1
MEC
des forces que
M.
Varignon a depuis henreufement
ap–
pliqué
ii
l'équilibre des
machine~;
a
Galilée, la théorio
de l'accé lération,
voyez.
ACC ÉLERATION
&
DES'CEN–
TE; a MM . Huyghens, Wren
&
Walli<, les lois de
la percuffion,
voyc.t
PERCUSS ION
&
C o MMUN ICA–
TJON DU MouvEMENT; ií M. Huyghens les lois des
forces centrales dans le cercle;
ií
M. Newton, l'exten–
fion de ces lo¡s aux autres courbes
&
au
íyClcme du
monde,
voye.t
CENTRALE
&
FoRCE; en fi n aux géo–
metres de ce Ílecle la théorie de la dynamiqlle.
Yoye.t
DYNAMIQUE
&
HYO!<OOYNAM IQUE.
(0)
. M E'C HA N
1
S M E,
e
m. (
Phyf)
fe dir de la ma–
n!ere done quelque cauíe méchanique projuit íon effet;
amfi on dit le
,.,f<hanifme
d'une m ootre , le
mlehanifm.e
du corps humain .
MEC HE,
e
f.
(Gram . )
matiere combllCl ible qu'on
place dans une lampe, au centre d'une chandelk
011
d'un
llambeau qll'on allume, qui brule
&
qui éclaire, abreu –
vée de l'httile, de la cire ou du fuif qui l'environne. La
m eche
fe fa lt ou de coton, ou de fila(fe, ou d'alun de
plume ou
m~me
d'am,iante,
&e.
MECHF. DE MAT,
(Marine)
cela fe dit du tronc de
chaque pioce de bois, depuis fon pié
j
uíqu'ií la hunc.
MECHE DE GOUVt:RNAIL,
(Mar.)
c'ell la premiere
piece de bois qu¡
eo
fait le co rps .
MECHE D'UNE CORDE,
(Mar.)
c'e(l le touron de
tíl
de carret qu'on met au milieu des autres tourons pour
rendre la corde ronde.
Mt:CHE,
(Are m ilit.)
c'e(l un bout de corde allum ée
qui fert pour metrre le feu
a\J
canon, aux artífices,
&e.
on s'en fert auffi pour mertre le feu aux brulo rs. La
m u he
fe t:tit de vieur cordae;es banus , que l'on fait bouil–
lir
a
vec
do íouire
&
du
í~lpétre,
&
qu'on remet en cor–
de g rolflcre apres l'avoir t'ait (écher.
On compte
so
Iivres de
meche
par mois pour l'entrc–
ti~n
des
meehu
&
b~tons
3
meche dans un vaitreau,
&
on com?te que chaque livre de
meche
doit bruler trois
fois vingt·quatre heures .
Mt:c;tE ,
f.
f.
(Are milit.)
c'e(l dans l'art militaire
une maniere de corde, faite d'étoupcs de !in ou d'éro u·
pes de chanvre, filé
e ;\
trois cordons, chaque cordo n
recouvert de pu r chanvrc
féparém~ll .
Son u
fa~<
ett,
quand ell elle une fi>is all umée, d' ntretenir long-rcms
le feu pou r le communiquer ou aux
anons ou aux mor–
tiewpar l'a morce de poudre qui fe
et
a
la
Jumiere ou
au baffinet d'un moufquet.
M ECHE,
o"til d' Arruebtt{lcr.
C'e(l une baguette de
fer ronde de la g rotreur d'un demi·pouce, longue de
qnatre piés
&
demi,
&
faite en goup,e par en-bas,
&
tran–
chl nte des deux cótés . Le haut
e(\
quarré
&
un peu
plus g ro• pour mettrc daos le villebrequin; le< Arque ·
buliers s'en fervent pour pcrcer le trou qui c(l en-def–
Cous
&
dedans la croffe du fuli l , ou s'cnfonce le bour
de la baguette par en· bas; ils fe fervent auffi de
meches
pl us courtes, mais faites de la méme
fa ~ on.
Voyn fu PI.
MECHE,
temu
de eorderie ;
ce font des brins de chan–
vre qui fe trouvent au centre d'un fil, qui ne font preí·
que poinr tortillés ,
&
aurour defqucls les a
m
res fe ro u–
len¡. C'efi un dUaut conlidérable dans un ti! que d'avoir
~ne
meche.
