./
t.
OO
MED
grand; tout cela s'apprend encare che
'l.
M . Vaillant ,
~ui
s'efi donné la peine de marquer le degrt! de rareté
fur chaque
mld•ill•
en partjculier.
11
en
efl
des
mldaillu
comme des tableaux, des dia·
mnns
&
de femblables
~:uriolités;
quand elles paffent u11
certain prix, elles n'en ont plus que celui que leur doq–
ncnt l'envie
&
les facultés des acqMreurs . .1\inli quand
une
mldaillt
paffe dix ou douze pillo!es, elle val!! tout
etc
qu'on veut. 1\ infi
1~
íeule curlofité du
rar~
fait mon–
ter les Othons de grand bro111.e
a
un prlx conlidérable;
h
l'on croit que ceux de moyen bronzc ne fonr point
lrop chers, quand lis
n~
coutent que trente ou quarante
pillo!es. On met prefquc )e
m~
me prix a¡¡x Gordiens
d'1\friquc grecs, quoique de fabriyue égyptienne, paree
qu'on en a de ceux-la en mayeo bronze _ Les
mldaillu
uniques n 1ont poim
dé
prlx
limité .
J/"l'z:.
M ÉDAILLt:
VNrqv t:.
Quand
11
y a plu(jeurs
r~tcs
fuf le
m~me
c6té de la
'"ldai//t,
elle
en
devienr plus rnre
&
plus curieufe, foit
que les
t~tes
foient
atfrom~es,
c 1efi-a-dire qu'elles
le
re–
gard~nt
<;orn me celles de
M .
.1\ureJe
&
de Vt!rus,
d~
Macrin
&
de
Di;~duménlen,
&
aurres l'cmblables;
l'oit
qu'elles l'oiem accnllées comme Nt!ron
&
Agrippine,
Mue-Amaine
&
Cléophre,
&c.
La
m/Jai/1~
dévient
encare plus précleufe quand
on
y
volt trois
t~tes,
aL>
lieu
de
deu~,
cornrne oclles <le Valerien avec fes
d~ux ~ls,
(Jallien
&
Valerien le jeune; celle d'O¡acille avec
fton
mari
&
fon fils,
&c.
Pour le prlx de
-171/dail/•s;
i1
n'e!l pas aifé de ríen dé–
cider, pulfqu'/¡
proprerne~t
parler,
i1 "'
dépend que de
h
difpnlltion du vendqur
4
de l'acquéreur : 9r
cen~
curiolité
d!
toute nqble,
~
c'efl la paflion des honoé–
tes gens ; un
ach~teur
paffionné ne confidere pas le prix
etceffif d'uoe
m!daille
qu 1il
trouvera
rart,
belle, bien
e
1nrervée ,
&
nécdTaire pour une
d~
fes tuitos, cela dé–
pcnJ auffi de
l'hon11~reté
do vendeur, qui
qüelquefol~
préfere a
Con
intérét
1~
fa tí,faa in.-. d'obliger un gal:¡nt
h ~.n n1e ,
ravi de
l'~ccornrnoder
d'une
m!J,.i/1~
qu 1il
d~lire .
( D.J.)
M ÉDAILLE RE STITIJÉf:, (
.tlrt 1111mij>nat. )
on tppelle
propremenr
m/dnil/ts
r~flitu/es
QU
de
rtj/itNtim
f,s
m/–
Jai/Jes ,
fi,ft
confulaires, folr impéri•les , fur
l~l'quelle$
ourre le type
&
la légende
qu'ell~s
qn¡ •eu dans la pre–
miere fabriqtion, on voit de plus le ll•'m de l'ernperepr
qni les a fait frapper une feconde foi$, fuivi du
11fQt
RE·
STITVIT tntitr ,
ou
abrlgl, R EST·
•
Te!le eft la
'!11daillt
de ¡noyen bronze,
o~
amour de
la tete d 1 Augu:le rayonnant on lit:
Divltf Aug/.flm Pa–
t e•;
au
rev~rs
etl
un gtol:¡e avec up ¡¡ouyercail,
&
pour
légende
Imp. T. Vt[p
A"~·
R EST-
Telle
e(!
encore cene
mldaillt
d'argeur de la
fu
mi!le Rubria
1
qui repréfenre
d'un c6té la
tet~
de la concord¡: voilée, 2vec le mot
abrégé
D"f.
c'e!l-~-dire
{Jo/Tmnss ;
au revers un qua–
drige, fur
!~que!
el! une viébire qui
ti~nt
un~ couronne
au-delfous,
L . Rurri,
&
autour,
Imp.
O.efTrajan.
A"t ·
Gtr. Dne. P . P . R EST.
11
y
a d'at¡trcs
ntláaill~s
a
qui on dqnne improprc–
ment le nom de
rt{litults,
ql)i
fem~le
en
~tre
le cara–
~ere
dillinaif. Tellq les
miJail{.s
frappées fous Gal–
lien, pour renou veller la mémoire de la confécration de
plufieors de fes prédéceffi:qrs.
f7oytz:.
