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MED

point hériÍIÜ drs épiues qui rendent les

~otres

fciences

1riiles

&

facheufcs . Tout ce qui entre dans la compo–

lition d'uoe

médaill.

contriboe

a

rendre cettc

~tu

de agrta–

ble : les figures amufent les yeoi; les

l~gendes ,

les in–

fcriptions, les !v mboles toojours varits, révdllent l'e·

fprit

&

quelquefols t'ét<)nncnt . On

y

prut faire toos les

jours d'heureofes Mcouvcrtes: Con étcndne u'a point de

bomes; les ot.jets de coutes les fcie nees

&

de tous

los

Mts

Cont

¡le

Con re!fort, fur-tout l'Hitloire, la Mytholo–

gie, la Chronologie,

&

l'ancienne Géographie .

Je voudrois bien traiter un pcu profondément c:ette

belle

fcieoce dans tous les articles qui la concernent •

Clltr'a¡Jtres dans fon article génériqUC,

&

C'efl

:l

quoi

d u-moius je donn• ral mes foin<; mais pour éviter que

ma foible vde ne m'é!{are dam cene entrepr[fd,

j

1

em–

prunterai mes lumiere.s des

inOnu~lions

du P. Jobert, des

ei~ellentes

notes done M . le baron de la BlOie leo a en–

r ic;hies

¡

dfs mémoires de l'académie des infcriptions,

&

de

tous les autres livres propre;

a

me guider. Je tache–

n.i

de mettre de la netteté dans les l'obdivilinns nécrf–

fahes

&

de remplir avee exaél:itude les articles particu·

liers . l¡e leél:eur en les rafTemblant

y

pourrl trouvor les

fccours fuffif.1ns pour acquérir le< élclmens de la fcience

oumifmatique,

&

peut-~tre

pour

Jlen~agar

:1

eo fuire une

dtude plus profonde . L1on s

1

ét.>it propofé de fuciliter

c;~tre

étudo par lo< Planches; mais de; hommes habites

naos ont ropréfenté que les feule;

mJdaillcs

tres.rar~s

ai–

loient

a

pluCieurs milles.

D i'llifio" génlr,rfe des mldail/u.

T outos les

mMnilln

fe partagent

en

daux cla!fes

~énéralcs,

en

amiques

&

en moderoes; car a'en de aette promiero notion que dé–

pend l'ellime

&

le

prix des

miJaillrs

.

Les amiques font toutes oelles qui ont été frappées

jafque vers le milieu du

iij. ou

jufuu'~u

ix. üedc de

Jefus-Chrill; je fuis obligé de m'crprirner alnfi,

a

cauCe

•lu différent ¡¡otlt do< curioux , done les uns font fin ir

les

rnldailles

antique1 avec te haut empire, des le tcms

do Gallion

1

&

m~

me quelqoofo's avanLGallien; les su–

tres feulemeot au tems de Gon!lamin; d'autres les pnr·

tent ¡ufqu'i Augu!le, dit

Au~uflule;

d'autrcs m,éme nc

les rerminent qu'avcc Charlemagne, [elon les idées dif•

férentes qu

1

ils fe foru1ent,

&

qui font purement arbi–

traircs

.

Les modernos font toutes ce!lcs qui ont été faites de–

puis

300

am: nous

CO

ferons

UD

article

a

part.

On

dillingoe daos les antiques

l<s

grecques

&

les ro–

maines : les greoque¡ font les premicres

&

les plus an–

ciennes, p11ifqu'avanr la fondation de Rome les rois

&

les

villcs grccques frappoient de trcs-belles monnoies de

rous les trois métaux,

&

avea tant d'ar.r, que dans

1

6rar

le

pl<~s

f!ori rrant de

1>

république

&

de l'empire, l'on a

eu bien de

11

peine

3.

les

é~aler.

On

en peut i<•ger par

le~

médaillons grecs qui nous rellene, car il

y

en a de .

frappés pour les rois

&

d'autres pour les v.illes

de la

Greoc .

11

faut avouer que dan• ce qui cancerne

l~s

f.gu.

FCS 0

les

mi.Jai/la

grccques, généralernenr parlan!, ont

un dc!fein , une attirude , une .force

&

una délioatclre

:l

ex

primer jufqo'aux mufcles

&

aui veines, qui, foute–

nocs par un

tr~s-grand

relief, leur donnent une jufle pré·

féren ce en beauté fur

les uomaine>.

