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MED

n'cn éroient' que trap fufceptibles, alf<élerent

d~

ne met·

tre fur q s .monnoie; que la double tch c de j anus, a1·ec

une proue de vailfcau, un bige ou un quadrige ao re·

vers, ou bien la te':te de Rome cafquée , avec des pareil·

les bigc¡ ou

quadri~cs

au rcvers'

&

plus fouvent encare

des tigmCII de Callor

&

Poll ux. Ce ue fut que vers le

tems de Marim, de Syll3 , de J ules Céfar,

&

fur•tou t

du triumvirat , que les monétai rcs romains, prenant un

peu plus l'clfor , commencerenr 3 rlppcllcr Cur les.mon·

noie< les aélions mémorablcs de lcurs ancc':tres, qut pou·

voicnt t!onner un nou veau luflre a leur famille, viéloi·

res ,

cooquécc·~,

triomphes, facerdoces,

j~ux

publ ics, con·

ful ats, diélacures ,

&c.

:\uffi ces Cortes de

médailla

font

d'un

~o

u

e

de grav ure li Cemblable, qne cette uniformité

feu le lbffi roic pour ndus apprendrc qu'elles font prefquc

touces du méme liecle, quand nous n'cn aurions pas

la

preuve d'aillenrs.

4°. 11

ibit de ces obfervatlons, que

le~

chars gravés

aux revers de la pHlpart des

médailla coH[ttlaira,

avec

un attelage de deux, trois ou quatrc chevaux, ne fonr

pas toujours autant de fymboles des viaoires ref1lpor·

es,

&

des triomphes obteuus par les confnl s romains,

dont ces

mldaillei

portent le nom ; ils détignent pour

l'ordinaire les courfes dan' les jeux que ces magiltrats

avoient donn és au peuple pendant leur édilité.

j

0 •

GoiHhts a Pait un rec\leil de

mf:lailla conf¡t/airci

.par ordrc chronologique, candis qu'

O

rlinus

les

a difpo·

fées p1r ordre des familles romaincs; mais M . Vaillanr a

beaucoup ampli fi é le recueil de ce dernier antiqmire,

comme nous l?avans remarqué aillenrs , en

indiqu.tn<

lcu rs ouvrages .

( D .

J.)

M ÉDA CLLE.S GREQUES,

(Art nrm.ifmat.)

11

~fl

acr·

tain que les Grecs commencerent de frapper des

mld.•il·

les,

ou de battre monnoie,

lon~·tems

avant la fondarioa

de Rome; mais il ne nous rene aucune de ces précieufes

monnoies greques de ce tcms-13 .

C'efl a Phédon qu'on doit l'invention

des

poids, des

mefu res,

&

des monnoies frappées daos

1•

G rece. Les

marbres d' Arondd fixent l'époque de ce prince

a

l'an

14~,

avant la fondation de Rome. C'efl

:i

Phédon que

¡leger rapporce, une

mldaille

d'argent qu'il a fair gravcr

dlnS [on

'írl.for de B rnndebourg, tom. l . paJi . 279.

O

u

y

voit d'un cóté un vafe

a

den~

anfos, au -delfus du·

quel ell une grappe de raífin ¡

on

lit dans le champ .:\

droite

~· '

&:

a

gauche "' . Le revers repréfente un bllU·

clier héocicn. Cene

médaille

en rrcs·préckufc , mais on

dourc forc qu'elk ait été frappée du vh•ant de Phédon;

car. entr'autres raifons les carac;leres paroiflent trop ar- ·

rondís ;

&

trop bien formés pour 8tre un premier elfai

de l'art de battre monnoie.

On croit généralement qu'une des

plu~

aneiennes

. monnoies greques qui nous rene, efl une petice

mldaillt

d'or de Cyrcne , publiéc par le P. Hardouin, dans les

M lm.

dt T rlvoux,

Ao(\c

e

727:

elle repréfentc d'un · cóté un

homme dóout, la

t~te

ceinte d'un diademe

1

&

rayon–

née, avec une corhe de bélier au ·deffus de l'oreille . Cet

homme cienr de la m1in droite une image de la viéloire ,

&

de la gaucbe une hane, ou un fccprrc de la

m~

me

longueur que la hafle; a fes piés en un momon : on lit

daos le champ a gauche, 4AM!lNAKTO:t ; 3U revers efl

un char attelé de quatre chevaux de front, avec un hom·

me qui le guide, au delfus KTBA

N

AtO

N

Cene

mldaille

feroit la plus ancienne qui nons

refle , li elle avoit élé

frappée pour Démanar le mantinécn, régent du royau–

me de Cyrene, pendant la minorité de Blrms 1

V .

