem¡ có–
tés, fonveot ayec qes
infc¡iprion~
qqi portent des dates
différentes. Sur quelques autres qu'on numme
in~ufes,
la metne tete•cfl d'uq clltó
~n
relief,
&
de l'aqtre en
creux . Quelquefois le revers ej'un empereur e(l joint
~
la
t~te
d'unc iq¡pératrice; ou bien le
'rever~
gravé pour
une impérarrice, etl uni
a
la tére d'un err¡11ereur.
En"
fin, il
e(l
certaines
mldaillts
qui O!H dté frappées plus d'u,
ne fois·,
&
ce!les-
a
nous repréfeotenr rouvem l'alfemblage
'\ rnon{\rqeux de mots compofés de cieux légendes diffé,
¡
reot~s,
f/.oyez
M ÉDPú LLE AN'f!QUI!:.
( D .
J.)
MÉilAlLLE FRAPRÉE SUR L'AIITIQUE (
Art
m•mif:
t~tat .}
les
ff!ldt!i(les
ainfj nqmmées font celles que l'on
a réformées pas fourborie avec le 11artcau ,
&
auxquel–
les on
a
en!uire donné nne nouvelle
emprcint~.
f/oyrz
fur cene rufe
(•
moe
MÉDA!LLI' .
M ÉDAILLE NON FRAPPÉE,
(Art numifmat.)
on
nomme ainfi 'deo pieces de métal 'd'un certain poids', qui
fervoient
~
faire
des
échanges conrre des marchand ife•
ou des deorées, ayant qu'on
~at
trouvé l'art d'y imprj"
mer de> fi gures ou des caraéle¡cs par le moyen des coins
&
du marteaq . Qn
peu~
tire au fuJe¡ de
c~s
íqrtes de
mldailles,
une favame dilfcrta¡lon de Sperlingius, iotitu–
lée,
Sp~rlingii
( Othoni> )
diffireatio dt nuqr¡>is non
ett–
fir,
eom vceerum quam receneiomm.
Amfl. 1700 ,
in-4.
M ÉDA¡LLI!: FRUSTE,
(Are pumifm,at.)
les, amiquaires
appellcnt
mldailles
frrtfi.ei,
tomes celles qui foot d_éfe–
élueufes dan> la forme,
&
qui pechent, foit en ce que
le métal efl rogné, le grenetis
ef~euré,
la
l~g~hde
effa–
cée , les (igures bitfées, la té¡e mécnnno,if('able ,
&c.
11
fam qu'une relle
mldaille
foit fort rare , pour que les cu–
rieux l
1
efliment précieufe
m.~lgré r~s
déf'auts .
M FI!I\IL!-1' tNANIMÉE, (
Art numi[f>tal. )
les ami–
quaires appellenr
mldaillu inanimées
,
celles qui n'ont
poim des l.égendes, paree que la légende
e~ · l'am~
de la
miJa,/le. f/oye:t
LÉQÉN~E,
(Are
numif
)
MÉDA,tL!,E INCERTAINE,
ou
tNCO!iljUE,
(Are nu–
mifmat. )
les antiquaires nommenr ainfi les
mldaille~
dont
M El!
pn
ne peut cjétermioer l)i le tcms, ni l'occafiou pour la.
quelle
'JO
les a fait
frapp~r .
M
le baron de la Baflie
~n
cite
pour eKemple daqs cette
clalf~ ,
u:te d'argenr qui éroit
dans le cabmer de M.
l'~bbé
de Rothelin . Cene
mt!daille
o!fre d'un
~óté
qne
t~te
cQuronnée de taurier, avec une
barbe fon épaif!e. La
lé~ende
ell
Hercules adfertor:
au
revers etl une fetT)m' del¡oqt , renant un rameau de la main
<Jroite,
&
une come d'at¡ondance ele la
¡;auc~e.
Ül) ti¡ au–
toor ,
floren&e forluná.
(
D . '}. )
i\1
ÉDA!Lj:.E
nu; u
S~,
(Are
nu"1ifmat. )
les
mldailles
qui ne Conr marquées que d'un cllté, s'appellent
1111-
daillu incufes,.
.
Ce défaut efl forr corr¡mun daos les monnies moder–
nas, qepuis
Ot~on
jt¡fques
a
Henri l'Oifeleu ; . Dans iés
atltiques confulaires, il fe rrouve autli des
mélail/cs in–
cPJes ,
<1¡
q
0
elqqe~-uues d~1¡s
les impériales de
bron~e·
&
d'arg~nt.
!.,a aonforrr¡atiQn de cqs
mldail(es
poo rroit rurprendre
un nouveau curieux, paree qu'an lieu de
~evers,
elles
n'onr que l'impreffiou c:!c
l~ t~te
en creux, commo fi on
edt voulu en faire un rl)oule ; tr¡ais il efl cenain que cene
déf<étuofité vient de l'oui)li , ou de la précipitatiqn du
monnoyew, qui :¡vant qqe de retirer qne
médaille
qu'il
vmoit de frapper, remettoir une nouvelle piece de méral,
lsqqolle trou vanr d
1
une parr le quarré,
&
eje l'antrc la
m/d,,i/le
préceqenre,
r~~evoi¡
l'iq¡preffion de la mérne
téte, d'un c61é en relief,
&
de !'1utre en creux; mais rou–
jours ?IUS imparfattement d'un el\té que de l'autrc., l'efforr
de
l~
mldail(e
éraqt
be~uc;oup
plus fqible que celui dt¡
quarré .
