Table of Contents Table of Contents
Previous Page  214 / 760 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 214 / 760 Next Page
Page Background

MED

me, fuivant le plan qu'a fuivi M. Vaillant daos fes

,m ,nif·

mata prd!jldfftiorn :

1.

0 .

on peut cominuer cene faite JUl-..

t¡u'a C on!l antio :

3°.

ceux qt¡i voudront la poulfer JUf·

qu'ii la chOte de l'empirc d'Occident, y feront entrer

tomes les

mldailln

jufqu'a Augnfiule;

4° .

(j

on efi bien·

aife de ram&Uer des

m!Jai/lrs

de

IOUS

les

~mpereurS

fans cxceptioo, qnoiqu'on ne puiUe pas fe Hatter de ja·

m ais

y

r~uffir;

ofi peut

Ce

propofer pour but de la con·

duire JUfqu':l Conftantin Paléologue, Cous lequel Con·

ilantinople fut prife par les Turcs.

·

Chacune de ces fuites paro1tra faite fuivant un ordre

fyftématique,

&

quoiqu'on mene ordinairemcot au rang

des modcrnes, les monnoics des princes qui ont vécn

apres Charlemagne,

&

m~me

celles de nos premiers

rois ; on peut cependant regarder co mme antique$ celles

des ernpereurs de Conftaminople, qui ont regné dcpuis

eette époqae, paree qu'elles acheveot de rendre completre

.uné Cuite im p<!riale, commencéc par le

véri~able

ami–

•que . D'ailleurs , comme ces princes om

regn~

daos un pays

alfe1. éloigné du notre ,

la

djftance de lieu foit

ii

peu prcs

le meme etfet que la dillance de ¡ems,

&

fupplée en qnel–

que fac;on ce qu'on a coOtume d'exiger po•.1r donner

:i

quelq ues monumens le titre d'antique.

(D.

J .)

MÉDAtLLES R'OMA INES,

(.1/rt, nte·nifmat . )

Oo op·

pell~ m!d~illcf

ro>11aÍ11ef,

ou

latino,

le~

m!daillef

frao–

pées fous les rois de R o me, la république

&

les empe–

reurs. On les diviCe en coufulaires

&

en impériales;

&

parmi ces dernicrcs on diftingoe celles du ham

&

du bas

empire .

Gomme les

1111daillei

étoient nnc monnoie

defiin~e

,tutallt

a

ftatter le prince qu 1

ii

ferv ir daos le com.merce.

o n peut croire que les R omaios employerent

a

les faire

leurs ouvriers le; plus habiles; ainfi par la beauté des

ml–

d..i/lu run¡qinu,

on peut

jqg~r d~ l'~t~t

o u étoi¡ la gra-

.• vure fo

0

s cl¡aque

empet~ur.

Celles qui furem

fr~ppées

apres le regne 4e C1racalla

&

de Macrin,

Cont

tres-ipfé–

rieures

:i

celles qui furenr frappées Cous les trente premiers

empcreurs. E;lles dé!iénérent fentiblell)ent Cous Gordicn

Pi~,

ll¡.

Cous Gallien elles n'avoient ni gout ni Jelfdn

dlos la gravure , D epuis

Con~antin

jufqu'a Théodofc

c'eft bien pis,

oi¡ o

e trQuve que de perites

m!dailler

Cnn<

rcliefs

&

fans épailreur; en fin apri:s la mqrt de T'héodofe

ce n'cft plus que de la vilaine monnoie, dont le ¡ont el!

barbare, les caraéleres 1 la langue , le typc , la

l~gende;

de Corte qu'on ne fe donne pas mcme la peine de les

rn–

maiTer,

&

qu'elles font devenues par-la

pr~fque ~uffi

ra·

res c;¡u'ellcs font laides .

Ver~ 1~

tcms de D ecc on pommence Mja

~

apperce–

voir de l'altération dons

k

cara

él

ere, les N étant faites

comme des

M,

~it¡fi

qu'oq peut. le Yoir dans le rcvers

Pa;znonia,

&

autres femblables.

Ce

<jn'il y a de pmicu–

lier, c'ell que quclques ¡en¡s apres

).!l

(!l!ra~ere

fe rétablit,

&

dJlmeura p:1ffable jufqu'ii Jutlin. Alors il

commen~a

3

s'al¡érer de nouveáu, po ur tumber

e¡t~u dan~

la derniere

l>arbariP. , tcois fiecles apres le regne de Confiantin.

p

faut cependant avertir ici un jeune curieu¡¡, de ne

pas prendre i>Our des fulltes

d',ortograpl~e,

l'ar¡cienne ma·

niere d'écrire que les

mldail/er latine!

uous confervent ,

&

·de

oi:

pas fe Ccaodalifer de

{oi r

Y

pour

B

1

Dmmvitu;

O

pour V

1

Volcai(UJ, DivoJ ,

E E pour un

E

long ,

F..EJ;: L!X; hi ¡leux

!l,

V I! RTUS;

~

&

M retranchés

a la fin, A LB!NV, CAPTV; XS pour X, MAX–

S VM VS, FpourPH,T'RIVMFVS,

&

chofes Cembla–

bles, Cur quoi oo peut cqnfulter les anciens Grammai–

rien§ . (

D.

