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206

MED

""•

ville du ropume de N.aples daos la Calabre ultó –

rieure. D enys d"Halicarnatfe fi x¡: l.t fo nda:ion de cettc

ville

a

1•

troiliemc annéc de

la

di~-feptieme olyll)pi~de, qui, fclon lui, répond

~

quatrierne

ann~c

du

r~gne de

N

urna .

M . de Bcne remarque,

a~ns

l'bi(loire de

i'acadlmie

dn l nf<riptions.

·

1°.

Qu'il n'a jamais vil de

mldáilles dt Crotone

q1,1'en

a~genr,

mais que Golt2ius en rappol!e une en or,

~

la

dttférence de cclles de

L~céd.émone,

qui certainemcnt

font toutes de bronze;

&

a la

différen~e

de eelles d' Athe–

nes, dont on a prefque un ,nrcil nombre d'argcm

&

de

brome,

&

:;,oin[ diJ tour en or.

2." .

Qu'oo nc

trouv~

auoune

>¡~!dai/le

frappée par

ceux de

Croto;u

en

l'honneur des empereurs romain.¡:,

comme on o'en trouve poinr d'Arhenes dans toure la

fuite des memes

mldailln

impériale; , au lieu qu'il

y

en a beaucoup de Lacédémonc .

3°.

Que, comme on recoonnlt par le;

mldailles

d' A–

thenes que le principal cul te des Athéoien• s'adreffoit

a

Jupiter

&

:i

M ioen·c;

&

par celle• de Lacédé monc

qu'Hercule

&

les Diofcurcs y éroiem l'objet de la vé ·

nératiou

p~bliqoe,

de mt mc on voit par les

mldailles

dr Crotone

qu'on y adoroit particulieremem

J

tlllllll ,

Apollon

&

H ercule.

M yfcellu s fonda

Crotone

aprcs avoir coofulré

!'ora–

ele d' Apollon;

&

ce dicu v0ulm bien accorder au f<>n–

dareur, aiafi qu'aux habitans. la fanré

&

13

force: c'e(l

pour ,:ela qu'il plro!t

(j

fou vent tür

le~

m!dailles

d ~

Jeur ville .

Le ¡;ulte des Crotoniotes co vcrs ]unon Lacinia, eft

encore marqué parf:1irement for leurs

médailles.

La té–

te de ceue déetfe y e(l prefquc toujoors gravée, on

n'y en v.oit pas méme d'autre. O o y trou ve auffi des

trépiés

&.

des branches de laurier, prix ordinaires des

jeux de la Grece, otl les Crotoniates s'éroient íignalés

par un ¡!rand nombre de via oires: Hercule occupe en–

tin la plupart des revers.

A

l'é~ard

d'Hercule , dont il femble qn'il s'agiffe ici

plus que d'3l1Clltlc autre divinité, on co mpren:! ailc ment

q11'il devoit étre dans une '"dnération io tinie parmi des

peuples fi recommendables par la force narurelle . C'cil

C rotone

qoi a w oduit le célebre M ilon,

lscomachu s ,

Tiíicrate, Aflyle,

&

rant d'aurrcs illuilres athlcres . Daos

une rneme olyrnpiadc, d;t ·srrabon, ícpt crotoniates fu ·

renr couronnées aox jeox oly:npiqucs,

&

remporrercnr

tous les prix du flade. lis paffoient pour des H erculcs

des le berceou,

&

ce fut bieotót un proverbe que le plus

foible d'entr'cux étoit

le

plus fort des Grecs .

(D.

J .)

M ÉDA!LLES

DE

LACÉDÜ IONE, (

t1rt . numif. )

On

.efl tres-curieux de conno1tre ks

mldaillrs

des

L acld!–

monie"s ,

les plus

libres de ¡ons

les Grecs , comme

J'

Anriquité

les appelle,

&

ceux dn monde connu qui

.out joui le plus long-re:ns de leurs lois

&

de lcurs ufa–

ges . Fjdeles

a

la république romaine qui leur avoit ren–

du leur gouve rnement apres la réduclion de

1'

Acha"ic,

ils furenr fe coníerver jufqu'au boat l'etlime

&

l'amilié

de leUts vainqueurs . Sparte élcva de• temples en l'hon–

neur de

Jules-Céf~r

&

d'Au<>ufle, dont elle avoit

re~u

de n,,uveaus bien-faits,

&

ne" crut poim faire injure aux

dieux de la Laconie en battant des monnoies at) coin

de plufieurs fuccetfeurs de ces princes . Le roi de Fran–

ce en poffedc qui foot f¡appées au nom

&

avec la te–

te d'l-ladrien, d' Aotonin le pieox, de

Mar

e Amele

&

de Comrnuqo.