C es dernieres font confulaires ou imp6rlales . On ap–

pclle

m!daiNa

conf~tlairn

celles qui out éré frappées

pcndant que la républ ique rom1ine étoit gouvem6e par

les confuls

¡

on nomme

m!áaillu

i'Xl{Jirialu

cclles qui

oot été faites fous les empereurs .

Parmi les impériales ou diOin¡¡ue le h1ut

&

le bas cm–

pire;

&

quoiqu'ii l'égarcj

de

ce qu'on appelle

muden"

les

mlá.Jillu

des empercurs jufqu'aux Paléologuc:.s paf–

ienc pour anciques, encare qu'elles defcendeut Jllfqu'au

:.;v.

fiecle, les curicu

~

en gravore n

1

e0imeur que celles

<lu haut empire, qui commence

a

Jule>-Céfar ou

i

A

ugufle,

&

F.nit

1

fclon eux, au tems' des trame ryrans.

.Aiofi les

miJ~illes

du haut cmpjre s'étendent envirnn

dcpui< l'an

700

de Ro me,

l'4

ans av.ant Jefus-Chrifl ,

j;•fqu'a l'-a11

roto de Rot11e a u enviran,

&

de Jefus–

Chril! enviran

lOO.

L e bas empire comprend pres de douzo cens ans, fi

l'on veut alier ·jufqo'i la ruine de l'empire de Conllan ,

tinople, qui arriva l'an

'4f3,

que

les TurQ9 s'en ren–

d irent les maltres; de Corte qu'<>n 11e reconnnt plus quo

l'·empire d'Occident dans tout le monde ohr6ticn. Ainli

Ton peut

y

rroover dcux

ditié~ens !ge~

¡

le p.remicr de–

puis

l'ernpire d'·Aurelien ou de' Glaud.o

le Gothiqoe,

jofqu'a H éraclios , qui efl d'eov,iron 3fO ans

¡

le dcuxic–

me depuis Héraclius jufqu'aux Paiéologues, qui cll de

p.\

os de

8oo

ans .

.D<s difflrens mltaux 1"¡ eompofmt In mldailles .

Le

P.P~

des

mft;ia_ill~s

nc

dou

P,il~ Ctr~ •o.n(iq(t~

pró.cifr!ment

't•m<

4,

,

MED

par la matlere, c'c(l un des premiers prindpos do la [cien–

ce des

mldailla :

fouve111 une

m~me

m!Jaill•

frappée

for l'or lera commonc, qui fera rri:s-rare en bronze;

&

d'aurres fon eflimécs en or, le r\:rom t(CS-peu en argcut

&

en br?nze:

P~r

cxemple, un Orhon latin de grard bwn,

ze, n au

rort pas

d~

prtx ! on ne connnit que des

ml–

~ailles

d'

Orh.on

en moycn bron'be, frappées dans

1'0·

t·terlt,

~

A

nuoche

&

en Egypte, elles font

m~mc

trés·

p~<!cieufe~;

.mais un Orho n. d'Gr

n~

vaut que qoelqucs

ptOoles au-oe!fu; de fon potds , qut ell en viron .de dcox

gros;

&

le

m~

me Otho n d'argent ne vaut qu'un écu

au-deli de ce qo'il pefe, cxcepté qn'il n'dlt 'luelque re.

vcrs cnraorclinaire qul en

at~gmendit

le prix. Si

m~rne

}Ion pouvoit reeouvrer quelque<-uncs des mounoies de

euir qui 6toient en ufagc

3

R ome avanc

le regne de

N

urna,

&

que l'hilloire nommc

a!Jes fcortei,

on tr'épar•

gneroit rien pour los meltre

a

la tete d'un cabill<t.

11

cil mile de connoltre les métaox antiques, atin

da

n'y

~ere

pas trompe!,

&

de

favoir Qe qui f<>rme les dif–

t'érentes f'uira; ou les tnétaux ne doivcnt Jllll'•is étre

m~.

l~s,

ri ao n el! lorfqlle pour rendre la foite

d'ar~enc

plus

ampl<

&

plus complette. on y place

certaine~

retes d'or

qui nc fe trouvent plus en argenc; aar eeh s'appelle

.n–

richir

N>u

J>.it•.

Ajoutons cependant quo

dan~

la fu ire

des rois

&

des villes ,

11

e.1l

aiTá d' ufage de mBler en.

femble les trois métaux.

