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vent que moulées . Telles font ks
m!J,Jilfn
de René
&
d'Aiphonfe, rois de Sicile,
de
Fran~oii
de Sforce ,
duc de M ilan,
&
du
t~ rand
Cóme de Médicis.
,
En un mot, la Hallande fenle, par la quamité de
m!–
tlaillu
qu'clle a fait frappcr, forme une hiltoire intéref–
faote . Elle commence par la fameufe
mldaille
de 1r66,
fur laq nelle les confédérés des Pays-Bas qui [ecouerent
la ryran nie dn roi d'Etpagne, fire nt graver une ht[ace,
~
cauíc du Cobriquet
degr¡ettx
qu'on leur donna par mé–
pris,
&
qu' ils af!eélerenc de conferver.
ll ne faut done pas s'étonner qu'il y ait pen de livres
qui trairem des
ml./,illei moderneJ.
j e ne connois que
cc,J X du pere du Moulinec
~
de 8onanni ponr les papes;
de Luckius, de Trypotius, de la France noétallique dom
j'ai parlé ; de l'abbé Biwt
&
de V3n-Loon pour la Hoi–
Jande. Voi.:i les ti
~res
do ces fcpt onvrage> .
t
0
•
Claudii dn M t>ulinet
hi(loria {ummorron pontijicu>n
J
Martina
V.
ad
lnnocentilltn
XI.
per eorum numifma–
ta;
id r(l ,
ab anno t41 7 ad an. 1678. Parif. 1679 . fol.
2.
0 .
1\ Tumi(matu
pr.11111jicttm
YOIJ'lttnorum a
tempor(
Mar–
tini V. ad
a~n.
1699,
il/r,(lrdta a
Philippo Bonanni S.
J.
R oma: , 1699,
2
v,>l. fol.
3°.
Syllo?'
numif'"atrttn
elegantioru,¡
,
t¡tltZ
diverfi
imp. re;reJ,
pri~cipei,
re{public<? , diva[tlf
o~
carrfaJ, ab
anno
1f OO
"d annum ufrrue
16:>q
cuii .faerrmt,
&c .
ope–
ra
]oh. Jac. Luck1i
arge11torqtrn/ii.
Argen<ina:, 1620 ,
fol.
·
4°.
Symbol4 divi;14
&
burnana ponti{icum, imperatu–
rum, regum.
Accdlir brevis
i[a;ro~e
Jac. Trypotii
e.¡<
muf"o
Otlav. de Strada.
Sculpe~r
Egidiu1
Sad~ler;
Pra–
ga:, 160 1, fo l.
) 0 •
La France métalliqlle,' contenant les
~élions
cé–
lebres , tant publiques que privées , des rois
&
reines,
ITI3rquées en lcur;
midailleJ
d'or,
d'~rgenr
&
de bron–
ze, par Jacques de Die; Paris, 1636,
in-fo l.
6°. H11loire
m~ralliq ue
de H ollantle , par
M.
l'abbé
B1zot; Paris , 1687 ,
fo l.
7°. Mais l'ouvrage de Van-Loon efl bien autrement
complet : il efl
inrirulé
hifloire mltallit¡ue
des dix-Cept
provlllces des Pays. Bas, depuis I',Ib:ilcadqn de Charles
V .
jufqu'a la paix de B1dc conclue en 1716, rraduite
d11 hollan dois de M . G irard Van-(...oon
¡
ii la Haie ,
1732,
H37,
i
vol ,
in-fol.
Pour ce qui concerne l'hifloire de Lnn is
le Grand
&
des é vénemens de Con regne par les
mld•illei,
de l'lm-.
prirnerie royale , 1702
&
1723 ,
in-fol.
tour le monde Cait
ce qu'il en fau t peo[er , (
D ,
J.)
_ M FDAILLE
n'oR, (
!lr.t numifmat.)
Daos le grand
nombre des
mldqtl!eJ d'qr
greques
&
romaines, il y en
a
qui font, [oir or fin, wujours plus pur
&
d'un pl,us
bel ceil que le nll• re ; foit or melé plus pqle, d'un aloi
plus bas,
&
ayanr en"iron fur quarre
p~rts
un cinquieme
d'allia~e ;
foi r en fin or no¡ablement alteré, tel que nons
le voyons dans certaines gothiqnes.
11
faut ohferver,
que quoique Séyere Alexandre, eí\t donné la permif–
li<>u de
Ce
fervjr d'al lilge daros les monno:>ies, cela
n·~
poinr
crnp~ché
que les
mldai/1.,
de
ce
prince
&
de ceux
qui lui ont fuccedé, mémc Jans le ba< empire ,
n~
(oicnt
ord 'na'remcot d'u n or auffi pur
&
auffi fin que du tcms
d' .l\ugu fle , le titre ne (e ¡rouvant proprement altéré que
dan< les go¡hiques.
