/
MED
de bronze, le nombre de o. oo. ooo.
0000.
dit qu'elles
·uloient une once , deux onces, tr01s onces, quarre on·
ces
&<.
Pourquoi done du tems des empereurs n'au–
toir:on pas cominué la
me
me chofe, quoique ces mar·
ques ne s'y trouvem-elles
pas?
c'efl que l'ufage com·
m uo faifoit arfe1. favoir, comme a·préfent, la valeur
de chaq ue piece.
A infi nous oc nons étendrons point
a
répéter les preu–
ves que Patín a doonces aprcs Savot
&
les autres anti·
quaircs, que toures
les
mldaillcs
que n"us
a
vous font
les vrsie1 monnoies dom on fe
fervoit dans ces tems–
Jil :
il Cuffit de rappeller ceux qui feroient d'un [entiment
-contraire
3
ce miracle, qui Cera toujours inconcevable,
puifqu'il n'y auroit que les
mldaillcs
qui auroicnt eu le
bonheur de
Ce
conferver jufqu'a nos tems, pendant que
toutcs les u;¡onnoies abfolumcnt fe feroient perdues, fans
que dans ces tréfors qu'on tire encere tous les jnurs des
'l!ntrailles de la rerre, on en ptlt rencontrer une fe ule.
o
3Q·
Quand les
médai/lu
déclareut elle<omemes qu'el–
lcs fonr des monnoies, il me femble qu'on doit les en
croire fur lcur propre témoignage. Or nous avons daos
le ficcle de Conflantin plulieurs
mldailles
qui porten!
pour légende,
SJcra Mon<Ja AHgg.
&
C.ejf. NN.
Ponr·
quoi ne vouloir pas Jire dans les lertres iniriales de l'exer·
gue, ce qui fe ·lit daos la légende tont a
u
long, en ex·
pliquant S.
M .
par
Sacra Moneta,
pi Otót que par
So–
-titJaJ Merratorum?
Nous av.0ns auffi des
mldailln
qui porten!
Moneta
Urbis
o eela veut-il dire des
iettons
1
Ce qui s'appelle
mo11noie
Ju
prince
o'u
monn•ie de ¡,. vil/e,
n'ell point
fans doute un préfent t'ait par des marchands gaulois.
Nous avom enfin
Moneta AHgufli,
&
Moneta Augg.
Dans
Hadrien, dans Antonio, dans Sepri111e Severe
&
fous prefque rous fes fuccd!eurs;
d~us
Trajan Dece,
T
rébonien, Galle, Volufien, Valérien, Gallien, Salo·
nien, Potlhume, Tétricos, Glande le gothique, Tacire,
Florien, Cams, Cario
1
Numérien,
&c.
nous avous
.'11o>Zeta Augu(/i
fur les
mldaillo
de quelqucs princerfes,
·cornme de
Julia Pia,
&c. Sous d'aurres empereurs ou
un ne trouve pas
ii'Ioneta,
on trouve
-'E7uit'as Augo
avec
le meme type d'une femme affire ou debout qui tient
une balance.
Cependant
je
ne voudrois pas décider , que toutes les
mld4illn
abfolument lans exception, fulTent originaire·
ment des monnoies; je ·crois cela prefque toujours vrai,
mais
il pent Ce
faire qu' en certaines occafions on ait
frappé des
mldailles
au poids & au ritre de la monnoie
courante, fans avoir de(fein de les faire parfer dans le
commerce,
&
uniquement dans la v(k de conferver la
mémoire de quelque évenemem remarquable, ou par
d'autres raifon< particelieres ; mais s'il fe
trouve de ces
,.,l dizilles,
elles font en Íl petit
nom~re,
que l'opinion
d'Erino & du P. H ardouin o'en ell pas moins infou–
tenable.
DeJ diiférl!nt eJ
grt~ndtttrJ
rui
fiJ,·mi!Ht
les fuiteJ en
¡,,.o,<>;e .
La grandeur de toutes les
mldaillcs
antiques n'efl
ordinaircment q•Je depuis trois pouces de diametre jufqu'a
un quart de pouée, foit en or, foir en argent, Coit en
cnivre, qui font les principaux métaux fur lefquels tra–
vailloieor les monetaires.
