MED
La neuvieme fupercherie a pour fondement un acci .
dent qoi arrive quelquefois aut
mldailles
qu'on frappe,
ce qui a fait dire aux Antiq\1aires que toute
m.édaiil( ,
dont les bords Ont éclaté, cfl
infailliblement frappée.
r'onr profiter de cette
pr~occupation,
ceux qui fant de
fauffes
m!dailles,
tachcnt de les faire
écl~ter
larCql\'ils
les frappeot eft<élivetnctlt, ou
m~(l\e
de
le~ f~nqr~ \0\1~
expre; quand elles fom affe7. bien moulées,
On n'en
[era
pas la dupe fi l'on
e~a11;1ine
ces feotes
avec un peu de foin; car quand elles ne fant point a
Oc·¿
profondes, ou que
1•
coupure n'en etl pas franch,e, au
qu'elles ne fin iffent pas par cerrains
filamens prcfque
imperceptible<; c'efl une preuvc: que cela n'e!l point
~r
rivé par l'eftort du coin, mais par artifice •
Enfin le moyen général de
·re
précautionne~
camre
toutes les fourberies des brocanteurs, c'dl de s'appliquer
,;
la conni:>iffanc.e de l'an(ique qui comprend le métal ,
la gravure des coins & le
poin.~onnemem
des
caro~e
res; c'efl ain(i qu'on acquicrt ces. yeux , que
Cic~ron
appelle
octtlui
erudi~o<.
Mais ex1ger· d'un ha
m
me de
!cures qu'il
~·aua~he
i
dé mole¡ la dilférence de · l'anti·
que & du moderne, qu'il defcende JUfqu'au dé-tail de
1~
gravu re & de la fabrique des
m!iailln,
n'ell-ce point
le réduire
a
la cauditlon d'un fimple artifle? n'e•l·ce
poiot
m~me
lui impo[er t\11< ob.ligation qu'il fera hors
d'état de remplir, puifque le gDl1.t qu'il doit avair pour
11
leélure ne peut
s'accorcier avec la dilfipatioo infépa·
rabie de la vie d'un
ham.me qui
~·accuperoit ~
viliter les
cabinm.
Nous caoviendrions de la force de cette objeaiPn,
ll
la COJIOOirr:1nce du matériel de
1~
mJdaille
demandoit
une occnpat1on loogue
&
férieufe , on li
l'on oe fup–
po[oit pas un gm1t né paur les
mldaillei ,
dans ct\ui qui
veut ocquérir cette COJ\IlOHfa¡lce. E;n elfet , fan.s ce gaüt,
ce feroit f1ire trap peu de
ca.s
de fon
tems que de le
confacrer
a
de tels (alns . Ma
1s il úg¡t ici d'uf\ curieux_,
en qu1 l'amour des leures au¡¡meo.te le penchant naturel
qu'il fe fent pour déchif(rer ces précieux. refles de l'an –
tiquil6 .
ll
s'a~it
d'un curieux qt\i (e prQ¡>o[e (a,ns. ce!le
d'étudiet' le fens, l'efprit <tes
mldaill«,
&
po,UJ y par–
venir de con!l\crer fes veilles
a
la leélure des
ouvra~es'
dans
lefqucls
il peut puifor des lu.mieres. N:ou.s allan,s
done tui en iodiquer les
principsu ~.
Li7JUI fur lrs m!daillei.
J.e· fuppofe qu'il
fa it aniTi–
bieo qoe moi qu'o.n ne fera jamais de progres daos l'art
numifmatique fans la, con lloifrance
de~
langues. favames,
de t'Hiilaire greque & romaine, de la Géographie sn-.
cicnue
&;
mOJl<rne, de la. Chconologie
&
de
la My,tho–
logie, Si cependant. je parlois
a
u.n
jeune homme qui
n'eüt pas étudié préalab.lem,ent toutes. ces fdences, je
Jui confeillerais de commei\Cer
a
les appreodre par les
tat>les
chrano!D¡(ique; du P. Pétau, les paralleles géo–
~raph(
qu.esdu P.
Brie~,
la. myth.ologie de; l'abbé Ba,
nier, ou aotrcs femblables.
·
l.e liv..re
du. P. P.étau efl. connu fous le titre de
D io–
ny/ii
Petavii
rationarium
t<mporum
;,
il y en a grand
no.mbre d'éditions. Celui du P. Briet efi,
imiml~ :
P bi–
lippi
lkietii
para!!ti-a geographi<e-v eterii
&
novd!.
Mais
attendu qu'il n'efl
~as
complct , il efl néce((aire d'y join·
drc la. géag,raphie ancienoe de Cellarius,
Chriftoph.
Ce!·
larit
'lotitid
urbiJ
antir¡ui,
ab
orttt rtrrtm
publiearum
aá
Con{iantinoru m ttmpura ;
eum
tahuliJ geographicii:
on
préférera l'édition de Leipfic 1733,
in-4°.
deux, val
u~
me> , avec les obfervations de M. Schuwam..