·
L'
or des
ancient~es
m!dai!leJ
grecques efl extrl:me–
menr pur; l'ou en peur juger par celle
d~
Philippe de
M acédoi11e
o'\¡
d'
1\
l~xandre
le graod, qui vqm ii vingt–
trois kar3tl
&
fei7-e grains, ii ce que d1t M. f'atin, l'uu
de; fam<nx
anciqnai~es
du dern ier
fi~cle .
On lui efl re–
devahle d'avqir t3 ché
d'i~fpirer
anx 'cnrieux l'a!]'lqur des
m ldail!eJ ,
&
de leur en avoir facilité la connoilfance .
L'or des
1/!éqailler
impériales eft auffi tre -fin,
&
de
meme alloi que cel ui des Grecs; c'efl -a-dire au plus t¡aut
titre qn'il pu iffe aller, en demeurant maniable : car les
affi •lCllrS le préferent encore
~ujqurd'hui
a
~el ui
des fe–
q,, illi
&
des duca";
&
du rem< de BoJin, !es orfévres
de Paris ayam fo11du un Ve(paf)en d'nr, ils n'y trouve–
rent qu'un :¡.88• d'empipnce qUI efl l'alliage ,
·
11
faut re fou venir c.¡ue Je; Romains ne commence–
renr ii
fe ferv ir de
monnoie~
q'or que l'an f4'7 · de Rr,.
me' afin qqe l'oll ne foit pas
trompé
a
cdles_ qui
r~
trouveront avant ce
tems-1 ~ .
Par exemple, ti l'ón uou¡
préfcntoit quel qu'un des rois de Rome , ou des premier1
confuls frappés !itr l'or
il n'en faur pas davantage pour
conclure ql!e c'elt une faufTe
pzldail/e:
j'enrenqs
1
~lle
n'eil poin¡ frappée du ¡ems de ces rois ou de ces con,
fui <; car les dcfcendans de ces familles,
plu ~eurs fi~cle~
aprc<, om fait frªpper quelquefois les tetes de lcurs
~u
cétres: témoin
cel l~<
de Quirinus, de N urna, d' Ancus
M arti:1s, de Junim-Brutus;
&
ce¡ Cortes de
ml.iai!leJ
ne
laitreut pa¡ d'éue a11¡iques par rapport
i
upus, quoiqu'.:l-
MED
les ne foient pas du tems de
~eux
qu'elles reprHentent.
(D.
J.)
•
MÉDAILLE D' ARGENT, (
lfrt numi{mat.
)
1' ufage
des
mldailleJ d'nrg"lt
commen~a
chez le; Ro•nains l'an
48f. de Rome . L'on en rrouvc en beaucoup plus grand
nombre que d'or, mais l'argent n'en ell pas ti
fin que
le titre des
mldai/leJ
d'or ; car les curieux ont remarqué
par les fonres, que les R omains ont toujours barru les
mldailler
d'or fnr le fin, au liw qu'ils on t frappé
cell~s
d'argent
a
un litre d'un fixieme plus bas que nos mun–
noies de France . On ne laitre pas d'appeller
argent fin,
l'argent des
mldail!eJ
qni íe trouvem juCqu'ii Septime
Sévere, en comparaifon de celle; qui fe trouvent jufqu'ii.
Conflantín, dont l'argenr efl bas
&
t'ort
alli~.
Un le
non¡me communément
potin . Voy<:c
MÉDAILLt¡ Di
POT!N.
Savot
remarqne, qu'Aiexandre Sévere, fir baltre de
la monnoie d'argenr
~
oU il n'y avoit qu'un tiers de fin,
quoique le poids fllr toujours
le
m~me.
O u !' appella
néanmoins
reflitutor
mQnet~ ,
ce qni fair voir combíeu
de íon tems la monnoie avoit été altérée.
Didius J ulianus efl le premk r qui ait corrompu le ti–
tre des
mldaillu
d'ar~ent ;
ii
le fit , ii ce qu'on prérend ,
pour rem.olir plus aiCém<nt Ces coffres qu'il avoit épuifés
par fes Jargef!es, en acherant l'em¡.ire des (oldats pr<'IO·
riens, qm venoient de maf!acrer Perrinax . D epuis Di·
dius Julianus, le rltre alla roujours en bJiffam,
&
cer–
lainemeut les
mldai116J
de ce prince onr moius d'alliagc
qne cel les de Septime
'>évere :
&
celles
d~
ce dernier
font encare moim maovaifes, que celles de Sévere Al<
un·
dre , Sous Gordien, c'efl encore pis,
&
peuc-étre c'c(f'
par cene raríou, que l'on trouve fous cet empereur, les
mldailln
d'ou module· plus grand
&
plus épais ; car quoi–
que ce module foir coonn des le r•m• de Seprirue Sé–
vere, de fa femme
Jrrlia Pia,
&
de íon fils Caracalla;
il cfl cependant vrai, q•.1' i! y a peu de ce grand module ,
fons ces
princ~s;
comme ,il y a fort peu de petit modu–
le fous
Gnrdi~n .