On appelle
mldaillons
les
mldailln
qui font d'une
grandeur extraordinaire .
Voyez
M ÉDAJLLON.
11
y a une li grande quantiré de
mldailles
de bron·
ze, qu'on les fépare en trois grandeurs, qui formenr ces
trois différenres Cuites dont les cabinets fonr remplis, le
grand bron¡e, le moyen bron1.e
&
le perit bronze: on
JUge du r:;ng de chacun par fon volume, qui comprend
en me me tems l'épai(feur & l'étendue de la
miJai/1,,
la
grolfcur
&
le
relief de la téte; de forte que
telle
mi·
Jaillc
qui aura l'épailfeur du grand bronze, pour n'avoir
q<re la téte c!u mnyen, ne Cera que de la feconde gran·
deur. Telle autre qui n'aura prefque point d'épai(feur,
pour avoir la tete afie1. grorfe, fera ranuée pJrmi celles
de la p.remiere grandeur . L'inclination du curieux
y
fait
beaucoup; car ceux qui préferent le grand bronze
y
font
cntrer b'3ucoup de
mMaill•s
qui dans le vrai ne font
que de moyen bronze,
y
placent des
mldaill.s
qui de–
vroient
~rre
miCes dans le grand,
particulier~meqt
pour
avoir des tcres rar'es' qu'on a peine
a
rrouver cjans toute
forte de grandeur. Ainfi l'Qthon de moyen bronze,l'ñh·
tonia, le Drufus, le GermanÍCU$, fe mettent dans le
grand bronze; & d'autres tetes du perit bronze
lé
pla–
cent dans le moyen, faqs que perfonne fe foit
opini~rré
2
faire un
proc~~
fut cela aux curieux, pour les con–
uaindre
a
déranger leun !;abipets.
Ghacune de ces grandeurs
a
fqn m6rite: la premiere,
qui
fa_~t
Je
grand bronze, excelle
pu
la delicatefie
&
la
force du re!ief,
&.
par les
mooumens hilloriques dont
MED
les revers font chargés, & qui
y
paroi!Tent daos toute
leur beauté : la Ccconde, qui efl
k
moyen bronze, Ce fait
confidérer par la multirude
&
par la raror6 des rovers,
fur-tout
a
caur~
d'une inlinité de ville$ grecques
&
la·
tines, qu'on ne trouve prefqne point en
~rand
bronze:
la rroifieme, qui fait le petit bronzc, efl.
ellim~ble
par la
néceffité dont elle efl dans le bas emprre, ou le grand
&
le moyen bronze abandonnent les curieux,
&
oii l'un
&
l'autre, quaud ils fe renconrrent, paífent pour
mé·
daillon.
11
faut favoir, pour ne pas re Jonner une pdne inu–
tile, que la Cuire complette du grand bronze ne s'étcnd
point au-deli des Poflhumes, paree qn'il efl inliuiment
rare de
trouver dans le bas empire des
m/d~i/les
de ce
vol ume: ce!les qui fe rencontrent depllls Analiare n'ont
communément ni l'épairfeur, ni le relief, ni la gro!Teur
de
t~te
fuffifante; cependam fans pa!Ter les Pofthumes
on peut, comme nous l'avons úir, pouiTer la fuire
au~
de
la
de uois mil le.
La fuire de moyen bronze ell la plus facile
a
former
&
la plus complette, paree que non-feulement elle va
jufqu'aux Poflhumes, mais jufqu'a la décadence de
!'E
m–
pire romain en Occident &
rn~me
en Orienr jufqu'aux
Paléolo;¡ues o A la vériré, dcpuis Héraclius, il efl dif·
ficile de les trouver toutes: on efl forcé d'interr" mpre
la fuite; mais cela peut .venir du peu de Coin qu'on
a
Cll
de les conferver'
a
cauCe qu'elles font
fi gro ffieres
&
Íl informes, qu'il femble que la gravure nc fait plus
alors que gratrer rniférablemenr
le métal ;
&
rieu ne
prouve mieux la défolation de
1'E
mpire
qn~
la pene uni·
verfelle de tous les bcaux-arts, qui paroir fi feuliblcmcnt
dans celui Je la Gravure.
