MED
cou,
&
que les mafques n'en onr jamais. Ainli, eetre
mldaill<
ne peut avoir rapporr qu'aux jeux fcéniques.
T oures ces remarques fom de M. le baron de
la
B~tlie .
(D .
'J.)
M ÉDAtLLE CONT!tHf.'\1\QUÉE,
(
drt . numifmat .)
les Amiquaires appellem ainfi cerraines
mldailles
gre–
ques ou latines, fur Jcfquellcs fe rrouvent ctnpreinres
par 2moriré publiqne différemes figures, rypes ou fym·
boles, comme dans les
mldai/la
grequcs, ou btell,
comme dans les
mldailler
Ja¡ines , t:l(ltÓr do limpies Jet–
tres, taotót des
abréviatiom de mo
!S
frappés fur
les
m<!mes
mldailln
'ap.ri;;s
qu'elles ont eu cours dans le com–
rnerce. On reche
rchetoujours avec avidité les raifons po–
litiq ues qui donnerem lieu 3 ces
mldail/er
cuntrm;ar~ulei ,
&
c'ell fur quoi uous n'avons
~ncore
que des conjeél;u–
feS ; mais voici les fsirs dont on convient.
··
1°.
Le méchanifme de l'art de
cqntra¡•ar'l""
les
mé–
daillu,
.1
en juger par l'élévation du métal plqs ou
rnoins apparen¡e
a
l'endroir qui répond direél;emeot
¡
la
contrem1rque fur le cété oppofé, ne demandoit qu'un
grand coup de tnl\rteau (ur le nouveau
poin~on
que le
rnonnoyeur po{bit fur la piece;
&
corT)me il étoit effen·
riel que par cerre opérarion les lerrres de la légende
&
les figures du champ
de
la
médaill<
oppofé
a
la con–
tremarque, ne fuffent ni
applati~,
ni effaaées on con·
~oír
qu'il fallo;t qo'on
pla~ar 1~
picce fur un billar cj'un
bois qui cédat
ii
la
violence du coup; c'ell par ce dé"
faut de
réljtl~nce
du bois qui fervoir de poior d'appui
que le rnétal
pr~ran¡
fo11s
l.~
marteau, formoir une t;fpe,
ce de boffe ,
2°.
1./art
&
l'ufage de
contr<mar'l""
les monnoies
ont pris leur origine dans la Grece. Le noml¡re de
ml–
d.•il/a
des villes greques que l'Otl ;roqve en
~rgen¡
&
en bronu avec de$
contrm¡art¡.ues,
ne permet pas d'en
douter; il y en a cepeq,hm moins fur les
médaillo
des
rois grecs que fqr celles des
vill~s
de la gqnJe Grece,
de 1'Afie mineure,
&
de< tlcs de
1'
Archipd; mais de rou–
r•s les villes qe ces différemes panies de
h
Grece,
il
n'y en a poinr qui air plus ufé .je
(untremarqr~u
que la
ville
d'
Antioche de Syrie.
t.
Les "Romains du terqs de la républiquc ne fe font
poto!
f~rvi
<le
contremar'luer
fur leurs monuoies, ni [ur
celles qe nronze qui o
m
q'abord eu cours
a
Rome, ni
fiu celles d'argem; l'ufage n'en a commcucé chc1.
eu~
&
fur
c~llcs
de bronoe feulcmenr que fous
1\u~ufl.e,
&
il paroit finir
a
Trajan.
ÜQ
ue rrouve poinr de
con–
tremart¡((ts
fur les
mldailles
de Vitellius
&
de. N erva¡
on ne com111ence
a
en revoir que fous Ju llin, Ju tlinieu ,
&
quelques-uns de leuu fucceffetus; ellcare íont-ce des;
coneremarqun
d'une efpece différt;nte,
~
il
t;n a des
dQUX cl\rés
de
la
médaille.
4°.
La coíltume des Grecs
&
celle des Romains en
fait de
contrtmarquer
o
m
été différemes. Les premiers
n'om emplayé fur les monnoies de leurs rois
&
de k urs
villcs tanr qu'dles fe fom gouvernées Jl'lr leurs propres
lois,
&
de?ttis méme qu'elles ont
'E
té foum ifes aux etl]·
percurs, que d<S totes ou d<s Q.qlles de \eurs dieux, des
fi gures éque!l res de leurs
prin~es
&
de leurs héros, ou des
figure<
<\e
plam~s,
de fruirs,
&
d'anímaux qui nailfoient
daos
l~ur
pays, on de vafe<
&
d'inllrumcns qui étoient
en
nfa¡¡~;
les
dernier~
:;q conrraire (ur
leurs
monnoie~
&
fur celles de quelqnes unes de
le~rs ~:ohlllics
latines,
comme de Ni mes, des Empouries
&
d'au.tre~,
ne
fe
font
fervi ponr
contrema''fU<J
q~e
de monogra¡nmes.
formés
ele
caraéleres rornains, ou de mors larim abre–
gés qní compolenr de
court~s
infcriptions, enforre qu'on
p~ut
dire qu'on ne vait
ordinaircment
en
contremarqru.s.