_
MÉP.AtLLE; MAR l
'EI.ÉE, (
A"t ntm!ifmat,)
011
appelle
une
mldai/le maree/le,
celle donr on a fair une
mldai/1~
rare d'une
rnldqi(/,
commune,
~n
fe fervam du marte–
lage , On prcnd une
n¡é44il/e
antique,
m~is
forr com–
llllJ!lC, on en lime emierement le rever1 qui efl
~om
mun ,
&
on y frappe
a
i!l place nn nouveau revers qui
~fl
rare,
~veo
ul!
cqio tout neuf, qu1on rend
e~pres
dans
le goqr amique tc; p!us qu'il el\ poffible . On prend garde
dans ce¡¡e opératton
fr~4quleufe ,
d'altérer la ttte qui do•t
~tre
confervée daos fa pureré. Comme
~·~11
a
,oups de
m~¡teau
qu'ou empreint ce nouveau revers, go
~
donné
~
ces Corres de
rr¡édailles
le nom de
marte/les.
Le< habi–
tes anriquaircs' reconnoilfenr la fupercheric' en comparanr
la
rete~
vec le revers, donr ils
apper~oivent
biemllr la
ditférente faqrÍque .
(D.
J.)
·
M ÉDA ILLE MOULÉE ;·
( Are numifraat. )
on
appell~
wUaillcs
mot~llo,
des
ml:lailles
amiques jenées en Cable
dans des mqules,
&
enfuire
r~p~r~~s .
Qn a déqouverr
~
Lyqn au comt11encemem de ce fie–
cle, ejes maules de
médailles
anriques, donr la faqrique
!l'efl pas iqdignq qe notre
~o¡¡or¡té
.
La mariere de ces
moul~s
efl
llll
argille blanchil.rre,
cuite; leur forrr¡e e!l
pl~tf',
¡ermiqée par ur¡e oirconfé–
rer¡ce ronde, d'un pouce de diametre; lenr épaiffeur eft
de
deu~
lignes par les bords
1
&
efl dirr¡inuée dans cet
~fp.acc,
de l'ur¡ ou ejes deux
cl'\t~~
dtt moule
1
qui a éré
cavé 'p·ar Jlenfol\oemen\ de la piece de monnoie , do!!! le
type
y
efl reflé imprimé.
Je
dis de l'un ou des deux có–
tés do moqle , paree que la plO.part onr d'un cllté l'im–
preflion d'une réte,
&
de l'autre celle d'un
rev~rs,
&
que
q~~lques-uns.
ne font imprímés que d'u!\
~ór~
feu ,
lemenr , ·
Chacon de
ce~
tn.oules a qn endroit
d~
Con ourd ouverr
par une
en~aille,
qui
a~outi\
au ,luide formé par \e corps
de 13 picce imp.rimée ;
&
cqmme la forme ¡:¡latQ
~
l'é–
ga\il~
de
l~
circnnférence <le cous ,es montes les ren-·
dent propres
ii
e¡re joiqts enfemqle
p~r arrang~n¡cnt
re–
latif· des types ,
a
ceiu des revers dqnt il
Qnt
<;onferv é
!'ill\preflion.,
&
qans une di!p.ofitiun ol\ tomes
ce~
entall,
les re rencontrent, on
~'apperqoir
d'abord que le fill or¡
con¡it)Ué
p~r l~
jonaion <le ces crénelqrcs , (ervoit de jeu
au grouppe formé de
l'alfemblag~
de ces.
11\oul~s
1 pour
1~
fufiot1 de la matiere defl inée
aq~
monno,tes.
Ce grouppe qui pouvoit étre p.lus ou moiqs lqng, feion
le
n.omb.redes molJies 3 doublc¡ type dont on le compo–
foit, re terminoit
a
chaque extremité par
1\tl
moole im–
primé d'un
cO.téfeul~tn,enr .
·u
e(l
f~cile
d,e juger par le
refle de terre
~¡rangere'
comme attachée aux bord_s de
qnelque~-U11S
qe ces mQllles, que
1~
terre leur ('ervott de
lut pour les tenir unis,
&
p.our fermer toutes les ouver–
tures
p~r
le{'quelles le mera! auroir
p~
s' échapper; ce ·lur
étoit aifé
~
féparer de ces maules fans les cndomma–
ger, lqrfqu'apres la fufion, la mariere étoit. refroidie.
),..'iro preflioo des types
d~s r~tes
do Septtff\e Sévere,
de
J.ull~
Pia,
&
d' )\nronin teur ñls, furnommé
Ca~a
calla qui s'·efl confervée (L!r ces q¡oules, ret;>d certatne
l'·épóq~e
du tems de teur fabrique¡ c'efl
~elui
de l'em–
pire de
ce~
princes, donr les monnotcs devotent
~tre
abon-.
c!anre~