M.t:CHE D'UNE CORDE,
(Corderie. )
eít un toron
que l'o n met daos l'axe des cordes qui out plus de trois
toroos,
&
autour duque! les autres fe roulent.
L es C ordiers o'ont poinJ de regle cerraine pour dé–
terminer la g rorfeur que doit avoir la
meche
qu'ils pla –
ccnt dan
l'axe de leurs
corda~es ;
ils fui vent pour l'or–
dinaire l''ancien uf.1ge qu'ils tiennent de leurs maitres.
M .
D uhamel enfeigne daos fon
T raiel de
¡,,
c•rderie,
que daos
les
auffieres
a
qu:ure torons la
meche
doit étre
la Ílx ieme partie
d't~n
toron;
&
que daos celles de
lix
torons la
meche
doit érre égale
a
un toroo entier.
11
ne íilflit pas de favoir la gro(leur qu'on doit don–
ner aux
meches,
il faut encore F.t.voir placer la
meche.
P our cela, on fait patrer cette
meche
par un trou de tar–
r iere, qui traverfe l'axe du toupin ,
&
on l'arrt'te feule–
ment par un de fes bours
a
l'extrémité de la grande ma–
nivelle du quarré , de
fa~on
qu'elle Coit placée entre les
toroos qui doivent I'envelopper. M oyennant cene pré–
caution, la
muhe
fe place to ujours dans l'axe de l'auf·
fiere,
&
ií mefure que le toupin avance vers le chan–
tier, elle coule dans le trou qui le trave rfe, cotpme les
toroos coulent dans les rainures qui font
a
la circonf.éren–
ce du lOupjn .
11
y
a des cordiers qui, pour mieux rltrembler lei /ils
des
meebes
les commettent,
&
en foo t une vérirable
iQC–
fiere ií de
u~
o u trois toroos. Mais
M .
Duhamel pré–
tend . daos fon
art
de
la corderie ' qu'il en beaucoup
mieuJ Je
O,C
pojj)! .coll)mw¡e
l~s
mt,<h,es ,
!!e
qg'il
Cuíp~
MEC
de les tordre ea méme rcrns,
&
daos le
m~mc
Ceas
que
les torons .
Y oyn
l'artid<
CoRDEtuE.
ME CHE ,
ttrme
d.:
pern tqrticr;
c'e(l ainfi que ces
OU ·
vrier appcllenr une perite pincée de cheveux qn'ils pren–
nent a la fois lo ·íqu'i ls font une coupe de cheveux. On
con
pe
les cheveux par
meehes,
afin qu'ils foient phts
é¡:aux par la tete,
&
qu'ainÍI il y ait moins de déchet.
Yoyn
CHEVEUX.
M E
eH
E,
(VInerit.)
on fait fotti r les renard>- de
lcnrs ccrriers avcc dec:;
muhn,
&
voici comme on s'y prend;
011
prend des bours de
meehe
de coron, grotre comme le
petir doigt, qu'on trempe,
&
qu'on laitfe imbiber daos
de l'huilc de foufre,
&
qu'on ro ule enfuite dans du (oíJ·
fre fcmd u,
ClU
l'on a m cié du verre pilé, qui en rongif·
(ant fait bn'l!cr mieux le foufre; avam qu'ils foient re–
froidi>, on les roule dans l'orpin en poudre , au tremem
dit
arfenic }aun< ,
puis o n fait une pate liquide de vinal–
gre aCs-fort
avec
,de
la
poudre 3
canon,
on trempe les
muh"
dedans pour y fairc un endu it
de
cette compn–
fi rion, enfuirc on mct tremper des vieux linges pcnda nt
un jour daos de !\trine d'hommes , gardée depuis l;>ng·
tems, on en enveloppe chaqne
m ee
he ;
quand on veut
s'en ferv ir
00
l'alllt tnC,
&
ClO
l'enfonce daos
leS
tCI–
ri<rS,
&
la compofition
&
le tinge tou r fe bnlle enfem·
hle ; on laitre les tro us du rerrier fur
lefqnels
le vent
frappe débouchés , pour que le vent refoule dans les tcr–
riers la fumée que la
meehe
produit ; on bouche tnus le•
trous au-dctrous du vcnt'
a
l'exception de celui par oú
o n met la
meebe ,
qui doit érre auffi au-detrous du vent;
il n'y a rien dan< le rerrier qui ré li lle
a
cette
mu he'
&
les renards (ortent ,
&
<>11
les prend avec des panneaux,
lo rfqu'on veut les chalfer avec des chiens conrans, on
fait fumer les terriers la veilie; car ils ne reotrent pas de
lon~-rems
dans les rerriers fum és
MEC HED ,
(Giox.)
