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MED

courte el"plieation de quelques mot¡ fréque¡¡s dans'la lan–

gue numifmatique.

TumtJ d':<fagc danJ l'art

nt~mi[>flatiqM.

Anu

de la

,..édaillt.

Les Antiquaires regardent la lé11ende comme

1

'ome de la

méJaillc

,

&

les figures commc le corps ;

"tout-de·méme que dan<

l'embleme ou la ' devifa tient

Jieu d'amc; fans quoi l'on n'auroit aucune connoilfance

de ce que les figuFes qui cu font le corp¡, nous doi–

veut apprendre.

P:~r

cxcmple, nous voyons, dans une

mldaillc

d' Au_guOe, deux mains jointas qui ferrent un

coduc~e

entre deux carnes d' Amalthée, •·c:ilit

\e

corps;

le mot

pax

qui

y

efl gravé, marque la

pai~

que <!e prinee

4VOit rendue

a

l'état, en (e réconeiliant

3VCC

Marc An–

toine,

r~conciliarion

qui ramcna

il

fél ic:té

&

l'abondan–

ce, voila

!'ame.

Ers/ie.

11

déligne, en matiere de

mldailln,

cnmme

daos les autres arts , un

pvrtrait J·demi-corpi,

qui ne

prUenta que la

t~te,

\e col, les époule¡, une partie de

la poitrine,

&

quclquefois les deux bra¡. Les

bufla

qu'nn YOÍt fur les

mt!dnil/eJ,

fe

trouvent accompagnés

de fymboles qui \eur

((>IH

particu\iers,

fur-tout quand

les deux bra• paroi(fent, eomme il ell ordinalre dans les

médaillons

&

dsns les petites

mldaille~

du bas empire.

Ces fymboles font le fceptre, la férulc, )'acacia. Dans

d'autres

b¡ifle;

qui vont jufqu':\-mi-corps, on

y

voit le

cafque, la bouc\ier,

&

un chev:rr qu'on tient par la bri–

de, pdur marquer \es viaoires remportées ou daos les

combars de la guerrc, ou daÍis les jeux.

Cha>np.

C'efl le fond de la piece qui efl vuide,

&

fur lequel il n'y

a ríen

de gravé. On afl parvenu

a

trou–

vcr

l'e~plication

de cerialnes lettres initiales qui fe trou–

veqt

~ans

le

champ

des

mldail/o;

du bas

empir~

. En

voi~i g~¡ excmp\r,~:

B. T,

Beata TranruillitaJ.

C. R.

Clarit~J R.e~p11blic~,

C. S.

ClaritaJ S<!!odi.

F. B.

Felicita!

Rcae,z.

F. T.

Felicita! Tempor11m.

P. A.

PietaJ Aul(ujla.

S. A.

SuuritaJ A11gujli .

li.

P.

SemritaJ Public,.

oo

Populi.

T . F.

Tempomm Fr/icitaJ.

V.

l.

Vota ¡.,,pdii .

V. P.

Vota Publica

ou

Pop11li .

Coiu.

On

f:~it

que o'efl la

m~me

chofe que la

ma–

trice ou \e carré d'une

mldaille.

Cbaque

mldaille

u'a

point eu un

coin

ditférent de toutes les autres qui lui font

femblables.

M .

Baudelot

a

combauu favamment \'opi–

nion conrraire, daos Con livre de

l't~tilitl

da

voyage~.

Corp1.

On regarde toutes les figures comme le

corp1

pe la

mldaille .

E .urgue.

C'efl un mor, une date, des Jel!res, des

chilfres marqués daos les

mldail/e;

au-delfous des

t~tes

qui y fonr repréfemés, !bit fur le rcvers, ce qui efl le

plus ordinaire, foit fur la

t~te .

Les letrres ou le.s chif–

fres des

txuguo

de

mldai/le;

figuitient ordinairement,

ou le nom de la vil\e dans

laqnel\e elles avoient óé

froppées , ou la tems, on la valeur de la piece de mon–

noic:

&

les lettres initiales ne marquen! que cela.

lo{cription.

On appo\lc proprement

in(triptiM,

\es pa·

roles qui tiennent \icu de revers,

&

qui

ch:1r~ent

le champ

de la

mldail/e

a

u \ieu de figures.