M
!:'DA
1L
LE s
DE
<;: ONSE
1
~ RATION.
Mais
on
ne
p~ut
er ji!JFUn
fens dom1er le nom de
pt!daillts rt{litu!es
a
aelles qu' -\uguflc, Tibere, Cali–
~ula ,
Glaqde
&
N émn onr
f~it
frappe.r avec les noms
{Jlla tete de jules Cérar, d'Augufle, qe Livie
1
d'Agrip–
pa , d'1\grippme, de D rufus , de
~ermanicus,
paree que
ce ne ront pas d'anciens type"l qu'qn ait employé de nou–
Ycau, mai< des el'peces abfolumen¡ noqvelles, taut pour
¡e t
y
pe que pour le eoin _
·
Ce n'dl que
fou~
T 1tus qu'ot¡ commenae
a
rolr des
f!'láad/ts
rt(lieu/~s, ~
OOUI
ep
connoiltru¡s de frappéÍ:s
pour 1\uguflc , Livic, Agrippa
1
D rqfÚs
1
Tibere,
Dru~
fus fils de T ibcre , pour Germañicus , Agríppine mere
de Caligula, r.our Claude , pour Galba
&
pour 'Othon.
A l'etemple
a
e Tltus, D omitien
r'.Jlltua
de&
rnldaillti
~·
1\ugufle, d' .-\gdppa
!.
qe Drufus, de T ibere,
a~
Drú–
fus fils de
Titler~,
&
de Claude. N ous ne connoillpns
jufqu'a piéfent que des
mldafllts
d' Angulle
·r~f1itulú
par Nerva
~ Tr~jaq
en
a
r~Jlitul
de prefque tous fes pré–
déceifeurs : on connoit celles de jules Céfar,
~·
Augu–
!\e,
de
Ti~ere
1
dy
Clau~e,
de Verpafien, de Titus
l5r
de Nerva.
·
11
avoit ou¡re cela
r~flit•il
un trcs-grand nombre des
mláailles
des fam illes i-otnaine5; on a celles des famil–
i~s
JEmilia , Cq::cilia 1 Carilia, Caflia , Claudia,
Corn~-
1~?
1
Cornu~ci'!.
1
P.idia
1
H?ratia, Jul!a , ]'!Jliaj
L
ucr~lla, J\1a¡niha, J.Vh.na, Marua, Memmra 1 M mue a,
N.ot-
MED
bsna, Numonía , Rubrla, Sulpltia, T iti9 , Tullía, Va–
feria, Vi¡>fania _ O n
trouv~
en fin une
mldaillt
r~flit~tlt
par Marc-Aurele
&
Luclus Verus; on
y
voit d'un c6-
ré la tete de Marc-Anroine,
&
pollr légeodc
Ant. Aug.
lll.
17ic.
R. P.
C.
au revers l'aigle
lé~ionn•ire
au mi–
lieu de deux autres enfeignea rniliraires avec ces mots :
l.,tg. VI. A11toninus
&
17trus ÁHg - R EST,
Voila toutes
les
reflitutions
propremenr dites, connues jafqu'a pré–
fent; mais les favans o nt éré panagés fur
l'idée qu'on
d~voir
anacher au 'mot
Re/1-
c'efl-a-dire
Rt(lituit
1 qui
fe lit fur toutes ces
mld~i/les
en abrégé ou entiei _
La plt1part des Antiquaires croiem d'apres Vaillant,
qu~
ce rpor fignifje
feule ment que T irus, D omitieu ,
Nerva
&
Tr3jan ont fait refaire des coins de la mon–
noie de leurs prédécerieors; qu'lls ont faít frapper des
>¡1/datl/u
;¡vec ces memes coins '
~
qu'ils onr permis
qu'elles euffen! cqurs daos le commerce, alnfi que lturs
propres mont¡oies . .1\ leur avis, Trajan ne
S
1
dl
,as con–
tem~
de faire frapper des
,
ldaillts
au coin des princ<s
fes prédécelfel)rs;
fl
a de plus fait rétablir tous les coins
donr on
S
1étoit fervl pour les
mldnillu
confulaires , lorf–
qu'elles étoieQt l¡1 monnoie courante.
L~
P. Hardol)in, aofli difiingué par la fingularité de
fes fentimens que par l'étendue eje Ion érudipon , s'étant
fait un ¡eu de s'elfayer contre
le~
oplnlún
les m!eux fon–
d¡!es,
n'~volt
garde d'épargner ce! le-c;;
m~is
celle qu'il
a
fubflimée efi encare plus dénuée de vraiffemblabic.
ll
a
prttendt¡ contrt
l'ufag~
de la languc latine que le mot
reflituert,
fignifi e ici
imiter, reprlfenttr les vertus:
aiufi,
par
exernpl~,
la
mldail{e
dont ¡a
l~g_cnde
porte du cóté
de la tete,
'l'i-C.e{ar
_
D ivi
_
A ugujti -
1-:,
Augu/lus,
c5c:
ao
rev~rs,
Imp .
r.