J.

)

l\1ÉD~tLL~~

ARA

BES, (

/lrt numifmat .)

Ür¡

~ppelle

ainfi des

r-tldaillef

mahométanes mqdcrnes, dont or¡ trou·

ve une alfC"Z

gran<je quantit.é,

&

do m on eft peu cu–

r ieux. En etfer, la fabrique en cft plroyable; tres-peu de

gens en connoilfent la laogue

&

le qraaere; entit¡ elles

pe peuvent Cervir

a

quoi que ce

C~it

dans les fui tes, par–

ce qu'elles oe renfermen¡ que

p~u

de tétcs de princes

mahom~tans;

cependaot

le cabioet du roi de

Fr~pce

1

eft aéluellement autaiu Cupérieur en

1111ddi!lu ""qb,f,

aux autres cabinets

d~

l'Europe, qu'il l'étoit déja en

mldaillo

modernes

arniques . M . More! a fait graver

la pi us !¡elle des

mldaiilef arahe1 ,

e

elle du grand Sala·

dio, o u comme on 11écrir, Salahoddin ; Q'un cóté on

voit fa

tete

avec celle d'un jeune Almelek Ifmahel, fils

de Nurodin, qui eft de 13 fin ' du xij. fiecle . La légen–

de eft erÍ arabe,

'}of eph fili:tf J ob ,

comme s'appclloit

S aladin,

&

au rcvers ,

R<x

impcrator primep1 fidelium .

(D.''}.)

.

M ÉDA tLLES ÉOYPT IENNES, (

llrt numif mat. )

les

Antiquaires appellent qinfi

les

»¡l;laillu

frappéc~

en E¡;y–

pte, en l'honneur de lcurs rois , ou des empereurs ro–

m l ins. Ces

m!dailla

font prtcieufes, paree qu'on a fu

Fn

tirer uu avantage conlidtrable pour les lettres . Pa r

MED

cxemp!e,

?A ·

Vaill:uua dooné l'hi _oirc de> rois d'Egy–

pt~,

d

apr9:s Je11rS ancu:nne!

monnm~s.

D'amres

favans

0111

faít

u!';¡~c

des

ml d,.,Jio

in1péridles frappées en

Eoy.

pte pour l' écbircilfemeot

d~

l'hilloire Jes empcreurs. On

n'a

trouv~ m~~e

jufqu'a préfcnt

au~uue

mlddille

gre–

ql)e de D rocletren ,

ex c~pté

celles qur ont é té trappées

en Egypte; quoiqu'on i¡:norc

l'ann~e

ou les E•ypriens

ce(faent d'en fabriq•Jer en fun honncur:

peut-~rr';,

fut·cc

en l'an 296 de !'ere chrétienne, année ou

l'E~ypte

ayant

ét.ó réunic au refle de l'empire , par la défaite du ty ran

Achilla::us, on cnrnmeur;a

a

bottrc la momtoie •vec des

légendes latines, comme on faifoit daos les autres pro–

vincos.

( D .

J . )

M ÉI;lA ILLES ESPAGNOLES, (

.1/rt nttmi{m4tique . )

ancien nes monnoics efpagnoles qu' il ne faut pas confon–

dre avec

les puniques, quoique les unes

&

les autres

aient été pour la pi Opart tr0\1 vées en Efpagne.

·

Perínnne n'ignore que d:lns

l'antiquilé ce royaume a

été habité par divers peuplcs. Outre les anciens habi·

taos du pays, les Phéniciens attirés par le co mmerce ,

s'étolent établis en divers endroits {ÍJr

les cótes

&

y

avoient

M

ti des villes; les Grecs memc

y

avoient en•

voyé rles colonies. Ces nations di{férentes avoicnt cha–

cnne le_nrs

m~nrs,

leurs ufages 1 leur

langue

&

!curs

monno1es paruculleres.