L lgmda.

Elle confiOe daus les Jemes qui font aurour

de la

médaille,

&

qui fervent

a

expliquer les 6¡:ures

gr~·

~~es

d!'.ns l.e champ .

Mod11lt.

Grandeur déterminée des

mldailln,

d'apres

laquclle on compofe les ditféremes fuites.

M ono.:ram"'c.

Lettres , c:araéleres ou chiffres, com–

pofés de !emes enrrelacées. lis dénotent quelquefoi¡ \e

prix de

la

rnonnoie, d'amrefois une

~pnque,

qualquefois

l,c norn

de

la vil\

e,

du princc, de la déité repréfemée

(ur la

mldaille .

·

Nim!ie .

Cercle rayonnant qu'on remarque fur certai–

~es

mlánilln,

fur tour fur ce\les du bas empire.

Ordre .

.C'ell ainfi qn'on ·appel\e une

el

alfe générale

fous laq)lelle on difiribue les Jbites: on forma ordinaire·

ment

ci~;~q

ordres de

mld"illu,

l'un defque\s conriem la

fuite de's rois, un fecond la fuite des vllles, un

troifie–

me la fuite des confulaires, un quarrieme la fuite des im–

périales ;·

&

fous un cinquieme on range tautes les divi–

nirés, les héros ,

les hnmmes célebres de \'amiquité .

L:ordre daus les fuites du moderne ell abfolurnenr ar-

bitraire.

·

·

Panthtfe~.

Ce fonJ des

t~tts

orpées de fymboles de

plufieurs di,•inités.

P araz.oni11m.

Sorte de poignard, de courte épée, de

batan, de fcep!re rant6t a¡tach6

a

la ceinrure, tantót

~ppoyé

pa_r un pout fur

Jc

gcnou,

.&

tanfOt placé d'une

a

ut¡e

manrere •

MED

Qulntiire .

C'efi une

mldai/le

du plus petit vol ume e11

tour métal.

Relief.

Sai\\ie des f:gures

&.

des types empreints fur

la

!~te

ou fur le rev rs d'one

mldaille .

.

R•ver;.

C6té de

In

médaille

oppofé

a

la

t~te.

SNite.

C'efl l'arrángemem qu'on donne aux

mldailltt

dans un cabinet, foit d'opres leur ditféreme grandeur ,,

foit

d':~pres

les téres

&

les revers .

Symbol<

ou

type.

Terme générique qoi déill(ne \'em–

premte de tout ca qui efl marqué dans

le

ch~mp

de'

mldai/leJ.

'

Tlte.

C6té de la

mldallle

oppofé au

x

revcrs .

Che~

les R omains, Jules-Cifa r efl le prernier dont on alt

of~

mettre la

t~te

fur la monnoie, de Ion vivant.

f/olume.

On entend par ce

mot

l'épaiiTeur, l'étendue,

le relief d'une

médaille,

&

la grolfcur de la téte.

Le Ieaeur troovera les articles de

mldailleJ

qui fui·

venr, rangés avec qnelque ordre.

Toure

mldaille

efl

antiqtce

ou

modtrne;

nous c:o¡n·'

mencerons par ces denx n\ots.

'

Enfuite nous viendrom aux métaor, parée qu'il y

a

des ·

mld,.illo

d'or, d'argent, de billon, de bron?.e , de

cuivre, d'étain, de fer, de plomb, de potin.

U

uc

médaille

peor i!tre

contr<fniu , dentelle, ltla:le,

faujje, (ourr!e, frapple

Cur

\'antit¡ue,

non

frapple, fru–

.flt,

inaniml~,

inctrtainr, incufe-,

martc/1~,

m'.)ulle,

Yl·

parle,

[aH

ele, fanJ tite.

Parml les

mldaillu

,

il

y

en

a

de

tontorniatu,

de

rontre mttrt¡tllu,

de

rar(I,

de

riflitnleJ,

d'1~niqttu

&

de

'lHJÜVCJ

11

y a encare des

m!daillu

fur les

allneutiom,

&

d'au–

rres qu'on nomme de

tonfétratio;z;

naos en ferons autli

les articles,

Le¡

mldailltJ

de

toloniu,

les

confi•laire;,

les

grotqi(CJ,

les

implriulct ,

les

romaineJ,

méritcnt fur-tout notre

e

riofité.