M.

Vaillaot en a cité une de Néroo ;

&

quoique cet empereur

~it

toujours refofé d'qller

:l

S

parte

a

caufe de la ft!vérité des lois de Lycurgue, dont

iJ

n'eut pas moios de peor, dit-on, que des fttries d'A–

thenes , cela, n1empl!s;ha

p~s

que les L acédé monicns ne

cherchaflenr les moyem de lui faire leur cour lorfqu'il

viot

(e

íign"ler dans les jeux de la Grece . Les tétes de

Caflor

/!t.

de Pollux, que M. Vaillaot donne pour re–

vers :\ la

mldaillr

de

.N

éron qu'il avoit vae' s'accor–

den.t

p~rfairement

avec les autrcs

mldailles dr Sparte,

pu

il

n'efl qucflion que de ces ancieus rois de la La–

cooie, plu$ célebres dans les f:¡blcs que dans

1'

Hifloire.

D Jns la

mldnille

d'Hndri~n,

ces

illuflres gémeaux

font reprélcnrés :\ cheval la

lance baiflce, commc pn

les vo:t commu némeor dan

les

m!dnilln

confulaire$,

&

tels qu'ils apparurent au diélateur Poflhnmius .daos la

par~ille

qn'il gagna contre les Latins. L• fccot¡dc

ml–

daillr

cll d' Amonin,

&

ce font les bonnets des D iof–

cnres qui en font les revers. L'anriqnité les repréfen–

~oi<

avec des l>onncts. paree que les Lacédé n¡Qniens al–

loient au combat la tl!te coa verte de cette efpece de caf–

que .

/1

pileatis nona fratribtls pila,

dit Catule, en par–

Jal)t de Calla r

&

de Pollux. La

médaille

de M arc Au-

· ,ele regarde

eucor~ le~

Diofcures ; ils y font repréfcm{§

MED

de BC'Ut fous

la

fi~ure

de deux ieuucs homm=s de

me–

me

·~c .

de

m~me

taille, ¡:le mc:nc air '

&

d'une parfai–

te retfemblance. Une d¡: Lcurs

mldail!n

repréfeotc Com–

mode

dat¡s l

a fleur de fa jcuneffe; la maffue qu i efl au

revers

enr.re

deux booners éroilés, fait voir qu'Hercule•

é toit revéré daos la Laeooie

~vee

les Dio(cures. D ans

une aurre

mldtJilfr

de Commode, M ioerve ou V énu¡

y paru1t fnr le rcvcrs armé

e

de mutes

piec~s,

4.

affe~

lem blable au dieu Mars.

·

Aprcs Commodc on ne trouve plus rien de Lacé·

démone dans les

m!dtúlles

des emper.eurs d.e Ro me :

:l

p~inc

l'hilloire des

tiecles íuivans parle-t-elle de cette

ville, encore

(i

florifl:mte fans les Antonins.

Hercul~

efl la divinicé dominante dans la pllipart des

mldaillu

purement

lacldlmonimnes,

c'efl-a·dire dans cdlcs ou les

Romains n'om aucune pan, foir qu'elles aient été frap,

pées du tcms de la république, ou depuis

l'établiffe–

ment de l'empire.

Oo vient de dire qu'Hercule partageoit avec Caflor

&

Polltn l'eocens des

Lacldl moniens,

1!i.

c'étoit a bon

tirre qu'il enrroit dans ce partage.

11

avuit reodu "de

grlnds fen·ices

<1

la Laconie ;

[es

de.fcendans y

regne–

rem Cuccelli vetP.ent depuis leur rerour dnns le Pclopon–

neíc,

&

les

L n<ldlmonims

s'étoient fait une religion de

n'ubéir qu'il des roi1 de la poOérité d'Hercule. Aiofi

ce héros pou •oit encare prétendre aux honneurs de leurs

monnoies atlOi·bicu que les Diofcures.

11

y a une

ml–

dail/e

de Lacédémo

ne

qai repréfenre ce dieú d'un córé

avcc la

coetfure.de

peau de lioo .