Ca!l)ll)e I'Hifloire dait étre la principale étude d'1m cu–
rieux e
o
m!daillu;
on conqoit bien que', pour les enten·
dre , i1 doit lire Hérodote, D ian,
Uenis,d'f{al~carna(fe
'·
Tit~· Live ,
Tacite, Céfar, Velleius Pater.<:ulus,
&c.!\
mefure qU:il fera des progres dans l'art numifma1ique, il
faudra.
q<~'il
ait fous les yeux Su•das, Paufanias,
Phi!
a·.
11rate,
&_
parmi les
mod~rnes
Rhpdig_inus., Giraldus,
Rofinus,
.&,
autres femb lables, qui lai faucniront des lu–
mieres. p.our l'expJication· des types
&
des fymboles.
A ces fecaurs,
~1
joindra le livre du
1:',
Hardauin ,
imimlé
~
N"
m
mi populomm
&
11rhium illu.fl.rati;
ce
ti-'
vre ou. l'an trauve
c~nt
chafes curieules, quaique [ou–
vent conjeéturales, a. été réimprimé avec des. change·
mens & des augmemation¡ dans le
recu~H.
des a:uvres.
choiffes du. méme
au~eur ~
'}o,;n.
l{ardouin.
Opera fe/e–
ll
a, Amflelo.d. 1709.,.
in·f•l.
mais
li
notre cu,rieux vcut
s'
anim.erencare davamage dans la carriere qu.'il a chai·
f
ie,il faut qu'il life le
fa,vant rraité de M.. Spanheim
fur
l'u[~ge
des
mldailla.
Ce bel ouvr1g_e, dant vaici,
la bonne
~<lition,
e/1 intitulé:·
E uchielii
Spa~.hemii ,
&c.
di.!Jertationn de prd!flantiá
&
u[tt nNmifmtrtum antir¡uo·
rum,
~ditio
nova,
tom.
l.
L,ond.
r¡o6 ,
in.-fol.
voltl·
ln»;m, alterum, opu1 pojlhrtmllm, ex aulforii autographo,
t dttU'll.,, at mtmifmatum iconibu1 il/uflrtrtttm, • b lfa•co
MED
Verb11rgio, Amfl. 1717,
in-fol.
La premiere édition efl
de Rnme J664,
in-4Q.
&
1~
deuxieme d' Amfierdam
1671 .
111•4 .
ll faut
~nrui¡e
fe pracurer les ouvrages ou les
m!-
4411/u
antl~~es
de toutes efpeces font
~ravées
& expii·
quées, Vo1C1 quelqtJ<s-uns des plus néceffaires .
011.
acquérera la c_an11oifl'ance des
médaillei
greques
des villes, dans les hvres de Galtzius fur la Sicile & la
(irec~;
en voici les titres :.
Hrtbe~ti
Goltzii
Sicilia,
&
~ag'!~
Gr..
cld,
Ji•••
h:florr<Z
ttrblttm
&
populorrtm Si–
etll,f
&
mag'!"' Gr,fCtd!
\
e.x; m¡tir¡rúi
numifm<~tibu.
1
refli·
eut.e /,ber
prmt~HI,
Brug¡s 1
fiÓ,
m·fof,o .
On dait pré–
férer la li:conde édition imprimée
a
i\nvers 1618
par
l~s
fains de Jacques de Bie, avec les remarques ci'u P.
André Schott , jéfuite. L'autre livre de Cioltz!us
[ur
les
médaillo
des
vill~s
greques n:a
par~
q_qe long-terns apri:s
fa mart, avec les commentaires de L oui• N ugnez
(]¡.
va
m
ECpagnol ,
Lrtdovici
Nonnii
Com.mmtariur in.i-fu·
berti
Goltúi
Gr,.ciam
1
l nfulai,
&
.tfjia111 >pino.rcm,
J\nt. 16¿o ,
in-fol.
Nous avons un
e:~;cel lent
ouvrage de M. Vaillant fur
les
médaillei
des villes greqqes qui ant été frappées avec
des tetes d'empcreurs. On y a joint une ample expli–
catinn des époques, des jet\X , dos fétes, des alliances
& de tout ce qui donne de la peine
a
c~ux
qui cam?:
menccm
~ ~·~p,p\iquer
a
cette étuqe, ce qui el\ d'un
grand fecours paur les
m!t.(aille~,
<jon( les légendes onr
que\que chofe de frufle
&;
de dilllcile
a
tléchiffrer. La
premiere édition e!l
a
Paris en r6g8, La fecaQde édi–
tinn faite en Holl3nde avec pluGeurs
~ugt'lleQtatians
efl
COilf(tlC
[ous ce titre :
Numifmata imptratorum, Aug•·
flarum,
&
Cte{arr4m
a
pnpulis Romantr ditioniJ grtrrJ
lo~ucn~ibu¡ ,
e.x; omni modrelo percu.!Ja ,
&c. _
tditio altera
ab ip(o artllo,-e-
r~(og.r;.ita ,
feftiltgentii nummi{ artfla,
&e,
L\,m!l.