(i1r les
»?ldaill<~
romaines impériales aqcunc figure, ni
fur les greq11es
impériaks aucune infcriprioo greque .
Ajomet que les
contre>nar'{UtJ
des
mldailla
de villes
greques (<mt faires avec
~eaucoup
d'art
&
de foin,
aq
Jieu que l•s
contr<marqua
des
mlda;JJ"
ro¡~ines
font
renfermées daos des carrés
rr~s-groffiers.
fQ ·
1..-es
cqntrni:ar'lu~s ·
des
mldaill<~ 11r~ues
font mi–
fes Ü¡r mutes les efpeces co_urames
a
la différence des
contrm¡art¡t(<J
des
'!'{daill~s
romaines, qui q'onr é"té
placées que fur le
bro_~ze .
CepeAdant comme il
y
avoit
trcs-peq
d~
villes greques otJ. l'on frappat de
la mon–
noic c:l'or, qn n'a poinr
~ncore
vu
d~ l~urs >pldrúllc~
en or qui fuffenr
COJZ!remar'{ués.
6° .
Qn n'a pas appl.iqué pour une feule
contrmtar–
que
fur les
»?ldaill<~
la.r[¡¡es, mais fouvent dcq¡
&
quel–
quefois rrois
¡
on les
y
;¡ placées
ave~
fi peu
ele
llléna–
gement pour les
t~res
&
pour les revers, que de cela
feul naifroir une gifformité
(j
choquanre, qu'elle
:1
pcut-ctre fum pour
~t.lga~er
les
fu ccelicurs de Trajan
a
profcrire cer ufage qui ne reprir favenr que fous quel–
ques emperems du bas empire, qui avoicot tOtalement
perdu le godt des ans .
MED
¡Q.
Le nombre des
médailla
de bronze
<Mtrmuor–
'f"les
efl fort rare en comparaifon de celles du
m ~me
empercur' du
m~me
typc
&
du
m
eme coiu' qui ne l'ont
pmais éré.
ll
~
a telle
"'.éd"ill<
qni fe rrm¡ve chargée
de deux
OU
[CO!S
contr<mttrt¡tlcs
diftérelHeS,
&
la me–
me
contremarque
fe trouve
~uffi
employée Cur des
ml–
dailles
d'emp<rel)rs ;
&
de r
y
pes tour différens .
8°.
Enfin les
contrcmnrt¡ues
que l'on rrau ve fur les
mldailla
grequcs
&
fur celles de bronoe de l'empire ro–
IT)ain portenr avec elles un caraélere d'authenrieité , qui
ne pem¡er pas de penfer qu'elles ayem été l'ouvraae du
caprice des
Monétair~s .
Tour
y
annonce
l'autori~é
du
miniflere public , Coit de la part des empereurs, foir de
la part du fénat conjaintemcnr
avec
le peupk, foit dtt
coní'enremenr du peuple rcpréfenré par les principaux ma–
gillrats dans les villes greques , par 11'> tribun>
a
Rome
&
par les décurions dans les colonies .
Les faits qtt'on vienr
d~
rappot ter fant reconnus de
tous les favans , mais il leur ell rres-di fficile de Cécou –
vrir les rnotif.< qui
Qll[
eq¡(agé
les Rom•ins
a
CO'Itrm¡3r–
'l"cr
ai11fi quelques·unes de leurs pkces de monnoie .
J.,'opinion la plus
g~néralemen¡ adopté~
par les L\mi–
ouaires, ell qqe
les
co11tremar'{«ei
ont été in¡roduires
pour produire, dans des occaf¡ons pafiagercs, nne
an~mentauon de valeur de monnoie
~ans
le
cpmmerce,
fans en augmcnter
h
mariere . Mais poorquoi ne voyons
nous pqinr de
contremarques
(ur les
mld~·¡¡"
conlulai,
res? Pourquni fous les empereurs rom1in
twuve-t-OII
(j·
peu de
médr¡illes
co11tremarrrufes
en co
paraifon
de
celles qui ne le font pas, quoiquc du ¡nem) prince, du
m~rtie
rype
&
du mé111e coin?