Gallien allo encare en baitfant le titre,
&
je erais qu'il
n'ell pas dou teux que ra monnoie d'argent, quoiqu'elle
eilr au-moins quatre cinqqiemes d'alliage, ne t'at la Ceu–
le monnoie d'argent, connue pour lors dans 1' Empire.
Je n'ignore pas cepenJant, que quelques Ct¡ricux préren·
dent ayoir des
mldai!leJ d'•r5 ent
pur de ces tcms-lii,
&
ml'rne de Pn..>bus, de Carus, &.·. mais ces
mldailleJ
qn'il¡
vantent cant, font
ton
tes fa u(fes ,
•X
cela paro1t arfe1. prou–
vé par les
mld~tlleJ
foJrrées, que nous
trouvons rous
Gallien,
&
rn.~me
fous Poflhumc, Commen t au roir -on
rilqué Ca
vie poor fourrer d.s
rr~ldai/leJ
d'argmt
pur?
Un
~nríqu:ai re
qui e(}
tnort
a
long·tems
vanré
u 11t!
ma ...
unia
urbica
d'argent ptl r de: ron cabinet: cene
mldaille
~
été vile
&
examinée apri:s ía mort; il
~~~
év1dem 4U'el–
le eil mouléc.
D epuis C laude le G othique, jufqu 'a D ioclétieo, qui
rétablit la rnOI)IIOie,
il
n'y a
plu~
d'a_rgent du-rout dans
les
mldailleJ;
ou s'il s'en rronve quelques-tHWS , elles
fi>lll
fi rarcs que J'exception !=Onfinne la regle. O n a frap·
pé pour lors íur le cuivre [eul , mais apri:> l'avoir cou–
vert d'une fe,lill e d'é rain. C'efl ce qui donne ce1 c:ril blanc
aux
n¡ldqille~
que nous appellons
ftfruéeJ,
tellcs qne plu –
fietm
Claudes, les Aurél i<ns,
&
la
fuite jn(qu'a Nu–
mtrien inclu(!vement. O n trouye meme encare de ces
,;/daillei
faucée$ [ous D ioclérien, Max imien, Conllan•
ce Clore,
&
G~léro M~xill]ien;
quojque l'ufage de frap–
per fu r l'ar&ent pur fut déh
r~tabli .
Je ne Cai
fi qnelque cabinet peur foqrnir des Licinius,
des iVjaxences,
&
des i\4aximins de cette efpece; oo y
¡rouveroit plutllt de vrai billon . En lOU! cas, il femble
qn'il ne Coit plus queflion de
mldail!eJ
faucées fous Con–
flantin. f\u refle,
fi
les autenrs qui r¡ous onr donué des
colleélions de
n¡ldqi/leJ
eutrent fait cette attemion, ifs
auroient évité de grnffi r Jeurs Jivres <!'un long catalogue
de
mldail!o
¡i'ar~e'?t,
entre Poflhume
&
O ioclétien,
puifque tomes celles de ce tems-l ii ne íom vé ritabltm¿n¡
que de petit bronze !=ouvert d'une feuille d'étain,
&
que
par conféqueor, il étoit inutile ¡le
r~pérer
des
mldail–
lu
abíolmnent les ¡nemes, dans deux ditférenres claffes.
l1 n'ef) pas aifé de deviner, pourqu'>i l'on cetra root–
a-coup de frapper des
médaillu d
1
argmt,
pndis qn'on
contillllOit d'en frapper en or; car
ii
erl ii remarquer que
·d3ns le tems du plus grand affoib!i(lement,
&
•neme de
l'anéantifTtll]ent
pr~Cque
emier des efpeces d'arg,ent; cel–
les d'or ont toujours été pa¡tues
(m
le fin . Cela pro–
viendroit-il de ce que la recette p'une grande partie de
revenus 'de I'Empíre ,' s'efl ¡oujours
f~ite
en or?
!--•
plil–
part des
t~rmes
employés pour
e~pmner
les tnbnts
&
les autrcs impolitions, étoient des ép1theres
.d'nurum,
com–
me
aurtlm vittfimarir,m, atlrllm &orcnanum,
aurran lu·
·
·
jlr11lc