La fuite de perit bron1.e efl arfez aifée
a
form er dans
le bas empire, puifqu'on a de ces Corres de
mldailles
de·
puis les Pollhumes jufqu':i Théodofe; mais depuis
]tt–
les j ufqu'aux Pofthumés, il efl tres-difficile
¿e
la rem·
plir; & depuis Th6odofe j ufqn'anx Paléologues, avcc qui
l'empir• des Grecs a lini, il e(l abfol umenr impoffible
d'y par venir fans
le fccours de l'or
&
de l',ugent,
&
meme de quelques moyens bronzcs : car ce
n'~tl
que
d~
cene maniere que
M.
du Cange, un des Cavans hom·
mes du dernier Ílecle dans I'Hifluire, nnus a donné cet·
te fuite daos fon livre des familles, qu'il nomme
byza>t·
tinn,
paree qu'elles ne font venues a l'empire qu'apres
la fondation de Conflantinople, dite auparavanr
Byzan·
u,
donr Conflanrin tir une oouvelle Rorne o Auili a-t-clle
fait gloite d'ouhlicr fon ancien nom pour prendre celui
de Con reflaurareur.
11
ne t'otut done point efpérer d'avoir aucune fuite corn·
plette de chaque métal en particulier, ni de chaque gran–
dcur différemc, mais on ne doit pas pour cela les
ga–
ter par le mélange de< différens méraux; cependant on
pcrmet, pour la Catisfacrion de ceux qui veulcnt avoir
une fui re des plus complettes' de meler le petit bronze
avec le moyen, atin de fe voir fans
inrerruprion nota·
ble conduits, depuis la république
rom~ine,
qui perdit
fa liberté rous Ju!es Cé far,
jufqu'aux derniers empe·
reurs grecs, qui furent détróoés par les Turc; l'an
'4$'3·
r\
infi la lilitc
de~
mldailles
nous trace pour ainli dire
l'hilloire de plus de quinze fiecles .
Des fuite¡ de
médailles
par les tetes
&
par les re–
vers .
On peut encore compofcr des fuites fort curieu[es
par les tétes des
mldailln,
en rangcant par ordre les
mi·
dailles
des rois, des v illes, des fami!les romaines, des
empereurs
&
des déités: ce font auranr de dalles fous
lefquelles on diflribue toures les différentes Cuires de
mi·
daillcs ,
comme nous l'expliquerons fort au long au
mol
SuiTE,
Art numifma&ique
o
Quant aux revers qui rendent les
mldailles
plus ou
moins curieufcs, nous en détaillerons le ménte au
mot
REVERS; mais des qu'on efl parvenu
a
former les fui·
tes de
mldailles
d'un cabinet, il s'agit de connoitrc
l'éra~
de chaque
mUaille,
paree que c'efl de-la que dépend
particulierement leur prix
&
leur beauté.
De l'lt¡>t
&
Jefa beauel des mldailles .
Les antiqucs
mldaill<s
ne font les plus belles
&
les plus précieufes
que lorfqu'elles font parfaitement confervées;
1e
veur
dire lorfque le tour de la
mi Jaille
&
le greneris
en
font
eotiers, que les figures imprimées fur les deu x cótés en
font connoi!Tab)es, & que la légende en efl lifible o
11
ell vrai que cene parfaite confervation efl quelque·
fois un jufle fujet d'avoir la
ml.daille
poor rurpeélc'
&
que c'ell par-lit que le Padouan & le Parméfan onr per·
du leur crédit. Cependan¡
ce
n'efl point une preuve in·
fáillible qu'elle foit
modero~,
puifque nous en avons quan·
tité d'indubitables, de 'roqs métaur,
&
de tolltcs grao·
deúrs, que l'on appelle
Jlwr de coin,
paree qu'elles
font auffi belles, auffi nettes,
&
auffi emieres que fiel·
lei