car

il vivoit du tems de Cyrus , vers la fin du fecond liecle

de Rome, comme on peut en ¡uger par ce qu'Hérodote

nous en a appris; mais il y a toute apparence que le D é·

monax, dont oq lit icí le nom, devoit erre un des ma–

girlrats de Cyt ene,

&

non pas le tuteur de Battus

1

V.

qui ''ivoit plus de deux cens ans avant l'archoncat d'Eu·

elide. Le nom <>AMnNAKTQl: qui s'y trouve écri¡ par

un

omé~a,

en efl une preuve fans replique; puífque per·

fonne n'tgnorc que les ''oyelles

longue~

H

&

n

n'ont été

re~ues

daos l'alphabet grec que (ous l'archontat d'Eu–

clide , la feconde année de la

94•

olympiade.

La

mldaillt

d' Amymas, roi de Macédoine , bifayeul

d' Alexandre·le-Grand, pourroit douc cncorc palfer pour

la plus ancienne •que l'on connoilfc, s'il ne fe trouvoit

pas dans le cabinet du roi des monnoks d'Qr

&

d'argent

de Cyri:nc, ou l'on voit d'un cóté des

!~tes

qni par;_,if·

lent naturelles,

&

de l'autre

lefylphium ,

on quelqueau·

tre type ulité fur les monnoies des CyréoéensJ avec ces

légendes APK, BA, ou UAT,

IX

K,

XTP; légen es qui ne

peuvent étre expliquées que par APKu·'".1.111 1 ou BAT'T4u

X'l'P•.,•• Qnand tncme CCS

m/dai/Ju

n'appartiendroient

qu'a Bauus

IV .

&

a Arcélilaus

IV.

les deux derniers rois

qe Cyrenc, de la famille des Battiaqes. elle,¡ frroient ce·

TQm t X .

.

MED

pendar.t c!u

ten~s

de Cyrus

&

de Cambyfe,

&

par confé·

quent P.lus

~nc1enne~

que celles d' Amyntas.

Qum qu ti en fott, not¡_·feolement les G recs battirent

monnoi~

avant la. fondation de Rome, mais ils la porte·

re~t

raptdemcnt a un

degr~

de perfeélion fupérieur

~

ce·

llll des tems les plus . ft onlfans de la république

&

de

l'emptre; on

pe~t

en Jnger encare par le;

m!dailla

de

Gilon, d'Agathocles, de

Phili~pe

d' Alexandre ·de Ly-

_!imaehus, de Calfandre,

&<.

'

'

Nous fommes fort riches en

midailla grtruei

·

car

celias que nous a"V ons des feuls rois de Syrie

d'Egy·

pte ,

&

de

M3c~doine,

forment de

bellc~

&

ndmbrenfes

iirites. Le roi de France, en particulier, en a une calle·

a ion de plus complettes

&

des

mieu ~

choilies ' qui méri–

ceroic

d'~tre

publiée. En uu mot, la quancicé des

mi·

dailler grer¡uu

di li confi déra.ble, qu'il faudroit la fépa·

rer des

m/d~i//o

iatÍt)eS,

&

donner

a

eh3GU'le leur pro·

pre fuitc, au·lieu de joindrc

au~

latines

tes greques du

mcme volume, On imireroir en cela lesbibliothécalres, qui

fép~rcnt

l'hilloi¡e ¡¡reque de l'hiiloire romaine .

De

pi

u~,

en leur donnaru des rablettes féparées, on les dé me le·

rnit commodémcn t fans avoir fuu venr

inudl~ment

un

l'rand

~ombre

de planches

a

tirer .