1700 ,
in-folio,
Quoiq ue ce
~ecueil
foit fart r:onfidérable, le nombre
des
mldailler
qui avoiem
échapp~
aux
recherche~
de M .
Vatllaut, efl prefque auffi grand que celul des
médail–
la
décrites dans fon ouvrage . On en trouvera 700 notJ·
velles dans
les
Numifmata Mufei· T eupoli ,
&c. Venet.
1736,
in-4°.
deu1 volumes;
&;
plus de 300 dans le li–
vre d'un jéCuite allemand, intitulé:
Er•F,,;
Fra:lichfoc.
Jef. t¡ttat11or tentamiiM in re
monetarid
'iJeter~
..
. .
edi·
eio a!&era . . ..
Vienu. 1737 ,
in-4°.
11
y en
a
de
méme
plufieurs dans le
Ttforo Hritanicu
N ic. Haym . On pour–
roit
JOÍndr~
celles du cabiQet du roi, & d'autres cabi nets
particuliers. qui fouroiroient le moyen d'augmenter du
d,aub\e le recueil de M.. Vaillant.
N aus fom.
mes enrichii. de quatre ouvrages fur
les
médaillo
dc:.s
famill.es.rotl\aines, 10. D e l'ouvrage de
Fulvio U.rfini '· intitulé:
Fam.ili"'
r•.ma>¡~ r¡u~
reperipn–
ttEr in antiquii numi(matibuJ, ab urbt
condi,; ,
ad tem–
pora divi Artgujli .
Rom. 1f77,
in-fui.
2°.
Idcm .. ...
Caralns Patinus,
&c. reflitrtit, ruogno'l!it,
au.._i~. Pari~
1663,
in·fol
3°
Nummi antirui familiarNm
romana•
rum,
pupettÚJ
interpretatio,ibuJ
illuflrati, {er
Joan~
Vaillant
&e.
Amflel . 1703 , deux vol
. in-fo. 4°T he·
J~turu;
Morellianus,
five familiarum.
romanar.um ,,.
m.ifma.taomnia , iuxta ordi11em
F.
Urfini
&Ct~r.
Pati·
n.i difpo/ita,
.{
e''·
cntir¡uario AnJ..
M.orellio .
tlccedrmt
nummi mifcel/anei urbii Rom.e,
H,ifpt~~~ici,
&·
G.oltzia·
ni.
N
une primum edidit,
&
cornmentariii perprtuu il–
luf/ravit ,
Sigeb.
H~vercameu.s,
Am!le!.. 1734,
i11·fol.
deur, voluJVeS .
Pour les impériales,
il faut néceffairemen( avoir un
Occo
; íonlivrc efl
inti~ul6
lmperatorttm ro¡n.aporum
numi{
m4.ta,a.
Pompeio. magno, ad H craclium, ab Adol–
pho
Occone
ulim. congtf/a, 'flttdi.o FrA.ncif?i·
M.ediobar·
bi, Mediol. r6S3 ,
tlt·folio .
On en a fait une feconde
édition
a
M ilan en 1730,,
~ar
les foins de M . Arche–
lali, avec quelques additions
&
carreétions , qui ne font
pas aufli conli.dérables. que l.e
~ublic avoi~
lieu
d~
l'e–
fpérer .
Mais
it
\'Occo. & au Menabarba, on ne peut fe di–
[pen[e( d'ajauter,
Numifmata imperatorum,
..J
Trai11110
D ecio, ad P ald!ologoi
Auguf/o~,
(ludi
o D· . .tfn[dmi
Ban·
duri,
& c.
París 1718 ,_
in·ful.
den~
valum.es..
Q.uoique M.. Pa:in,
dan~
fon.
grand ouvrage des im·
périales., n'ait
fai~
grave( que le
moy.enbronze ,,
il y
A
cependant beancoup
a
apprendre pour rous les métaux
& pouc; toutes les gcandeurs,
3.
cauCe de: la rc((emblan–
ce des types: ron livre en imitulé .
l >np,r.
atorrmr roma •
norttm} numifm.ata,
a
'}u/;o
Cte[a.r~
ad
H~
rnclt.Nm,per
Car.
Parinu.m, Argentinz 1671,
i.n-fol.
edil .. pnm. Am-
fiel.
169,7
'·
in-fol.
edit. fec.
.
.
.
JI
canvlent d'avoir encare· fur
le~
mlda.lles
1mpénales
les de(cr
iptions du cabinet du duc- d'A:fchpt,
qu~
9•·
varfius a
fa.itimprim~r
avec des expllcauons,.
&
ou
1
on,
t(ouve. .