Pourq~oi
les fcul<s
m,i–
d4ilia
de
bron~e
om-elles éré
fujenes
~
la
co>~tremar
t¡N<,
puifque celle fur l'or
&
fur l'argenr auroiem dou–
né tour-d'un-coup un protit ccnt fois plus coofidérable
qye .fur le bronzd En fin pou rquoi n'a-r-on pas mis des
eontremarqt<es
ind;fféremment fur
toote.s les monnoies
du
m~me
rems ? Je conviens que les
eontremarques
de
mldaillei
d~s
villes
grequ~s
ayant
été
faites avec fqin
&
app\iquées indifféremment fur routes les efpeces couran•
tes, peuvent avoír fervi
a
indiquer une
au~mentation
de
valeur dans le comtl]erce ¡ mais il 11'en ell pas de
m~me
des
ermtr.emarquts
des
m(dailles
rom<Jit)es qui n'out
<;té placées que fur le bronze,
&
qu'il :¡uroit été facile
\le
contrefaire, fi
la chofe en e4t valu la peine , Toures
ces raifons otl[ t2ir
conjeéturc~
ii
M . de 801.e que
les
pieGeS
contremart¡ruJe~
ne
fcrvqient
que comme
de
me..
reau~,
qu'on diflribuoit aux
ouvri~rs
employés
a
des
travanx publics, ci• ils. ou
milir~ires.
Ce fylleme
ii-
la
vériré ell
rres-ing~nienx,
mais je doqre qu'il puifie feuL
réfot1drc
·roo
res les difficul rés. Concluons qu'il faur mct•
tre les
mldailln
contr~marqrléts
au qombre dt::s
énigmes
numifmariqnes qui ne fon¡ ¡>as encore devinées, (
Q.
'J.)
l\IIÉDI\ILLE Rf\RE , (
1rt nu'?2i(m<t.)
toqre
m i<Ídl/1<
qui ne fe rrouvc que dans quclqucs cabiners
de
curieu< ,
a le qom de
mldaillr rare.
On a indiqnt' au mor
m!–
daille
les onvrages qui les, fotV conno1tre . Je
11"\C
born~
do,oc
a
qnelques re marqu.s.
Cenaines
mldailla
fo.m
ra
r<J d1ns un pays,
Oc
fo.ntcommunes qans l'autre . Tels
fa.ntles
po!lh"mes
do
nt la–France ert pleme,
&
dont
011
trQuve forr peu en l{alie;
rels
1~
Jf;liu¡
de grand bronte,
~u.i p~ffcnt
pour
rara
en lralie,
&
donr qoQ< av0ns qljantné en France. Ces
connuiffances
fo.nrnéceffaires pour faire des échanges.
' Ce n'efl ni
le métal' ni le vo1Ul1le qui reod les
>;n/Jaii–
/<J
pr~cieufes,
mois la ·rareré ou de la
t~re,
ou du re–
vers, au de la légende. Telle
mldaille
en or ell com–
mune, qui fera rres-qre en brOI11,C. T elle fcra tres·rare
eu argent, qu,i (era comnmne en brome.
&
en or . T
el
tevcrs fera com
mun,dont la
r~te fer~
umque. Telle
r~re
fera .commune,
do.nrle revers étant rres-rare, rer¡dra la
médaille
d'un f
ort grand prix . 11
feroirinutile d'en mer•
tre ici des exemples,.
J'vl.
Vaillant,
da.nsfon dctnier ou–
vntge , en. a fait un dérail
fj
ex~ét
, qu'il n_'a.
ri~n
laiffé
a
defirq pour l'intlruélion parfatte des curteux .
11
y
a.
des.
mldtdlles
qni ne font
rare~
qtle daos cer–
raines fuires,
~
qni fonr fo_rt. co.mmunes dans les
a,
m
res .
Quelques-unes fonr rares c:lans
toures les fQites,
&
Ja·
mais dans les
at1trc~.
P-ar
ex~mple,
on n'a poinr d'
~n
tenia pow la fnirc· du grand
bron~e;
il
fa~t n.écefiat~e¡nent fe fervir de celle \!u. moyen b,ronze . Au
~omratrc
on o'a, poinr J'•Agrippine '· femme de Germ?mcos,.. en
rnoyen bronze, mais Ceulemen.1 en grand. L Orbon e{l
rare
dans toÚtes les fui tes de bronte; il ell commun dans
c;elles
d'-:Ír~ent.
VAug ulle ef\ cominun
d~ns to~res le~
fuires: l'"(lQ n'a point pour la fuite d'or m Pauhne,
m
Tranquilline, ni Marin.iaoa, ni Corn. Sup_era · On le9
trou vc en bronte
&
en argent. Les colomes fom com–
muncs d:ms le
m
oyen
broo~e,
elles font rares
d~ns
le;
grand '