.'\ u rene,

il

efl vraiUemblable que l' ufage de frapper les

médai!ler f!.rer¡ues

avec la tete des empereurs'

vint

a

cef–

fcr fom Diocl étien

&

M aximien,

Jc n'ajoute qu'un mor rur les caraaeres grecs: ils font

C<> mpufés rje .lcttres qu'on appelle maj ufcules; ils fe fqnt

confervés umfor mes fur tomes les

'" ldail/es,

fans qu'il y

paroitfe

prer~ue

au.cune altération ni aucun changement

daos la contormauon des caraaercs' quoiqu 'il y en ait

eu dans

l'uf~ge

&

dans la prQnonciation. 11 n'y a que la

!cure " • qu,¡ n'a pu fe conferver que jufqu'ii Domitien ·

car depuis

e~

te"!s·la on la voit conflamment

changé~

en C

o\J

en

e;:,

fo1t au commencement, au milieu on ¡¡

la tin des mors. L'on trouve auffi

-¿

&

a marqué

J: ·

le

n

par

n'

&

le

r

par

e;

I'O

par

N

~

n .

On trouve

par~il­

lemen¡ un méla!Jge de lacin

&

de grec, non·feulement

daos le bas emp1re, ou la barbarie regnoit, mais

m~

me

daus les colonics du haut empire.

S.

R . F. lettres lati–

nes,

fe

rrouvent pour le

c.

P. • . grec. M. de Spaoheim

en donne les

e~emples

.

11

fam done l¡ien prendre garda

a

nc pas condamner

aif~menr

ks

mldaillu,

a

cauCe de qaelques leqres mi·

fes les

Ull~S

pOUr les 3Utres ; car c'efl etre novicc dans

le

mé¡ier, que de ne pas favoir que fouvent on a mis

E

pour

H,

ASEN

Al•;

o pour

n

Hro, · H en forme dv

pure arpir3tion ,

HlME.PA

laJ;

z

Pour

;I

''tzMTPNAlfi!'l'

&

I

pour

Z,

l:~TC,

O

U meme :rt.ETC pour ZETC · A pour

o

a la

fin

des llODlsdepeuple, APOAOANrAT AN, )(1",.0NIA TA"N,

pour TnN ,

&

quelques aunes femblables de dia"leéle do·

rique ,

Le caraélere grec s'efl confervé dans fa beauré jufqu'i

Gallico, depuis leqyel tems il parolt inoins rond

&

plus

affamé, fur·tout daos les

mldailla

frappéos en Egypte,

ou le grec étoit moins cultivé .

M ÉDAILLES IMPÉRtALES,

(Ar~.

nttmifmat. )

N ous

avons remarqué, au mot

mldaille ,

qu'on faifoit denx

cla.ües des

mldai~I<J

impl>·iai<I ,

que

la premiere conte·

not~

le haut emptre,

&

la feconde le bas cmpire .

Le

cuneux

~~ r~ch:rche

qne les

médailles

du haut

em~ire,

paree qu ti n entme que les beautés de la gravure atHi·

que.;

mai~

l'.homt?e lludieux qui nc travaille qu'a s'in·

ltrutre

&

a perfeatonner fes connoilfances, ralfemble éga·

lement les

"!ldatllci

de l'un

&

de l'autre empire .

11

efl vrat que les

mldailles impériala,

frappées apres

le regne do Caracalla,

&

aprcs cel ui de Macrin fon

fuccelfeur, qui ne lui furvécut que deux ans

font tres·

inférieures

a

celtés qui furent fr3ppées fom le' trente pre·

miers empereurs ._Apres Gordien-Pie, elles dégénérerent

e~1core

ptus

Conh~lemem,

&

(ous

G~llie~,

qui regooit

cmquame ans

apr~s

Caracalla, elles o éto•ent qu'une vi–

laine monnoie .

JI

n'y a plus ni go(\t ni delfein

d~s

leur gravure, ni entente dalls leur f1brication. Comme

ces

médailles

préfentoient une monnoie deninée a fiatter

le prince, fous le regne de qui on les frappoit,

&

a

fer~ir

dans le commerce, on pelll bien croire que les Romains ,

auffi jaloux de leur mémoirc qu'aucun autre peuple, ern·

ployoieot a les faire les ouvfiers

les plus hablles qu'ils

puflent trouver ;· il efl done rai funnable de jugor par la

beauté des

mldaillu,

de l'état oú étoit la r,ravure

fou~

chaque empereur.

Mais mettant

a

part la gr1vure des

mldailles implria·

/u,

on peut en

former •

l e~

fuices de plufieurs manieres

différente; : nous en ind1querons quatre .

¡

0 •

On peut fe contcmer de faire encrer dans une fui–

te, les

médaillcJ

qu'on appctle commun.émenr du

hnut

tmpire,

c'efl·i· dire depuis Jules·Céfar 1ufqu'a Poflhu .

Ce a

m~