&

de l'aurre, dcux vafes

cntourés de deux [erpens; ce qui fe rapporte

alfe~

na–

turellcment au pren'lier de fes travaux,

&

a

ces vafes

que l'antiquité lui avoit particu lierement confacrés.

G oltzius rapporte deux

ml dail!es

de deu¡ anciens rois

de

Lacldt!mone ,

Agétilaüs

&

PolyJore; mais les cou–

ronnes de lauri<r qu'il donoc

a

ces

rois oc leur con–

viennem point du tour,

&

le

refl~

etl encore plus fu–

fpeél . Ain

ti

oe comprons que fur

les

mldailles

dont

nous pouvons répondre : elles ne

remonten! pas

ju[–

qu'aux monnoies de fer, feules en ufage

a

Lacldlmo–

ne

du tems de

Lycur~ue;

mais elles fe reffeotent ence–

re de la défenfc

e~pr<ffe

qu'il lit des monnoics d'or

&

d'argent, ti conflamment obfervée par les Lacédémo,

niens. En un mor, ces peuples ne nous ont laiffé que

des monnoies de cuivre,

&

tour y roule fur les divini,

tés de

la Laconie, comme les

mldailla

d' Atheoes fur

les divinir6s de

1'

Attique . Il oc faut

ricn chercher de

plus da11s ce qui nmts rene de ces deux républiques

(i

fa meufes, qui ont difputé entr'cl!es l'empire de la Gre–

ce jufqn':\ ce qu'elles aient paffé avec la Grece entiere

fous le JOUZ des Romaios.

(D.

J .)

M t' DA!LLES D'ÜLBA, (

Art numifmat.)

les

mldail–

la d'Oiba

en Sicile, méritem un article

a

part . Le>

grands·

pr~rres

de cette ville faiíoient battre monooie

a

leur coin,

&

exer~oient

dans l'étendue de "leurs érats,

les droirs ce la fouveraineré. Mioiflres de la

religion~

ils porroicr.t le fceptre d'une main,

&

de l'autre offroien¡

des facrifices a I'Etre-fupreme . Prioces

&

pootifes

a~

milieu des provinces romaioes, ils étoient libres,

&

vi~

voient fui vam leurs propres lois.

Nous ne connoiffons juíqu'a préfent que fept

mldai/,

fu

frappées au coin de trois princcs

d'Oiba

nommés

Polémou, Ajax

&

T,ucer;

&

ces fept

mldailles

fom

toutes r:tres.

La prcmiere de llJOyen bronze, efl de la grandeur ordi–

naire; mais fon relief

&

fon épaitfem , elle peu t paffer'

pour tlll médailloo. C'efl une

mldaille

de Polémon,

dom oo eOt donné le deffeio dans les PI.

(j

la matiere

l'eOt permis . O o voi¡ d'un cóté la

t~te

nue d'un jeune

homme ' rournée de droite

a

gaucho: on

lit autour "·

ANTilNlO

T llOAE

MilNn:>: APXIEPE!l;t;

&

de l'autre CÓté

K,li NNAT .

6T.NA:

>:TOT OABl!llN THI lEPA:>:,

&

daos UOe

feconde ligne,

KA'

AAAA::EXRnN ·

lA-, c'efl-a-dire,

~~te de M. Amaine Polémon,

grand-pr~tre

des Kenoat<,

d'Oiba

la

r.~crée ,

&

de Palaffis, année fecor¡de, qui rom–

boit en l'année 7r4 de R ome . Le type efl une

chair~

:1

dos

&

(ans bras, a moitié tournée

de

droite

¡¡

gau–

c:he. O o voit

~u

c6té droit un fymbole íingulier, une

efpece de triquerre.

Une autre

mldai/le

du

m~me

prince Polémon repré–

fente d'nn cóté une

t~te

d'homme

&

un caducée, av<!C

ceue légende, ,..,.,..,,,..; au revers un foudre :

&

on lit

3lHQllr Ap;tc.ttf•e.r <To"'«-f.;t41u

K''"'"'"'

tut(\•c

Et

B.

La mCmp

mldaille

fe

trouve dans le cabinet du comte de Pem–

brock, mais avec un revers différent .

Deux autres

mldailles d'Oiba

ont été frappées par l'or–

dre d'nn prince appellé

Ajax,

qui vivoit

fo~s

Augnfle,

&

qui fut un des fuccefleurs de Polémon . Une de ces

mld¡lilla,

qui ell dt! cabinet du duc de

Dévooshi~e,

·

rcpré-