&

m i!me les aiff.!rentes gran–

deurs : c'e!l auffi ce qui fe

pratiqu~

ordinairemeot

dan~

la fuiie dos

mll•illa eonfu!aires;

mais cela viene de ce

qu'il

y

a des

t~:es

de rois

&

des fam'lles romaines

~ui

ne fe trouvent que dans l'un des rrois tnétaox

&

fur ces

¡>ieces de différent vol ume, outro l'exrrcmc

difficult~

qu'tl

y

aoroit de ra!fernbler un a!fez grand nombre de ces té–

trs de méme mét:it

&

de

m~me

volume, pour en com .

pofer une fu ite.

On voit déja

par

e~

Mtail qul la mati:rc des

m!J,il–

la

anriques fe róduit a

trois prindpaox métaux. l'or .

l'argcnt

&

le auivrc , qu'on nommo

bronze

par I,onncor ,

Les

mr!dailla

d'or.

a

UD

porler que des feotes impéria–

les, peuvenc

~tre

d'environ trois mille: les

m!dnillo

d'ar–

gent vont bien

3

fi

x

m ili

nni

les

m!:Jailla

de broa–

ze,

en y comprenant les trois différemes grandeors, pour–

roicnt aller

a

plus de- trente mil le, poifque le perit

bron.

'Le

feul

s'étend peur-etrc juf4o':\ vingt mil le .

Le

célebre

More! ' que la m ore furprit lorfqu'il tral•ailloit

a

e< éco–

ter le grand

&

otile doflein de graver toores les

m/dai/,

les

aonnucs, fe propofolt d'en rcprél'c:nter vingt cinq

milie, quoiqu'il terminá t la fu ite des impórioles

:1

l'cm•

pereur Héraclius. Si dono

a

u nombre des

mldailltJ

im–

périale~

en or, en argent,

&

dans les trois grandcurs de

bro-oze, on y ajoutoit les médoillons en tous métaux ,

le< quinaircs, les pntins, les plombs anciquo1,

l~s

cnn'

fulaires, le>

m.'Jailles

des rais

&

des villes grecques,

il ell vrai!femblab!e que le no mbre des

méáai!la

anciqucs

connues pa!feroit cinquanre milie.

On ne pcut guerc réfléchir

f,,.

la découverce de tant

de

mld,tilla.

fans venir a fe pcrfuadcr qu'el les étoient

originairement des m mnoies répandue; dam le comm"–

ce, e'ell-3-dire des cfpeces courantes ou dans tnut l'em–

piro, ou do-moins daos

le~

pays o u elles

ont

éré bauues ,

r

0 •

L'uf.1ge des

métau~

monnoyés a

de

toos rems

étó dans t'Empire, comme il

ctt

encare au¡ourd'h<li par–

mi nous: cct ufoge ell abfo lo ment néoelfaire d•ns

le

commeree, depuis qu'on ne tratique plus par

le

fe.1l

é–

changc dos marchan.J ifrs;

i1

faut done oroire qu'il n'a

poiut étc! i11terrompu daos le lieclc de C o nllmtln. nou

plus quo dans

les Jlréc.5dens. On

n~

peut dooter que

doraot tant de fieck< on n,'ait frap pé une qien plus grao–

de quantirc' de JlÍeoes de monnoios que de jetton,, qui

nlavoiem auoon Nlurs dans le commace . Par qud m i–

rado

f~roit-il

arrivé que ces jenons feuls

lo

fuflent con,

ferv~s

,' qu'on

811

trouvh une infiuité par-tour,

&

qu'au

coocraire il ne nous file reflé a'!cunc monnoie? Q uand

on me dit qu'il nous ell retlé beaucoup moins de

m~daill ons que de

mt!áaillu, ¡e

répons auffi-tót que les

médaillons n'étoiem d'aocun ufage dans le commerce,

&

qu'il

s

1

en frappoit beaucoup moins que de monnoies;

mois qoand on me demande pourquoi on trouve une in.

l'inité de

m!áaílles,

&

qu'il ne nons rclle plus >ucu,ne

monnoie amique, jc ferois forcé, fi je convenois du fatr,

d'a vooor que o'el\ un prodige.

:1.

0 •

11

c!l conflant que la pldpart des

mldailln,

foit

d'argent,, foit rle brontc, qud n-'>OS avons do tcms de

l<t

république ( car pour parler

mida

ti!.,

tour le. m.ondo

fait qu'on donoe le nom de

hro,z•

au c.urvre) , 1! ell

conflant, dis-je, que c'étoient tes mo n.notes

cou~ames ,

La plOpart en portt nt la msrq ue in.dubttable, qot efl la

valeur de chacune · fu r celle< d'argent le

X•.

le

Q.

I<J

IJ,S,

fo,nt voir

q~'clles

valoient t'\m d':J.S;

.&

fur

ce~

le¡

.1\ .l\

Qf¡