A la

v ~ rité

nous n'avons point de

mldaillo

frappées

par les grecs qni s'établirent en Efpagne :

pelll-~tre

mé–

me que leur petit nombre les empecha d'en faire frap–

per dan< une langue qni n'auroíc pas é¡é entendne de

leurs volfios; mais nons avons d'anciennes

ml daillo efpa–

g,oi

N. Laf

tanofa a rcndu fervicc aux curicux, en en fai–

fant

grav.er

enviran deux cens

q~'il

avoit ramalfé; <!ans

Con

cabine.t

, la plllpart en argent. Son livr¡;, qui eft de–

venu rare, eft inritulé,

M~t[eo

de la1

m •!da)las

dej<o>~o{cidar, efpagnolaJ impreifo iw

1-(uefta,

par J oan N ogoC"Z ,

anno

T64í, i11-4°.

11

foutient dar¡s cet ouvrage que les

caraéleres de Ces

mldaillu

fom efpagnols

l'f

non pas

puniques,

~

que c'eft de ces pieces-l ii que Titc· L ivc

parle, qnand

il

met au I)Ornbre

d~s

dépouilles rapportées

d' Efpagné par les

~omains,

ttrgentNm (ignntum ofcprfe .

Quoi qu'il en foit de cette derniere COIIJ<é;lure, la dif–

fé rence des

m!dailles e(pngnoleJ

&

des

111ldailln

phéui–

ciennes ou puoiques , ·en évidente pour tous ceuli .qui fe

font dol)né la peine de

les comparer, o u qui ont

des

mldailleJ

puuiques

.~vec

le liyre de l..¡1fianofa . .Qans les

efpagnolcs les types femblent ne les rapporter q u'a des

peuples qui ,habitoient

le mil ieu des

terr s: on

vuit

ordiuairemeot un homme

ii

cheval , quelquefqis un che–

val

totl!

Ce~ l,

&

quelquefoi~

un ba:uf. D aos

les puni·

ques ou phénicicones, on ne voit que des fymboles qui

conyiennent

a

des villes maritimes, un navire 1 des pvif-

funs,

&c.'

· ·

La

lét~ende

de ces dernieres eft en

caraéler.cs

árron- ·

dis, rrai; inégau x ,

&

ces caraéleres fo

nt tout·a · f~

it

fem–

bl~bles

a

céux qu'on voit Cut les

m!dqil/n

de T yr

&

de

Sidon; fur les

n¡!dailln

.de

C~nhage,

de l\1althe, de

(Jorre ou C olfura, de quelques yilles de Sicile 1

llf.

enlin

Cu r celle du roi' jul>a. Par toutes ces preuves nn ne fa u- ·

roit raifonnablement dourcr que ce ne foient de vérira-

bles caraéteres phéniciens ou pu niques .

·

Au contraire,'fur les

»¡ldailfa

ou l'on voit un hom·

me

ii

cheval

&

les autres types dont nous avons p1rlé,

1~

légende el! en caraéteres plus quarrés, plus égaox,

&

ces caraélercs Com

tres-relfemblans

a

ceux

de~

mi·

daillu

&

<lés iutres monumcns é trufques .

·

Peut-étre cette obfervation de M . le baron de la

Ba~

fiie n'aura poinÍ échappé aux

r.~vans ltali~Q$,

qui tr:lvail·

knt nvec ardeur

a

faire reviv re

l'ancienoe langue des

Etruriens,

&.

ii éctaircir tout ce qui

regard~

les aotiqut–

rés de ces pe.uples.

Ces

rem~rques,

qui mériteroient

d'~tre

plus approfon–

dies, fuf!ifent r¡éanmqins pour !JlOntrer que puif<¡u'on a

trou

·~

er¡ Efpagoe

·de~

"!lt/qillc¡

de deux efpeces ditfé–

renres , tnnt pour les types que pour les caraéleres, les

unes étant aaurément phénicien nes

00

puhiques' les au–

tres doivenr étre les monnoiei des ancicns Efpa¡:nols

¡

d'ou il

fu ir que la

l~nguq

daos

laquélle font

con~ucs

leurs légendes

&

les

l~ttres

qu! fcr yent

a

11exprimer, Cont

l'ancienne lang!le

&

les ancrens caraéleres des peuples

qui hlbitoient l'Efpagne.

O o fera bien de lire

a

ce fujet la

Ji.ffertation

de

lVI'.

Mahudel

Jur

In

monnoi~f

antiquu

d!Efpa~ne,

imprimée

a

Paris. en . J7l-í, in-4Q.

&

placée

a

la fin de l'hiftoire

d'Efpagne de Marián¡1, traduite en fraoc;oís par le P.

Charenton.

( D .

J . )

·

M E'DAÍLLES E'TRUSQOE

,

(llrtnumifm.)

On

a commencé de nos jours

a

rama!Ter avec foin les

ml–

daiiJCJ ltruft¡un,

qui paroi!Tent avoir été trop

oégl i~ée1

danJ