atttremeot ivJETCHED,
oH
MESZA
T ,
ville de Perfe dans le K oratran; Scha-Abas
y
b~tit
une fuperbe mofquée,
&
fit publier en habite po–
litique, q u'il s'y faiíoit de grands m iracles: fon bou r étoit
par-la de décréditer le pélerinage de la M e,Jue .
( D .
J.)
M E'C H O A CA N, LE
(Botan.)
racine d'une eípece
de liíeron d' Amérique. Elle e(\ nommée
bryonia, me–
ehoaeana, alba,
dans C.
B.
P.
2.¡)7.
]et.
ca
Maregr.
41.
&
l'ifon
2f3 .
::,.e•
en une racine blanche, co upée par tranches, cou–
verte d'une écorce ridée; elle efi d'une fu bClance ou l'on
ditlingue
a
peine quclques libres . d'un gout
dou~hre
avec une cerraine acreté qui ne fe fait pas fentir
d'a~ord'
&
qui excite quelquefois le vomitrement.
'
Ce1te racine
a
des bandes circulaires comme la brio–
ne; m3is elle en differc en ce qu'elle
e(\
plus
vif~ueufe ,
plus peíante,
&
qu'clle n'c(l pas fongneuíe ni routriltre
ni amere, ni puante. On l'appelle
mlehMcan,
du
non~
de la province de
1'
Amérique méridionale, ou les Erpa–
¡:¡nols l'<mt d'abo rd trouvée au commencement du xvj .
!tecle; otais o
o
nous en apporte aujo nrd'hui de plulieurs
autres contrées de cette me•ne Amérique mérid ionale
comme de Nicaragua, de Qu:to, du Bréu l,
&
d'aurre;
endroits .
Cette racine étoit inconnue aux Grecs
&
aux Arabes;
c'efi fu r·Wllt N icola< M onard qui l'a n¡ife en uf.1ge au
commeftcemeot d u xvj. Ílecle,
&
notts Cavons de 1\hre–
g rave, témoin oculaire, que c'e(l la racine d'un liferon
d'Amérique, dont voici la deícription .
11
po ntre en
terre une fort grotre racine d'un pié de
long partagée le plus Couvent en deux , d'.un gris fonGé ,
o u brun en-dehors , blanche en-dedans, la•reufe,
&
réli–
neufe.
11
jetle des tiges Carmenteufes, grimpantes , anou–
leuíes , laiteufcs , garnies de f"u11les al ter}les ,
tend,';,s
d'un verd foacé, fans odeur, de la fi g ure d'un cceur'
tantó t avec des ore¡llertes, tanrót fans oreillettes
Ion:
gues d'uo, de denx, de trois , ou de quatre p¿uces ,
ayant ií
leur parrie inférieure une cóte ,
&
des nervures
élevées. L es tleurs fo nt d'une Ceule p1ece en
e
loche de
couleur de chair p:lle, purpurines intérie'!remenr. L; pi–
(lil fe change en une capfule qui comient de
g raines
noir.hres , de la_groíi'eur d'un pois, triangulaires
&
ap·
~~ .
'
L es habirans du Bréfil cueillent les racines au prin–
tem~,
les conpent tantót en tranches circulaires , tamó t
en tranches oblongues, les eofilcnt,
&
les foot Cécher .
lis
tirent
au~I
de certe racine une fécule blanche, qu'i!J
nomment
/,;¡e,
ou fécule dn
mlchoaean;
rnais certe fé –
cule rdle dans le pays, les Européens n'en
Cont
pomt
curieux . lis emploienr
ki
feule racine, qui purge moc!é–
remer¡t . On accufe
m
eme fa lenteur ií agir ,
&
la gran–
de dofe qu'il en faut donner d'ailleurs, il s'agit d'avoir
le
ml ehoa<all
récent;
cv
Ca
V~rtlt
nc; fe co nferve pas trois
~r¡né~s .
Ain(i