Cepcndant nous n'oublierons pas de parler des

m/dail–

lo arabo, lgyptimneJ, cfpagnoleJ, ltru['{tce! , gothiqueJ,

blbrni;¡ucJ, phlniciennú

&

{avnaritnitJn.

En fin, les

mláailleJ

d'

{lthenrJ,

de

Cro!Qne,

de

Lat!·

dlmnne

&

d'O/ba,

intérciTent rrop les curieux pour les

palfer fous filence .

N

ous terminerons

ce

fujer par dirQ un mot des

lpo•

t¡UCJ mart¡uéeJ

fur les

mldaillu .

11

efl inuti\e d'avertir que le! autres articles de

l'art

nurnifmatique font rrairés fous leurs lettres.

(D .

.

7 )

M ÉDAILLE ANTIQUE.

(Are

1111mi[mat.)

J'ai déj"

dit que ce Cont toutes cel\es qui om été frapptes juf·

ques vcrs le milicu du troifieme ou du neuvicme tleclc

de

J~flls·Chrifl.

IJcpuis les progrcs de la renaiiTance des Lettrcs, on

:1

ratfcmblé les

rm!d.,ii/<J

antiqrw;

on les a gravées, dé·

chitfrées

&

dillribuées par fultes; on en a fait une fcicnce

a

part tres-étendue.

11

ne s'agir pem -étre plus anjourd'

hui que d'éclairer le

1.el~

de ceux qul

l'étudiell! avec:

patrian,

&

lcur prouv

er qu

'ils ne dolvent pas donner une

contiance aveugle

a

toures les

ml:lailla

qui ft10t

a4tÍ·

'!"",

de bon alloi,

&

frappées dans les monnoics publi–

ques.

J

ullifions ici ce1te vérité par les Judicieufes ob·

fervarions de

M.

\'abbé Geiuo?., r3pporrées daos

l'hi·

fl oire d, l'atad. du lnfcriptionJ, tom. XII.

JI

n'y

a,

dit-il, que trop de

m!dai/Ju antir¡rcet

fin·

gul ieres ,

&

qui rcnfennent des comradiélions palpables

:~vec

la tradirio n h;florique la plus conllanre,

&

m~me

avec \es autres

mldaillu.

Ls cat¡fC

d~

ces fingularirés vient Can¡ doute

d'un~

conrution de coins, Comb\able

a

celle qu'on a remarqué

e

fur les

mldailleJ

fourrées.

11

efl arrivé plus d'une fois

aux Mon6raires

m~me ,

f\tr-tour

lorfqu'il

y

avoiJ plus._

G

1

nn prioce pour Jeque) Oll travail!oit daos le méme h6· '

d

des

monnoi~s:

il leur eO dis·je, arrlvé plu¡ d'une

fois de jbindre enfemble deux coins, qui n'éroleut pas

faits pour \a mc!me piece de métal .

11

n'étoit pas diffi·

cile que deux ouvriers rravai!\ant !'un pres de J'autre ,

celui qui vouloit app\iquer

\111

révers

a

la

t~te

de

Ve–

fpafien, prit par mégarde le coin dont fon voifin de·

voit

!e

f~rvir,

pour en frapper un

a

celle de Tirus:

i1

n'étoit pas

m~me

impoffible qu'un

~ncien

coin oublié

daos la falle, filt employé par inadvertarlce

a

former le

rever~

de que!que

mldnille

nouvelle par un ou I'Cier peu

anen!lf. Cette confution n'a ríen qui

r~pugne,

&

elle

a

été avouée par le Pere Pagi dom la bonne critique efl

a

!fez

conoue,

&

par M. Liebe, un des célebres ami–

quaires de ces derniers tems. Les exemples en font ra–

res

a

·¡a vérité,

&

les

mt!dai/lc;

qni noos les fournilfent

font ordinaimnent oniques : on va c:ependam en rap!

P?rter

quelque~-

'!Des pour pre11ve de (:e

~u'on vien~

el

~van~~r. .

,

Slli