G4
D ivi.
V~
[p .
F. A¡¡g.
1'- M-
T
R.
P. P. P. Cqs vr¡L R ESTITVIT,doir s'el(pliqqer en ce fens:
T iteJ.&c. fait revivre
en~~
perfonne les >ertus de T ibe–
re . une pareille décl3ratioo de la part de T ire avoit de
quoi faire
trembler le fdnat
&
)e peuple roma111 . Ce
(emiment ne
p~rotr
pas avolr falt fottune,
&
le
limpie ·
t noncé fuffit pour le
f~ire
meme au rang des paradoxes
littéraires de ce favant homme ,
11
y a
c~rtainement
l:¡eaucoup plus de probabili¡é dans
le fentiment de M. Vaillanq Trajan, afi n de fe conci–
li~r
les efprits du fénat
&
du peqple, voulut donner des
marques de fa
vén~ration
pour fa mélljOÍre de fes pré-,,
décelleurs ,
&
des témoi5nages
d~
fa bieoveillance en–
vers les l"emieres maifons
~e 1~
républiquc. D aus
e~
deffcin, rl
ti¡
ref!itz~tr
les monnoies des empereurs _qm
avoient regné
av~nt
tui,
&
celles fur lefquelles éto!ent
gr~vés
les noms r!es familles romaines , Nous ne con–
noiffons
a
la vérité qu'environ treme de ces dernieres
mldailles,
mais on en découvre tous les jours de nou–
vellés
i
l/rfin n'en avoit d'abor<1
fait
grav~r
qu'qn tres–
petit uoml¡re; Patio, Vaillam
~
More! y en om
:U
out~
plulleurs _
· On a trouvé depuis trente ans en Allemagne une
ml–
daille
de la fa mil!e
[#di.¡,
re(\ituée par T rapo;
i1
y
en
avoit une de la famille
C(Jri/ia ,
rellltuée de rnernc dans
le cabinet de feu
M .
le Bret;
&
quoique, Celan les ap–
~·aret¡Ges,
elle fO.t rnoulée, comrne tlle avoir certaine–
m~nt
été moolée fur l'antique, l'qrig:nal exifie, ou
a
e1lfi é daos quelqu'autre cabiner _ Une preuve que Tra–
ja'n avoit
reflit1fl
toutes les
mldaillts
con!ula:res, c'e!l
que dans le perit nombre qui nous en refle aujourd'hut,
on en connoil ph!fieurs de la
rn~me
famille avec des
type¡ différens,
&
que
lqoefois d'une famille peu célebre,
coonrne é11 entr'autres
la.famille
Rubri,. ,
dont
Qn
a rrois
di!féreotes
mÜailltf
r'.
ftieul~s
par Trajan . Le fens qu'on
donne (uivant ce!!e opinion
a
la kgeRde
Imp. C:.ef
Tr4i•11 Aug. ({tr. Dac,
f'P . Rt:ST
ell parfa itement
conform~
aux regles
d~
la gcaq¡mqire
&
au génie de la
lang_oe
l~tine .
•
'
'-¡tiand t'infcription (e gravpit f!lr
1~
monument
m~me qu'on fui!bit rétablir ,
fouv~nt
oq on1e!!o1t le nom
do monumerll
r!ftit ul,
pare~
qu'il q'étoif pas poffi ble
de fe rnt!preodre fur
1~
C3S
r~gj
par le V(!rbe
rt{lituie
1
&;
qu~
tout le mondj: le fu ppléoit aiférnenr . <\fn(i lorfqu'
on voyqit fqr 'te chemin de Ni
me~
qne colonne n;illiaire
avec cette infcription :
7i.
C.ef'!r·
p ¡vi ,
F.
if!'~·
Pont.
Max. '(r. Pot.
~X~Il.
R~fecit.
f.!/
RE~TI'!'UJT
V.
on comprenoit fort bien que cette colonne qui
f~rvoit
a
marquer le
ci¡~quierne
mil!e <je N lllJes, avoit écé réta–
blie par les ordres
d~
Trajan aupres ¡le Mérida en
E–
fpagne; elle efi rapportée par .Gruter,
a
qui je renvoie
pour une infinité
d'e~emples d~ ~ette
fat;on de parler
elliPtique.
Daos l'ancienne infcription du pont
Fabriciu~
a Ro–
me on liCoit:
L . Fahricius
C .
F.
CHr. Viarum. Faciztn•
dum Curavit;
&
ceja fu
l!ifoit pour faire entendre qu~Fabr:ciüs avoit fait conf
huire c:e pont, par•~ qqe c'éroit-
fw
r